Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Pouvons-nous éviter les points de rupture dans le développement de la ville?

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 12 février 2012 63 commentaires

Cette question m’a sauté aux yeux pendant le débat autour de l’îlot Irving et différents autres projets depuis quelques années. La ville dans son ensemble est prise avec une démographie croissante et des problèmes de circulation et de disponibilité de terrains sur son territoire.

La croissance ultrarapide des nouvelles banlieues de la grande ville de Québec (Shannon, St-Gabriel, Tewksberry, Stoneham, Lac Beauport, St-Brigitte-de-Laval et la côte de Beaupré) est une démonstration du peu de solutions abordables pour les nouveaux arrivants pour vivre en ville. Historiquement, notre ville a connu un développement à l’horizontale en conquérant les terres agricoles avoisinantes au fil des ans. Vue de haut, elle est essentiellement meublée de maisons bon marché plein-pied la plupart du temps. Mais, il faut se rendre à l’évidence que ces nouveaux territoires ne seront jamais réellement bien desservis par des liens routiers rapides. Les emprises se font rares et c’est à contre-courant de paver de nouvelles routes à 6 voies de larges en 2012. La qualité de vie recherchée en périphérie deviendra nécessairement un enfer à cause des transports.

Il faut planifier inévitablement une forme de densification au centre-ville à court terme pour éviter cette problématique. Mais, pouvons-nous réellement éviter des points de rupture lorsqu’on décide de modifier un territoire déjà occupé depuis de nombreuses années?

Cette rupture est l’argument principal des opposants aux projets de densification. Ils avancent avec raison que le nouvel édifice ne s’harmonisera pas avec la trame urbaine. Mais, suivant cette logique, comment peut-on entreprendre la densification? Quelle est la première étape? Si on évite cette rupture, passe-t-on à côté de l’objectif?

La région regorge d’exemples où, à un moment précis, un projet immobilier a profondément transformé le paysage urbain. Des projets fortement contestés à l’époque qui se sont avérés des joyaux architecturaux plus tard. Nous avons qu’à penser au Château Frontenac et à l’édifice Price. Toutefois, les contre-exemples sont nombreux aussi comme l’Hôtel-Dieu et le bunker de la rue Grande-Allée.

En ce qui concerne le quartier St-Jean-Baptiste et sa trame urbaine, il faut faire un petit cours d’histoire pour la comprendre. Il faut savoir que la ville de Québec a connu une crise économique entre 1850 et 1940. Cette crise a fait ralentir les investissements immobiliers qui à gelé dans le temps cette trame urbaine. Dans un contexte normal, ce quartier aurait connu davantage de rénovation urbaine et oui la densification aurait été au rendez-vous étant donné sa proximité au centre-ville et sa position en haute-ville. Sachant ça, doit-on niveler par le bas et conformer l’ensemble des nouvelles constructions aux anciens immeubles qui ont déjoué le temps en dépassant de leur durée de vie utile? La question se pose. J’ai récemment participé à un débat à l’émission Agora à VOX sur ces questions (voir émission du 2012-02-08).

Malgré que je suis un défenseur du patrimoine bâti, je crois qu’on doit densifier considérablement le centre-ville pour soulager les transports sur le territoire. Quelle est votre opinion?

Mise à jour 22:49 : Nous avons discuté de ce billet dans notre chronique mensuelle à l’émission la Capitale Blogue. Je vous invite à écouter.

Chronique Québec Urbain à la Capitale Blogue 2012-02-12

Voir aussi : Architecture urbaine, Art de vivre en ville, Étalement urbain, Qualité et milieu de vie.


63 commentaires

  1. Rambozo

    12 février 2012 à 10 h 17

    Vous confondez la densification et la construction de tours. Le faubourg Saint-Jean est un des quartiers les plus denses au Canada. Et ce, presque sans tour. Plutôt malgré elles.

    Utiliser l’argument de la densification dans le débat sur l’Ilot Irving c’est faire fausse route. L’idée est bien plus de garder des quartiers à visage humain en y conservant la présence de la classe populaire qui en assure sa vitalité.

    Densifier oui, mais ce n’est pas les quartiers qui manquent à Québec pour le faire.

    Les statistiques sur la densification se trouvent ici: http://www.compop.net/files/P.9-13.pdf

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  2. Louis M.

    12 février 2012 à 10 h 30

    Densifier le centre-ville certes, mais surtout et d’abord (!) les banlieues de première couronne, notamment le long des grands axes de transport collectif.

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  3. Pierre-André

    12 février 2012 à 10 h 44

    J’hésiterais à parler de point de rupture dans un cas comme l’îlot Irving. Il s’agirait plutôt d’une dent creuse compte tenu de la taille relativement modeste du terrain. Même si un tel trou dans la trame urbaine est plus ou moins souhaitable (un peu d’air des fois ça fait pas de tort), je ne crois pas que ce soit un cas assez notable pour en faire un enjeu régional.

    Quand j’entends parler de rupture je pense plutôt à des vrais changements dans la trame. Par exemple, la difficile transition entre le quartier Saint-Malo et Vanier via Marie-de-l’Incarnation. Bien qu’il n’y ait pas de terrain vague, on se retrouve rapidement balancé dans un univers sans échelle humaine (pourtant entre deux quartiers anciens). L’immense trou que constitue le secteur D’Estimauville est à peu près le même genre de cas…

    À mon avis, c’est ce genre d’endroit qu’il faudrait densifier. C’est sûrement plus facile à faire qu’en pleine ville et ça permettrait de combler les lacunes majeures du territoire plutôt que d’accrocher dans les détails.

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  4. Francis L Utilisateur de Québec Urbain

    12 février 2012 à 12 h 10

    J’étais pour le projet de l’Ilot irving. 9 étages, je ne trouvais pas ça démesuré. Mais on va s’entendre sur quelque chose : ce n’est pas ça non plus qui aurait tout changé! En fait, au niveau de la densité, ces trois étages supplémentaires n’auraient quasiment rien changé.

    On a trop tendance à faire un lien rapide entre densité et tours. C’est vrai que des tours peuvent apporter de la densité, mais ce n’est pas essentiel. Des bâtiments de 4 à 6 étages collés sont parfaitement capables d’amener une densité tout à fait acceptable.

    Donc pour densifier, d’abord il faut remplir les terrains inutilisés du centre-ville. Et des terrains, il en reste plusieurs! Ensuite, il faut densifier l’axe Centre-ville Laurier, et finalement le secteur de Laurier. Seulement sur ce territoire, on a suffisamment d’espace pour densifier pendant plusieurs décennies.

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    • NilabArc Utilisateur de Québec Urbain

      12 février 2012 à 13 h 47

      Le but est de densifier près du centre… pas rendu à Laurier qui est pratiquement une banlieue. Ensuite, bien beau les belles idées, bien sûr que 6 étages partout comme à Paris pourrait être une alternative, mais là on est dans la réalité, il faut que les promoteurs puissent rentabiliser les investissements, et avec l’inflation que l’on connaît aujourd’hui au niveau des coûts de construction, il n’y a pas un million de solution, on rentabilise en construisant plus. Les faubourgs n’appartiennent pas à un propriétaire unique, donc oui on pourrait monter le tout à 6 étages à la grandeur, mais non ce n’est pas réalisable. Ensuite, un 9 étages poreux peut être aussi génial qu’un 6 étage opaque, là ce n’est plus un question d’urbanisme mais d’architecture. La densification ce n’est pas que boucher des trous en passant c’est de ramener les choses près d’un point de « rassemblement » afin que le local devienne la norme, évitant ainsi la délocalisation et l’étalement.

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  5. Goldoche Utilisateur de Québec Urbain

    12 février 2012 à 12 h 17

    La seule partie que je ne comprends pas, c’est la suivante :

    Pourquoi apporte-t-on la comparaison entre Ste-Brigitte et le projet de l’îlot Irving?

    Les gens qui s’achètent une maison à Ste-Brigitte, n’hésitaient pas entre un condo dans St-Jean-Baptiste…

    Sans vouloir faire de généralisation, pour plusieurs personnes, la ville c’est mal et même la banlieue (Beauport, Charlesbourg), c’est trop urbain pour eux.

    Résultat : ils vont à la « campagne » et ensuite vont se plaindre de voir leur taxes augmenter quand ils vont réclamer un aréna, des terrains de soccer, etc. Sans compter les crises d’hystérie à chaque hausse du prix de l’essence.

    Bon je caricature très large… mais je pense qu’il y a un bon fond de vérité dans ce que j’ai dit.

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    • NilabArc Utilisateur de Québec Urbain

      12 février 2012 à 13 h 52

      Ce qui importe ce n’est pas tant la dilemme entre ville/banlieue/campagne dans ce cas là, bien sûr que la ville ne peut plaire à tous, mais l’important c’est de vivre localement! Tu veux vivre en banlieue, bien vit et travail en banlieue! Tu veux vivre en campagne, bien vit y et tentes de limiter tes déplacements! Bref, peu importe où on vit il faut assumer notre choix. Vous voulez vivre en ermite en campagne … fine, mais fait en sorte de vivre localement (incluant le transport qui doit se rendre à toi, pas juste tes propres déplacements), bref une petite fermette et un jardin (old school). Mais si tu tiens à avoir une vie sociale, ben assume aussi la proximité et la densité. Je crois qu’on veut le beurre et l’argent du beurre, et le pire c’est que la société de consommation actuelle nous permet de les avoir, mais ça ne peut durer, ni écologiquement, ni économiquement, ni logistiquement.

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      • André

        12 février 2012 à 20 h 34

        NilabArc

        « Bref, peu importe où on vit il faut assumer notre choix. Vous voulez vivre en ermite en campagne … fine, mais fait en sorte de vivre localement (incluant le transport qui doit se rendre à toi, pas juste tes propres déplacements) »

        Et en ville comment tu articule ça de vivre localement alors que tout ce que tu consommes provient entre autre de la campagne?

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    • Nicolas Roberge Utilisateur de Québec Urbain

      12 février 2012 à 17 h 12

      Je parle de la périphérie dans la mesure que ça deviendra vite impossible d’y vivre et travailler en ville. Les moyens de transport ne suivent pas dans ces nouvelles banlieues mis à part Stoneham avec l’autoroute 73. Les gens font se sentir contraints de vivre plus près de Québec. C’est ce qu’on voit partout dans les grandes villes. Oui il y a du monde qui cherchent à vivre dans le bois mais la croissance de 50% de ces villes sont dans des quartiers municipalisés. Ils voulaient éviter de débourser pour un 5000 pi2 à 100k sur le territoire de Québec.

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      • Goldoche Utilisateur de Québec Urbain

        12 février 2012 à 19 h 41

        La maison coûte peut-être moins cher à Ste-brigitte, mais ça coûte pas mal plus cher en essence, je suis pas convaincu que la différence finale soit si grande, elle est peut-être même inexistante.

        Si je reste 15 km plus loin que la banlieue « normale » combien ça coûte en essence supplémentaire :

        30km/jour * 5 jours * 50 semaines = 7500 km

        En supposant 10L aux 100km (combiné ville + grand route).

        ça fait 750L d’essence supplémentaire pour 1 véhicule.

        750 L * 1.35$/L = 1000$ x 2 véhicules = 2000$ de plus annuellement pour l’essence, et ce seulement pour le travail.

        En ajoutant l’entretien supplémentaire (dépréciation plus rapide, changement d’huile, etc.) et l’essence supplémentaire pour les autres activités, on arrive facilement à un surplus de 3000$ de plus par année.

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      • André

        13 février 2012 à 19 h 31

        En payant la résidence 50 000$ de moins qu’en centre ville tu est kif kif.

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      • Francis L Utilisateur de Québec Urbain

        13 février 2012 à 21 h 03

        Ben justement, si c’est kif kif, aussi bien se rapprocher du centre et sauver du temps de déplacement. Après tout, le temps perdu en déplacement a probablement une valeur encore plus importante que l’argent perdu dans l’automobile.

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  6. Réal Utilisateur de Québec Urbain

    12 février 2012 à 12 h 51

    « Sachant ça, doit-on niveler par le bas et conformer l’ensemble des nouvelles constructions aux anciens immeubles qui ont déjoué le temps en dépassant leur durée de vie utile ?  »

    Monsieur Roberge, pourriez-vous expliquer ce concept de vie utile d’un immeuble ?

    J’habite un immeuble datant des années 1880 et je n’ai pas l’impression qu’il ait dépassé sa durée de vie utile et mais qu’il sera encore debout dans 100 ans si on se donne la peine de l’entretenir.

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    • Nicolas Roberge Utilisateur de Québec Urbain

      12 février 2012 à 17 h 00

      Un édifice en bois construite aujourd’hui a une durée de vie utile de 50 ans. Après ça elle nécessite d’importants travaux mécaniques (plomberie, électricité) et éventuellement structuraux. Les problemes structuraux se traduisent par des affaissements lents qui sont perceptibles par des planchers et murs croches. Le batiment est moins solide et de moins en moins securitaire. Rien n’est eternel, tout finit par ceder. Elles ne sont pas conçues pour durer plus de 100 ans. Pour les faire durer davantage, on doit investir considérablement et c’est rare que les propriétaires le font.

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      • PhilT

        12 février 2012 à 19 h 47

        Pas sûr de vous suivre? La majorité des maisons au centre-ville sont au moins centenaires et se portent très bien. Tant que la structure est solide il n’y a pas de problèmes. Les autres travaux que vous citez (plomberie, électricité) sont de l’entretien normal, personne n’a jamais mis une maison à terre parce que la plomberie était à refaire…

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      • Nicolas Roberge Utilisateur de Québec Urbain

        12 février 2012 à 22 h 27

        Vous avez raison, il n’y a aucune raison de les mettre à terre. Mais, il n’y a pas plus de raisons de les conserver comme des objets muséales. Je suis un ardent défenseur du patrimoine historique, mais ce qualificatif ne peut s’appliquer à tous les bâtiments sur le territoire. C’est normal de renouveler les immeubles dans une ville en santé sinon, on se ramasse avec des maisons détachées beaucoup trop chères à cause de leur terrain malgré leur mauvaise qualité de construction.

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      • Réal Utilisateur de Québec Urbain

        13 février 2012 à 11 h 07

        Qu’est-ce qui donne le caractère et l’originalité d’un quartier sinon l’ensemble et l’harmonie du bâti ? Un des critères qui a permis à l’Unesco de classer le Vieux-Québec comme faisant partie du patrimoine mondial n’est-il pas justement parce que c’est,entre autres critères, c’est un « ensemble urbain cohérent et bien préservé » ?

        Si on y allait  » à la pièce » ou cas par cas, combien d’immeubles du Vieux-Québec qui ne répondraient pas à la définition patrimoniale historique pourraient être démolis et remplacés par du neuf (ou du faux vieux comme dans le Petit Champlain) sans et affecter le caractère original ( ce fameux point de rupture) ?

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  7. Bruno Remy

    12 février 2012 à 13 h 12

    Si l’on regarde rétrospectivement l’urbanisme de la ville de Québec (incluant les villes fusionnées, pour les plus anciens d’entre vous), on ne peut irrémédiablement constater que le développement résidentiel c’est fait par le développement en surface. Quelles superficies ont été déboisées ou reclassée? Je n’ai pas les vrais chiffres… y a-t-il des données ouvertes de la Ville à ce sujet? Peu importe: que l’on soit refractaire au changement et conservateur sur tout ce qui touche à l’urbanisme, ou que l’on soit visionaire pour une ville développée, l’impact visuel de cet étalement urbain est flagrant et à la portée de tous. Qui n’a pas entendu parlé ou vu le déboisement de la montagne des Roches à Bourg-Royal? Le déboisement des Méandres au nord de l’Autoroute Robert Bourrassa que vous avez connu sous le nom de l’Autoroute Du Vallon? Et ce ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres… Aidez-vous d’un ordinateur (ou faites-vous aider par vos proches), installer GoogleEarth et voyez la différence de développement urbain et de boisé entre 2003 et 2012.
    Aujourd’hui, les seuls terrains non construits (ou en phase de développement) sont ceux qu’Hydro Québec garde en sa possession pour le passage des lignes à haute-tension, ceux du MTQ (Ministère des Transports) pour le passage de ses grans axes routiers, et les parcs et jardins de la Ville et la Commission de la Capitale Nationale, ainsi que les terrains du fédéral comme les Plaines d’Abraham ou le site de Cap Rouge.
    Alors oui: pour ceux qui considèrent le développement urbain comme de l’étalement urbain avec des bungalows à la manière des années 70 il n’y a aucune issue.

    Nicolas, je partage tes préoccupations à ce sujet : n’a-t-on vraiment pas d’autre alternative à proposer aux jeunes ménages, que de de s’installer à Ste Brigitte de Laval ou à Shanon, d’avoir deux autos car les transports en communs sont mal désservis… et d’engorger les ponts et les autoroutes? Sans oublier le problème des stationnements qui se font de plus en plus rares et chers au centre-ville (la fameuse loi de l’offre et de la demande).

    Alors… on en vient inévitablement à la notion de « point de rupture » mentionnée par Nicolas Roberge.

    Merci à toi Nicolas d’avoir ouvert ce débat qui ressemble beaucoup, tel que l’on a pu lire dans les média récement, à un conflit intergénérationnel.

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    • Goldoche Utilisateur de Québec Urbain

      12 février 2012 à 14 h 51

      Il y a aurait des terrains à développer à Québec bien avant de développer Ste-Brigitte de Laval…

      En regardant sur google maps, on voit beaucoup de terrains vagues ou mal utilisés.

      Des exemples?

      Terrain entre la voie ferrée et la rivière derrière le cimetière
      Terrain entre le dépôt à neige et l’autoroute 40 près du boulevard Michelet
      Terrains de golf qui ne paient aucune taxe municipale soit dit en passant
      Le poste d’hydro-québec à Vanier pourrait sans doute déménager également.
      Etc.

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      • davedeux

        12 février 2012 à 15 h 37

        …Ainsi que le terrain vague qui ce trouve en haut de la Côte
        d’Abraham. Je crois que c’est l’îlot St-Vincent-de-Paul?
        Au moins quatre fois la superficie de l’îlot Irving.
        Je me demande combien de gens nous pourrions loger à cet
        endroit?

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      • Goldoche Utilisateur de Québec Urbain

        12 février 2012 à 19 h 43

        Effectivement, sans oublier les terres de SMA.

        Pas que je trippe à dézoner des terres agricoles, mais tant qu’à dézoner des terres sur la côté-de-beaupré, mieux vaut dézoner celles qui sont enclavées dans la ville (et protéger les autres).

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      • Louis Lemire

        13 février 2012 à 21 h 04

        Il y a d’immenses terres agricoles au nord de d’Estimauville à seulement 5 km du centre ville, de part et d’autre de Bourg-Royal, au nord de l’autoroute Félix-Leclerc. Oui, elles sont encore en culture mais enclavées dans la ville. Tant qu’à aller dézoner sur la Côte-de-Beaupré, à Ste-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, St-Augustin, Neuville, St-Lambert, etc. pourquoi ne pas dézoner celles qui sont dans un si court rayon du centre-ville.

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    • Francis L Utilisateur de Québec Urbain

      12 février 2012 à 22 h 53

      Ce qu’il faudra faire, c’est changer la mentalité qui veut que la seule façon d’atteindre une qualité de vie honnête, c’est de posséder sa maison pavillonnaire, avec son terrain, sa piscine, sa pelouse, ses multiples autos, etc.

      Et c’est quoi la meilleure façon? Par le porte-monnaie. C’est la seule façon de forcer les gens à réfléchir et à sortir de cet urbanisme d’une autre époque.

      Le marché s’en occupe déjà pour nous en partie. Les gens ne peuvent plus se payer les petites maisons proches des grands centres, mais ce n’est pas tout le monde qui est prêt à investir beaucoup de leur temps en déplacement.

      La deuxième façon, c’est d’adapter la fiscalité afin de rendre le choix des banlieues éloignées moins attrayant monétairement parlant.

      Mais à voir l’offre de plus en plus diversifiée des promoteurs (condos, maisons mitoyennes, duplex, etc), on voit que la transition est déjà amorcée.

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  8. NilabArc Utilisateur de Québec Urbain

    12 février 2012 à 13 h 56

    La vraie question M.Roberge est: est-ce que les points de ruptures sont une mauvaise chose? Moi je crois que c’est une des choses les plus banales qui soit, et comme féru d’histoire, vous le savez aussi bien que moi.

    P.s. La bunker sera peut-être considéré comme du patrimoine dans quelques années… on n’a pas encore assez de perspective je crois pour dire que c’est un « mauvais » exemple.

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  9. Raymonde

    12 février 2012 à 17 h 47

    Peut-on parler de tour quand il s’agit de 9 étages?

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  10. NilabArc Utilisateur de Québec Urbain

    12 février 2012 à 21 h 52

    @ André

    Tu fais en sorte que la campagne soit à proximité. Par exemple, il y a les fermiers de famille pour la nourriture. La Mauve par exemple qui livre à Québec et vient de Bellechasse (on parle de quelques kilomètres) et qui dessert plusieurs personnes, autrement d’une auto qui dessert un à deux personne la plupart du temps.

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    • Goldoche Utilisateur de Québec Urbain

      12 février 2012 à 22 h 09

      C’est prouvé que ce genre de trucs pollue davantage que la livraison classique des aliments.

      Ce n’est pas la distance comme tel qui détermine l’empreinte de CO2, le transport n’est qu’une toute petite partie de l’empreinte totale des aliments.

      De plus, un transport local mais inefficace (camion avec 1% de charge utile) peut polluer plus par kg de nourriture qu’un transport qui part de plus loin, mais efficace (90% de charge utile).

      Bref, la nourriture locale, ne réduit en rien l’empreinte écologique…

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      • NilabArc Utilisateur de Québec Urbain

        14 février 2012 à 20 h 57

        Je suis pas du tout sûr de ça moi, j’aimerais bien avoir vos sources. C’est quoi un transport efficace? Au Québec? Je mange local et bio (donc l’empreinte est réduite de plusieurs façon), le transport et le mode de production sont pas mal les deux principaux éléments…non? Moi je crois qu’il y a effectivement un rapport… mais il doit tout de même y avoir un seuil limite où le local est plus écologique que le lointain… c’est juste une question de pure logique! Même la plus grande efficacité ne suffira pas rendu à un certain point. Donc, à défaut de savoir d’où vient nos aliments, on choisit local, c’est « safe ». Vivre local (le plus possible et avec tout ce que ça implique) est ce que nos ancêtres faisaient… il n’y a aucun magie là-dedans, n’en chercher pas, c’est du simple bon sens.

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  11. Manu

    12 février 2012 à 22 h 21

    Je crois que Nicolas se demandait simplement à quel point on peut on pas faire d’omelette sans casser les oeufs. Autrement dit, il ne parle pas tant des ruptures actuelles (comme ceux qui ont parlé des divers trous à combler dans la trame urbaine) mais pultôt celles qu’on peut provoquer. On s’entend qu’on ne parle pas de ruptures « post-modernes néo-béton » comme on en a connu il y a 40-50 ans. Ce qu’on propose aujourd’hui est généralement beaucoup plus « progessif » comme rupture.

    Il donne le récent exemple de l’îlot Irving, où on voulait prendre trame actuelle et l’amener vers une « prochaine étape » (hauteur, densification, etc.), plutôt que de s’inscrire dans une ferme continuité. On pourrait aussi rappeler ce bungalow ordinaire dans Montcalm l’an dernier, pratiquement entouré de blocs appartements, que les bungalowien autour ne voulaient pas voir convertir en petit bloc. On pourrait aussi citer il y a quelques années à Val Bélair, des résidents d’un quartier de maisons unifamiliales qui ne voulaient pas d’une résidence pour personnes âgées (plus grosse et dense qu’un maison évidemment) au bout de leur rue.

    La question n’est toutefois pas de savoir quel est le quartier qui est déjà le plus dense et lequel devrait être densifié pour « égaliser » les densités entres secteurs. Cette « rupture » peut se faire, et se fait d’ailleurs, dans tous les niveaux de trame urbaine à Québec. Il y avait de petits trous ci et là en banlieue (par exemple, un ancien grand terrain, je ne parle pas des grands développements domicilaires) entourés de maisons unifamiliales. On y a construit ces dernières années des jumelés, quadruplex et blocs de trois étages. La même chose peut se produire dans les quartiers plus centraux, comme ce qui arrive présentement sur la route de l’Église à Ste-Foy où on commence à construire des 5-10 étages à proximité de maisons et jumelés. D’ailleurs, cette rupture me semble passablement plus radicale que les petites ruptures « incrémentales » proposés de temps à autre entre St-Sacrement et la Colline. Pourtant, elle ne s’est jamais buté à une opposition aussi farouche que celle de l’autre côté de l’Université.

    Tout cela ne répond pas à la question de Nicolas, mais je voulais juste donner quelques exemples, en espérant avoir compris un peu où il voulait en venir…

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    • Nicolas Roberge Utilisateur de Québec Urbain

      12 février 2012 à 22 h 33

      Vous avez très compris le sens de mon intervention. Le trouvais que la rupture proposée à l’îlot Irving était très faible. Ça m’inquiète de voir la réaction possible pour des projets de plus grande envergure tels que ceux mentionnés dans mon billet (Château Frontenac, édifice Price) si ils étaient soumis à la population aujourd’hui avec la mécanique de contestation. Sommes-nous dans une impasse?

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  12. Jean François Côté

    13 février 2012 à 09 h 17

    L’ilôt Irving a été de la part des opposants du pure égoïsme .Les raisons évoqués ne tenaient pas la route et étaient démagogiques :la vue,ségrégation par apport à l’ensoleillement,le projet transformé en forme de bloc.

    Le résultat est que 20 familles seront privé de logements en coop à proximité d’écoles et de services. Et tout parce que on a peur de ce qui est un peu gros et un peu haut.Et l’on ne veut surtour pas avoir de nouveaux voisins,

    Donc à partir du moment ,nous sommes en 2012,que l’ on va à l’encontre du bien commun par la démagogie pour conserver le privilège du pas dans ma cour.

    La ville se devra de créer des zones franches de densification.surtout si elle projette de construire des lignes pour un futur tramway.

    C’est ma façon de voir le point de rupture ,sinon la perte de temps et d’énergie prend des années.

    Je crois que l’on est rendu à Québec à une étape que ce n’est plus à des regroupements citoyens ou à des com pop de toujours bloquer les projets.Ce mouvement du pas dans ma cour perdure dans la ville depuis la fin des années 70,je crois que ça suffit et des zones franches de développement doivent se faire.

    Car l’ilôt Irving était un projet magnifique il n’y avait aucune raison qu’il soit bloquer.

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  13. DrDre

    13 février 2012 à 10 h 14

    Pour ceux qui disent que St-Jean-Baptiste est trop dense, la ville de Québec ne figure même pas au top 10 des tracts du recensement qui sont les plus denses.
    http://www.globalnews.ca/pages/topicNew.aspx?id=6442578231

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    • JM Utilisateur de Québec Urbain

      13 février 2012 à 17 h 49

      Merci pour le lien. Ça confirme ce que je croyais.

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    • André

      13 février 2012 à 19 h 41

      Merci pour le lien des données par secteur de recensement pour 2011.Fonctione merveilleusement bien comparé à celui de Statcan.

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    • Louis M.

      13 février 2012 à 22 h 14

      Personne ne dit que c’est trop dense. Ce que plusieurs disent par contre, et je m’inclue, est que St-Jean-Baptiste est déjà très dense et que l’argument de la densification ne tient pas la route dans ce quartier. Il est largement assez dense pour rentabiliser les services et infrastructures publiques. C’est les banlieues de premières et deuxième couronnes qui sont trop peu dense, et les secteurs péri-urbains qui continue de se développer qui sont problématiques, pas les quartiers centraux. Utilisez d’autres arguments!

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  14. fernand Utilisateur de Québec Urbain

    13 février 2012 à 11 h 23

    Je vous rapelle qui 2000$ versus 5000$ de plus de paiemnent d’hypothèque par année car on doit emprunter plus ne milite pas pour le centre-ville. De plus, pour élever des enfants, le centre-ville est très mal équipé sportivement et plus dangereux pour la circulation à pied.

    Ceux qui densifient en hautyeur ce sont les pays où l’espace est restreint comme le Japon très peuplé. Nous somems en Amérique, le coin des grands espaces et il faudrait se resserrer sur le territoire pour certains dont l’égo est trop fort car ils pensent qu’ils influencent la pensée de tous…

    Dans un pays de la liberté , chacun a sa motivation, vouloir la domestiquer relève de l’autocratie de la pensée unique…

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    • Francis L Utilisateur de Québec Urbain

      13 février 2012 à 13 h 03

      « De plus, pour élever des enfants, le centre-ville est très mal équipé sportivement. »

      Voici un préjugé qui reste dans la mentalité, et qui pousse beaucoup de gens vers la périphérie pour élever leur famille. Le centre-ville est aussi bien équipé en équipement sportif que les autres secteurs de la ville. Directement au centre-ville, on retrouve des piscines, des gymnases, etc. Et à peine 5 km plus loin, on retrouve le PEPS. Je crois qu’on peut difficilement faire mieux.

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    • FierUrbain

      13 février 2012 à 14 h 32

      @fernand

      Mon cher fernand, vous vous surpassez de jour en jour quant à la méconnaissance de votre propre ville!

      Pour ma part, je suis de l’avis de Jean-François Côté, il faut cesser d’abuser du mot «démocratie» et de s’en servir comme d’un buffet chinois comme l’ont fait les opposants au projet de l’Îlot Irving. Le projet n’était pas parfait, mais il était tout à fait acceptable. Ces groupuscules citoyens à l’esprit fermé font en sorte que la mentalité villageoise perdure à Québec, alors que nous sommes une capitale provinciale et, oui, une grande ville canadienne de 700 000 habitants dont l’économie est en pleine effervescence. Amenez-en des zones franches.

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    • Nicolas Roberge Utilisateur de Québec Urbain

      13 février 2012 à 16 h 03

      J’habite Beauport et je trouve que nos installations sportives sont gênantes par rapport à Québec.

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    • PhilT

      13 février 2012 à 21 h 12

      Je sais pas pourquoi mais j’imagine fernand qui crie aux enfants « faites attention aux machines! ».

      Un peu ridicule l’argument du traffic. Vous avez des statistiques pour appuyer vos dires?

      Dans tous les cas, je vous donne un petit truc que mes parents m’ont donné, truc qui se passe de génération en génération dans les familles du centre-ville: regarder des deux côtés de la rue avant de traverser. Grâce à ce truc j’ai survécu à l’enfer du traffic urbain.

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  15. JM Utilisateur de Québec Urbain

    16 février 2012 à 08 h 02

    Le point de rupture est inévitable pour avancer.

    En 1666, un incendie détruisait 80% de Londres permettant sa recontruction pour devenir un modèle d’urbanisme. Napoléon III fut tellement impressionné que ce dernier, avec la complicité du Baron Haussmann, n’a pas hésité à exproprier et raser 20000 maisons du Paris moyenâgeux ( les rues y étaient sombres, étroites et insalubres (SJB, SR?)). Sa reconstruction a été faite selon des normes très strictes quant à la hauteur des édifices et au style architectural ( coût 41milliards $)

    Aujourd’hui, on ne peut plus compter sur les grands incendies ou les barons pour corriger les erreurs du passé ou simplement adapter un quartier à une nouvelle réalité. On est coincé avec du cas par cas, du zonage, des comités du oui et du non, la procrastination. Que va-t-il se produire? Le centre-ville se déplacera à Ste-Foy. On assitera à la lente agonie et à la décrépitude de SJB, à la concentration de la pauvreté. Encore trois commerces fermeront en février soulignant la précarité de la haute-ville. Place Québec est un cimetière. Même si le zonage permet 6 étages, ce n’est pas suffisant pour tout le trouble que ça donne comparer à construire un édifice plus gros en banlieue.

    Détruire et reconstruire.

    Il faudrait raser une bonne partie de St-Jean-Baptiste et/ou St-Roch pour améliorer la qualité de vie et attirer de nouveaux citoyens en élargissant les rues, créant des parcs et en plantant des arbres, en construisant des édifices gracieux, artistiques, élancés pour tripler la densité en intégrant soigneusement la mixité sociale. En augmentant l’efficacité énergitique, en éliminant le stationnement dans les rues, les poteaux, les fils électriques, en branchant la fibre optique pour tous, en installant des bornes de collectes automatisées des ordures, intégrant les commerces et le travail près du domicile, en inaugurant  le tramway pour enfin vivre en ville sans voiture…

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