Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Le projet de cinéma dans St-Roch avorte

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 10 octobre 2012 24 commentaires

Source : Valérie Gaudreau, Le Soleil, le 10 octobre 2012

(Québec) La Société de développement Angus abandonne son projet de cinéma au centre-ville.

Des résultats d’études concluant que le projet ne serait pas viable sans financement public ont eu raison du projet qui devait voir le jour en 2014, ont confirmé au Soleil des sources proches du dossier.

En novembre 2011, la Société de développement Angus avait identifié un terrain à l’intersection des rues Saint-Vallier Est et Saint-Anselme, derrière l’édifice de Fondaction du boulevard Charest. Cette firme montréalaise installée à Québec depuis peu, souhaitait aménager un cinéma d’une dizaine de salles dans la basse-ville.

Ce secteur de la Ville de Québec est orphelin de cinéma depuis la fermeture du Odéon Place Charest, en avril 2011.

Le projet dans Saint-Roch était évalué à 17 millions$. Le promoteur s’engageait à assumer les coûts d’opération et à dénicher de l’argent du privé.

Mais pour le reste, impossible d’être rentable sans une aide de l’état, avait conclu Angus en juin estimant qu’il faudrait maintenant 8,5 millions $ de fonds publics.

l’article

Saint-Roch : pas de cinéma sans subventions.

Voir aussi : Arrondissement La Cité - St-Roch, Commercial.


24 commentaires

  1. Sims

    10 octobre 2012 à 21 h 11

    En attendant qu’un hypothétique cinéma se construise près d’une ligne de métrobus on va se contenter de films au clap, au cartier et à la maison …

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  2. davedeux

    10 octobre 2012 à 21 h 43

    « Des résultats d’études concluant que le projet ne serait pas viable sans financement public… »

    N’est-ce pas la problématique de tout ce quartier?

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  3. jeand Utilisateur de Québec Urbain

    10 octobre 2012 à 21 h 46

    Quand même fou que quelqu’un pensait qu’un gouvernement irait jusqu’à financer une salle de cinéma…. encore moins pour 8,5 millions.Un projet pas sérieux par des gens qui n’avait pas un rond!

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    • Christian Yaccarini

      11 octobre 2012 à 18 h 23

      Nous étions quand même prêt à mettre 8,5 millions…pour des gens qui n’ont pas un rond ce n’est pas rien!

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      • Gérald Gobeil Utilisateur de Québec Urbain

        11 octobre 2012 à 19 h 52

        Monsieur Yaccarini,

        Je trouve que le commentaire de jeand ne méritait même pas une réponse de votre part. La qualité et la préparation de votre projet étaient choses connues. Quant au sort des salles de cinéma à Québec au centre-ville, je crois que le dossier est maintenant clos pour très longtemps. Personnellement, j’ai lu que votre entreprise avait dépensé 180 000 $ jusqu’à présent pour ce dossier et que vous devrez évidemment assumer cette perte. On peut croire aussi que si vous aviez réussi à mener le tout à terme, la perte aurait été encore plus grande. A bien y penser, et vous êtes seul juge, c’est sans doute une bonne nouvelle après tout.

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  4. nietnietniet

    10 octobre 2012 à 22 h 18

    J’aurais aimé connaître le détail de ces conclusions. Pourquoi ne serait-ce pas rentable un cinéma au centre-ville ? Il y en a bien dans les centre-villes ailleurs ? Pourquoi à Québec ca ne marcherait pas ?

    Densité trop faible ? Revenus trop faibles ? Clientèle cible ne se trouvant pas à proximité ?

    Quelqu’un peut m’expliquer ?

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  5. jfr1954 Utilisateur de Québec Urbain

    10 octobre 2012 à 23 h 35

    Non,mais vraiment, je ne comprends strictement rien aux résultats de cette étude. L’arrondissement LaCité-Limoilou, au cœur du bassin de la clientèle directement visée par ce projet, est le plus populeux de la ville avec 107 000 habitants. Qu’on ne vienne pas me faire croire qu’il n’y a pas là-dedans de quoi faire vivre des salles de cinéma et que la «féroce» concurrence des microscopiques salles du Cartier (qui vient d’ajouter 2 immenses salles de 55 places chacune) vient compromettre la rentabilité du projet.
    Et entre temps, Cineplex-Odeon ont eu le temps de choisir les Galeries de la Capitale pour construire leur nouveau complexe, éliminant à peu près à tout jamais la possibilité que quelqu’un d’autre vienne s’installer près de la ville (peut-être que si le brillant groupe montréalais Angus n’avait pas été dans le décor que Cinéplex aurait choisi un site plus près du centre-ville, comme le secteur Hamel-Laurentienne comme il a déjà été évoqué, ce qui aurait quand même mieux desservi le cinquième de la population de la ville qui habite dans La Cité-Limoilou).
    Trouvez-moi, quelque part sur le continent, une ville de la taille de Québec qui ne compte aucun cinéma dans son centre-ville, ou du moins à distance raisonnable.
    Non, vraiment là on fait sérieusement pitié…

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    • Manu

      11 octobre 2012 à 00 h 23

      On fait pitié à cause de quoi? parce qu’il n’y a pas de salles de cinéma au centre-ville ou bien parce que trop peu de gens vont au cinéma en ville pour que ce soit rentable?

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      • jfr1954 Utilisateur de Québec Urbain

        11 octobre 2012 à 08 h 18

        Le cinéma n’a jamais été réputé être moins rentable à Québec qu’ailleurs…

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      • jfr1954 Utilisateur de Québec Urbain

        11 octobre 2012 à 08 h 29

        J’entends le promoteur du projet à la radio qui indique le taux de fréquentation des cinémas est de 12% ailleurs, mais qu’il est de 14% à Québec. On fréquente davantage donc les cinémas.
        Son problème découle semble-t-il du fait que contrairement aux cinémas de banlieue où les promoteurs de cinéma ne paient ni le terrain (ils servent d’attrait à la clientèle du centre), ni le stationnement, au centre-ville il faut inclure ces coûts dans le projet.

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      • Manu

        11 octobre 2012 à 10 h 20

        Rien payer? ben voyons, d’où viennent de telles inepties? Peu importe où est situé le cinéma, l’exploitant doit payer sa bâtisse et son stationnement s’il est propriétaire, ou un loyer s’il est locataire.

        Si un propriétaire d’un complexe commercial (centre d’achat, power center, etc.) veut faire un bon prix à son locataire c’est bien de ses affaires car il fait alors le pari qu’il pourra ainsi attirer du monde et alors hausser le loyer de ses autres locataires pour compenser. Si ça ne fonctionne pas, il peut aussi évincer son locataire à la fin du bail (généralement en demandant un loyer exorbitant).

        La même chose peut arriver au centre-ville. Il n’y a aucune différence à part le prix du terrain (donc plus cher pour le proprio et le locataire). C’est ainsi pour n’importe quel type de commerce ou encore les résidence. C’est l’offre et la demande. Les terrains près de la ville sont plus en demande car ils offrent (selon les intéressés) un potentiel de rendement plus élevé.

        Mais force est d’admettre que ce potentiel n’est pas si élevé qu’on le croit pour les cinémas, sinon ils seraient encore ouverts!

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    • Maria Gracias

      11 octobre 2012 à 09 h 00

      Le problème est que le « centre-ville » de Québec n’est pas fort. Il n’est pas une destination comme d’autres centres de d’autres agglomérations.

      Comme nous avons une ville complètement dépendante de l’automobile, les cinémas en périphérie sont des destinations plus plaisantes pour la plupart des gens.

      À Montréal, le centre-ville est une plus grande destination, et comme une bonne part de la population utilise les transports en commun, que la ville se prête bien au transport alternatif et est très dense, on peut retrouver des cinémas qui peuvent faire compétition au niveau de l’accessibilité, dans le Plateau Mont-Royal, ou dans le centre-ville, par exemple.

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      • Maria Gracias

        11 octobre 2012 à 09 h 01

        (je voulais dire Quartier Latin plutôt que Plateau…)

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      • jfr1954 Utilisateur de Québec Urbain

        11 octobre 2012 à 10 h 24

        Comme je le mentionne, il y a 107 000 personnes, en ne comptant que l’arrondissement La Cité-Limoilou (soit une population à peu près comparable à celle d’une ville comme Lévis) qui résident dans un rayon d’à peine 2 ou 3 kilomètres de l’emplacement proposé et qui continueront de n’avoir d’autre choix que de se taper de 7 à 10 kilomètres en bagnole pour aller au cinéma…

        Québec ville verte, oui…

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    • Christian Yaccarini

      11 octobre 2012 à 18 h 25

      Cineplex choisis les Galleries de la Capitale parce que ils ont le terrain et les stationnements gratuits. Pourquoi insulter des gens qui ont essayés?

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  6. J M Utilisateur de Québec Urbain

    11 octobre 2012 à 01 h 24

    Il y a encore de l’avenir pour les salles de cinéma?

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    • Maria Gracias

      11 octobre 2012 à 08 h 54

      D’ici à ce qu’on a tous un cinéma IMAX dans son salon, je dirais que oui. C’est une expérience plus grandiose.

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    • Francis L

      11 octobre 2012 à 09 h 46

      C’est un très bon point. Les gens n’ont plus les petites télévisions cathodiques d’il y a quelques années. Ils ont investi beaucoup d’argent dans des télévisions très grandes, haute résolution, avec souvent un système de son adapté. Les consommateurs sont donc bien mieux équipés qu’à l’époque, et donc l’attrait du cinéma diminue. D’autant plus que les gens veulent rentabiliser leur investissement : donc sauver sur les dépenses en cinéma. Comme pour la musique, le média a changé. Le cinéma (contrairement au vidéoclub) ne sera pas remplacé. Mais on peut parier que l’achalandage va diminuer.

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    • Manu

      11 octobre 2012 à 10 h 44

      J’abonde dans le même sens.

      Selon moi, les cinémas doivent leur existence à « l’expérience » (dans le sens de vivre quelque chose) qu’ils offrent, plus qu’au contenu cinématographique qu’ils présentent.

      Pour des gens qui veulent s’offrir une sortie, le but étant alors justement d’être ailleurs que chez soi, le cinéma est encore là.

      Par contre, pour ceux qui ne cherchent qu’une expérience sensorielle ou d’immersion, le cinéma maison « assez abordable » a rattrapé toutes les salles moins récentes (considérant aussi les nombreux avantages à être à la maison, de voir n’importe quel film sur demande, etc.). Seules les meilleures salles (petites avec un très grand écran et/ou IMAX et/ou films en 3D) peuvent encore rivaliser car les équivalent à la maison ne sont accessible qu’aux plus aisés. Mais sur cet aspect plus technologique ça demeure le jeu du chat et de la souris. Après une dizaine d’années une telle salle de cinéma devient désuète si elle ne se remet à jour entre temps.

      Reste une dernière avenue plus risquée et surtout qui demande de la créativité: inventer un nouveau concept de « sortie au cinéma », une nouvelle forme d’expérience. Je n’ai pas de « bonnes idées » pour illustrer cela, mais j’en ai une qui ne fonctionnerait pas bien: avoir dans le hall devant une salle une mini-expostion sur la création du film ainsi que des presonnes y aillant travaillé (acteurs, réalisateurs, techniciens, concepteurs, etc.) pour discuter avec eux avant ou après la projection. À y repenser, un genre festival de film en tout temps. Ça rapporcherait les gens du film et peut-être même du cinéma en général. Comme j’ai dit, ça ne fonctionnerait pas bien (compliqué, cher, etc.) mais c’est un exemple de « nouvelle expérience ».

      Alors tant que les cinémas pouront faire vivre quelque chose à suffisament de clients, je crois ils demeureront là.

      Pour terminer, on a peut-être (je ne sais vraiment pas) déjà cru que le cinéma allait faire disparaître le théâtre et pourtant ce dernier existe toujours.

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  7. Jp-Duval

    11 octobre 2012 à 11 h 59

    Je ne suis pas sur que le plan d,affaire de cet entrepreneur était au point.

    Plusieurs éléments me laisse pantois.

    – Il demandait une subvention de 8,5 millions pour un projet de 17m.
    – C’est bien joli dire que les gens ici aiment aller au cinéma…Mais encore faudrait-il voir quel est la catégorie de films qui attirent la clientèle. L’entrepreneur parlait de cinéma de répertoire…Je ne suis pas convaincu que la clientèle pour un film chinois sous-titré en serbo-croate soit très en demande.
    -Il faut également s’interroger sur la présente viabilité des salles existantes….Font-ils leur frais? Si ces salles éprouvent des difficultés financières, il est mal venu de subventionner une autre salle.
    – Le cinéma commercial passe en ce moment par une crise majeure…Les entrées au guichet ne sont plus aussi bonne qu’avant et la durée de vie en salle est très courte. Le DVD ainsi que les locations par câble grugent des parts de marchés.

    ET le dernier point concerne l’endroit….Pas sur que la population locale soit la clientèle cible….Et compte tenu de la contrainte du stationnement, il m’apparait pas facile d’y attirer la clientèle de la banlieue.

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