Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Quand le tramway défiait les pentes de Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 6 janvier 2013 18 commentaires

Annie Morin
Le Soleil

(Québec) Trop côteuse pour un tramway, la ville de Québec? Il y a un siècle, ce n’était pourtant pas un problème.

À la suggestion d’un lecteur, Le Soleil a parcouru le livre Les tramways de Québec, rédigé par Jacques Pharand en 1998. Le bouquin, abondamment illustré, retrace l’histoire des tramways à Québec, de la première sortie d’une rame tirée par des chevaux (tramway hippomobile) le 18 août 1865 jusqu’à la dernière procession vers le garage de Limoilou, le 26 mai 1948.

La suite

Voir aussi : Tramway à Québec.


18 commentaires

  1. J.

    6 janvier 2013 à 12 h 59

    Dans plusieurs villes d’Europe, il y eut dans le temps, des tramways funiculaires qui gravissaient les côtes aisément. En cherchant sur Google images, on en voit plusieurs.
    J’ai aimé cette phrase dans le texte de l’article: « Edward Evans [ingénieur en chef de la Quebec District Railway] propose alors une solution pour le moins audacieuse : un viaduc érigé sur chevalets d’acier et constituant une rampe moins abrupte de 7%, longeant la côte Dinan.» » Quand on veut, on peut !

    http://tinyurl.com/ast788p
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  2. Pier Luc

    7 janvier 2013 à 09 h 48

    Si on n’a plus de tramway à Québec je pense que c’est davantage à cause d’un manque de volonté des gouvernement qu’à cause de limitations du point de vue de l’ingénierie.

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    • Jean

      7 janvier 2013 à 11 h 36

      À la base, c’est le choix des habitants de Québec. Ce n’est pas le gouvernement qui a imposé notre faible densité, l’étalement de la ville et nos choix de vie. Tout cela rend le tramway difficile à rendre rentable et efficace, et les gens ne veulent pas voir l’espace dédié à l’automobile, dont la flexibilité est essentielle étant donné la dispersion de l’habitation et des emplois de la région. Bref, le rêve américain poussé à outrance dans notre ville a tué le tramway.

      J’espère qu’un jour, la ville pourra prendre un virage à 180 degré, et repenser tous ses quartiers.

      Au fait, pourquoi nous n’avons pas un plan d’urbanisme aussi serré que celui de la région métropolitaine de Montréal? Toutes les villes devraient s’imposer des contraintes de densité, un périmètre urbain et un pourcentage minimal TOD dans les nouvelles habitations.

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    • Manu

      7 janvier 2013 à 12 h 20

      C’est peut-être aussi parce que les autobus faisaient mieux que le tramway…

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      • FierUrbain

        7 janvier 2013 à 13 h 09

        En fait, le retrait des tramways des villes nord-américaines est due en grande partie aux pressions de l’industrie automobile de l’époque (Ford, GM) qui rachetaient la plupart du temps les sociétés de tramway pour ensuite asphalter les rails, mettre des autobus beaucoup moins efficaces et réguliers que les tramways sur les routes et finir par inciter la population à acheter une voiture, leur produit!

        À force égale, jamais un autobus ne pourra faire mieux qu’un tramway. C’est essentiellement le lobby de l’automobile, déjà féroce à l’époque, qui a tué le tramway en Amérique du Nord. À Québec, c’est l’administration de Lucien Borne qui les a retirés. Il ne faut pas oublier que des quartiers centraux de Québec, comme Montcalm, se sont développés principalement grâce au tramway.

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      • Francis Utilisateur de Québec Urbain

        7 janvier 2013 à 13 h 37

        Fait plusieurs fois que je lit cette théorie du complot deFord qui achète les lignes de tramway pour mieux les fermer. C’est documenté quelque part ça?

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      • laéR

        7 janvier 2013 à 16 h 19

        Oui on veut des faits SVP.

        Merci.

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      • FierUrbain

        7 janvier 2013 à 19 h 54

        Richard Bergeron en a également parlé en détail dans son livre «Les Québécois au volant, c’est mortel».

        Ce n’est bien sûr pas la seule raison, mais ils y sont pour quelque chose. Ils avaient tout à gagner de la disparition des tramways.

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      • Guibert

        8 janvier 2013 à 14 h 30

        GM contrôlait effectivement une entité, en collaboration avec des pétrolières, fabricants de pneus et d’autres constructeurs, appelée National City lines qui a racheté et démantelé des dizaines de réseaux de streetcar pour les convertir en réseau de bus.

        Ceci-dit, plusieurs autres facteurs ont contribué à la disparition quasi généralisé de la première génération de tramway. Conflit d’usage avec les autres modes de transport, vieillissement des réseaux et surtout l’étalement urbain ont aussi contribué à l’abandon du tram.

        Pour ce qui est de l’étalement urbain, c’est un phénomène complexe, mais les compagnies automobiles y ont aussi joué un rôle. Assez révélateur, l’exposition Futurama avait notamment été commanditée par GM (il y a de très belles images de cette expo sur le web). Bref, il y a plusieurs raisons, mais le rôle des cies automobile dans la marginalisation du transport public et le démantèlement des streetcars a été réel et est documenté.

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      • Louis M.

        9 janvier 2013 à 06 h 10

        Fighting traffic de Peter Norton est une excellente lecture à ce sujet.
        http://mitpress.mit.edu/books/fighting-traffic

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  3. J.

    7 janvier 2013 à 16 h 21

    Su Wikipedia, on trouve quelque chose à ce sujet mais pour conclure que si General Motor a pu y participer, ce ne fut pas le seul facteur de la disparition des tramways.
    http://en.wikipedia.org/wiki/General_Motors_streetcar_conspiracy

    La phrase qui résume: « There is now general agreement that this conspiracy was not the main reason for the decline in street cars in the USA. Wrote one author « Clearly, GM waged a war on electric traction. It was indeed an all out assault, but by no means the single reason for the failure of rapid transit. Also, it is just as clear that actions and inactions by government contributed significantly to the elimination of electric traction. »[n 1] »

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    • J.

      7 janvier 2013 à 16 h 21

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      • christian

        8 janvier 2013 à 11 h 03

        Au lieu de lever le petit nez en l’air avec mépris concernant tout ce qu’il y a sur Wikipedia (c’est à la mode et ça paraît bien chez certains), un petit coup d’oeil à la fin du paragraphe sur la page en question montre un lien vers la source. Elle provient d’un certain Guy Span:

        « Guy has worked for a number of Fortune 500 rail transportation companies, serving in such varied capacities as track maintenance, locomotive repair, brakeman, conductor, engineer, yardmaster, trainmaster, superintendent, assistant vice-president and senior vice-president. He has served on the Board of Directors of both passenger and freight railways. »

        Je ne connais aucunement cette personne, et au fond, je n’en ai rien à cirer, pas plus que je pense que tout est parfait sur Wikipedia, mais tant qu’à ça, on pourrait dire que tout ce qui se trouve sur internet n’a aucune crédibilité…

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      • jfr1954 Utilisateur de Québec Urbain

        12 janvier 2013 à 09 h 03

        Il y a quelques années une étude a comparé la véracité d’articles à teneur scientifique sur Wikipedia par rapport à ce que l’on trouve dans l’Encyclopedia Britannica, LA référence en matière d’ouvrages encyclopédiques.
        Et il semble que Wikipedia soit tout aussi exacte que l’encyclopedie (http://news.cnet.com/2100-1038_3-5997332.html). Et, depuis que l’étude a été menée en 2005, Wiki a amélioré ses contrôles sur la qualité de ses contenus.
        La clé du succès: quelque soit sa source d’information (écrite ou web), toujours confirmer avec une seconde (c’est d’ailleurs ce que beaucoup de gens qui prennent la première chose lue sur du Web pour du « cash » et se font des peurs ou des « accroires » comme disait ma mère…

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  4. Francis L

    7 janvier 2013 à 17 h 15

    Il y a une chose importante à mentionner à mon avis, c’est que les tramway moderne et ceux d’époque n’ont que les rails en commun. La meilleur façon de an convaincre, c’est d’essayer le réseau de Milan. On y retrouve des véhicules très modernes, et d’autres datant de 1930. Les vieux trams sont très amusant à utiliser pour les touristes, car ils nous replongent dans une époque lointaine. Mais pour la vie de tous les jours, ils sont brouillant et inconfortables, bien pire que des autobus! Mais les nouveaux trams offrent un roulement doux, beaucoup d’espace et des accélérations rapides.

    Conclusion : on s’adapte aux moyens techniques disponibles. Retirer le tramway à l’époque était probablement une bonne idée, et le ramener aujourd’hui l’est aussi!

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    • FierUrbain

      7 janvier 2013 à 19 h 58

      Je ne crois pas que retirer le tramway à l’époque était une bonne idée. À son apogée, le tramway de Québec comptait 11 lignes qui se rendaient aussi loin qu’à Montmorency; il a longtemps été ardu de se rendre aussi à l’est de Québec en autobus, et je dirais que ce l’est encore aujourd’hui.

      N’oublions pas non plus que dans les années 40, les sociétés de transport en commun de Montréal transportaient autant de monde qu’aujourd’hui, dans les années 2000.

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  5. Denis

    8 janvier 2013 à 00 h 57

    De toute façon, toutes les villes moyennes d’Europe tendent à réimplanter le tramway, qui semble être un mode de transport des villes intelligentes du futur.
    Ceci, sans parler du superbe Tram de Phoenix en Arizona, ou encore de Seattle, avec un réseau de tram qui a fini par être très développé, et qui tend maintenant même vers le monorail…

    À Québec, on est presque obligés d’acheter un char.
    Les systèmes de transport en commun de Québec sont en carence criante d’un réseau structurant que sera celui du tramway de Québec.

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    • FierUrbain

      8 janvier 2013 à 15 h 24

      Exactement. Il manque une colonne vertébrale au réseau de transport en commun à Québec. À Montréal, c’est le métro qui structure tout et ailleurs, le tramway ou encore le train léger. Les métrobus ont tout de même contribué à mieux structurer le réseau, mais c’est loin d’être suffisant.

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