Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Le malaise référendaire ou la nécessité de revoir nos façons de réglementer l’occupation du sol

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 12 septembre 2013 6 commentaires

Guillaume Neveu
Citoyen de Québec et urbaniste

À Québec, l’actualité regorge de nouvelles, d’articles et de reportages dans les médias portant sur des projets immobiliers contestés par des citoyens, des groupes d’intérêt et parfois mêmes des élus. Qu’il soit question de projets en banlieue (Roch-Pointe, Nodelo, Léo-T. Julien, Maria-Goretti, Golf Val-Bélair, etc.) ou de projets dans des quartiers centraux (Îlot Iriving, Terrain Esso, Cité Verte, etc.), le phénomène «pas dans ma cour» prend des proportions inégalées depuis quelques mois pour des motifs, disons, à géométrie variable (…) Il ne faut pas se tromper. La mobilisation citoyenne que l’on observe aujourd’hui dans nos villes est prometteuse et marque une volonté de s’impliquer dans le devenir de sa ville. En ce sens, cette volonté doit être recentrée dans une démarche constructive qui sert à jeter les bases d’une plateforme consensuelle de principes de design, d’architecture et d’aménagement des espaces privés et du domaine public.

Par la suite, les mécanismes de consultation doivent préconiser une démarche en amont de l’approbation formelle des projets permettant d’établir un dialogue direct entre le promoteur et les citoyens concernés.

Finalement, si l’on doit se rendre jusqu’à cette malheureuse et ultime étape, les procédures référendaires doivent être complètement revues de façon à s’assurer que la démocratie directe est vraiment mobilisatrice et ne s’exerce pas uniquement au nom d’opposants

La suite

Voir aussi : Architecture urbaine.


6 commentaires

  1. Michel Beaumont

    12 septembre 2013 à 08 h 20

    Quel beau sujet de thèse!

    Je pars du principe que le consensus est aussi rare en politique qu’un match de baseball parfait. Il y aura toujours des gens pour ou contre un projet, peu importe le projet.

    J’idéalise toujours le plus haut niveau de satisfaction possible avant d’aller en consultation. Est-ce un voeu pieux?

    Qui dit consultation citoyenne dit également opinions très partagées dans la population.

    Malheureusement, l’harmonie dans la diversité n’existe pas, ou peu, en politique.

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  2. Sylvain Frigon

    12 septembre 2013 à 12 h 55

    Bientot à surveiller..

    La guerre des espaces Berubé et Couche -Tard sur chemin st-foy dans Montcalm…

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  3. Simval

    12 septembre 2013 à 13 h 41

    Le problème majeur avec cette forme de « démocratie » locale est que ce ne sont pas tous les gens qui sont concernés qui peuvent participer. Imaginons un projet résidentiel dense (condos, maisons attachées, etc…) dans un quartier peu dense à proximité de commerces ou de lignes de transport en commun (genre un arrêt du métrobus). Il y a peut-être 500 personnes habitant sur place qui sont contre car elles craignent de perdre de l’espace de stationnement ou le trafic, mais le projet offrirait 300 logements, assez pour 600-700 personnes. S’il y a opposition locale, les 500 personnes qui habitent présentement le quartier peuvent tout bloquer, mais les 600-700 personnes qui VEULENT habiter le quartier et profiter du projet n’ont pas un mot à dire sur celui-ci. En quoi est-ce juste?

    Répète ça 100 fois et tu bloques les projets partout dans la ville. Le résultat est que des milliers, voir des dizaines de milliers, de personnes qui veulent habiter en ville et qui auraient bénéficié de ces projets viennent de voir les portes de la ville se fermer sur eux à cause des « pas dans ma cour ». Désemparés, ce monde là, qui aspire pourtant à un style de vie urbain, se voit contraint d’emménager en banlieue, où on développe dans des champs, où aucun « pas dans ma cour » ne peut bloquer les projets.

    Je crois que ce qu’il vaut, c’est une approbation à la grandeur de la ville ou de l’arrondissement, pour avoir une vue d’ensemble et prioriser les bénéfices à la ville en entier plutôt que les oppositions très locales.

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    • BF Luc

      13 septembre 2013 à 20 h 35

      Est-ce que tous les projets près de la colline parlementaire ont été bloqués (disons entre Honoré Mercier à l’est et Cartier à l’ouest, les plaines au Sud et Côte d’Abraham au nord)?

      Est-ce que certains propriétaires ont vendu à cause qu’ils en ont marre de vivre certains inconvénients qui viennent avec un maire comme Labeaume? J’ai en tête des données concrètes avec un immeuble. Ma source d’information est pas mal plus précise que les médias poubelles.

      Répétons ça avec une dizaine d’immeubles comme celui que je connais très bien et l’impact est non négligeable pour le secteur.

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      • Simval

        13 septembre 2013 à 23 h 08

        Ce que tu dis n’est pas clair. Est-ce que tu veux dire que des gens déménagent parce que des immeubles trop grands sont construits à proximité?

        Si oui, même si ça se répète, l’impact peut quand même être négligeable, si la résidence trouve preneur. Si 5 ménages quittent une rue à cause d’un nouvel immeuble, mais que 5 nouveaux ménages emménagent, au total, l’effet sur la population du secteur est nul. Tu en perds 5, tu en gagnes 5.

        Même si les gens laissent les maisons vides, ça offre une occasion à un promoteur d’acheter les résidences sous-construites pour la demande dans le secteur, de la raser et de reconstruire encore plus en hauteur. Bref, même dans ce cas là, c’est gagnant!

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      • BF Luc

        14 septembre 2013 à 07 h 25

        « Ce que tu dis n’est pas clair. Est-ce que tu veux dire que des gens déménagent parce que des immeubles trop grands sont construits à proximité? »

        Non, ce que je dis c’est que d’autre quittent pour d’autres raisons en se plaignant de ce qu’a fait Labeaume qui veut densifier. Disons que la capitale des gros évènements gratuits, après plusieurs années de ce régime certains ont décidé de vendre.

        On peut être propriétaire dans un immeuble à condos, dans ce cas pas question de démolir pour reconstruire. Pour le cas précis que je connais, une place de stationnement intérieure se vend plusieurs 10 k $.

        Bref, dans des secteurs précis les choses ne sont pas si simples que ne veulent le laisser croire certains. Par exemple, dans les édifices denses qui existent la clientèle change, la journée où l’on aura dépasser les bornes du côté des inconvénients par rapport aux avantages, il se peut que les conditions du marché soient telles que les promoteurs y penseront deux fois avant de se lancer ou se tourneront vers le commercial (avec Labeaume on pourra toujours demander une dérogation si il le faut…). On devra peut-être densifier ailleurs?

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