Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Mon bungalow et moi

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 6 avril 2014 5 commentaires

Renée Larochelle
Le Fil

La vie en banlieue n’est pas près de s’éteindre, estime Carole Després, professeure à l’École d’architecture

À l’ère du développement durable, on aimerait croire que la sensibilisation des citoyens à l’égard de l’environnement se traduise par un retour en ville des banlieusards. Il semble pourtant que le concept a encore un bout de chemin à faire dans la tête des Québécois pour que ces derniers arrivent (ou reviennent) en ville. Lorsque vient le temps d’élever une famille, ils sont en effet encore très nombreux à privilégier la banlieue. Or, qui dit banlieue dit dépendance à l’automobile, parfois même empiètement sur les terres agricoles, les lacs, les montagnes, etc.

«L’idée que la banlieue est en perte de vitesse est un mythe», explique Carole Després, professeure à l’École d’architecture. «Dans la ville de Québec, 70% de la population habite la banlieue comparativement à 20% les quartiers centraux, dit-elle. Plusieurs générations d’enfants ayant grandi en banlieue s’y identifient et choisissent d’y vivre, une fois devenus adultes. Après avoir terminé leurs études, des étudiants qui viennent étudier en ville seront peut-être tentés d’y rester. Mais s’ils ont vécu une mauvaise expérience dans un immeuble à logements, par exemple, ils vont vouloir repartir vers la banlieue.»

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Voir aussi : Agriculture urbaine, Publications & ressources Internet.


5 commentaires

  1. jfr1954 Utilisateur de Québec Urbain

    6 avril 2014 à 15 h 34

    Texte intéressant; il est par contre amusant de faire un parallèle entre une des solutions que l’auteure propose («reste donc la solution de densifier les banlieues existantes. Prenons par exemple un couple de personnes âgées habitant une maison en banlieue située sur un vaste terrain… ce couple pourrait décider de vendre une partie de son terrain à une jeune famille qui y bâtirait sa maison») et les levées de boucliers que l’on voit ces temps-ci à Sillery (et ailleurs aussi) où tout changement est qualifié de densification sauvage, de détérioration de la qualité de vie, d’atteinte à la valeur des propriétés, etc.

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  2. simval

    6 avril 2014 à 21 h 35

    La densification des banlieues existantes est largement rendue illégale par les pratiques de zonage actuelles. C’est pourquoi la « densification » ces temps-ci se fait avec la création de nouveaux quartiers en banlieue, juste plus denses… mais éloignés de tout. La densité, sans proximité, c’est loin d’être idéal.

    Je crois que le gouvernement provincial devrait s’impliquer dans le zonage, comme l’a fait le gouvernement national au Japon, et enlever des mains des municipalités les lois de zonage. Elles ont démontré être indignes de cette responsabilité.

    Le gouvernement provincial doit créer un zonage plus flexible, moins rigide, avec un nombre limité de zones et permettant de mélanger les usages. Les municipalités seraient appelées encore à diriger l’application de ces zonages, mais pas leur conception (dire où les zones s’appliquent, mais ne pas avoir le droit de changer ces zones).

    Le but: désarmer les pas dans ma cour. Libérer les développements pour qu’ils répondent mieux à la demande. Mettre un terme à la tyrannie locale. Et créer un zonage « idiot-proof » pour compenser l’incompétence généralisée des agences d’urbanisme municipales à travers le Québec.

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  3. Sebastien D

    6 avril 2014 à 22 h 43

    Plusieurs choses que j’ai de la difficulté à saisir avec les discours et analyses au sujet de la banlieue.
    Première, j’ai grandi en campagne et je travaille en ville. Peut-être que j’aime la banlieue simplement comme solution de compromis et il ne faut pas chercher plus loin.
    Peut-être que j’aime écouter mes films et ma musique à volume trop élevé pour partager ne serait-ce qu’un seul mur.
    Peut-être que malgré le fait que j’habite en banlieue, je ne suis qu’à 10 minutes de transit en voiture, le mienne, de mon travail en ville (on est juste à Québec, oubliez le pas dans vos analyses).
    Parlant de juste être à Québec: on parle pas de jeunes qui viennent des régions. Donc le discours qui concerne les jeunes qui viennent de la banlieue et qui y retourne après les étude…vraiment? on parle de 15 minutes de route là? Faudrait pas se voir plus gros qu’on l’est non plus.
    On devrait plutôt parler de la densification de la campagne, là ou il faut faire 30 minutes de voitures pour aller où que ce soit.

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  4. Coccinelle

    7 avril 2014 à 08 h 49

    Je trouve cet article très intéressant, mais j’ai toujours un problème avec la définition de la banlieue. L’autre jour, j’ai trouvé une dossier complet sur la banlieue où Ste-Foy était considérée comme la banlieue. Si tous les quartiers sont considérés comme étant des banlieues, bien sûr que personne n’habite “en ville”! Si j’habite à 4 km de mon travail, 1 km de l’épicerie, la caisse, la pharmacie, la bibliothèque, le réparateur de vélo et le dentiste. Est-ce que c’est bien grave que j’habite à 10 km de l’hôpital? La seule chose que j’aimerais changer, ce serait d’habiter à côté du marché maraîcher.

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  5. Zanzicaro

    9 avril 2014 à 09 h 41

    D’accord avec Sebastien D et Coccinelle… Personnellement, j’habite au centre-ville de Québec, mais il faut admettre que la banlieue de Québec n’est pas toujours si éloignée et, de toute façon, comporte ses propres commerces de proximité… que ce soit Ste-Foy ou Charlesbourg. Si j’habitais en banlieue, je ferais en sorte de vivre proche d’un arrêt d’autobus, d’une épicerie, d’une pharmacie… concrètement, ça ne changerait rien à mon mode de vie. L’inverse est vrai. Ce n’est pas en forçant un « banlieusard » typique à habiter en ville qu’il va délaisser son auto ni ses habitudes de visiter les centres d’achat. ;)

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