Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Sillery: densification et intimidation

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 7 juillet 2014 43 commentaires

Stéphanie Martin
Le Soleil

(Québec) Le maire de Québec a dénoncé lundi le «dérapage» des citoyens de Sillery qui dénoncent la densification dans leur quartier et qui dépassent les bornes en intimidant les conseillers municipaux, les entrepreneurs et leurs futurs voisins. Il exige que le conseiller Paul Shoiry calme «sa gang».

Le maire rapporté des situations qui ont été portées à ses oreilles dans le secteur de Sillery et qui ont soulevé son indignation.

«Ce sont des gens qui parlent de développement respectueux. Ces mêmes gens-là ont dit à un de nos conseillers qu’on devait lui parler comme [on parle au] caporal Lortie. On a traité les élus de cinquième année B en architecture. Ils engueulent les travailleurs des chantiers. Ils enguirlandent les visiteurs, les acheteurs potentiels et les nouveaux arrivants. Il y en a qui se sont fait invectiver par leurs nouveaux voisins. Ils vont sur leur terrain, ils prennent les photos», a illustré le maire.

La suite

Des citoyens de Sillery en colère répliquent au maire Labeaume * Stéphanie Martin (Le Soleil) Un extrait: « «Le règlement déposé mardi, c’est du travail d’amateur, incomplet et bâclé. Le maire et son équipe consultent, mais ils n’écoutent jamais les citoyens. Cela les choque de voir que des citoyens sont plus instruits qu’eux. Alors ils se vengent par des propos méprisants au lieu de profiter de cette expertise citoyenne qui leur fait défaut.»

Le site internet des gens demandant une densification « respectueuse »

Les retombées sournoises de la promotion immobilière * Marcel Junius (Opinion. Le Devoir) Un extrait: « En proférant des incantations sur les vertus de la densification qui préludent bien entendu à la surdensification, l’autorité municipale modifie l’organisation sociale, physique et culturelle des lieux. Sans souci pour l’environnement visuel, les hauteurs sont hirsutes, les zones de recul aléatoires, les séparations arbustives sont coupées au ras du sol »

La peur * François Bourque (Le Soleil) Un extrait: « Mme Patenaude m’a écrit cette semaine pour réagir au débat sur l’avenir du boisé Woodfield et sur la densification de Sillery. Elle reconnaissait chez les opposants au projet immobilier les mêmes réflexes de refus global qui l’avaient fait décrocher du conseil de quartier dont elle fut à l’époque une des instigatrices. »

La réplique au texte de François Bourque par des gens de Sillery

Un billet précédent

Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge.


43 commentaires

  1. JP

    7 juillet 2014 à 22 h 49

    Je ne connais pas vraiment le dossier. Ils ont probablement dépassé les bornes. Mais quand je lis  » Ils vont sur leur terrain, ils prennent les photos » comme signe de débordement, je suis moins réceptif au reste.

    Moi, si je me fais accuser de prendre des photos, je vais avoir besoin d’explications…

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  2. PL Utilisateur de Québec Urbain

    7 juillet 2014 à 23 h 24

    Merci monsieur Labeaume d’avoir remis les pendules à l’heure.

    De la vraie densification, c’est des tours de 25 étages de condos !! Les gens paniquent un peu…un jumelé ne représente pas une grosse densification !! En plus, ça fait du bien de voir de belles constructions neuves….ça rafraîchit un peu nos « vieux » quartiers !!

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  3. Jean François Côté

    8 juillet 2014 à 06 h 37

    La ville doit aller de l’avant avec la densification que ça plaise ou non aux bourgeois de Sillery.

    La misère des riches ça en est un bel exemple.

    D’ailleurs que ce soit dans Sillery ou Ste Foy ,de voir de vieux cottages ou bungalows ,souvent en manque d’entretien, remplacés par de très beaux bâtiments modernes est rafraîchissant.

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    • Hélène

      8 juillet 2014 à 23 h 13

      On est loin du développement durable lorsqu’il s’agit de démolir des maisons saines pour encombrer encore plus les sites d’enfouissement. Sommes-nous dans l’aire de la maison jetable? Et si on accepte de démolir, peut -on penser construire une architecture contemporaine en harmonie avec les matériaux et l’identité du lieu. Il y a des exemples réussis d’architecture contemporaine bien intégré,et je parle pas d’un design qui semble issu d’un catalogue de promoteur et qu’on voit à perte de vue dans d’autres secteurs de la ville. Les parois latérales de certaines des maisons neuves semblent déjà s’altérer au soleil ….ça augure bien pour le durable….

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  4. Gerrit Utilisateur de Québec Urbain

    8 juillet 2014 à 08 h 41

    Que je trouve déplorable que les journalistes ne font aucun travail de fond. La consultation était pour mieux encadrer les nouveaux bâtiments dans la trame urbaine. Rien sur l’intimidation ou harcèlement, mais nos élus (Lemieux et Labeaume) ont clairement synchronisé leur « soundbites » pour détourner l’attention sur le règlement même qui (comme plein d’autres règlements) n’a aucune force réelle. C’est désolant de voir tomber les journalistes tomber dans une piège comme telle (et pas seulement celle de Journal de Québec, mais l’article sur radio-canada est aussi mauvais). Pourquoi ils n’adressent pas les questions posées par les citoyennes? Pourquoi ils ne commentent pas le règlement?

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  5. Hélène Jobidon

    8 juillet 2014 à 09 h 32

    Lors de la consultation hier soir, les interventions furent calmes et posées. Un seul échange a monté lorsqu’une citoyenne a été pointée du doigt sans raison. Les citoyens présentaient leurs constats et questions sur la problématique de démolition systématique et personne n’a connaissance de cas d’intimidation. Je ne suis au courant d’aucune « gang » . C’est bien dommage que la couverture médiatique porte sur ce seul incident alors que la Ville de Québec est en train de laisser aller des quartiers. Pour ma part, je me suis sentie bien diminuée et balayée du revers de la main, alors que j’essaie de montrer que la Ville devrait avoir plus de sensibilité dans son plan de redéveloppement. J’ai présenté la charte de construction durable à Bordeaux, où de tels exemples de densification ne pourraient se faire. Et lorsque M.Labeaume et Mme Lemieux martèlent que nous intervenons avec des arguments esthétiques, je lui réponds que c’est faux. L’argument qu’en matière d’architecture les goûts diffèrent selon les personnes n’est pas pertinent. En effet, une maison peut être « belle » en soi, mais défigurer un ensemble en fonction de différents paramètres. Les exemples navrants de démolition et reconstruction se multiplient et il faut prendre le temps de réfléchir avant de poursuivre sur cette voie.. Non seulement l’architecture, mais le cadre de vie et l’identité du lieu sont altérés. Je rappelle que je suis favorable à une densification intelligente, respectueuse de la trame urbaine, des zones de végétation et de la couverture arborée existantes, essentielles à l’harmonisation et à la qualité de vie d’un quartier. Et je suis favorable à une architecture contemporaine bien intégrée. Inspirons-nous des bons exemples.

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    • Réal Utilisateur de Québec Urbain

      8 juillet 2014 à 12 h 54

      c’est devenu coutume à la mairie de dénigrer tous ceux qui ne pensent pas exactement comme monsieur le maire ….

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      • Éric O'Connell

        10 juillet 2014 à 19 h 33

        Oui en effet, et c’est devenu coutume, voir même tres répétitif de ta part de dénigrer la mairie à la moindre occasion, et tous ceux qui ne sont pas de ta race, bref des Apôtres du Statu quo.

        Sous peu, un coup parti, quand des orages s’abatteront sur la ville de Québec, la mairie sera aussi pointée du doigt!

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    • Gérald Gobeil Utilisateur de Québec Urbain

      8 juillet 2014 à 14 h 30

       » Je rappelle que je suis favorable à une densification intelligente, respectueuse de la trame urbaine ».

      Ce n’est pas la première fois que je lis ces mots et personnellement, j’aimerais bien que vous nous disiez ce en quoi les constructions actuelles ou projetées ne sont pas conformes à ce que vous énoncez. Ce serait très apprécié. Merci.

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      • Pier Luc

        8 juillet 2014 à 18 h 56

        Difficile de densifier sans briser la trame urbaine quand il n’y a que des bungalows… Question intéressante.

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      • Hélène

        8 juillet 2014 à 22 h 35

        M. Gobeil, je vous formulerai une réponse et explication sous peu. D’ici là, je vous invite de même que tous les lecteurs, à se rendre Chemin Gomin, et rue des Grand Pins , et constater ce qu’est une densification irrespectueuse de la trame urbaine. L’érection de deux unifamiliales à gabarit hors d’échelle à côté d’un maison de 1921 d’inspiration Arts& Craft constitue un exemple éloquent de rupture de la trame urbaine. La démolition et la reconstruction de deux unifamiliales au 1235 Des Grands Pins sera absurde et catastrophique , quant à moi. Jamais ce ne serait autorisé dans les quartiers anciens de Nouvelle-Angleterre de planter un multiplex contemporain ou encore deux résidences à gros gabarit, avec stationnement DOUBLE en descente avant, créant des espaces de stationnement en façade, plutôt que de la verdure. C’est un projet en cours qui est non conforme de toute évidence. La ville est en train des torts irréparables à ce secteur de la ville, ainsi qu’à d’autres secteurs( St-Sacrement, Ste-Foy, Charlesbourg, etc). Je cite M.Marcel Junius, urbaniste émérite : » L’autorité municipale modifie l’organisation sociale, physique et culturelle du lieu ». « L’ensemble urbain autrefois cohérent est dangereusement menacé ».

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      • Gérald Gobeil Utilisateur de Québec Urbain

        9 juillet 2014 à 00 h 07

        Merci pour votre complément de réponse qui viendra sous peu. Quant à citer Monsieur Junius, je l’ai entendu lors d’une consultation publique portant sur le sort du Terrain Esso … Pour votre gouverne, j’ai personnellement visité tous les chantiers connus dans le territoire de l’ancienne ville de Sillery dont celui d’une maison située rue Oak qui est très imposante. M’y serais-je objecté si j’avais été citoyen de cette rue ? Honnêtement, non.

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      • Hélène

        8 juillet 2014 à 23 h 21

        Autre commentaire rapide, M. Gobeil et aux lecteurs, que pensez-vous d’une vision de redéveloppement qui privilégie qu’un seul côté de la rue? Un côté redéveloppé « tendance » et l’autre demeure avec ses bungalow ? C’est ce qu’on observe sur certaines rues… car présentement ce n’est pas la Ville qui joue son rôle de chef d.orchestre vis-à-vis les promoteurs (tel qu’;à Bordeaux), mais ici ce sont les promoteurs immobiliers qui pigent allègrement dans le parc immobilier les beaux lots à diviser avec l’assentiment de l’autorité municipale.

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      • PL Utilisateur de Québec Urbain

        9 juillet 2014 à 10 h 00

        Chère Hélène,
        tout le monde n’est pas dans votre situation…Personnellement, je suis un heureux père de 2 jeunes enfants, 2 voitures nous sont essentielles…ma conjointe complétant son BAC à Lévis….une entrée double nous serait très utile, dont l’hiver. Les voitures électriques seront bientôt à la mode, donc moins de pollution en vue.
        Et pour tous ceux qui parlent des arbres, je vous suggère d’être proactifs, de monter un PROJET pour en planter, par exemple, le long du boulevard Laurier.

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      • simval

        10 juillet 2014 à 01 h 57

        @Pier Luc

        Exactement. La réalité est que toute construction qui n’est pas un calque exact de ce qui est déjà sur les lieux peut être accusé d’être « irrespectueuse de la trame urbaine existante ». La densification surtout ne peut jamais se faire sans bâtir des résidences (ou des commerces) qui ne jureront pas de quelque façon avec les bâtiments existants. Mais bon, si on n’avait jamais toléré les bâtiments différents à l’actuel, la majorité de Québec serait encore des champs, des fermes et des chalets. Pas le droit de construire même des bungalows… ça briserait la « trame urbaine », ou serait-ce « trame champêtre »?

        En tout cas, si on densifie en construisant des maisons en profondeur plutôt qu’en largeur, on brise la trame urbaine des bungalows larges et peu profonds. Si on construit des maisons de deux étages, alors on construit plus haut que les bungalows à côté et on brise la trame urbaine. Oubliez les duplexes et les triplexes! C’est encore pire!

        Bref, les protestataires demandent la quadrature du cercle, de trouver une densité sans bâtir autre chose que des bungalows sur large terrain. Bonne chance! Mais c’est probablement le but, de bloquer la densification pour figer le quartier, c’est juste qu’ils n’osent pas le dire ouvertement.

        Mentionnons au passage que cette obsession pour l’uniformité de la trame urbaine est toute récente au Québec. Nos anciens villages voyaient maisons détachées, jumelées, duplexes et multiplexes se côtoyer méli-mélo. Les gens ne semblaient pas faire des crises là-dessus, on respectait la propriété du voisin. Aujourd’hui, juste parce qu’ils ont une maison dans un quartier, certains croient qu’ils ont le droit de tout dicter à leurs voisins, que tout le quartier et ses terrains leur appartiennent.

        Bon, je crois que la majorité du monde s’en fout, mais le problème est que ceux qui bénéficieraient des changements et des nouveaux bâtiments n’habitent pas présentement dans le quartier, donc ils n’ont pas un mot à dire, et le monde qui s’en fout n’est pas intéressé à prendre la parole. Du coup, les seuls dont on entend parler, c’est la minorité vocale qui s’oppose à tout.

        Mais bon, si les opposants veulent prouver que j’ai tort, je suis parfaitement prêt à avouer m’être trompé s’ils sont capables de montrer quelle sorte de densification ils sont prêts à tolérer. Bref, au lieu de dire « non! non! non! » à chaque proposition, qu’ils nous disent donc ce à quoi ils sont prêts à dire « oui! » plutôt que de rester dans le très vague. Bref, qu’ils proposent quelque chose pour une fois.

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      • Gérald Gobeil Utilisateur de Québec Urbain

        10 juillet 2014 à 08 h 18

        Mais c’est probablement le but, de bloquer la densification pour figer le quartier, c’est juste qu’ils n’osent pas le dire ouvertement.

        On peut raisonnablement avoir cette perception

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  6. Serge B.

    8 juillet 2014 à 21 h 49

    Tout ça me fait sourire car j’habite une de ces maisons contemporaines dans Sillery (pas sur Dickson, mais pas très loin). Nous avons un garçon de moins de 2 ans. Je crois que nous nous qualifions pour le concept de jeune famille. La parc Ross grouille d’enfants… et beaucoup d’entre eux habitent sous un toit plat. ;o)

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    • Isabelle

      9 juillet 2014 à 17 h 56

      Je suis dans la même situation que vous. J’habite une maison neuve contemporaine dans St-Louis-de-France. Lorsque nous avons emménagé, les voisins nous ont fait part de leur mécontentement face à la construction des jumelés. Maintenant, nos maisons semblent bien intégrées dans le décor. Elles font partie du paysage, et sont, à mon avis, très belles. Comme quoi l’évolution et le changement fait toujours peur. Je tiens aussi à souligner que pour une jeune famille comme nous, ce genre de projet nous permet d’habiter un quartier assez central, près de nos lieux de travail et des services, tout en habitant une maison efficace au plan énergétique (nous avons habité longtemps dans Saint-Jean-Baptiste, dans un tout petit condo et nous avons la même facture d’électricité…). Je crois que les effets sont positifs, tant sur la vie de quartier que sur notre empreinte écologique. Il faut que les quartiers évoluent, c’est normal et positif, non ?

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  7. Guy Lefrançois

    8 juillet 2014 à 23 h 17

    Récemment, j’ai eu l’occasion de circuler sur la rue Dickson et j’ai pu voir les 2 résidences construites à la place de l’ancienne maison. Ce qui pose problème, selon moi, c’est la hauteur des nouvelles résidences. Comme il y a déjà des cottages sur cette rue, les maisons auraient pu être conçues de manière à ne pas trop excéder la hauteur des résidences existantes. Je crois d’ailleurs que le nouveau règlement traite de cet aspect. Ce peut être le gage d’une meilleure acceptation de la part du voisinage. Maintenant, il faut aussi comprendre que nous sommes loin d’une densification comme à Toronto, où l’on peut démolir une poignée de maisons de ville pour construire des tours à condos de 30 à 40 étages.

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  8. densification respectueuse

    9 juillet 2014 à 00 h 20

    Communiqué de presse_ Québec, le 8 juillet
    Réaction aux propos du maire Régis Labeaume
    Le comité pour une densification respectueuse (CDR) répond au maire Régis Labeaume concernant les gestes d’intimidation dénoncés.
    http://densificationrespectueuse.weebly.com/communiqueacutes.html

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    • PL Utilisateur de Québec Urbain

      9 juillet 2014 à 10 h 04

      1) Un jumelé ou une maison, ce n’est pas de la densification…de la densification c’est une tour de 30 étages…
      2) Les constructions sont belles, modernes, respectueuses, et font du bien !
      3) Vous parlez de maisons saines et en parfait état, avez-vous des rapports d’inspection complets ? Pourriez-vous deviner quelles maisons ont de l’amiante dans l’entre-toit ? Quelles maisons ont besoin de réparations majeures au niveau de l’électricité et de la plomberie ou d’électricité ou d’entrée d’eau ?
      4) Arbres: voici un article intéressant si vous désirez monter un projet pour en planter des centaines: http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Arbre_urbain#Production_d.27oxyg.C3.A8ne
      5) Forme du toit: vous désirez imposer vos préférences à d’autres personnes qui sont propriétaires dudit terrain? Un toit plat c’est optimal en hiver, et c’est vraiment très beau !

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      • simval

        10 juillet 2014 à 02 h 10

        Juste rapidement:
        1- La densification, c’est tout procédé qui mène à la croissance de la densité actuelle. Donc le remplacement d’un bungalow par deux jumelés, par exemple, est une forme de densification. Ça double quand même le nombre d’unités à l’endroit. Pas besoin d’aller dans le condo et dans les tours pour densifier.

        Les tours de 30 étages ne sont vraiment pas nécessaires pour la densification, sauf peut-être à Manhattan où la densité est telle qu’un bâtiment de 10 étages serait moins dense que la densité moyenne actuelle.

        En général, je dirais qu’il y a deux formes de densification, la densification au sol et la densification en hauteur. La densification au sol, c’est augmenter la surface d’un quartier sur laquelle seront bâtis des résidences, bref de multiplier le nombre de résidences sur une même superficie en les construisant plus serrées les unes aux autres et en les faisant moins large (on peut compenser en ajoutant un deuxième étage ou en les bâtissant en profondeur). À l’extrême, on a des maisons de ville collées les unes aux autres qui peuvent offrir le quadruple ou le quintuple de la densité actuelle, le tout sans aller plus haut que 2 étages, avec de l’unifamilial.

        La densité en hauteur, ce sont les duplexes, les triplexes ou les condos à 3 étages et plus. La superficie occupée au sol n’est pas vraiment plus grande, mais on empile les résidences les unes par-dessus les autres. Au Québec, on est fort là-dedans. Les anglo-saxons tendent à préférer la densité aux sols, nous sommes (ou étions) friands des multiplexes et des condos qui font échos à leur design.

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  9. jfr1954 Utilisateur de Québec Urbain

    10 juillet 2014 à 09 h 31

    En fait, je trouve que les gens de Sillery ont un problème de crédibilité quelque part.

    Ils ont déchiré leur chemise à propos du projet Woodfield (lire l’intéressant texte de François Bourque dans l’édition d’hier du Soleil sur «l’historique» boisé post-1972), poussé des haut cris pour ne pas perdre un pouce carré des domaines conventuels qu’il faudrait que l’on achète et aménage en parcs dans un secteur déjà bien doté en espaces verts pour leur permettre d’aller promener leur pitou, sont partis en guerre pour le projet jamais vraiment lancé en fait sur le stationnement de la rue Maguire, et refusent maintenant toute forme de densification (même la densification au sol).

    C’est comme si certains voulaient qu’une cloche en verre (ou en cristal de Baccarat, nous sommes à Sillery après tout) devait être posée sur Sillery pour l’en préserver de tout changement…

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  10. Hélène

    11 juillet 2014 à 09 h 24

    Bonjour Monsieur Gobeil,
    Pour répondre à votre question, je citerais d’abord les propos de Marie Lessard, urbaniste émérite, dans la revue Urbanité de l’hiver 2012, p. 28 et 29:

    «…une certaine densification peut être acceptable si les nouveaux immeubles manifestent une sensibilité à leur milieu. Le premier facteur est la contribution à la définition spatiale de la rue fondée sur une continuité horizontale et verticale. (….)Le respect du tissus construit ne se limite pas à la hauteur. La géométrie générale, les matériaux, les couleurs et les principales lignes du nouvel édifice y contribuent de même que la nature de sa relation avec la rue. »

    Les nouveaux immeubles construits récemment dans le cadre de la politique de densification de la ville de Québec sont en totale rupture avec la rue. D’abord, on a enlevé la plupart du temps toute la végétation. Les arbres matures ont un effet intégrateur très important du bâti existant. Ensuite, le volume, la géométrie, les matériaux et les couleurs n’ont pas été planifié de façon à susciter un minimum d’intégration. Par conséquent, les nouvelles constructions dénaturent totalement leur environnement.

    L’administration municipale prétend s’inscrire dans une démarche de développement durable. Or, un des premiers critères est d’associer la population à la planification du développement urbain. Il est donc nécessaire que la ville refasse ses devoirs et invite la population à collaborer à la planification des plans d’urbanisme pour sortir du bourbier dans lequel elle s’est enfoncée.

    PS : Je me questionne sur l’intérêt de poursuivre une discussion sur ce blogue quand je note des commentaires acrimonieux de la part de certains.

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    • Gérald Gobeil Utilisateur de Québec Urbain

      11 juillet 2014 à 09 h 53

      Merci pour vos propos. Mais si vous appliquez ceux de Madame Lessard, doit-on comprendre que toute nouvelle construction domiciliaire serait alors sans aucune coupe d’arbres, à la même hauteur que les maisons existantes et avec la même marge de recul ? Pour les propos que vous qualifiez « d’acrimonieux », il faut reconnaître que le sujet est parfois fort émotif, autant d’un clan comme de l’autre

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  11. Hélène

    11 juillet 2014 à 09 h 29

    En réponse au citoyen (PL), heureux propriétaire d’un garage double parce qu’il a des enfants, sachez que plusieurs citoyens de Sillery , St-Sacrement et ailleurs acceptent que leurs voitures, dehors à l’année, reçoivent de la mousse de chêne (printemps), puis la fiente de puceron de chêne qui laisse un film collant sur la voiture(été), et même des dégâts sur la carrosserie provoqués par la chute des glands à l’automne, sans parler des feuilles qui obstruent les moteurs d’essuies-glace. Nous acceptons tout ça, et de payer de frais d’élagage des arbres afin de préserver leur santé pour le bénéfice de toute la population. Et nos enfants n’en souffrent pas, Il y bien des jeunes enfants qui vont à la garderie en chariot derrière le vélo ou en bus.

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  12. Hélène

    11 juillet 2014 à 09 h 39

    En réponse à Isabelle . J’entérine tout à fait votre position sur les villes en évolution , pas question qu’elles demeurent figées. J’ai observé certains jumelés bien intégrés dans St-Yves et il existait déjà des rues de maisons jumelés de gabarit tout à fait adéquat à St-Louis de France. Or, ceux proposés actuellement par les promoteurs avec un garage double en sous-sol sont tout simplement hors d’échelle. D’accord pour diviser un lot en deux lorsque la largeur le permet, mais pas en trois comme cela se fait sur Gomin et Bourbonnière…

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  13. Isabelle

    14 juillet 2014 à 07 h 56

    Le sujet n’est pas exactement le même que celui débattu ici, mais je pense qu’il peut contribuer à alimenter une réflexion sur l’idée de conservation du patrimoine..
    http://www.lactualite.com/societe/sauvegarder-le-patrimoine-urbain-a-quel-prix/

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  14. simval

    15 juillet 2014 à 11 h 07

    Je dois dire que j’ai crampé quand j’ai vu la section « portfolio » du site de « densité respectueuse ». Il y a plein de photos de nouvelles résidences que personnellement je ne trouve pas laides, et les critiques parfois m’ont fait me lever les yeux au ciel (ils ont construit des maisons dans un terrain vague « arboré » où il y avait une couple d’arbres, mon dieu!), et je ne pleurerai jamais la mort de bungalows.

    Mais ce qui m’a fait éclaté de rires, c’est qu’en défilant à la fin de ces photos, j’arrive dans une section nommée « EXEMPLES D’INTÉGRATION HARMONIEUSE »
    ….
    « Des photos seront ajoutées sous peu. »

    Exactement ce que je présumais. La densité ne peut pas être intégrée harmonieusement sous les critères ultra-stricts d’uniformité de ce collectif. Quand ils nomment comme éléments inacceptables ne respectant pas l' »harmonie »:

    -Une hauteur plus élevée des bâtiments
    -Un volume plus important
    -Des marges moins grandes avec les limites des bâtiments
    -La construction de maisons dans des terrains vagues (!)
    -La construction de bâtiments multifamiliaux à la place de maisons unifamiliales

    C’est impossible d’augmenter la densité de façon « harmonieuse » selon leurs critères. Pas le droit d’augmenter la superficie en ajoutant des étages. Pas le droit d’augmenter la superficie en construisant des bâtiments plus étendus sur une plus grande superficie du terrain. Pas le droit de fractionner les terrains. Pas le droit de construire sur des terrains vagues. Pas le droit de faire du multifamilial.

    Qu’est-ce qui reste alors? Inventer une nouvelle dimension pour pouvoir emmagasiner plus de bungalows dans des plis de l’espace-temps?

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  15. helene

    15 juillet 2014 à 23 h 03

    à Vancouver : « Avec le nouveau règlement, nous espérons que les gens vont réfléchir avant de démolir une maison simplement pour en construire une neuve », a aussi déclaré la conseillère municipale Heather Deal.
    La Ville de Vancouver veut ralentir la démolition de maisons construites avant 1940 et exiger le recyclage des matériaux des maisons ancestrales vouées à la démolition.
    http://ici.radio-canada.ca/regions/colombie-britannique/2014/06/05/002-maison-vancouver-demolition-reglement-1940-recyclage-deconstruction.shtml

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  16. helene

    15 juillet 2014 à 23 h 04

    « Densifier, la belle affaire ! Depuis l’adoption des plans métropolitains d’aménagement et de développement (PMAD) dans les régions de Québec et de Montréal, ce mantra infiltre les officines municipales à la manière du virus de la grippe. Mais qu’est-ce que la densification ? Et surtout, comment l’atteindre ? »
    Un article de Martine Roux http://www.oaq.com/esquisses/bois/actualites/densification.html

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    • simval

      18 juillet 2014 à 00 h 56

      Les maisons à Vancouver valent maintenant minimum 700 000$ pour une maison miteuse de 1910, justement car Vancouver a refusé de relaxer le zonage pour permettre la densification des quartiers de maisons unifamiliales qui représentent essentiellement toute la ville à part pour une zone d’environ 3 kilomètres autour du centre-ville.

      Vancouver n’est pas un exemple à suivre à cet égard. Ils densifient beaucoup leur centre-ville, mais leur centre-ville est très concentré et ils ont abdiqué devant les pas dans ma cour qui veulent l’empêcher de s’étendre pour préserver les quartiers de maisons unifamiliales à moins de 30 minutes de marche du centre-ville.

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  17. Sébastien Roy

    16 juillet 2014 à 13 h 04

    La densification la plus sauvage de toute l’histoire de Sillery est probablement l’arriver des bungalows en pleine campagne…. Un modèle de maison « au goût du jour » qui ne correspondait aucunement au style architectural en place et ne respectait aucunement l’âme du secteur!

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  18. Sébastien Roy

    16 juillet 2014 à 13 h 15

    Et pour ce qui est de la densité, entre :

    1 maison sur une terre, occupée par une famille de 12;
    3 bungalows sur des grands terrains, occupés par des famille de 4;
    6 maisons en rangées, occupées par des familles de 2.

    C’est la même densité d’individus!! Donc ce n’est pas une densification des vieux quartiers que nous vivons, mais une Adaptation de la ville face à Nos Choix de société!! On parle donc d’une augmentation du Coefficient d’Occupation des Sols (C.O.S.) du cadre bâti afin d’éviter une diminution de la densité d’individus dans une ville ou un quartier.

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