Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Une station d’essence controversée

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 24 juillet 2014 Commentaires fermés sur Une station d’essence controversée

Société historique de Québec

En juillet 1936, la compagnie Shell Oil demandait au Comité administratif de la Ville de Québec la permission de construire une station de gazoline sur le boulevard Saint-Cyrille Ouest, au coin de l’avenue Cartier. Pourquoi demandait-elle la permission? Parce qu’en vertu de l’article 67 du règlement 24 alors en vigueur, il ne pouvait y avoir plus d’un certain nombre de station d’essence dans un périmètre donné. Or, depuis 1929, il y avait une station de la compagnie Imperial Oil (Esso) de l’autre côté de la rue. On demandait donc au Comité d’amender ce règlement. Comme argument, on plaidait la création d’emplois (la crise économique sévissait encore) et on faisait miroiter l’augmentation de taxes. En effet, pour construire la station qu’on évaluait à 40000$, il faudrait démolir deux édifices à logements évalués à 25000$. L’opposition mené par la l’échevin Morin du quartier Montcalm disait pour sa part qu’il ne fallait pas analyser cette demande sous l’angle de l’argent, mais plutôt du côté de l’urbanisme. On voulait éviter de transformer le boulevard Saint-Cyrille en boulevard «des pompes». Malgré ces arguments, le Comité accepte d’amender le règlement et Shell Oil obtient son permis de construction en janvier 1937. Plus tard, cette station d’essence sera agrandie et transformée en garage de mécanique. Quant à la station Esso, il n’en reste plus rien puisqu’on construit actuellement à cet emplacement un édifice qui s’appellera le George-Étienne. Ce n’est donc pas la première fois qu’un débat anime un projet de construction à cette intersection de la haute-ville.

Source : Le journal L’Action catholique du 27 juillet 1936.

Page Facebook de la Société

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Histoire.

Les commentaires sont fermés pour ce billet.