Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


En parlant d’un TGV Québec-Windsor

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 2 février 2015 19 commentaires

François Cardinal
La Presse +
2 février 2015

Cher M. Labeaume,

Je prends le temps de vous écrire pour vous faire part de ma déception.
J’ai suivi pas à pas votre récent séjour à Montréal. J’ai lu vos déclarations. J’ai vu vos sorties avec votre grand ami Denis Coderre. J’ai visionné vos passages à Bazzo.tv et aux Francs-tireurs.

Loin de moi l’idée de gâcher votre Carnaval, mais je ne peux m’empêcher de vous avouer que vous m’avez déçu.

Je vous explique.

Je vous regardais aller, ces dernières années, avec envie. Pas pour votre attitude belliqueuse et peu démocratique, comprenez-moi bien. Mais pour votre hyperactivité. Votre défense acharnée de la capitale. Vos rêves de grandeur. Et surtout, pour votre ardeur à les défendre sur toutes les tribunes.

Puis, je vous ai écouté lors de vos passages récents à Télé-Québec et j’ai été surpris de vous entendre aussi… comment dire ? Non pas « philosophe », comme a suggéré Marie-France Bazzo. Mais plutôt… défaitiste.

Vous. Le roi Labeaume. Défaitiste.

Vous avez encore des projets, je le sais bien. Mais à part votre rêve de ressusciter les Nordiques, je trouve qu’ils ont perdu de leur pertinence, disons.

Repeindre le pont de Québec, je veux bien, mais de façon prioritaire ? Une tour de 50 étages sur le boulevard Laurier, à la place de l’Auberge des gouverneurs ? Vous voulez vraiment doter Sainte-Foy de sa tour Montparnasse ? Et le tramway, finalement, c’était une histoire d’un soir ?

J’ai un peu de difficulté à vous suivre, pour tout vous dire. Comme si vous utilisiez votre immense pouvoir d’une drôle de manière.

Mais ce qui m’a véritablement déçu, c’est votre réaction résignée au virage de la Caisse de dépôt, qui se dit ouverte à étudier « de bons projets d’infrastructures rentables ».

À cette offre, vous avez réagi en… haussant les épaules. « La Caisse a plus de chances de réussir un projet payant à Montréal qu’à Québec », avez-vous dit à Bazzo.tv. « Pas sûr que ça peut être payant à Québec. »
Je vous ai déjà vu plus mordant…

Bon, vous appuyez le projet d’un troisième lien avec Lévis, mais manifestement, ce n’est pas votre projet.
De votre propre aveu, vous n’en avez pas vraiment, de projet à soumettre.

Comme si vous aviez oublié ce dossier fait sur mesure pour la Caisse qui s’empoussière sur votre bureau…

« Ayons un petit peu d’ambition dans ce pays ! »

C’est ce que vous avez déclaré en 2013, dernière fois où vous avez parlé avec conviction du TGV Québec-Windsor. Un projet que vous semblez avoir laissé tomber depuis.

Or voilà un projet qui mériterait de se retrouver sur le bureau de Michael Sabia, qui cherche des projets promettant des rendements stables et prévisibles à long terme.

La mise à jour des études gouvernementales dévoilée en 2011 a conclu que le projet pouvait être rentable. Malgré l’importance de la facture, estimée à 20 milliards.

La Caisse pourrait évidemment décider de ne pas financer cet immense projet, surtout si elle finance une navette vers l’aéroport. Comme elle pourrait ne pas investir dans un SLR sur Champlain si ses analyses confirmaient que l’AMT a manipulé les prévisions d’achalandage (j’ai toujours eu une préférence pour le tram-train…).

Mais vous ne perdez rien à essayer. Les révélations d’Enquête ne discréditent pas l’ensemble des modes de transport ferroviaire. Elles nous rappellent simplement l’importance de bien choisir le moyen de transport le plus adapté à chaque corridor.

Le SLR n’était pas justifié à Yongin, mais il l’était à Vancouver, où les prévisions d’achalandage du Canada Line ont été dépassées. La Caisse n’aurait donc qu’à analyser sérieusement la pertinence d’un TGV dans l’axe Montréal-Toronto.

Mais pour ça, il vous faudrait ranimer le projet.

Je sais bien que vous étiez assez seul dans votre défense du TGV, il y a quatre ans. Mais cette fois, vous pourriez avoir de précieux alliés…

On parle, ici, d’un TGV électrique roulant à 300 km/h qui plairait aux maires des villes situées dans le corridor visé. Un TGV qui relierait Québec à Montréal en moins d’une heure et demie, Montréal à Toronto en deux heures et demie.

On parle d’un projet comme en cherchent justement les premiers ministres du Québec et de l’Ontario. M. Couillard et Mme Wynn ont affirmé l’automne dernier qu’ils souhaitaient défendre ensemble de grands projets d’infrastructures de transport.

On parle, aussi, d’un projet qui a la faveur de Justin Trudeau, ce qui a son importance en cette année électorale.

Le TGV a le potentiel de devenir une sorte d’accord de libre-échange des personnes entre le Québec et l’Ontario. Une façon d’accélérer le transport de la matière grise entre Québec et Montréal.
Pas négligeable au moment où l’Ouest faiblit et l’économie du savoir bondit.

Mais bon, je sais bien que je n’ai pas à vous convaincre de la pertinence du TGV. Mais j’espère bien raviver votre intérêt pour ce projet que vous avez si bien défendu dans le passé.

Saluez Bonhomme de ma part.

A lire avec Dedicated Quebec City-Windsor track would improve on-time performance, Via Rail CEO says * CBC News (Merci au très fidèle lecteur Louis-Philippe Simard pour l’article de CBC News)

Voir aussi : TGV.


19 commentaires

  1. Michel Beaumont

    3 février 2015 à 07 h 20

    Il est clair que François Cardinal, journaliste depuis 20 ans et chroniqueur à la radio, souhaitait jeter son venin sur le maire Labeaume. Cela lui permet de conserver ses amis et contacts à Montréal pendant ce temps.

    Comme bien des Montréalais, il juge Québec à distance. ( L’inverse est également vrai pour les gens de Québec pour Montréal ).

    J’aimerais savoir, par ailleurs, ce que ferait M. Cardinal comme maire d’une ville! Ne serait-ce que St-Lin du Buton.

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  2. jp Duval

    3 février 2015 à 12 h 39

    Il appert qu’il y a certains aspects de la problématique du tramway qui échappe à monsieur Cardinal…

    Oui un TGV Québec-Windsor peut etre rentable….mais ce qu’il ne semble pas prendre en considération c’est que la section Québec-Montréal du tronçon ne l’est pas. Cela signifie que les 2/3 du trajet serait en territoire ontarien.

    Aucun gouvernement provincial ou fédéral dirait oui à un projet qui risque de partir une querelle inter-provincial…ou pire provincial-fédéral!!!

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    • dlp

      3 février 2015 à 13 h 56

      Ce n’est pas ce que semble dire le CEO de Canadien National dans l’article de CBC cité à la toute fin.

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      • AM Utilisateur de Québec Urbain

        3 février 2015 à 15 h 35

        @dlp

        Dans l’article, le pdg de VIA rail parle d’un investissement de 3,5 milliards de $ dans le corridor Québec-Windsor dans des rails dédiés aux trains passagers (160 km/h maximum) plutôt que le système actuel qui fait que les trains de VIA utilisent les rails du CN ou du CP (et donc non-prioritaire).

        Cet investissement de 3,5 milliards de $ serait donc rentable. C’est-à-dire que le gouvernement n’aurait pas à y mettre de l’argent (ou très peu). Mais on ne parle pas de TGV ici ! On parle d’un train diesel conventionnel avec vitesse maximal de 160 km/h. Un TGV coûterait au moins le triple et nécessiterait des subventions massives du gouvernement.

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    • FierUrbain Utilisateur de Québec Urbain

      3 février 2015 à 16 h 09

      Et comment savez-vous que le corridor Québec-Montréal n’est pas rentable? Combien de fois par année prenez-vous le train entre Québec et Montréal?

      Je prends le train une dizaine de fois par année depuis presque huit ans. VIA doit souvent ajouter des wagons aux départs de Québec vers Montréal ou l’inverse. Les trains ne sont pas bondés, mais ils sont rarement vides.

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  3. Léonce Naud

    3 février 2015 à 15 h 03

    Stade olympique sur roulettes.

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  4. FierUrbain Utilisateur de Québec Urbain

    3 février 2015 à 16 h 17

    Je ne comprends pas ceux qui s’opposent à un TGV dans le corridor Québec-Windsor. La densité de population du corridor est la même qu’avait la France lors de la construction de son TGV. Le Canada est le seul pays du G8 à ne pas avoir de train à grande vitesse. Est-ce que les sept autres pays sont si imbéciles que ça?

    Oui, ce sera plus cher, mais immensément plus rapide et confortable. Il n’y aura plus aucun argument de prendre sa voiture pour se rendre à Montréal, à Toronto ou à Ottawa. Ça désengorgera les autoroutes en bout de ligne, réduira les émissions de GES, améliorera grandement la mobilité des Canadiens dans le corridor, ouvrira la porte à une multitude d’occasions de développement, consolidera des trames urbaines à proximité des stations et j’en passe…

    L’achalandage entre Montréal-Toronto-Ottawa est déjà bien suffisant et celui entre Montréal-Québec ne fera qu’augmenter si on finit par réduire le temps de trajet en ayant des rails dédiés. Quel automobiliste sera assez fou pour faire 2 h 30 de route plutôt qu’une heure et demie de train sans se soucier du stationnement, de l’essence, des conditions météorologiques, des travaux, des accidents, etc. Bref…

    Ça fait plus de 20 ans qu’on en parle et aucune étude crédible n’a démontré que le TGV ne serait pas rentable. Peut-on finir par agir?

    C’est comme pour le tramway à Québec. On en parle depuis les années 90, on a gaspillé des millions dans des études qui ont toutes dit la même chose : c’est faisable, c’est rentable, faites-le!

    En transport, le Canada est un pays du tiers-monde, et encore.

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    • Jp Duval

      4 février 2015 à 11 h 49

      Il y a bien des choses à dire sur votre commentaire…

      Premièrement, personne ne s’oppose au TGV….Mais on est en droit de s’interroger sur sa viabilité économique. Personne ne dira oui à un projet qui sera un gouffre financier. ( Un stade olympique sur roulette comme l’a si bien décrit m. Naud.)

      Deuxièmement…Oui un TGV est un moyen rapide pour le déplacement inter-ville, mais est-ce que ce sera suffisant pour que la clientèle potentiel l’utilise? Je possède un Ford Fiesta. lorsque je monte à Montréal cela me coute environ 35$ en essence et 20$ de stationnement…Il y a fort à parier que le cout d’un aller retour en TGV sera nettement plus élevé. Le consommateur fera un équation….Il prendra le moyen de transport qui sera le moins cher!!

      Troisièmement….Le TGV est un moyen de transport pratique si on se déplace de centre-ville à centre-ville. Mais ce n’est pas toujours le cas. Prenons le cas d’un couple de Beauport qui va visiter sa fille et son gendre qui demeure à Laval. Il faut prendre la voiture pour aller à la gare. Payer le stationnement + le cout du billet. Une fois rendu à destination il faut prendre taxi ( ou autobus) pour se rendre à destination. Bref…beaucoup de trouble et de cout….Pas sur qu’il ne préféreront pas prendre la voiture.

      Quatrièmement….L’achalandage Montréal, Toronto-Ottawa est suffisant…Oui vous avez raison sur ce point….Mais pour ce qui est de Québec ce n’est pas le cas. La rive nord de Québec regroupe 780 000 habitants….Mais il faut comprendre que ce nombre est répartie sur un très grand territoire qui va de Portneuf à Charlevoix-est ( ce qui inclut La Malbaie!!!) Pas très peuplé comme territoire!!! Et n’oublions pas que dans le calcul de l’achalandage nécessaire il faut tenir compte des gens de Québec qui vont désirer se rendre vers les destinations…Mais il faut également tenir compte de l’inverse. Il y a-t-il une clientèle qui sera déservie par le TGV qui désirera ( par obligation ou par loisir) prendre le train pour venir à Québec???

      Cinquièmement…..Oui cela fait 20 ans que l’on parle du TGV….On sait la section qui est rentable. C’est le tronçon Montréal-Québec qui ne l’est pas. Si il y avait de l’argent à faire, le privé aurait voulut investir depuis longtemps!!!

      Dernièrement….En ce qui concerne le Tramway. Oui il est faisable…Mais non il n’est pas rentable. Prenons le simple troncon Carré d’youville-parc Rollan Beaudin. Le cout est de 700 millions$ C’est beaucoup de $$$ qui serait investit en perte. Il vaudrait mieux prendre cet argent et de l’investir dans le présent RTC.

      Mais au risque de me faire garrocher des tomates, il faudrait peut-etre que l’on réalise que la clientèle pour l’autobus est limité. La clientèle type est composée de gens qui

      1- Ne peuvent se payer une voiture ( étudiants, petits salariés etc.)
      2- Ne peuvent plus conduire. ( retraités par exemple)

      Oui bien sur il y des gens qui prennent le bus pour aller travailler et qui possède une voiture…..Mais ces personnes ne représente qu’un petit pourcentage de l’achalandage quotidien.

      Je vois mal en quoi un tramway pourrait changer cette tendance…..À mois de tomber dans la pensée magique, bien entendu!!

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      • Gérald Gobeil Utilisateur de Québec Urbain

        4 février 2015 à 12 h 41

        En passant, quelle est votre définition de la « rentabilité » ? Est-ce que cela équivaut pour vous à ce que la colonne des revenus dépasse celle des dépenses ?

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      • FierUrbain Utilisateur de Québec Urbain

        5 février 2015 à 09 h 16

        Point 1 : C’est votre opinion.

        Point 2 : Si vous ne calculez les avantages d’un TGV qu’en coûts, vous ne semblez pas comprendre ce qu’est la mobilité durable. Je vous félicite d’avoir une Ford Fiesta, mais ce ne sont pas tous les Canadiens qui en ont une. Et si vous croyez que le coût de l’essence n’augmentera pas au fil des décennies (parce qu’on parle bien d’une vision à long terme ici) et que les réserves de pétrole sont sans fond, vous vous trompez.

        Point 3 : Donc, si je vous comprends bien, il faut complètement discréditer le projet d’un TGV parce que des gens vivent en banlieue? Et les millions de Canadiens qui vivent dans les quartiers centraux des centres urbains? Vous en faites quoi? Et l’homme d’affaires de Québec qui rencontre son client au centre-ville de Québec ou vice versa? Vous en faites quoi? Et, carrément, avec un trajet de seulement 1 h 30, une personne qui obtient un nouveau poste à Montréal qui peut quand même rentrer chez lui chaque soir en évitant de déraciner toute sa famille? C’est ce que font beaucoup de Bruxellois/Parisiens.

        Point 4 : N’oubliez pas qu’il y a encore tout juste 60 ans, les trains interrégionaux existaient encore au Québec. Les gens se promenaient de village en village en train ou se rendaient dans Charlevoix en train… À l’époque du tramway, on pouvait même se rendre jusqu’à Boischatel! Bref… Il faut toujours calculer l’achalandage actuel et réel, oui, mais aussi le potentiel d’achalandage jumelé à la croissance démographique. Un TGV sera un catalyseur économique pour beaucoup de villes en périphérie ou en région puisqu’il accélérera de beaucoup les déplacements et contribuera du coup au PIB des villes, de la province et du pays.

        À vous entendre, vous ne devez pas souvent prendre le train dans le corridor Québec-Windsor. Comme je le disais plus haut, je l’emprunte chaque année depuis l’âge de 19 ans. Les trains entre Montréal-Québec-Montréal sont rarement vides. Et il faut parier que l’achalandage augmentera en réduisant le temps de trajet de moitié.

        Point 5: Voir Point 4 + Québec est une des villes du pays qui affichent un excellent rendement économique. On attend 140 000 personnes de plus d’ici 2040 environ. Qu’allez-vous faire alors? Élargir l’autoroute 20 et 40 à cinq voies? Pourtant, une règle de base en gestion des transports : plus on met des voies, plus la congestion augmente.

        Point 6 : D’accord. Où voulez-vous qu’on investisse dans le RTC? Les autobus ont leurs limites. Ce n’est pas un moyen de transport qui peut répondre constamment à une hausse de la demande, sinon on se retrouve avec des trains d’autobus, créant ainsi de la congestion sur les artètes. Pas très logique quand on pense que le transport en commun est censé réduire la congestion. Les métrobus 800 et 801 sont déjà saturés à l’heure de pointe, tout comme le 7 et le 18. Le 1 est déjà bien plein et j’en passe… Oui, allons-y, faisons plein de métrobus. Plein de bus articulés qui, dans 10 ans maximum, atteindront leur pleine capacité. Que fera-t-on alors?

        C’est là le plus grand défaut de vos commentaires : le manque de planification à long terme.

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  5. Jp Duval

    4 février 2015 à 12 h 45

    Par rentabilité j’entends que la colonne des dépenses ne soit pas supérieur à celle des revenus.

    Bref…Que l’on ne se retrouve pas avec un gouffre financier!!

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    • Insider

      4 février 2015 à 13 h 36

      « Par rentabilité j’entends que la colonne des dépenses ne soit pas supérieur à celle des revenus. »

      Les autoroutes dans la région de la Capitale Nationale sont rentables?

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      • Jp Duval

        4 février 2015 à 14 h 59

        Oui…..Ils servent au transport de marchandises et des travailleurs qui fabriquent ces marchandises.

        Autrement dit….L’argent qui y fut investit a permis la croissance du pib. En retour le pib génère des profits pour des entreprises et des salaires pour les travailleurs, dans les deux cas il y a imposition…donc entrée d’argent importante pour les gouvernements.

        Lors de leur construction, les autoroutes doivent etre considérés comme des investissements…..Bien entendu, lors de la première année, ils ne sont pas rentable. Mais lorsque vous prenez le montant et que vous en répartissez les couts sur 30 ans, la croissance du PIB a plus que payé le cout initial ( a lequel nous devons tenir compte de l’inflation qui tend avec les années à diminuer l’impact de cout de la construction)

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      • Insider

        4 février 2015 à 15 h 42

        « Autrement dit….L’argent qui y fut investit a permis la croissance du pib. En retour le pib génère des profits pour des entreprises et des salaires pour les travailleurs, dans les deux cas il y a imposition…donc entrée d’argent importante pour les gouvernements. »

        Finalement votre définition de la rentabililté demande des nuances. ;-)

        Un investissement, et ce sans appliquer le principe de l’utilisateur-payeur!

        Avouons qu’à Québec, dans le colonne des revenus pour les autouroutes il faut faire un acte de foi inconditionnel. Par contre, quand il s’agit d’une alternative à la voiture-solo on ne peut calculer dans la colonne des revenus les économies (santé, stationnement, perte d’argent à cause de la congestion routière…).

        Se peut-il que ce soit aussi rentable pour le TGV sur 30 ans, surtout que dans ce cas l’utilisateur contribue pas mal plus qu’un gros 0$ par passage?

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      • FierUrbain Utilisateur de Québec Urbain

        5 février 2015 à 08 h 53

        @jp Duval

        Vous divaguez quelque peu…

        Les autoroutes de Québec rentables? Attendez, mais savez-vous combien de milliards la congestion routière coûte au Québec chaque année? Plus de trois milliards de dollars! Par année! Savez-vous à quelle hauteur subventionne-t-on chaque automobiliste du Québec par année? 3000 dollars.

        Sources :

        http://expertise.hec.ca/gridd/wp-content/uploads/2011/11/Les-co%C3%BBts-r%C3%A9els-de-l%E2%80%99automobile-un-enjeu-mal-per%C3%A7u-par-les-consommateurs-et-les-institutions.pdf

        http://www.bv.transports.gouv.qc.ca/mono/1000014.pdf

        http://www.comt.ca/french/uttf-congestion-2012f.pdf

        Les autoroutes sont-elles toujours rentables?

        Mais votre commentaire qui m’hérisse le plus et qui trahit bien une mentalité rétrograde encore bien vivante à Québec :

        «Mais au risque de me faire garrocher des tomates, il faudrait peut-etre que l’on réalise que la clientèle pour l’autobus est limité. La clientèle type est composée de gens qui

        1- Ne peuvent se payer une voiture ( étudiants, petits salariés etc.)
        2- Ne peuvent plus conduire. ( retraités par exemple)»

        Mon revenu annuel dépasse nettement celui de la moyenne québécoise. J’aurais amplement les moyens de m’acheter une voiture et pourtant… je suis piéton, cycliste et usager du transport en commun. Par choix. Pour contribuer à l’amélioration de la qualité de vie de ma ville, de mes concitoyens. Parce que, oui, surprise, nous vivons en société. Et surprise! Je prends le bus matin, soir et fins de de semaine avec d’autres usagers de la classe moyenne ou supérieure, qu’ils soient avocats, comptables, ingénieurs, conseillers politiques, fonctionnaires ou agents d’assurance… Pour de nombreux usagers du transport en commun, dont moi et beaucoup de gens de mon entourage qui occupent tous un emploi bien rénuméré, se déplacer de façon active est un choix. Ça nous permet de dépenser notre argent ailleurs, par exemple en voyage (et je ne vous parle pas des tout-inclus…).

        Si j’ai besoin d’une voiture ou si je veux me faire un petit roadtrip entre amis, j’en loue une. J’emprunte la voiture d’un ami ou d’une amie en cas d’urgence et si vraiment mes besoins automobiles augmentent, je m’inscrirai à Communauto.

        Cette pensée que le transport en commun n’est que pour les «pauvres» nous fait reculer de 30 ans. C’est franchement ahurissant.

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