Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Posséder son chez-soi: le rêve!

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 27 novembre 2015 Commentaires fermés sur Posséder son chez-soi: le rêve!

Pascale Guéricolas
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Longtemps, la maison de banlieue avec sa pelouse impeccable, son barbecue et sa piscine hors terre a symbolisé l’American way of life. Un univers de tranquillité permettant à la famille de se construire à l’abri du danger et de la pollution. Les critiques de ce style de vie, souvent qualifié d’ennuyeux et de conformiste, l’attribuent généralement au rêve américain, à la base du développement de la ville aux États-Unis dans les années 50 et 60. Erreur. L’aspiration à posséder une maison individuelle transcende la plupart des sociétés occidentales depuis plusieurs millénaires. Par contre, cela fait seulement quelques décennies que les propriétaires s’éloignent des centres urbains, grâce à la possession d’une voiture individuelle.

La sociologue Andrée Fortin1, codirectrice du Groupe interdisciplinaire de recherche sur les banlieues (GIRBa), décortique ce mode d’habitat depuis plus de 30 ans. La chercheuse constate que le désir de s’établir en périphérie des quartiers centraux ne se dément pas dans la région de Québec. D’abord à Sillery, à Sainte-Foy ou à Beauport, puis dans des territoires autrefois considérés agricoles, comme Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier ou Sainte-Brigitte-de-Laval. «Il faut se rappeler qu’en 1961, une enquête effectuée par la Commission d’enquête sur le logement de la cité de Québec, à l’invitation du conseil municipal, s’était penchée sur les conditions de logement à Québec. Selon le rapport obtenu, 40% de l’habitat dans la ville de Québec, qui comprenait seulement les quartiers centraux à cette époque, laissait à désirer. Certains logements n’avaient pas d’eau chaude, d’autres pas de salle de bain ou présentaient des installations électriques défectueuses.» La situation était comparable à Montréal. Rien d’étonnant que la publicité d’alors vante la belle céramique de la salle de bain des bungalows tout juste construits, ou leur excellente isolation. Le mot d’ordre dans les années 60 était clair: s’installer dans des maisons neuves et en bon état pour élever ses enfants dans un environnement sain.

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Voir aussi : Résidentiel.

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