Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Québec dans 30 ans

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 3 janvier 2017 19 commentaires

Jean-Nicolas Blanchet
Journal de Québec

Convaincu que l’intelligence artificielle assurera la maintenance des bâtiments, que les stationnements vont disparaître et que les voitures vont se conduire seules, le président du groupe immobilier Cominar, Michel Dallaire, entend repenser ses projets en fonction de cette nouvelle réalité. (…) Concernant l’immobilier et l’avenir des banlieues, M. Dallaire estime que «des maisons pour les générations futures, il y en a masse», se référant aux propriétaires du 3e et du 4e âge dans les banlieues. En 2036, il y aura près de 250 000 résidents de plus de 65 ans à Québec. C’est deux fois plus qu’aujourd’hui.

«Il y aura une offre de propriétés qui va se libérer. (…) On va vers une baisse des prix. Tout dépendra du rythme que ça prendra, mais il va y avoir une pression, c’est clair!»
Tout passe par l’immigration, selon lui, pour assurer la santé de la région. (…)

Piétonisation temporaire ou permanente des rues Saint-Jean, Saint-Pierre, Cartier, Grande-Allée et Saint-Joseph.
Le Vieux-Québec se transformera pour redevenir un quartier plus vivant et plus jeune, notamment par l’implantation de lieux d’enseignement et de résidences étudiantes. Le campus de l’Université Laval sera désenclavé. Des logements adaptés pour accueillir davantage de familles seront implantés.
La base de plein air de Sainte-Foy sera complètement réaménagée avec une nouvelle plage, des terrains pour des sports collectifs l’été et des activités hivernales.
Le secteur de l’amphithéâtre deviendra un pôle de divertissements et sera considéré comme la «Place de la famille» avec piscines, patinoires et musée pour enfants.
L’aquarium sera agrandi et deviendra un pôle récréotouristique avec un stade couvert. La gare sera déplacée sur ce site. (..)

Lebourgneuf : Pôle de bureaux et destination spécialisé pour les nouvelles tendances commerciales.
Sainte-Foy : Tourisme d’affaire et de consommation. Les bureaux commerciaux se multiplieront et les arts publics s’y annexeront pour refléter un caractère moderne et prestigieux à l’entrée de la ville. L’accès aux piétons sera transformé. La rue Hochelaga deviendra une rue d’ambiance. Le secteur sera propulsé par l’intelligent artificielle.
D’Estimauville : Pôle industriel et technologique. Le quartier deviendra ce que Limoilou est en train de devenir pour les familles qui souhaitent être proches du centre-ville.
Saint-Roch : Pôle du savoir, de la culture et du numérique. Ce sera le quartier «branché». Le secteur sera densifié par plusieurs projets résidentiels.

La suite

Voir aussi : Art de vivre en ville, Environnement, Industriel, Nouvel urbanisme, Qualité et milieu de vie, Québec La cité, Technologie, Transport en commun, Ville intelligente.


19 commentaires

  1. Isabelle

    3 janvier 2017 à 09 h 32

    Bonjour, pour noel, quelqu’un a eu la brillante idée de m’offrir le livre Et si la beauté rendait heureux ? (Pierre Thibault et François Cardinal). Je l’ai dévoré en quelques temps. On y présente une vision de l’architecture mais surtout de l’aménagement urbain tellement inspirante, avec le modèle danois (evidemment). Je partage ici parce que c’est une ressource vraiment intéressante pour les lecteurs de quebecurbain. L’avez – vous lu ?

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    • Michel Haineault

      3 janvier 2017 à 10 h 57

      Un bel aménagement urbain peut-il rendre heureux ? J’aurais tendance à le croire. En tout cas, personnellement, ça marche. Comme quand je regarde une belle femme….. Cela me rend heureux à chaque fois….
      Mais comme tout est subjectif dans la vie, la question est : qu’est-ce qu’un bel aménagement urbain ? Ma mère habite une région boisée et parsemée de lacs. Un de ses voisins a tout rasé les arbres sur son terrain. Faut croire qu’il préfère voir des pick-ups, des pelles ménaniques, et d’autres trucs du genre….

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  2. Orbitale

    3 janvier 2017 à 19 h 47

    Étrange toutes ces prédictions de M. Dallaire… La survie des quartiers périphériques? Je ne savais pas que les banlieues de Québec étaient menacées de devenir des quartiers fantômes. Pourquoi vouloir développer un terrain comme celui des Soeurs de la charité dans ce cas? Ce désir d’avoir un peu de tranquillité et d’espace à l’extérieur du centre-ville disparaîtra soudainement pour quelle raison?

    Pour ce qui est des voitures qui retournent à la maison, espérons que leur utilisation soit devenue très abordable car cela fait 2 aller-retour par jour plutôt qu’un seul.

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    • vincent

      5 janvier 2017 à 17 h 31

      Dans 30 ans, non seulement les voitures vont être autonomes, mais la plupart des gens ne posséderont pas leur propre voiture. On va surtout utiliser des services d’autos partagées de style Turo. Ainsi, la voiture ne fera pas 2 aller-retour par jour. Après nous avoir déposé, elle ira chercher son prochain client. Il y aura donc en effet besoin de beaucoup moins d’espaces de stationnement. Aujourd’hui les voitures passent 95% de leur temps stationnées. Une meilleure utilisation diminuera de beaucoup les besoins d’espaces de stationnement.

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      • Insider

        6 janvier 2017 à 07 h 52

        J’ajouterais que nous allons probablement utiliser plusieurs services complémentaires. Ceux qui dans le passé se voyaient comme des compétiteurs auront intérêt à se voir comme des partenaires d’affaire. La Ville de Québec et ses citoyens ont un énorme changement de culture à faire afin d’avoir ce genre de vision.

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  3. Antoine

    4 janvier 2017 à 10 h 12

    Dallaire est un maître de l’ubanisme et de l’architecture, son article est là pour justifier sa décision de construire un projet qui va à l’encontre de toutes notions de développement urbain durable et humain.

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    • Gérald Gobeil Utilisateur de Québec Urbain

      5 janvier 2017 à 00 h 04

      Et il va y mettre 600 millions …

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    • Michel Haineault

      5 janvier 2017 à 15 h 32

      Chacun a droit à son opinion.
      Faudrait toutefois nous dire en quoi le Phare « va à l’encontre de toutes notions de développement urbain durable et humain » pour qu’on puisse comprendre le sens de votre intervention.
      Parce qu’il n’y a pas à ce que je vois qu’à Québec où on voit de tels projets sortir de terre. Des projets de tours de différentes hauteurs avec mixité, place publique, observatoire, salle de spectacle et transport en commun à proximité, c’est pas nouveau. Le groupe Dallaire n’innove en rien. Bien sûr, on peut toujours ne pas aimer. Personnellement, c’est le projet sur les terres des Soeurs de la Charité à Beauport que je n’aime pas. Mais à Sainte-Foy, il n’y a rien de patrimonial à protéger. Juste un gros trou laid près des ponts.

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      • Insider

        6 janvier 2017 à 07 h 47

        Au Québec la loi définit le développement durable comme ceci:

        « Au Québec, le développement durable s’entend donc d’« un développement qui répond aux besoins du présent *** sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ***. Le développement durable s’appuie sur une vision à long terme qui prend en compte le caractère *** indissociable *** des dimensions environnementale, sociale et économique des activités de développement. »

        Demandez vous si les bottines suivent les babines dans le cas du groupe Dallaire? Vous aurez une partie de votre réponse. Maintenant, si on aborde l’argument invoqué pour défendre le groupe Dallaire. Tient-il vraiment compte du caractère indisssociable de toutes les dimensions énumérées dans la définition ci-haut?

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      • paradiso Utilisateur de Québec Urbain

        6 janvier 2017 à 11 h 21

        Si l’on prend pour acquis la hauteur démesurée du projet, ce qui manque au Phare est un réel arrimage aux transports en commun. Une véritable gare intermodale qui associe le SRB, le terminus de bus Orléans, une centrale de taxis/Uber/voitures autonomes, une navette aéroportuaire et une éventuelle ligne de métro qui va jusqu’à Lévis (oui, oui, dans 30 ans!). Le complexe doit être construit sur une dalle capable d’accueillir tout ça, à la manière du projet Hudson Yards à NY.

        Voilà la condition minimale pour que les éventuelles place publique et salle de spectacles soient fréquentées à longueur d’année, et que les environs accueillent des immeubles de mêmes proportions. À défaut de quoi le Phare restera un projet mégalomane et isolé.

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      • Insider

        6 janvier 2017 à 11 h 47

        Pour ceux qui maîtrisent l’anglais je recommande la lecture de livres d’ Herman E. Daly:

        «Beyond Growth: The Economics of Sustainable Development» et «For the Common Good»

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      • Insider

        6 janvier 2017 à 14 h 42

        @ Michel Haineault

        Pour éviter d’aller à l’encontre d’un développement durable doit-on avoir une approche purement quantitative (vision comptable) ou une approche qualitative?
        Doit-on viser à ajouter des routes ou à faire un meilleur usage de ce que nous avons?
        Doit-on viser la croissance ou l’efficience? Ou les 2 tout en priorisant plus l’un que l’autre?

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      • Michel Haineault

        6 janvier 2017 à 17 h 12

        @ Insider :
        Il faudrait effectuer une étude coûts-bénéfices en adoptant une perspective SOCIALE.
        Pour le groupe Dallaire, la perspective est privée. Il lui faut actualiser tous les coûts et tous les bénéfices privés qui le concerne. Si les bénéfices sont supérieurs aux coûts, le projet serait rentable pour lui.
        Pour la ville et les gouvernements supérieurs, la perspective est étatique. Il faut actualiser tous les coûts et tous les bénéfices publics, autrement dit toutes les entrées et toutes les sorties présentes et à venir des coffres de l’État.
        Enfin, pour monsieur-et-madame-tout-le-monde, la perspective est sociale. Là, l’exercice est autrement plus compliqué. Il n’est pas facile de donner une valeur monétaire à des indicateurs de par nature subjectifs comme le degré d’appréciation d’un aménagement urbain. Mais, c’est ce qu’il faudrait faire. Et idéalement, avant les premières pelletées de terre…
        Et pour compliquer encore plus les choses, une fois que la rentabilité SOCIALE du Phare aurait été démontrée, il faudrait ensuite se demander si un autre projet que celui-là n’en aurait pas une plus grande. Là, c’est l’efficience. Et comme on n’a pas encore et qu’on n’est pas sur le point d’avoir une étude d’impact qui mesurerait la rentabilité sociale du projet…
        En fait, l’utilité sociale si chère aux économistes n’est que très rarement utilisée pour prendre une décision d’investissement. L’univers est politique. Les groupes de pression qui gueulent le plus fort finissent presque toujours par l’emporter…

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  4. Gérald Gobeil Utilisateur de Québec Urbain

    5 janvier 2017 à 17 h 32

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  5. Nathan

    6 janvier 2017 à 11 h 24

    On reconnait ceux qui aiment les pomme (A 30 étages) Certain aime changer et goutter d’autre fruit. J’aime mieux penser qu’on peut faire mieux

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