Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


RTC : Grève annoncée

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 1er mars 2017 11 commentaires

Québec, le mercredi 1er mars 2017 – Le Réseau de transport de la Capitale (RTC) prend acte de la décision du syndicat représentant ses chauffeurs de transmettre aujourd’hui un avis de grève aux instances concernées.
Selon cet avis, la grève débuterait le 13 mars à 4 h.

Grève au RTC: surpris, Labeaume prédit une «révolte» des citoyens Annie Morin (Le Soleil)

Genèse d’un conflit provoqué François Bourque (Le Soleil). * A lire.

Voir aussi : Message d'intérêt public, Transport en commun.


11 commentaires

  1. dlp

    2 mars 2017 à 08 h 22

    François Bourque met le doigt sur le bobo sur les motifs du conflit de travail. À la suite de nombreuses discussions avec les chauffeurs, on comprend qu’ils sont soumis à des objectifs à atteindre serrés sur lequel ils n’ont aucun mot à dire et en plus avec un travail contraints aux aléas de la route (météo, clientèle difficile, bris, etc.) il est normal que ceux-ci ressentent de l’anxiété, même de la détresse.

    Il est dommage que le RTC n’ait pas prêté une oreille attentive à leur chauffeur et ait plutôt attendu le renouvellement de la convention collective pour faire quelque chose.

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  2. Isabelle

    2 mars 2017 à 21 h 17

    Ce qui me dérange là dedans c’est que le fait d’avoir des contraintes, des horaires serrés et des attentes qui représentent parfois un défi font partie de pas mal tous les emplois, à des niveau différents. C’est un peu pour ça qu’on est rémunérés, car c’est un travail. Ceci dit, je travaille en santé des personnes et je suis pour le fait de favoriser la conciliation travail-famille et tout le reste. Toutefois, lorsqu’on est chauffeur de bus, le travail vient avec les contraintes dont ils se plaignent. Tout comme un employé de restauration doit être au courant que son travail est exigeant, qu’il est susceptible de faire de longues heures, dans des conditions difficiles. Bref, j’espère que les deux partis sauront régler ça au plus vite.

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    • Insider

      3 mars 2017 à 04 h 16

      « Ce qui me dérange là dedans c’est que le fait d’avoir des contraintes, des horaires serrés et des attentes qui représentent parfois un défi font partie de pas mal tous les emplois, à des niveau différents. C’est un peu pour ça qu’on est rémunérés, car c’est un travail. Ceci dit, je travaille en santé des personnes et je suis pour le fait de favoriser la conciliation travail-famille et tout le reste. »

      Puis-je savoir qu’elle est l’amplitude de vos heures de travail? Entre la 1re minutes de travail et la dernière minute, avez-vous entre 10 et 12 heures pour n’être rémunéré que 8 heures.

      Un exemple concret: Je débute le travail à 6h30 le matin pour accommoder la pointe du matin (c.-a-d. l’heure à laquelle la grande majorité des travailleurs se rendent au travail) et je termine à 9h30. Vous êtes rémunéré pour 3 heures de prestation de travail. Ensuite à 11h00 vous entrez de nouveau pour faire un parcours pour accommoder la demande de pointe de midi et vous terminez à 12h30. Vous êtes rémunéré 1.5 heure. Et pour terminer votre prestation de travail, vous êtes de retour au travail à 15h00 pour terminer à 18h30. Vous êtes rémunéré pour 3.5 heures.

      Donc dans votre journée vous avez été rémunéré pour 8 heures de salaire. Et votre horaire de travail s’étend de 6h30 jusqu’à 18h30. S’il faut passer à la garderie ou au CPE vous ne pouvez le faire après 6h00 le matin. Ensuite vous ne pouvez allez reprendre les enfants à la garderie ou au CPE avant 18h30.

      Dans ce contexte si par bonheur vous trouvez une garderie privée qui est ouverte avant 6h00 le matin et ouverte jusqu’à 19h00 vous devez prier pour ne pas avoir de retard à cause de la congestion routière.

      Moi personnellement je pars travaillé vers 8h00 le matin pour ne jamais être de retour à la maison plus tard que 17h00 et suis rémunéré entre 7 et 8 heures de travail par jour. C’est pas mal plus simple pour moi de concilier le travail et la famille.

      Aussi si les enfants sont malades et que je reçois un appel du CPE mon employeur me permet de quitter le travail en urgence. Mon employeur n’a pas à se soucier que mes clients soient abandonnés, car j’ai plein de collègues pour prendre la relève sans préavis pour me remplacer.

      Combien de personnes qui écrivent ici ont à concilier les obligations familiales avec ce genre de contraintes.

      En plus dans mon cas si par malheur je travaille de 8h30 jusqu’à 18h30 je serai rémunéré pour au moins 10,5 heures de travail et 2,5 heures le seront à 150 % de mon taux horaire. Par exemple je serai payé à 20$/heure pour les 8 premières heures et 30$/heure pour les 2,5 dernières heures.

      Je peux donc comprendre que les chauffeurs soient compensés généreusement pour ces inconvénients, car moi même je suis compensé encore plus généreusement les journées que je quitte la maison à 8h00 pour être de retour seulement à 19h00. Et by the way, je ne travaille pas pour la fonction publique comme un employé en santé.

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  3. Isabelle

    3 mars 2017 à 12 h 49

    Je ne dis pas que ce sont des conditions faciles, bien au contraire. Mon point est que ce sont des conditions qui sont ‘connues’, et que ces contraintes font partie de la réalité de ce travail. Lorsque je travaillais en restauration, j’avais moi aussi des journées coupées, je savais quand je rentrais mais pas quand je terminais, etc. Mais je savais que ça fait partie du travail. J’ai quitté ce milieu (très payant par ailleurs) parce que ça ne me convenais pas. Voilà tout.

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    • Insider

      3 mars 2017 à 21 h 38

      « Mon point est que ce sont des conditions qui sont ‘connues’, et que ces contraintes font partie de la réalité de ce travail. »

      Et pourtant pour d’autres corps de métier on accepte que la rémunération compense des risques et inconvénients. C’est pour ça que j’ai bien des problèmes avec l’argumentaire du genre les contraintes sont connues et ils n’ont qu’à choisir un autre corps de métier.

      Pour avoir été impliqué dans un processus de négociation de convention collective, je sais de quoi on parle et ce que ça prend pour être concurrentiel. Dans une entente qui régit les conditions de travail, il y a 2 parties qui s’entendent. Les 2 parties tirent la couverte de leur bord. Dans l’expérience que j’en ai eue, l’entente a toujours été un compromis pour les 2 parties.

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  4. Isabelle

    3 mars 2017 à 12 h 52

    Complément: je crois aussi qu’on ne peut pas traiter les conditions d’emplois considérés comme atypiques de la même façon que des emplois typiques de bureau par exemple. Ce n’est pas possible, c’est des réalités complètements différentes.

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    • Insider

      3 mars 2017 à 21 h 48

      J’ajouterais qu’avec la vitalité économique à Québec, il y a une pression plus forte pour attirer des candidats. De plus mon expérience me laisse croire que les exigences des candidats de moins de 30 ans ont bien changé, et si on ne compense pas les inconvénients dans moins de 5 ans on va avoir de plus en plus de difficultés à embaucher des candidats de qualité. Et si on embauche des candidats moins intéressants, il se pourrait que la qualité du service en souffre. Et baisse de la qualité du service implique souvent une gestion de la décroissance.

      Pour le bien de la ville souhaitons nous de plus en plus de clients du transport en commun ou d’avoir de plus en plus de congestion routière. Je vous annonce en primeur que dans le domaine de la santé vous aurez de plus en plus de patients qui ont des maladies chroniques si on ne prend pas le bon virage à court terme. Je doute que vos conditions de travail aillent en s’améliorant si on ne prend pas le bon virage. On n’a pas fini de se plaindre de payer trop d’impôts si nos leaders ne prennent pas des décisions pour le bien commun.

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  5. Insider

    3 mars 2017 à 21 h 57

    Un dernier point.

    Avec tout le mépris qui vient avec l’exercice de cet emploi. Pour moi, il n’y aura jamais de salaire assez élevé pour que je postule. Même comme emploi à la pré retraite ma réponse serait non merci.

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