Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Un parc nommé à la mémoire de l’Honorable Gilles Lamontagne

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 9 juin 2017 3 commentaires

Source : Ian Bussières, Le Soleil, le 8 juin 2017

(Québec) La Ville de Québec a décidé d’honorer la mémoire de Gilles Lamontagne, maire de 1965 à 1977, en renommant le parc de la Jeunesse, situé à l’angle des rues du Prince-Édouard et du Pont. Celui-ci prendra le nom de l’ex-maire, ex-ministre fédéral et ex-lieutenant-gouverneur décédé en juin 2016 à l’âge de 97 ans. Le conseil de quartier de Saint-Roch indique que le parc de la Jeunesse a été retenu car il symbolise les mesures prises par le maire Lamontagne afin de dépolluer la rivière Saint-Charles et de municipaliser les loisirs. La famille de M. Lamontagne est d’accord avec cette proposition.
Une consultation publique sur le changement de nom du parc de la Jeunesse aura lieu le jeudi 15 juin, à 19h, à la salle 1203 de l’École nationale d’administration publique (ENAP). Les administrateurs du conseil de quartier feront ensuite une recommandation au conseil municipal.
D’abord conseiller municipal au sein du Progrès civique de 1962 à 1965, Gilles Lamontagne a succédé à Wilfrid Hamel à la mairie cette année-là, un poste qu’il a occupé jusqu’en 1977. Il a ensuite été élu député de Langelier dans le gouvernement libéral de Pierre Elliott Trudeau, où il a également siégé comme ministre des Postes et ministre de la Défense, jusqu’en 1984, alors qu’il est devenu jusqu’en 1990 le 24e lieutenant-gouverneur du Québec.

la suite

Décès de l’Honorable Gilles Lamontagne.

Découvrez la vie fascinante de Gilles Lamontagne.

Le parc de la Jeunesse sur Google Maps.

Voir aussi : Message d'intérêt public, Parc.


3 commentaires

  1. Léonce Naud

    9 juin 2017 à 18 h 47

    Plutôt que d’honorer à cet endroit M. Gilles Lamontagne, un maire par ailleurs remarquable mais sous le règne duquel la rivière Saint-Charles a été réduite à l’état de canal bétonné sans âme et sans vie, pourquoi ne pas honorer ces citoyens qui après bien des efforts ont réussi à convaincre la Ville de renaturaliser cette rivière, de même que M. Jean-Paul L’Allier, ce maire qui a choisi de les écouter? Source : http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/points-de-vue/201401/29/01-4733567-la-victoire-des-chialeux-du-canal.php

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    • Insider

      17 juin 2017 à 02 h 31

      M. Naud,

      J’ai apprécié la lecture de l’autre page internet que vous citez dans les commentaires de l’article sur le site de Radio-Canada. Particulièrement le passage suivant qui résume assez bien l’oeuvre de ces politiciens:

      « Il est assez ironique de constater que les dirigeants québécois aient privilégié un modèle de développement urbain favorisant la voiture, pour faire face au problème de l’étalement urbain… aggravé par la voiture. Ce choix n’a en fait qu’encouragé et provoqué l’émigration de la population de la ville de Québec vers une périphérie de plus en plus éloignée, redéfinissant l’idée même de la notion de banlieue. Entre le début des années 1950 et la fin des années 1960, la ville de Québec perd un nombre important de ses habitants au profit de sa périphérie immédiate que sont entre autres Charlesbourg et Sainte-Foy.

      Puis, à partir des années 1970 jusqu’à la fin des années 1980, progresse de façon extrêmement rapide la croissance démographique de territoires en bordure de cette périphérie : le nord de Beauport, la Rive Sud, Val Bélair, etc. Et la situation ne s’améliore pas avec le temps. Aujourd’hui, de plus en plus de lieux éloignés du centre que l’on fréquentait jadis pour la nature, la forêt et les lacs se font envahir par l’acné banlieusarde et son lot de gazon entourbé ; on peut penser à Stoneham, Lac Sergent, Portneuf, Sainte-Brigitte-de-Laval, pour ne nommer que ces quelques exemples. Le résultat matériel de cette excroissance vers l’infini du tissu synthétique urbain est qu’il nécessite fatalement et impérativement une intervention des pouvoirs municipaux et provinciaux en faveur de l’entretien, de l’aménagement et du développement des routes. Bref, une énergie extravagante est déployée pour penser le territoire sous son aspect idéologique le plus vulgaire. Vulgaire parce que plus on développe le territoire en fonction de la voiture, plus on donne des arguments à ceux qui vont banlieusardiser des terres de plus en plus éloignées. Par la suite, ils exigent que l’on aménage un meilleur accès au centre-ville et que l’on augmente considérablement le nombre de places de stationnement. Nous sommes donc prisonniers d’une logique tautologique qui ne fait qu’accentuer l’agonie du centre. Il est d’autant plus ahurissant de constater que ce qui motive un mode de vie dans un cas est rejeté intégralement dans l’autre. Ainsi, pour ceux qui ont choisi le mode de vie banlieusard, il est tout à fait normal que les rues soient réservées aux résidants immédiats et que l’on porte une attention particulière « … à nos enfants ». Mais il est hors de question pour ces mêmes gens de restreindre la circulation automobile à l’intérieur du centre-ville. C’est à croire que la ville est à leur service et que ses habitants sont des citoyens de seconde importance.

      Ainsi, en moins d’une quinzaine d’années, le territoire de Québec s’est vu complètement transformé, ouvert, décapité, redessiné, démembré et écartelé vers l’horizon. Cela a changé à jamais la configuration de la ville et la possibilité de pouvoir un jour lui redonner une place de premier plan comme zone structurante de la région. Ce morcellement a mené directement à trois conséquences. Premièrement, l’élévation d’autoroutes en plein cœur des zones urbaines ayant une forte densité de population a conduit à l’atomisation des quartiers les uns par rapport aux autres et a réduit l’importance de la fonction résidentielle de la ville. Deuxièmement, le choix autoroutier a radicalement miné la possibilité de l’émergence d’un véritable système de transport en commun. Finalement, il a laissé à la configuration esthétique de la ville le stigmate d’un choix historique et authentique pour la laideur et le mépris des valeurs humaines. À y regarder de près, on croirait que Québec a subi les bombardements et les dilacérations d’une guerre violente et que sa reconstruction s’est faite à la hâte avec le budget limité d’un État soviétique. »

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