Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Projet Le Phare: un copier-coller d’inquiétudes

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 30 octobre 2018 30 commentaires

Jean-François Néron
Le Soleil

À l’aube de la construction du complexe Le Phare dont la principale tour atteindra 65 étages, c’est toujours la hauteur qui pose problème aux résidents de Sainte-Foy.

«J’ai l’impression de voir le séquoia dans la plaine.» Nicolas Bellerose s’est dit déçu de l’intégration du projet dans l’environnement du boulevard Laurier et des quartiers résidentiels qui le jouxte. À lui seul, il résume bien la plus importante crainte de plusieurs des quelque 320 citoyens rassemblés lundi soir à une soirée d’information et d’échanges organisée par la Ville de Québec en prévision de la construction du projet de 755 millions $ qui pourrait débuter aussi tôt qu’en 2019.

C’est d’ailleurs «la critique» qui revient le plus souvent depuis l’annonce du mégaprojet faite en 2016. Un autre citoyen, André Dion, urbaniste de profession, se questionne à savoir «comment on peut être séduit par un projet pareil en 2018» qu’il qualifie de «verrue épouvantable».

Caroline Gaudreault, qui possède une maîtrise en aménagement urbain, travaille sur l’avenue Lavigerie, voisine des futurs tours. Pour elle, passe encore les inconvénients liés à la construction, quand même limités dans le temps. Le problème, c’est que les tours resteront. «Hélas, la hauteur des bâtiments sera là pour longtemps. Il y a beaucoup d’aménagistes et d’architectes de la région de Québec qui sont en accord avec moi. Je considère que c’est une erreur historique qu’on fait», a-t-elle conclu sous les applaudissements.

La suite

Les 65 étages du Phare au cœur des échanges très contrastés Taïeb Moalla (Journal de Québec). Un extrait: «La hauteur de la tour principale (65 étages), la circulation de transit, le bruit, la valeur des maisons dans le secteur, la pollution lumineuse et même l’impact sur les oiseaux migrateurs ont été les principaux enjeux sur lesquels les questions des citoyens ont porté.»

Le Phare : la Ville de Québec accusée de « détourner la démocratie » Louis Gagné (Radio-Canada). Un extrait: «Il n’y a pas de détournement, d’aucune façon. La Ville utilise des outils qui sont déjà à sa disposition dans ses lois et règlements », a déclaré le vice-président du comité exécutif, Rémy Normand, lundi soir, lors de la première séance d’information et d’échanges organisée par la Ville de Québec sur le projet immobilier du Groupe Dallaire.»

Le Phare, un projet visionnaire et incontournable Yvan Giguère, Saguenay (Point de vue, Le Soleil)

Voir aussi : Projet - Le Phare de Québec.


30 commentaires

  1. Nathan

    30 octobre 2018 à 11 h 08

    J’y étais et honnêtement sa manque d’argument! A la mesure ou juste dire que c’est trop haut! Le même refrain, les mêmes personnes qui étaient contre le Jules-Dallaire. Rémi Normand l’a dit « Voulons-nous un projet audacieux ou 4 Batiments cubique comme le complexe G? » Encore la même mentalité que nous sommes un gros village avec un gros bolle de toilette blanc. Soyons petite! Pourquoi Bettman s’intéresserait à nous? Nous sommes innocent à ce point! Les contres désolé mais cette bataille vous l’avez perdu! Vive la loi 74 et on en reparlera dans 15 ans!

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    • Jean François Côté

      30 octobre 2018 à 11 h 37

      Entièrement d’accord avec toi Nathan.

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    • JeanG

      30 octobre 2018 à 13 h 15

      Je suis d’accord avec toi. Il faut que les gens contre s’ouvre un peu aux changements. Heureusement que la loi 74 est là!!

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    • LouisM.

      31 octobre 2018 à 08 h 13

      S’ouvrir aux changements… Seulement quand ça vous plaît, right? …
      Les professionnels ont parlé, le voisinage a parlé, mais les autres font les sourds d’oreilles. Il y en a qui vont se réveiller lendemain de veille bientôt si ce délire continue!

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  2. Jeff M

    30 octobre 2018 à 11 h 14

    Quand le débat tourne autour de vaut-il mieux 30 étages que 65, moi je décroche. D’une façon ou d’une autre ça reste des volumétries importantes. Le plus important, ce n’est pas que ce soit gros ou pas, c’est que ce soit bien fait.

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  3. Jean François Côté

    30 octobre 2018 à 12 h 05

    Quand enfin les travaux vont ils commencer ? Ça doit faire six ans que l’auberge des Gouverneurs a été démoli. À un moment donné ça va tu creuser .

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  4. Nicolas B Utilisateur de Québec Urbain

    30 octobre 2018 à 17 h 15

    J’ai également assisté à la rencontre d’information de lundi soir. Je suis également intervenu pour amener, à mon avis, la plus grande faiblesse de ce projet: son isolement. Deux éléments ont également influencé ma position sur le projet : Une récente visite à Toronto et une marche dans le secteur.

    Ma visite à Toronto (et ça faisait 25 ans que je n’y étais pas allé) m’a permis de (re)constater c’est quoi, concrètement 250m de hauteur ou 65 étages. C’est haut, c’est beau, mais quand c’est entouré, pas isolé. Je sais que le projet compte 4 tours qui brisera (peut-être) l’impressIon d’isolement, mais on traverse la rue Lavigerie et c’est semi-désertique! Et ce n’est pas tellement les complexes de la rue des Châtelets qui vont également mettre le complexe en valeur.

    Étant un habitant du secteur et participant à la densification (j’habite un des nouveaux immeubles sur la route de l’Église), je me suis déplacé à pied, de chez moi jusqu’au bureau de Avis au coin sud-ouest de Lavigerie et Laurier. Je marchais et je m’en disais que c’était d’un ennui mortel… C’était tôt, j’étais un océan d’asphalte… Tous ces espaces de stationnement, vides… J’essayais de m’imaginer dans 10 ans, un boulevard Laurier revampé avec le tramway et le Phare devant moi, et j’avais de la difficulté à penser que c’était une bonne chose, en ayant dans ma vision périphérique, du vide…

    Ma perception du développement urbain, c’est qu’un projet comme le Phare couronne le développement d’un secteur, mais ne devrait pas l’initier. Ma logique voudrait qu’on commence plus petit (20-30-40 étages), plusieurs fois dans un secteur et après on construit une flèche. Ce n’est pas une question de « mentalité de village » ou « d’infériorité », mais d’une logique de développement.

    Je trouve également que la Ville néglige en quelque sorte l’aménagement urbain du secteur. Dans la présentation, pas d’actions pour faire un (des?) parc, en faire un espace de vie. Taxation spéciale pour le stationnement de surface? Modification des obligations de verdure? Je trouvais que pour un projet du genre, une présentation sur 10 ans, c’était court… J’aurai seulement 48 ans à ce moment!

    Désolé du long billet, merci si vous m’avez lu jusqu’au bout. Je suis ouvert à vous lire et à discuter!

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    • Arthur

      31 octobre 2018 à 09 h 04

      C’est sur que ça va faire dur, en comparaison, le Canadian Tire et le Dial Textile, les stationnements de surface style 1980. Remarquez, ça fait déjà dur. Mais peut-être que ces emplacements seront (enfin) un jour démolis et remplacés par d’autres flèches qui encadreront et bonifieront le secteur.

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      • LouisM.

        1er novembre 2018 à 20 h 28

        Peut-être. Peut-être pas. Dans tous les cas, le marché immobilier ne sera pas favorable pendant un bon moment avec autant d’espace de bureaux et de logements neufs construits dans le secteur…

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      • Pat

        1er novembre 2018 à 21 h 01

        LouisM
        Votre commentaire prouve que vous n’avez aucune connaissance du projet et que vous-même dites complètement n’importe quoi.

        La Phare et c’est 4 tour c’est 1100 logements sur 10 ans qui sera construit selon la demande. Le nombre pourrait donc changer avec le temps.

        Sur la route de l’eglise et coin boulevard laurier il y a plus de 1300 logements construit en 10 ans (2008 à 2018) et pourtant j’ai vu plein de projet de logement se construire partout dans la ville pendant cette période.

        Vous devriez vous abstenir de commentaire quand vous dites n’importe quoi juste parce que vous n’aimez pas le projet, restez rationnel et non émotif

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      • LouisM.

        2 novembre 2018 à 20 h 01

        @ Pat

        Merci pour les chiffres. Vous faites la démonstration de mes propos. Avec un marché équivalent aux dix dernières années, ce qui est très optimiste compte tenu qu’il s’agissait d’une période faste pour la région de Québec, ce seul projet absorberait 85% du marché résidentiel dans le secteur à lui seul! De quoi laisser les stationnements tout autour dans leur état actuel pour de longues années!

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    • PPD

      1er novembre 2018 à 21 h 43

      Pat

      Dans son commentaire, LouisM ne m’a pas semblé émotif, il me semble. Mais le vôtre… Vous êtes fâché où quoi? :)

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  5. Jean François Côté

    30 octobre 2018 à 18 h 21

    Nicolas B

    J’aime beaucoup ta façon d’apprécier de ce qui est très haut peut être aussi très beau.

    Moi aussi j’ai un peu de difficulté à voir le Phare à cet emplacement en 2018.

    Je crois que la clef est le réaménagement total de la tête des ponts et de la rue des Hôtels au nord et au sud du ch. St Louis.

    Aussi avec le tramway tout ce qui est vacant et déprimant sur Laurier va se développer comme partout sur le parcours du tram-métro.

    Rendez vous dans 10 ans !

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  6. PPD

    30 octobre 2018 à 22 h 18

    Ce que je reproche aux intervenants pro-gratte-ciel, c’est leur absence marquée d’esprit critique.

    Jouer la cheerleader en pensant que son camp est en compétition avec l’autre m’apparait être une approche plutôt immature, bancale, et faible intélectuellement.

    Être critique ne veut pas dire qu’on est contre vicéralement. C’est plutôt un devoir de conscience envers ce projet qu’on impose de façon malhonnête et à l’encontre d’orientations choisies démocratiquement (PPU)..

    Cela semble avoir été âprement démontré, mais les meneuses de claques semblent ne pas en tenir compte.

    Leur équipe boostée a gagné. Quelle victoire honorable.

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    • Nicolas B Utilisateur de Québec Urbain

      31 octobre 2018 à 08 h 01

      Je me questionne aussi sur les moyens pour faire accepter ce projet. Ce n’est pas comme si la Ville arrivait avec le discours : « Gens de Québec, nous avons exécuté le PPU comme prévu, tout va très bien, et en plus, on nous a soumis un grand projet pour compléter l’aménagement. Le projet va au-delà des règles, alors nous devons suspendre les règles. » C’est plutôt, BANG, on suspend les règles alors qu’à peu près rien du plan n’a été fait…

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      • Jean François Côté

        31 octobre 2018 à 09 h 01

        Beaucoup d’élus et des comités ont abusés des référendums. Ce n’est pas normal ce qui s’est passé à l’ilot Esso et Irving.

        Le principal problème qu’il y avait à Québec est que tout les projets de moyenne et de grande envergure étaient contestés . Même les duplex et triplex à deux étages dérangent….

        La ville a pris les moyens et elle a bien fait.

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      • PPD

        31 octobre 2018 à 09 h 17

        Moi, le phare comme tel, je m’en fout pas mal. J’habite le Vieux-Limoilou, quartier à échelle humaine. J’ai déjà dit que je préfère un développement compact du territoire. À Ste-Foy, on préfère construire des tours dans un environnement de bitume. Ça se fait à Dubaï, alors c’est hot selon certains.

        Ce dont je me fout moins, c’est le processus décisionnel marqué par le tripatouillage des autorités, et le simulacre de démocratie qui s’en est suivi. Cela nous concernent tous, citoyens de Québec. Je ne peux pas croire qu’on applaudisse cette façon de faire, résolument villageoise.

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      • PPD

        31 octobre 2018 à 09 h 58

        À Jean-François Côté.

        Pour les 2 exemples que vous avez mis de l’avant, je suis complètement d’accord. Il y a eu sur-démocratisation à propos d’enjeux superficiels. Mais dans le cas du Phare et ses 36 étages de plus, la contestation populaire m’apparaît nettement plus légitime.

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      • LouisM.

        1er novembre 2018 à 20 h 32

        C’est drôle, les deux exemples de projets qui ont suscité un référendum sont également deux projets qui ont malgré tout été construits, comme quoi ce n’est pas un référendum qui empêche le développement. Peut-être que ça le rend seulement plus acceptable. «Acceptabilité sociale», ce n’est sensé pas un mot être dans l’air du temps?

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      • PPD

        1er novembre 2018 à 21 h 50

        À LouisM.

        Vous avez raison selon moi. Les projets se sont fait. Et c’est normal que de tels projets en pleine ville fasse l’objet de consultations.

        Mais dans le cas de l’îlot Esso particulièrement, je trouve le résultat altéré. On aurait pu se permettre 1 ou 2 étages de plus n’eut été du zèle de certains. C’est là où je rejoint monsieur Côté.

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  7. Jean François Côté

    31 octobre 2018 à 16 h 25

    PPD

    Il y aurait au lieu du 65 étages un projet de 5 tours de trente étages et les mêmes peurs et phobies auraient été entendues .

    Perso je crois que c’est plus une question de frilosité et de mentalité. De la peur de ce qui est gros ou pourrait le devenir que de règlement ou de PPU.

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    • PPD

      31 octobre 2018 à 16 h 50

      Vous affirmez sur un autre billet que toutes les tours dépassant 10 étages sont contestées à Québec. Je vous ai ensuite cité 4 exemples très récents qui m’amènent à croire que vous vous imaginez bien des choses quant à la psychologie des Québécois(es).

      À la séance d’information, était présents, du moins en partie, ces mêmes citoyens qui ont participé il y a 6 ans à l’élaboration d’un PPU (valide pour 20 ans) qu’on a décidé de modifier à l’aide d’une petite cro… légale. Monsieur Gobeil parle d’astuce.

      Alors que vous croyez qu’on a à Québec une phobie des hauteurs, je postule l’idée que la grogne contre le Phare est le produit d’une colère sentie par des citoyens trompés.

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  8. michel desjardins

    31 octobre 2018 à 19 h 06

    Plus les tours d’habitations à Québec sont nombreuses et hautes, plus il y a des condos sur le marché.
    Plus il y a de condos sur le marché, plus les prix vont baisser.
    Plus les prix vont baisser, plus il va être facile et tentant pour mamie et papi de délaisser leur maison unifamiliale pour aller vivre dans un condo.
    Plus il va y avoir des mamies et des papis qui vont quitter leurs maisons unifamiliales pour aller vivre dans un condo, plus il va y avoir des maisons unifamiliales de disponibles.
    Plus il y a de maisons unifamiliales de disponibles à Québec, MOINS l’argument du maire voulant qu’on n’a pas le choix de dézonner des terres agricoles pour accueillir les nouveaux ménages tiendra la route..
    Finalement, le Phare est pas mal intéressant. Surtout quand on sait que parmi les quatre tours que va comprendre ce projet, il va y en avoir une de 50 étages (400 unités) pour les aînés..
    Au fait, pourquoi monsieur Dallaire limite ça à 65 étages? La tour de la BMO à Toronto fait 72 étages; la Freedom Tower à New York, 104..

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  9. Jocelyn Boily

    4 novembre 2018 à 07 h 20

    Une consultation bidon

    La ville de Québec a invité la population à une consultation sur des modifications réglementaires qui seront nécessaires pour la réalisation du projet Le Phare du groupe Dallaire. Il faut bien comprendre que ce n’est pas un référendum mais bien des scéances d’information et de consultation. Souvenons-nous que le gouvernement libéral de Philippe Couillard par son ministre des affaires municipales Martin Coiteux avait abolit l’obligation de tenir des référendums municipaux en adoptant la loi 122.

    Le méga complexe immobilier de 65 étages sur le boulevard Laurier prévoit une grande mixité d’occupation en proposant des logements, des condos, un hôtel, des bureaux et une salle de spectacle répartis dans quatre édifices.

    Monsieur le maire et messieurs les développeurs nous ne voulons pas que notre belle ville conviviale devienne une ville impersonnelle comme les Chicago, New-York, San Diego, Calgary et autres mais demeure une ville paisible ou il fait bon vivre. Nous n’avons pas besoins d’un prix d’audace nous voulons conserver notre qualité de vie. Notre patelin doit demeuré touristique à l’échelle humaine avec des bâtiments plus modestes avec un urbanisme local accepté par ses habitants.

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    • Gérald Gobeil Utilisateur de Québec Urbain

      4 novembre 2018 à 14 h 45

      « Notre patelin doit demeuré touristique«. Eh ben

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    • laéR

      7 novembre 2018 à 12 h 33

      « une ville impersonnelle comme les Chicago, New-York »

      Y êtes vous vraiment allé? Qu’Est-ce qui fait qu’une ville est « personnelle » ou « impersonnelle » ?

      À mon avis, les gens de la ville sont un élément important, peu importe la hauteur.

      S’il y a une ville qui a une âme, c’est bien New-York.

      Une ville impersonnelle, froide, Hartford? Détroit? Pittsburgh? Peut-être. Du moins, de mes visites passées.

      New-York, Chicago? Toronto? Non.

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