Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Le Phare: promoteurs, dormez en paix!

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 23 novembre 2018 5 commentaires

Illustration: Groupe Altus

Jean-Michel Genois Gagnon
Le Soleil

Le complexe Le Phare, avec sa tour de 65 étages, ne chamboulera pas le marché de l’immeuble à bureaux dans Capitale, selon le Groupe Altus. Au contraire, «ce ne sont pas toutes les entreprises de Québec qui pourront payer le loyer qui sera exigé par le promoteur.»

Selon des analyses de la firme de services-conseils spécialisée dans le domaine de l’immobilier, Sainte-Foy est l’endroit dans la capitale où le pied carré est actuellement le plus dispendieux à la location, entre 27 $ et 32 $ brut. Cela s’explique, entre autres, par la valeur plus élevée des terrains et des coûts de construction des bâtiments.

À titre de comparaison, un employeur doit débourser entre 22 $ et 25 $ pour installer ses pénates dans Lebourgneuf et entre 26 $ et 30 $ du pied carré pour un local sur la colline Parlementaire.

«On ne retrouve pas à Québec autant de sièges sociaux qu’à Montréal ou à Toronto. La région compte beaucoup de PME, mais elles n’ont pas les mêmes moyens financiers», indique au Soleil Alain Roy, directeur général chez Altus.

«Construire un édifice de classe A sur un terrain très dispendieux, évidemment, cela entraîne des loyers plus élevés. Lebourgneuf devient alors une belle alternative avec des édifices de classe B — de catégorie inférieure — ou les frais sont plus abordables. Le stationnement est aussi moins dispendieux», poursuit-il.

Ce dernier précise que ce sont principalement les édifices de classe B qui sont actuellement recherchés par les petites et moyennes entreprises de la région.

«La moyenne des locaux qui se sont loués au cours des six derniers mois est d’environ 3000 pieds carrés», avance M. Roy. «Des locataires qui cherchent 50 000 pieds carrés, cela ne court pas les rues. […] Lors de la construction des tours Jules Dallaire, le secteur de la colline parlementaire ne s’est pas vidé. C’est pourquoi Le Phare pourrait avoir un impact principalement sur le marché des édifices de classe A sur le boulevard Laurier», ajoute-t-il.

À Sainte-Foy, le promoteur immobilier, le Groupe Dallaire, prévoit pour son chantier de 755 millions $, la construction de quatre tours, dont trois entre 15 et 45 étages, d’une place publique et d’une salle de concert. Environ 700 000 pieds carrés seront consacrés pour de l’espace à bureaux.

La suite

Voir aussi : Commercial, Projet - Le Phare de Québec.


5 commentaires

  1. Louis M.

    23 novembre 2018 à 09 h 13

    « On le voit déjà, il y a beaucoup moins de constructions prévues pour une livraison l’an prochain. Le marché s’autorégularise » voilà. D’ailleurs, qu’est-ce qui a été annoncé/construit sur Laurier depuis l’annonce du projet en 2015?

    L’article ne fait pas mention du volet résidentiel non plus…

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    • Nicolas B Utilisateur de Québec Urbain

      23 novembre 2018 à 11 h 10

      Sans connaître l’historique précis, depuis 2015, j’arrive à 4 directement sur Laurier:
      – Résidences Ékla
      – Rénovations / Agrandissement de Place Ste-Foy
      – Rénovations de Laurier Québec
      – Le Charles-Huot (en étirant un peu)

      En élargissant le périmètre, on peut ajouter Sommet 3V sur Roland-Beaudin et le Campari sur de l’Église.

      Pour un secteur de la ville supposé être « hot », être en demande, je trouve ces résultats un peu minces. 775 M$ d’investissements concentrés sur 28 000 m2…

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      • Luc

        24 novembre 2018 à 19 h 38

        Je trouvais que tu avais bien commencé ton argumentaire en faisant valoir que malgré l’annonce du phare, ce secteur se porte très bien.

        Par contre tu termines en disant le contraire. Je pense que ton exemple démontre que le phare n’est pas un frein mais un catalyseur. Tu le démontres bien par les projets résidentiel et commercial et qui ont émergé.

        Je pourrais dans ta liste ajouter le QG qui est un gros complexe…. et en passant, le sommet 3V est quand même l’édifice au québec qui a le plus de logements-appartements dans un seul et même édifice. Plus que la tour du canadien d’ailleurs.

        Donc en résumé, le phare n’est pas un éteignoir mais un catalyseur important…. Pas mal tout ces projets en trois ans….

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      • PPDaoust

        25 novembre 2018 à 20 h 53

        Luc.

        Pour la première fois, je lis un argument qui se tient et qui dépasse la superficialité. Ça fait du bien!

        Toutefois, 2 ou 3 buildings de 29 étages auraient eu le même impact selon moi. Ça aurait pu faire pondre 2 ou 3 édifices de 29 étages de plus le long de Laurier. Le skyline de STF serait ainsi bien plus cool dans 20 ans, n’est-ce pas?

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      • Nicolas B Utilisateur de Québec Urbain

        26 novembre 2018 à 09 h 16

        J’ai peut-être été sévère en disant que les résultats étaient « minces » depuis l’annonce de la première mouture du Phare en 2015. Je n’avais pas inclus le QG dans les projets étant donné qu’il n’y a pas de construction ou de travaux amorcés sur le terrain visé (je l’avoue, je souffre du « syndrome de la pépine » ou de la grue dans ce cas-ci).

        Je rejoins le commentaire de PPDaoust, j’aurais préféré 2-3 édifices de 30 étages au lieu du Phare. Je cris avoir lu que même M. Dallaire avait fait la même image de son projet. Au lieu de faire 4 projets un à côté de l’autre, on 4 projets un sur l’autre.

        Je (re)soulève la question que j’avais posé sur un autre article: Avec le Phare, qu’est-ce qu’un promoteur construit, juste en face, dans les 10 prochaines années au 3000 Laurier?

        Ma réponse: Rien…

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