Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Qu’adviendra-t-il du vieil édifice du marchand de vaisselle Renaud et cie de la rue Saint-Paul ?

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 18 juillet 2021 1 commentaire

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

Un projet résidentiel d’une quarantaine de logements, dans la rue Saint-Paul du Vieux-Port de Québec, est embourbé «dans les sables mouvants administratifs», déplore le promoteur Yves Doyon, président du Groupe Norplex. Pendant ce temps, l’édifice de «bonne» valeur patrimoniale, qui a longtemps abrité le commerce de vaisselle Renaud et cie, se dégrade.

Le bâtiment de bonne dimension affiche les adresses 80 et 82, rue Saint-Paul. Voisin de l’École du Barreau, il est greffé à des entrepôts faisant face à la rue Quai Saint-André, en bordure du bassin Louise.

«On veut restaurer cet îlot, avec les entrepôts qui sont de l’autre côté», explique l’homme d’affaires, au cours d’un échange téléphonique avec Le Soleil. «C’est un projet qu’on travaille depuis plusieurs années.»

Norplex a acquis cette propriété commerciale en 2015. Depuis les années 1930, elle appartenait à la famille Rondeau, dont les générations successives ont exploité le commerce Renaud et cie.

«Dès qu’on a acheté l’immeuble, on était prêt à faire un projet», soutient Yves Doyon. «On est en demande de permis depuis 5 ans. On est prêt à construire. […] On parle d’habitation. On veut ajouter des résidents dans le secteur.»

Selon la dernière mouture des plans déposés, la façade ancienne de la rue Saint-Paul serait restaurée. Le reste de la structure érigée vers 1903, ainsi que les hangars de la rue Quai Saint-André, seraient démontés pour faire de la place à la nouvelle construction avec stationnement souterrain.

Le rez-de-chaussée sur Saint-Paul demeurerait commercial. Le reste du futur bâtiment serait aménagé en appartements ou copropriétés. «On est en mesure d’amener une quarantaine d’unités de résidence dans cet immeuble.» Il évalue son investissement à «au moins une quinzaine de millions».

Blocage ?

Le promoteur immobilier a toutefois l’impression que les instances gouvernementales freinent la transformation des vieux bâtiments du quartier. Notamment le ministère de la Culture, qui doit approuver tous les projets immobiliers dans le site historique du Vieux-Québec. «Il y a une résistance à ce qu’il se produise des choses. […] On se sent complètement bloqué.»

«Les fonctionnaires à la Ville sont intéressés à voir les choses avancer», évalue-t-il. Mais il perçoit une résistance au palier gouvernemental supérieur. «Tout est sur le neutre avec le ministère de la Culture.»

Yves Doyon n’est pas le premier investisseur à tenir ce discours au cours d’un entretien avec Le Soleil. Sur la rue Saint-Paul, le promoteur Nicolas Paradis dénonce l’intransigeance de l’État qui n’apprécie pas sa vision pour trois immeubles. Un peu plus loin, sur Saint-Vallier Est, Synchro immobilier se sent aussi lésé.

À l’abandon

Tandis que les visions des fonctionnaires et des promoteurs s’affrontent, les bâtiments anciens dépérissent. M. Doyon convient que le 80-82, rue Saint-Paul «a l’air à l’abandon». Il affirme aussi que l’intérieur n’est plus récupérable.

La Ville de Québec semble du même avis. Dans le rôle d’évaluation municipal, la valeur du bâtiment est fixée à 100 $. Le terrain, par contre, vaudrait 709 900$.

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LA VILLE ACCOMMODANTE

La Ville de Québec s’affiche favorable au projet de construction de Norplex sur la rue Saint-Paul. Elle est prête à modifier sa réglementation afin de l’autoriser.

«Le propriétaire promoteur du 80-82, rue Saint-Paul souhaite procéder à d’importants travaux de restauration du bâtiment existant et agrandir ce dernier du côté de la rue Quai Saint-André à la suite de la démolition des anciens hangars attenants de ce côté de la propriété», lit-on dans un document officiel récent.

«Les travaux prévus visent la consolidation de ce bâtiment qui possède une valeur patrimoniale importante afin d’assurer sa conservation. De plus, sa transformation ainsi que son agrandissement permettront de renforcir le cadre bâti de ce milieu urbanisé depuis plusieurs siècles. La fonction résidentielle contribuera également au dynamisme et à l’animation du milieu dans l’objectif d’attirer de nouveaux résidents dans le Vieux-Québec.»

«Ce projet est d’intérêt public puisqu’il permet la conservation d’un bâtiment patrimonial et la consolidation du cadre bâti du secteur en plus de contribuer à l’atteinte de l’objectif d’attirer de nouveaux résidents.»

Zone inondable

Le problème, c’est que ce terrain se trouve en zone inondable. Et que le Schéma d’aménagement de la Ville ainsi que les normes gouvernementales québécoises interdisent la construction en zone inondable.

Il est toutefois possible d’obtenir une dérogation. Dans ce dossier, la Ville juge que ce serait opportun. Elle propose donc au ministère des Affaires municipales de modifier le Schéma d’aménagement du territoire pour que Norplex puisse aller de l’avant.

La suite

Un billet précédent en novembre 2020 avec illustrations du projet.

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Commercial, Condo, Logement locatif ou social, Urbanisme.

Nouveau projet: Cartier Rive Gauche

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 17 juillet 2021 1 commentaire

Le site internet du projet réalisé par Norplex

* Le projet serait au 350 Chemin Ste-Foy alors que l’immeuble voisin est au 383

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Condo.

Le Raymond-Casgrain : projet presque terminé

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 15 juillet 2021 Commentaires fermés sur Le Raymond-Casgrain : projet presque terminé

Le projet Raymond-Casgrain (sur la rue du même nom tout près de Joffre) achève sur l’ancien site de la station de taxi dans Montcalm.

Voir aussi : Arrondissement La Cité - Haute-ville, Logement locatif ou social.

Pour rejoindre le chemin de la Canardière, le tramway circulera dans la 4e Avenue et une station sera insérée dans la 4e Rue tout près de l’entrée de l’artère commerciale de la 3e Avenue

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 14 juillet 2021 9 commentaires

Québec, le 14 juillet 2021 — La Ville de Québec a présenté aujourd’hui l’information sur le tracé final, la localisation des stations et le concept préliminaire du Pôle D’Estimauville dans la nouvelle portion du tracé du tramway qui sera déployée dans les quartiers du Vieux-Limoilou et de Maizerets.

« Les décisions ont été guidées par des analyses rigoureuses, par les besoins exprimés par les citoyens ainsi que par la recherche d’un équilibre entre la performance du tramway et les façons de limiter les impacts pour les milieux traversés, a déclaré M. Régis Labeaume, maire de Québec. Le résultat aura un effet de levier incontestable pour le développement du sud du quartier du Vieux-Limoilou, du quartier de Maizerets et du secteur D’Estimauville ».

Le tramway dans le quartier du Vieux-Limoilou

Pour rejoindre le chemin de la Canardière, le tramway circulera dans la 4e Avenue et une station sera insérée dans la 4e Rue tout près de l’entrée de l’artère commerciale de la 3e Avenue. Cette combinaison offre un important potentiel de revitalisation du secteur sud du quartier du Vieux-Limoilou en permettant l’amélioration de l’espace public et l’ajout de végétation en plus de maintenir l’intégralité des usages et des aménagements de la Place Limouloise, une place signature chère aux citoyens du quartier. Il s’agit également de l’option qui permet la protection du plus grand nombre d’arbres d’intérêt, qui représente le plus grand potentiel de plantation et qui a le moins d’impacts sur le stationnement dans la rue.

Des analyses plus poussées à venir dans le quartier de Maizerets

Dans un milieu contraint comme celui du chemin de la Canardière, l’implantation de station(s) constitue un réel défi. Toutefois, la Ville peut dès aujourd’hui confirmer qu’une station sera localisée près du noyau villageois de Saint-Pascal-de-Maizerets. Ainsi, il sera possible de consolider et tirer profit du potentiel du secteur tout en contribuant à la bonification de la qualité des espaces publics et à la stimulation du développement urbain et commercial. Au cours des prochaines semaines, des analyses fines seront réalisées afin de localiser de manière précise la station et de déterminer s’il est requis de procéder à l’insertion d’une deuxième station dans le secteur de l’avenue de Niverville.

Un pôle d’échanges fonctionnel et bien intégré

Actuellement à l’étape de la conception préliminaire, le Pôle D’Estimauville sera une importante zone de connexion pour les usagers du transport en commun, du transport actif et de l’automobile. L’arrivée du tramway est un élément déterminant dans la transformation de ce secteur en pleine effervescence où la réalisation de plusieurs projets d’envergure se succèdent comme celui du développement soutenu de l’écoquartier D’Estimauville (fonction résidentielle et immeubles de bureaux occupés par des services fédéraux et provinciaux), de l’arrivée de grandes entreprises et de l’aménagement de nouveaux parcs.

La suite

Le tracé final

Réactions partagées Radio-Canada

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Projet - Tour Fresk.

Une alternative concluante au 3e lien

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 14 juillet 2021 8 commentaires

Karine Gagnon
Journal de Québec

Après une étude de faisabilité concluante, un entrepreneur québécois propose une solution durable et très peu coûteuse à la congestion sur le pont Pierre-Laporte, qui a fait ses preuves au Québec et ailleurs dans le monde.

La barrière amovible de type « zipper » de l’entreprise Barrière QMB permettrait, selon son vice-président Marc-André Séguin, de régler rapidement les problèmes de congestion sur le pont Pierre-Laporte.

En service sur le pont Bisson de Laval depuis trente ans, elle a fait ses preuves dans de nombreuses villes, tant sur des ponts que sur des autoroutes.

« Je ne veux pas entrer dans le débat du troisième lien, mais je souhaite juste vraiment clarifier le fait que c’est une solution absolument faisable, probablement très applicable au pont Pierre-Laporte, et qui pourrait soulager la congestion très rapidement, puisqu’on parle d’une implantation de douze mois », souligne M. Séguin.

M. Séguin réagissait à ma chronique publiée en fin de semaine, dans laquelle j’évoquais cette perspective de gestion en alternance des voies avec une barrière amovible.

Aux heures de pointe, on augmente le nombre de voies disponibles dans la direction la plus achalandée. La Ville de Québec l’avait proposé en 2017 au MTQ, pour le pont Pierre-Laporte.

Solution connue

Dans son analyse, la Ville évoquait l’exemple du pont Bisson de Laval, deuxième endroit au monde où une telle barrière, de conception nord-américaine, a été implantée.

Elle mentionnait aussi le Golden Gate de San Francisco, où la barrière a fait ses preuves malgré l’espace restreint et le volume de trafic très élevé.

Le MTQ connaît évidemment très bien cette solution et l’a analysée, mais il est impossible d’obtenir les résultats.

De son côté, M. Séguin rappelle qu’il « fait affaire avec le MTQ depuis 30 ans (à Laval), donc ils sont au courant que ça existe, mais on a quand même fait nos devoirs (pour le pont Laporte) et on a fait une étude avec une firme de génie qui a démontré sa faisabilité technique. On l’a présentée au ministère il y a un an et demi », précise M. Séguin.

L’entreprise a également eu recours aux services d’un lobbyiste, Robert Milot, afin de présenter le dossier, « informer le ministère de cette solution viable et qui pourrait même être temporaire », explique ce dernier.

Importantes économies

Bien que M. Séguin ne souhaite pas s’immiscer dans ce débat, il apparaît évident qu’un tel système de gestion par alternance des voies pourrait s’avérer une solution de rechange plus qu’intéressante à un tunnel entre Québec et Lévis, dont les coûts pourraient frôler les dix milliards.

Les coûts d’acquisition et d’implantation de la barrière amovible sont estimés entre 20 et 30 millions, auxquels il faut ajouter 1,5 million par année pour l’entretien et les opérations. Dans le cas où le MTQ choisirait plutôt de louer l’équipement, on parle de coûts d’aménagement entre dix et vingt millions.
Questionnée sur la possibilité pour le gouvernement d’envisager une telle solution, la ministre Geneviève Guilbault a fait valoir hier qu’elle ne croyait pas qu’il puisse s’agir d’une option durable pour régler les problèmes de congestion.

Mais Marc-André Séguin assure le contraire, s’appuyant sur de nombreux exemples partout sur la planète.
« Il y en a qui voient ça un peu comme un diachylon, mais plusieurs applications devaient être temporaires et ont été adoptées en permanence », souligne l’entrepreneur. Il donne l’exemple de l’autoroute I-95 à Boston, où la mise en application qui devait être temporaire, le temps de réunir des fonds, a été retenue de façon permanente, étant donné les résultats concluants.

L’article

Voir aussi : Projet - Troisième lien, Transport, Transport en commun.

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