Suivant la vocation piétonnière qu’on lui a attribuée lors de sa réfection, la Grande Allée sera fermée aux automobilistes durant une quinzaine de journées cet été, lors de festivals et de journées promotionnelles. Et le calendrier exclusif aux piétons pourrait être augmenté à toutes les fins de semaines estivales, et ce, dès 2005.
Le regroupement de gens d’affaires Action promotion Grande Allée va de l’avant en instaurant une expérience pilote dès le mois de juin. Suivant le calendrier qui a été proposé à la Ville de Québec, la Grande Allée sera exclusive aux piétons durant la fin de semaine du Grand Rire Bleue (18 au 20 juin), les 25 et 26 juin pour une fin de semaine d’activités, certains jours du Festival d’été de Québec et la longue fin de semaine de la fête du Travail. C’est donc environ 15 jours où les voitures devront bifurquer.
Ainsi la rue sera aux piétons et les trottoirs… aux terrasses. Le règlement de la Ville de Québec prévoit que chaque commerce ayant pignon sur Grande Allée pourra élargir sa terrasse sur toute la largeur du trottoir. Un compromis qui satisfait les commerçants qui étaient réticents au projet d’avenue piétonne.
« Il ne faut pas oublier que les commerçants ont perdu 30 % de leurs revenus durant les travaux de réfection à l’automne et que l’été pluvieux en 2003 a fait chuter les chiffres d’affaires », rappelle Richard Samson, d’Action promotion Grande Allée.
C’est sans compter les 64 espaces de stationnement auxquels les commerçants tiennent beaucoup. « Et la Grande Allée est une porte d’entrée prisée par les touristes qui arrivent dans la capitale », ajoute M. Samson. Une porte touristique qui est le plus souvent empruntée par les automobilistes que par les piétons, compteur à l’appui.
N’empêche que la plupart des gens d’affaires voient des avantages financiers à la rue piétonne, « en autant que ce soit de façon ponctuelle », prévient M. Samson.
Une vision que partage la Ville de Québec, mais avec un peu plus d’insistance. « La Grande Allée a été revampée justement pour permettre un meilleur accès aux piétons et réduire la circulation automobile », dit le conseiller municipal du secteur, Jacques Jolicoeur.
Il croit d’ailleurs que l’expérience sera concluante et qu’elle pourra être reconduite en 2005. Et être élargie. « Il n’y a qu’un pas à faire pour assurer la vocation piétonne durant toutes les fins de semaine d’été », ajoute-t-il.
Autres rues piétonnes
Selon lui, non seulement la plage horaire pourrait être élargie à partir de 2005, mais cette expérience pourrait facilement être répétée sur d’autres artères commerciales. Les rues Cartier, Saint-Jean, Maguire, Sault-au-Matelot et Myrand pourraient vraisemblablement emboîter le pas, selon la Ville de Québec.
D’ailleurs, la rue Saint-Jean intra-muros sera exclusive aux marcheurs à certaines occasions durant les festivals d’été et du Grand Rire Bleue.
Mais il n’est pas question de rendre ces avenues piétonnes de façon permanente. L’opposition des commerçants est toujours vive et certaines artères ne sont pas configurées pour éliminer la circulation automobile. Par exemple, les résidants de la rue Fraser, transversale à la rue Cartier, auraient de la difficulté à emprunter leur rue, qui est à sens unique, et inversement selon la direction choisie. De même que les citoyens avoisinant la rue Maguire préfèrent voir circuler les automobiles que leur cour devienne un stationnement.
Annie Lafrance, 28 mai 2004. Reproduit avec autorisation
28 mai 2004 à 15 h 42
Ça rend l’atmosphère tellement plus agréable. On va pouvoir prendre une bière sur les terrasses de la Grande-Allée sans se faire péter les oreilles par des groupes de Harley-Davidson et des chars sport modifiés! Pense-t-on aussi à la partie du faubourg de la rue Saint-Jean, ainsi qu’à Saint-Joseph?
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