Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Julie Lemieux & Normand Provencher sur l’agora

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 20 janvier 2005 17 commentaires

Deux textes d’opinions dans le Soleil de ce matin concernant la fin de l’Agora.

Normand Provencher: Vieux-Port, prise deux

Il est toujours tristounet d’apprendre la disparition d’une salle de cinéma. Je me rappelle encore de la fermeture du Cartier, le vrai, l’original, pas son petit frère jumeau, dans le fond du club vidéo.

J’en parlais encore hier à ma psy, bien étendu sur son canapé trois couleurs, et elle m’a fait comprendre que je ne m’en étais jamais vraiment remis. Elle est forte, ma psy, mais heureusement, moins chiante que celle de Rumeurs.

Pour passer au travers une bonne fois pour toutes, elle m’a conseillé de louer pour la 15e fois Cinéma Paradiso et de faire jouer au ralenti la séquence de la démolition du cinéma, avec les yeux de Jacques Perrin qui roulent dans l’eau, l’explosion, la poussière, l’idiot du village qui se parle tout seul. Rien de mieux, dit-on, qu’un traumatisme pour guérir d’un autre.

Ce n’est pas le cas avec la fermeture du Théâtre Imax. J’ai beau me forcer, penser à des choses tristes comme la fois où Bambi a perdu et retrouvé sa maman, je ne suis pas capable de pleurer sa disparition. Les cinémas de banlieue, à proximité des centres commerciaux et des power center, n’ont jamais été ma tasse de thé. Sans le Clap, toutefois, allez savoir si la vie vaudrait la peine d’être vécue, pas sûr. N’empêche, en cherchant un peu, disons que je vais peut-être m’ennuyer des lunettes 3D qui me donnaient un petit look à la Elton John. Pour être honnête avec vous, ma première réaction à la fermeture d’Imax en a été une de soulagement, dans le sens de : on l’a échappé belle. Car à l’époque, si la Ville de Québec avait écouté le promoteur, le Vieux-Port serait aujourd’hui pris avec une belle grosse coquille vide. Montréal a son stade olympique. Québec aurait eu son Théâtre Imax. Que voulez-vous, on a les coquilles vides qu’on mérite.

Petit retour en arrière, si vous le voulez bien, histoire de mieux comprendre ce que vous avez évité et qui vous empêche aujourd’hui de chialer contre.

* * * * *

A l’origine, il y a de cela une douzaine d’années, les promoteurs d’Imax voyaient le Vieux-Port dans leur soupe comme lieu de construction de leur cinéma grand format. Pendant des mois, le dossier avait donné lieu à un magistral crêpage de chignon comme on les aime à Québec.

Jean-Paul L’Allier et le Renouveau municipal comptaient parmi les défenseurs de la présence d’Imax dans le Vieux-Port. Si on a souvent loué son sens visionnaire, cette fois, le maire aurait eu besoin de lunettes à double foyer.

La majorité des citoyens du Vieux-Québec s’était opposée, avec raison, à la construction d’une bâtisse et d’un stationnement en étages de 350 places. La présence d’un cinéma à écran géant aurait contribué davantage à saccager le coup d’oeil sur le fleuve, dans un coin de la ville dont le développement donne dans l’improvisation depuis trop longtemps.

Comme si personne n’avait tiré de leçons de la construction des Terrasses du Vieux-Port, cet ensemble de condos à l’architecture douteuse, qui a permis à une poignée de privilégiés de s’offrir une vue imprenable sur le fleuve, au détriment de la vocation publique des lieux.

Le Théâtre Imax, s’il avait été construit au Vieux-Port plutôt qu’aux Galeries de la Capitale, aurait-il évité la faillite ? Pas certain. On peut même penser que les Québécois auraient été moins disposés à s’y rendre, compte tenu de la congestion automobile dans le secteur. Quant aux touristes, moins nombreux à Québec au cours des dernières années, rien ne dit qu’ils auraient permis de faire la différence.

Quand on vous dit qu’on l’a échappé belle.

* * * * *

Ironie du sort, l’annonce de la fermeture du Théâtre Imax arrive au même moment où s’amorce un autre débat dans le Vieux-Port, celui de la disparition de l’Agora et sa transformation possible en parc pour les Fêtes du 400e. Le patron du port, Ross Gaudreault, et le maire L’Allier souhaitent que cette aire de spectacles en plein air disparaisse. Patrice Demers, de Genex Communications, locataire de l’Agora, compte pour sa part se battre jusqu’en cour s’il le faut, afin de continuer à présenter des concerts rock dans le Vieux-Port. L’occasion est belle pour déterminer l’avenir du Vieux-Port. Si la construction des Terrasses a été une erreur magistrale, il suffit de savoir maintenant si l’on veut continuer dans cette veine, à faire du développement urbain en pièces détachées, à la petite semaine, de concert avec les intérêts de l’entreprise privée, plutôt que d’avoir une vision globale, axée sur la sauvegarde du patrimoine et la quiétude des lieux.

Si c’est cette seconde solution que les Québécois désirent, le débat est clos. L’Agora n’a pas davantage sa place dans le Vieux-Port que pouvait l’avoir Imax à l’époque. Le bord du fleuve, dans un endroit patrimonial consacré par l’Unesco, n’est pas plus un endroit pour assister à des spectacles rock que pour présenter des films sur un écran haut de sept étages.

Imax a fini par le comprendre, a déménagé en banlieue et, sauf erreur, personne n’a déchiré sa chemise sur la place publique. De la même façon, rien ne permet de croire que des spectacles rock ne pourraient pas être présentés ailleurs, avec autant de succès, à Expo-Cité par exemple.

Il y en aura pour dire que ce nouveau débat – les fans de musique rock c. les amoureux de la quiétude – ne fait que confirmer Québec dans sa réputation de gros village. Regardez ailleurs, les parcs publics et les plans d’eau ont toujours contribué à la qualité de vie urbaine. Pourquoi en serait-il autrement à Québec ?


Normand Provencher, 20 janvier 2004. Reproduit avec autorisation

Julie Lemieux: Illogismes et Agoraphobie

Les illogismes de Québec m’ont toujours un peu étonnée. Je n’ai pas l’intention de tous les énumérer, mais disons que les bretelles d’autoroute qui aboutissent dans un mur et qui devront être réparées si on s’entête à les conserver remportent à mes yeux la palme des aberrations. La piste cyclable qui s’arrête où commence la plage Jacques-Cartier pourrait aussi faire partie de ce palmarès, tout comme la construction d’un Taj Mahal à côté du Canadian Tire de Sainte-Foy. Et vient de s’ajouter à cette liste la démolition probable de l’Agora du Vieux-Port, qui sort tout juste d’une cure de rajeunissement.

Expliquez-moi, parce que je ne comprends pas. Je ne comprends pas pourquoi on décide une année qu’il vaut la peine d’investir un demi-million de dollars dans la réfection de l’Agora, et qu’on en vient six mois plus tard à la conclusion qu’il faut raser cette scène extérieure fraîchement rénovée pour la transformer en parc urbain. Il me semble que la moindre des choses, lorsqu’on prend une décision, c’est d’évaluer ses conséquences à long terme, c’est de se projeter dans l’avenir, c’est de mesurer ses avantages et ses inconvénients. Une réflexion qui, de toute évidence, n’a pas été faite par le Port de Québec au sujet de la « chirurgie obligatoire » de l’Agora, comme on l’a surnommée l’an dernier.

Ce projet qui semblait si urgent il y a 12 mois serait subitement devenu inutile, déplacé, inadéquat. Désormais, il serait plutôt urgent de construire un parc urbain qui accueillerait les festivités du 400e de Québec. Au diable les 500 000 $ qui ont été investis pour agrandir la scène et lui permettre de répondre aux « normes internationales ». L’Agora n’a plus sa place dans le Vieux-Port. Elle dérange avec ses spectacles heavy metal, avec ses foules bigarrées, avec ses productions plus imposantes qui étaient pourtant souhaitées par les propriétaires l’an dernier. Il faut donc démolir pour mieux reconstruire. Qu’est-ce qui s’est passé en 12 mois pour qu’on change de discours, pour qu’on tombe ainsi dans les contradictions ?

Les citoyens, les commerces se sont plaints. Voilà ce qui est arrivé. Je suis convaincue que le Café du Monde a bien du mal à convaincre ses clients de se laisser bercer par du heavy metal en mangeant du saumon fumé. Je suis aussi convaincue que les citoyens qui ont payé au moins 200 000 $ pour s’acheter un condo dans le Vieux-Port ou sur les berges de Lévis n’ont pas envie de se faire casser les oreilles plusieurs fois par été. Je les comprends, sauf qu’ils savaient très bien qu’ils s’installaient tout près d’une scène extérieure et que par définition, ça fait du bruit. L’Agora est au même endroit depuis 20 ans. Impossible de ne pas l’avoir remarquée…

Impossible, aussi, de ne pas avoir allumé lorsque Genex a pris le contrôle du site. Les administrateurs du Port de Québec auraient peut-être dû syntoniser CHOI pendant quelques minutes avant de signer un bail avec Patrice Demers. Ils auraient compris que la clientèle cible de l’Agora n’aurait pas grand-chose à voir avec Isabelle Boulay.

Ça me dépasse qu’on prenne des décisions, qu’on signe un bail avec quelqu’un, qu’on rénove une scène à coups de centaines de milliers de dollars et qu’on réalise quelques mois plus tard que ce n’était pas une bonne idée. Transformer le site, résilier le bail… Ça ne se fera pas gratuitement. Il faudra encore une fois dépenser au même endroit. Et pendant ce temps, des bretelles d’autoroute sans issue se cherchent une identité à quelques kilomètres de là.

Pour être tout à fait honnête, je pense que c’est vrai que ce coin du Vieux-Port n’est pas exploité à son plein potentiel, qu’une scène extérieure avec billetterie n’est pas nécessairement le meilleur service à rendre à cet endroit bucolique. Mais je pense aussi qu’on aurait peut-être dû s’en rendre compte avant de dépenser des fonds publics pour la réfection d’un truc qu’on veut maintenant jeter aux vidanges. Ah non, c’est vrai. On dit que ça peut se vendre… A qui et à quel prix ? Belle illusion. Je doute fort que les acheteurs se précipiteront aux portillons.

*****

Chose certaine, il faut à tout le moins espérer que la fermeture de l’Agora sera compensée par l’ouverture d’une autre salle de spectacles de grande capacité dans le Vieux-Port, comme le projet Phénix. Et que Québec se dotera d’une scène extérieure dans un coin plus isolé de la ville, si cela existe encore… Une capitale ne peut se permettre de rejeter la musique et les productions à grande échelle de sa porte d’entrée touristique et a l’obligation de présenter des spectacles en plein air pendant tout l’été. Déjà qu’il ne dure que quelques semaines par année. Si on rase l’Agora pour ne jamais le remplacer, on ajoutera un autre illogisme à la liste, qui commence drôlement à s’allonger.


Julie Lemieux, 20 janvier 2004. Reproduit avec autorisation

Voir aussi : Arrondissement La Cité - Champlain / Vieux-port.


17 commentaires

  1. Francois

    20 janvier 2005 à 14 h 57

    Oh ! Chacun couché sur bord de lit ce soir… Plus sérieusement, je retiens des propos de Provencher :

    « L’occasion est belle pour déterminer l’avenir du Vieux-Port. Si la construction des Terrasses a été une erreur magistrale, il suffit de savoir maintenant si l’on veut continuer dans cette veine, à faire du développement urbain en pièces détachées, à la petite semaine, de concert avec les intérêts de l’entreprise privée, plutôt que d’avoir une vision globale, axée sur la sauvegarde du patrimoine et la quiétude des lieux. »

    Et de la dame :
    « Ça me dépasse qu’on prenne des décisions, qu’on signe un bail avec quelqu’un, qu’on rénove une scène à coups de centaines de milliers de dollars et qu’on réalise quelques mois plus tard que ce n’était pas une bonne idée.
    […]
    Pour être tout à fait honnête, je pense que c’est vrai que ce coin du Vieux-Port n’est pas exploité à son plein potentiel, qu’une scène extérieure avec billetterie n’est pas nécessairement le meilleur service à rendre à cet endroit bucolique. Mais je pense aussi qu’on aurait peut-être dû s’en rendre compte avant de dépenser des fonds publics pour la réfection d’un truc qu’on veut maintenant jeter aux vidanges. »

    Ça résume ma pensée : une planification improvisée (sic) qui a résulté en des gestes stupides depuis le réaménagement des années 80.

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  2. Benoît

    20 janvier 2005 à 15 h 17

    Je crois qu’il faut y aller mollo avec le jugement porté sur les réaménagements dans le secteur du Vieux-Port; je parle de ceux des années 80, et principalement ceux effectués à l’occasion de Québec 84.

    Si tout le monde s’accorde aujourd’hui pour dire que Québec 84 a été un échec en terme d’achalandage et que le pourtour immédiat du Fleuve et du bassin Louise se rapproche d’un échec, il en est autrement des répercussions environnantes, je pense particulièrement aux rues Saint-Paul, Sault-au-matelot, Saint-André et Dalhousie.

    Ces rues étaient de véritables trous à ras, particulièrement désagréables à fréquenter selon mes proches. Les travaux entourant Québec 84 ont provoqué une renaissance dans ce quartier, lequel a vu ses commerces et habitations revampées de façon incroyable.

    Aujourd’hui, ce secteur toujours sous fréquenté en raison de la faiblesse de la desserte en transport en commun est particulièrement agréable à fréquenter. Sans Québec 84, probablement que ce coin de la ville serait toujours à l’abandon.

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  3. Benoît

    20 janvier 2005 à 15 h 20

    Oh la vilaine faute : je voulais parler de rats, et non de ras. Vivement la possibilité d’éditer nos interventions M. Vachon! ;-)

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  4. Francois

    20 janvier 2005 à 15 h 30

    De toute façon Benoit, je parlerais de ras-le-bol en ce qui concerne le port ;c

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  5. PAM

    20 janvier 2005 à 15 h 45

    Pour répondre à Mme Lemieux, je dirais qu’il n’ y a que les fous qui ne changent pas d’idée. C’est tout. (:-)

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  6. jaco

    20 janvier 2005 à 19 h 34

    Ces « erreurs »ne proviennent pas d’urbanistes qui auraient mal fait leur job…
    Ce sont des guerres politiques , des guerres de territoire avec des alliances (Genex,Arthur)…
    et des contre-alliances(Quand le fédéral a pris le dossier en main l’alliance Genex-Gaudrault tombait comme une feuille morte)
    Pour le mieux et pour le pire ,l’urbanisme est tributaire du politique.

    IDEM pour l’escalier qui est tombé sous le feu croisé du lobby syndical(Voirie) et de Genex-Fillion
    Quand le parc st-Roch a été construit il y avait surtout le lobby syndical a s’opposer…et on a pu passer au travers…mais quand les 2 groupes de pression travaillent de concert ca fait un véritable tsunami; la ville est alors paralysé completement!
    Dans le cas de « L’affaire Scorpion  » aussi les 2 lobbies ont travaillé main dans la main et on a presque eu un coup d’État!(syndicat policier+ Genex-Fillion)
    Il peut sembler étrange qu’un lobbie syndical s’allie avec un lobbie anti-syndical mais ca profite aux 2 : l’un s’appuie sur l’autre pour se diviser le territoire.

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  7. Gwido

    20 janvier 2005 à 19 h 53

    Pour ma part, je trouve que ce serait une erreur monumentale de démolir l’agora. Les seuls moments où l’on voit un peu de monde au Vieux-Port, c’est lors des visites de Queen mary II ou les soirs de concerts à l’agora. Le reste du temps, on n’y trouve que quelques quétaines qui se rendent vite compte qu’il n’y a pas grand chose à faire là…

    Il faut continuer à présenter des spectacles à l’agora. Et de plus en plus! Bien sûr que la clientèle snobe du café du monde va chialer et que les propriétaires snobs de condos aux Terrasses et à Lévis vont chialer contre le bruit. Faut pas oublier que la mentalité de banlieu prévaut à Québec. Il faut vaincre cette mentalité, quitte à en perdre plusieurs, et demeurer ferme dans notre désir de devenir une ville active, dynamique, JEUNE!!!!!!!!!!!

    Un parc urbain pour le 400e? On n’en a pas assez de parcs encore? On en a eu un superbe parc pour notre 300e (les Plaines…) Passons donc à autre chose! Un GRAND projet s’il vous plaît!!!!

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  8. Tony Maniac

    20 janvier 2005 à 23 h 58

    Je rejoins la position de Julie Lemieux. Je tiens à souligner également que les concerts à l’Agora se déroulent en fin de soirée (19h-23h). Ca me surprendrait très fortement que les quelques soirées mensuelles durant lesquelles un concert a lieu suffisent pour ruine irrémédiablement toute l’activité du Café du monde o_O
    Les abords du port de Québec sont-ils réservés à une élite, ou peut-on envisager que les cyclistes, les photographes d’un jour, les familles qui se balladent, les amateurs de café et les amateurs de rock coexistent les uns les autres ?

    Dans un Québec qui se vieillit (et s’aigrit ?), il faudrait savoir laisser un tant soit peu de place à la génération future, celle qui aura besoin de pas mal de musique et de rires pour se serrer la ceinture sans trop geindre.

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  9. Simon Bastien

    21 janvier 2005 à 17 h 24

    Le Café du Monde s’est installé là il y a deux ans en toute connaissance de cause. Les résidants peuvents se plaindre, pas lui.

    Je fonde un mince espoir que le Phénix puisse remplacer l’Agora. Reste à voir le genre de spectacles qui y seront présentés… Et je rejoins tout à fait l’opinion de Julie Lemieux sur le fait qu’on investisse notre argent une journée et qu’on jette le tout le lendemain.

    PAM : Les fous ne changent pas d’idée? C’est pas dur, avec l’argent public!

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  10. Tony

    21 janvier 2005 à 22 h 35

    Je pensais avoir lu que le Café du monde s’était ouvert en 1987, autant pour moi. Dans ce cas, ça devient réellement hypocrite de se plaindre…
    Quant aux résidents, c’est effectivement compréhensible. Ca démontre avant tout combien les pouvoirs publics ne prennent jamais le temps de consulter la population, c’est désolant.
    Même si pour ma part je considère que puisqu’il y a été bâti là, l’Agora devrait y demeurer.
    Les compromis, ça se fabrique, l’argent public non.

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  11. Francois

    21 janvier 2005 à 22 h 47

    1987, c’est l’ancienne localisation rue Dalhousie. Maintenant, le terminal de croisières.

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  12. Manu

    22 janvier 2005 à 02 h 22

    Et même pour les résidents… côté urbanisme, les condos sont plus ou moins à leur place dans le port quant à moi, et pour les résidents eux-mêmes, étaient-ils assez naïfs pour croire qu’un port est un endroit tranquille et paisible? Je ne parle pas d’une promenade (« boardwalk ») sur le bord d’un cours d’eau, mais bel et bien d’un PORT!

    À ce que je sache, depuis que les ports existent (des siècles, voire millénaires), les ports ont toujours été un des endroits les plus bruyants d’une ville, non? C’est un endroit qui grouille de gens et d’activité. Sinon, c’est un vulgaire remblais et non un port. Et qu’un port soit bruyant n’est pas une « décision de société », mais bien un fait établi partout où il y a un port. Autrement dit, ce n’est PAS comme des choses qu’on a toujours fait d’une certaine manière, comme le droit de vote aux hommes seulement, jusqu’au jour où on décide qu’on faisait fausse route depuis le début et qu’on change cela. Dans ces cas, l’argument « on a toujours fait ça comment » ne tiens pas, contrairement au cas présent.

    Comptons-nous d’ailleurs chanceux de ne pas être sur le bord de la mer et d’avoir une corne de brume dans le port qui réveille des kilomètres de gens autour à 5h45 le matin…

    Même si je suis convaincu que pour le 400e on puisse faire mieux ailleurs qu’au port (et de toute façon, ça va prendre toute qu’une rénovation pour que les gens aient envie d’aller y faire un tour) je peux quand même concevoir qu’à la limite, on veuille éliminer ou déplacer l’agora pour réaménager le secteur. Mais si c’est à cause du bruit, c’est parce qu’il y a une poignée d’imbéciles qui a décidé pour tous qu’à Québec, un port c’est un endroit paisible…

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  13. Manu

    22 janvier 2005 à 02 h 24

    Excusez l’erreur, je voulais dire, en plein milieu du texte « on a toujours fait ça COMME ÇA » (et non « comment »)

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  14. Jean

    22 janvier 2005 à 10 h 06

    Provancher ou Provencher ?

    Frençisse, ce n’est pas bien vu de faire des fautes dans les noms propres, surtout quand ce nom apparaît dans un titre. ;)))

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  15. Francis Vachon

    22 janvier 2005 à 10 h 20

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