Annie Morin
Le Soleil
(Québec) Même si le nombre de déplacements quotidiens a légèrement fléchi ces dernières années dans la région de Québec, l’auto solo continue de gagner en popularité, ce qui a pour effet d’allonger et d’accentuer les heures de pointe.
23 décembre 2014 à 09 h 17
Ce sont là des constats inquiétants, voire déprimants, surtout dans la mesure où les déplacements à pied diminuent et que ceux à vélo demeurent largement marginaux! C’est carrément le contraire de ce qui se produit dans les autres grandes et moyennes villes nord-américaines. L’administration municipale manque encore trop de courage politique et vivent encore trop dans dans une mentalité dans années 60 et 70. On peut se réjouir que la part modale du transport en commun augmente, mais à un petit 9 %, on est bien loin du 20 %, qu’on ne réussira probablement pas à atteindre…
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23 décembre 2014 à 09 h 41
Ça serait bien de citer vos sources lorsque vous affirmez que c’est « carrément le contraire de ce qui se produit dans les autres grandes et moyennes villes nord-américaines ».
Je veux bien vous croire mais du « hard data » serait encore plus convaincant.
Merci
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23 décembre 2014 à 13 h 53
Il suffit de voyager un peu, cher ami.
Ottawa aura prochainement son train léger sur rail (http://www.confederationline.ca/fr/), les bandes cyclables et bornes à vélo se multiplient. Toronto n’a jamais démantelé son tramway et compte étendre son réseau sur les 25 prochaines années (http://www.metrolinx.com/en/projectsandprograms/transitexpansionprojects/toronto_lrt.aspx). Les déplacements à vélo dans la Ville-Reine sont également légion. `
L’agglomération ontarienne Kitchener-Waterloo-Cambridge aura également son train léger reliant les trois villes de la région entre elles (http://rapidtransit.regionofwaterloo.ca/en/aboutus/abouttheproject.asp).
La ville de Calgary possède déjà bien sûr son réseau de train léger sur rail, compte le moderniser et aussi l’étendre (http://www.calgary.ca/Transportation/TI/Pages/Transit-projects/Transit-projects.aspx).
On connait aussi la qualité des transports à Vancouver, où on tient d’ailleurs bientôt un référendum sur l’ajout d’une taxe dédiée entièrement au financement des transports collectifs.
Aux États-Unis, je me suis promené dans une quinzaine d’États américains, et rares étaient les villes sans voies cyclables. Le réseau de Washington DC est particulièrement impressionnant. Houston, au Texas, compte aussi un métro léger. Et que dire de Salt Lake City.
L’usage de la voiture est en diminution constante aux États-Unis depuis presque une décennie (une recherche Google suffira).
Bref, la tendance nord-américaine et mondiale est aux transports collectifs.
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23 décembre 2014 à 15 h 40
Vous ne répondez pas vraiment à la question. On parle de l’évolution de la part modale dans les transports. Vous pouvez avoir un tramway qui apparaît dans une ville et voir quand même la part modale du transport en commun chuter pour l’ensemble de l’agglomération. C’est ce qui s’est produit à Bordeaux.
D’ailleurs, dans l’article, j’aurais aimé qu’ils mentionnent la part du transport en commun pour Québec dans l’enquête précédente pour voir la variation.
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23 décembre 2014 à 18 h 39
Merci pour la condescendance mais effectivement ca ne répond pas tout à fait à la question. Et oui, je voyage beaucoup moi-même, autant en Europe qu’en Amérique du nord. Plusieurs villes ont effectivement soit un tram, un train léger et même dans certains cas un système de ferry assez efficace. J’aurais aimé de bonnes vieilles statistiques. Mais bon, je ferai mes recherches moi-même, coudonc ! C’est pas plus grave que ca.
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23 décembre 2014 à 18 h 50
En fait, je rectifie. La part modale du transport en commun n’a pas diminué à Bordeaux, mais elle a stagné.
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23 décembre 2014 à 10 h 27
Dans le livre de Bill Bryson traduit de l’original américain paru en 1997 (déjà) l’extrait suivant, page 187: (Hanover, New Hampshire) « …Presque tous les résidents se trouvent à une distance du centre aisément praticable à pied. (…) J’ai un voisin qui prend son véhicule pour parcourir les 700 mètres qui le séparent de son travail. Je connais une femme en parfaite santé qui va chercher son fils en voiture chez des amis à 90 mètres de chez elle. Ici, quand l’école est finie, presque tous les enfants sont ramenés à la maison en automobile ou en bus (…) La plupart des jeunes de 16 ans et plus possèdent leur voiture. En moyenne, la distance à pied parcourue de nos jours par un Américain (…) atteint à peine 320 mètres par jour. » En 1997 !
Promenons-nous dans les bois \Payot traduit par Karine Chaunac 2012
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24 décembre 2014 à 22 h 49
Le weekend dernier j’ai croisé un collègue de travail sur Cartier. Après les souhaits de joyeuses fêtes il m’a demandé de ne pas le dénoncer parce qu’il avait pris sa voiture pour faire quelques coins de rue. Comportement qui malheureusement fait la norme à Québec. :-(
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23 décembre 2014 à 17 h 40
On constate l’échec lamentable des urbanistes et des maires pour densifier Québec. Les gens choisissent de vivre en banlieue pour payer moins cher, avoir 2 automobiles… et ils ont raison.
J’ai comparé les taxes municipales du futur projet Tandem (84 habitations Centre-Ville) avec 84 habitations d’un nouveau développement à Beauport. Le centre-ville est une mine d’or pour la ville et finance la banlieue qui ne paye pas un juste prix selon moi.
Les propriétaires du Tandem :
Taxes annuelles: 326 000 $
Nombre d’habitation : 84
Superficie total des habitations: 8 651 m2
Superficie du terrain occupé: 2 394 m2
Nombre d’entrée d’eau : 1
Nombre d’entrée électrique : 1
Nombre d’enlèvement des ordures : 1
Déneigement de la rue : 177 m
Les 84 propriétaires de Beauport:
Taxes annuelles : 235 000 $
Nombre d’habitation : 84
Superficie total des habitations : 9 046 m2
Superficie du terrain occupé : 45 483 m2
Nombre d’entrée d’eau : 82
Nombre d’entrée électrique : 84
Nombre d’enlèvement des ordures : 84
Déneigement : 1 321 m
Au centre-ville, on paye 91 000$ de plus en occupant 19 fois moins d’espace et 7 fois moins de rues à déneiger. Le m2 au sol rapporte 136 $ de taxes au Tandem, 5 $ à Beauport.
Il n’y a aucun avantage économique à vivre densément à Québec.
La fiscalité actuelle semble inéquitable en favorisant l’étalement, le gaspillage de terrain, les centres d’achats avec stationnements gratuits à l’extérieur, et l’auto solo.
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23 décembre 2014 à 18 h 55
J’ajouterais qu’on a envoyé tellement de signaux négatifs avec les référendums et les consultations publiques sur certains projets que la perception du risque d’échec ou de surcoût doit être accru chez les promoteurs. Rien pour faire diminuer les prix.
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24 décembre 2014 à 09 h 38
Est-ce qu’on doit donc changer la taxation. Diminuer les taxes municipale au centre et augmenter en banlieue?
Autre chose, rétablir une priorité pour le transport en commun. J’habite à Sillery et prendre l’autobus (maintenant le 16 n’est plus disponible pour les gens qui habite au sud de Chemin St-Louis) est très difficile. On doit investir dans le TEC (plus fréquent et moins chère voir gratuite).
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24 décembre 2014 à 15 h 14
C’est en partie une question de taxation, mais surtout une question de mentalité.
Il est clair qu’à court et moyen terme, acheter en banlieue revient moins cher. Mais à long terme, sur dix ou 20 ans, il en coûte moins cher de vivre en ville, ne serait-ce parce qu’on supprime souvent une voiture, voire la seule voiture qu’on posséderait en banlieue, ce qui veut dire immatriculation, assurance, taxe sur l’essence, frais d’essence, frais mécaniques, mais aussi entretien du terrain, etc.
Le mode de vie banlieusard est surtout insoutenable sur le plan économique. Chaque fois on doit construire égouts, éclairage public, routes, étendre le territoire des services de la voirie, de la sécurité publique et on en passe.
En ce qui concerne le financement du TC, c’est une tâche ardue à Québec de vendre l’idée d’augmenter le financement du TC; notre capitale reste essentiellement un grand centre régional, une ville de taille moyenne qui accueille beaucoup d’expatriés régionaux qui y emménagement avec leur mode de vie «régional», au sommet duquel trône la voiture comme (seul) moyen essentiel de se déplacer; la marche, c’est pour flâner dans le «Vieux». Il y a bien sûr des gens qui emménagent en ville et veulent vivre leur de vie de façon plus urbaine, mais même dans les quartiers centraux, l’obsession pour le stationnement et pour la voiture est encore bien vivante. On a qu’à assister aux consultations publiques pour s’en rendre compte.
Pour encore beaucoup trop d’habitants de la Ville, le «Vieux» – qui pour eux représente toute la basse-ville, la Colline parlementaire, Saint-Jean-Baptiste et le Vieux-Québec intramuros, voire Montcalm – ne demeure encore qu’un centre de divertissement, et non un milieu de vie.
On pourra toujours aussi compte sur les radios poubelles pour mettre de l’huile sur le feu et véhiculer des faussetés en onde pour influencer l’opinion publique.
Que l’on soit d’accord ou non, d’un point de vue purement objectif et économique, l’urbanisme durable et les transports actifs sont les seules voies d’avenir pour éviter que les villes finissent par étouffer. L’ingrédient clé, c’est la volonté politique, accepter que l’on perdra peut-être la prochaine élection municipale, mais qu’au moins on aura pris la bonne décision. C’est essentiellement ce qui manque à Québec : la volonté politique et une masse critique de gens qui souhaitent réellement vivre dans un milieu urbain.
Pour ce qui est du parcours 16, le RTC a dû faire des choix. Il faut avouer que l’achalandage de ce parcours au sein du secteur supprimé était minime. Ça coûte transporter à peine 5 personnes par passage. On peut quand même se réjouir que la gare VIA de Sainte-Foy est maintenant finalement desservie!
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25 décembre 2014 à 12 h 36
Je pense que les plans d’urbanisme sont en grande partie responsables. Pourquoi, par exemple, avoir permis la construction d’aussi gros condos et logements sur Robert Bourassa au nord des Galeries. Si seulement 25% de ces condos étaient dans le centre- ville soit à Québec ou à Ste-Foy, le portrait de ces régions auraient changés. On a besoin de plus de résidents dans le centre-ville mais à chaque fois que quelqu’un a un projet pour le centre-ville il a des embûches car le plan d’urbanisme ne prévoit pas d’aussi grosses constructions. Alors pourquoi ça semble à l’inverse si facile de construire gros plus loin?
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25 décembre 2014 à 14 h 28
Et ici ?
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