Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Le trafic à Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 27 février 2010 38 commentaires

François Bourque
Le Soleil

(Québec) La circulation s’alourdit, les heures de pointe s’allongent, et le nombre de voitures sur les routes ne cesse d’augmenter.

Si Québec laisse aller les choses, elle va perdre un de ses avantages concurrentiels pour se développer et attirer de jeunes familles, prévient le maire Labeaume. (…) Le maire Labeaume a déjà écarté ce dernier scénario.

«Je ne suis pas du genre à dire qu’il faut restreindre l’utilisation de l’automobile», (…) Puis d’ajouter : «Moi, si j’avais pas de chauffeur, je prendrais ma voiture et il n’y a personne qui va me faire changer d’idée.»

Cela a le mérite d’être clair.

Mais cela montre aussi les contradictions et déchirements d’un maire qui affirme sur d’autres tribunes qu’il n’est pas question d’ajouter des voies de circulation et que l’avenir passe par un meilleur transport en commun.

La suite

Voir aussi : Transport en commun.


38 commentaires

  1. Francis L

    27 février 2010 à 11 h 22

    Le bout avec les citations est délicieux ;) En tout cas, on c’est pas trop où est-ce qu’il veux aller… J’ai bien hate de voir le rapport sur la mobilité durable.

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  2. PY

    27 février 2010 à 12 h 42

    Belle anthologie de citations en effet… mais qui fini (pour l’instant) bien mal :
    «Il n’y aura pas de tramway en haute ville, ça, c’est certain.»

    Qu’il ne veuille pas de tramway à la limite je pouvait comprendre… il préfère son char, veut pas faire payer, veut pas innover, s’en sacre de l’environnement, bref, y’avait plein d’explications (même si c’étaient de mauvaises) pour ça.

    Mais là…

    Il veut un tramway, mais pas pour le mettre là ou y’a le plus de monde qui le prendrait ?

    Franchement, faut m’expliquer… ou lui expliquer peut-être !!

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  3. Carl Utilisateur de Québec Urbain

    27 février 2010 à 12 h 44

    Le papier de Bourque fait la démonstration éloquente que le populisme, c’est divertissant, mais parfaitement ridicule quand il vient le temps de prendre position sur quoi que ce soit. Badabeaume dit ce qu’il lui passe par la tête, et apparemment, il lui passe à peu près n’importe quoi. Il n’a aucune vision cohérente du développement urbain. C’est un entertainer, pas un maire.

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    • Jeff M

      27 février 2010 à 20 h 27

      Il fait des déclaratons à l’emporte pièce, c’est certain. Mais entre ça ou un politicien qui en dit le moins possible pour essayer de déplaire à personne, qu’est ce qui est vraiment le pire? On reproche trop souvent à nos politiciens d’avoir la langue de bois. On peut ne pas aimer le style, mais franchement, je n’ai pas vu grand chose de grave jusqu’à présent.

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  4. François Magellan

    27 février 2010 à 12 h 47

    Un maire qui ne sait pas à quelle enseigne loger, un maire qui varie au gré du vent, un maire ni oui ni non, un maire ni blanc ni noir, un maire blanc un jour, un maire noir le lendemain. Un maire fort populaire. Voilà qui en dit long sur la population de Québec. À chacun de tirer ses conclusions. Mais pour revenir à la circulation, la « congestion » est tout ce qu’il y a de plus bénéfique au niveau du transport en commun pour opérer des changements modaux, avec, bien sûr, une volonté politique. Ne pas seulement moduler l’offre à la demande de transport individuelle. Les automobilistes sont comme la nature : ils ont horreur du vide. Je n’ai pas cherché la citation, mais je me souviens que le maire avait dit ne pas connaître grand-chose en aménagement du territoire et que les personnes faisant partie du comité sur la mobilité durable sont des gens qui en connaissent beaucoup. Donc, avant d’avoir fait toutes les déclarations que le journaliste a citées, il aurait dû se garder une petite gêne, comme on dit.

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  5. fernand Utilisateur de Québec Urbain

    27 février 2010 à 12 h 56

    Y en a ici qui sont durs à comprendre. Un tramway c’est enlever des voies de circulation et ça permet d’engorger davantage l’accès au centre-ville ou la colline parlementaire. La pensée magique suppose qu’en enlevant des voies de circulation, la moitié des automobilistes vont prendre le tramway.

    Quand le maire parle de l’impossibilité d’un tramway à la haure-ville il a dans la mémoire les diffcultés d’implanter une piste cyclable actuellement dans le même axe. Imaginez s’il faut ajouter des rails, on ferme complètement l’accès ouest-est par la haute ville. Mais quand on est vert on n’est pas pratico-pratique mais pratiquant d’une religion où « Sky is the limit » comme le disait le curé Steven Guilbault. Passons la facture au suivants…

    Cette religion verte fait que ça coûte trois fois le prix pour construire une caserne de pompier LEED ou pour construire un Stade de Soccer vert. Les économies promises ne peuvent compenser les coûts supplémnentaires…

    Protégez vous vient de publier une étude qui démontre que pour une économie de 8$ par année un appareil ménager coûte 200$ plus cher de l’autre conventionnel. Avons-nous encore les moyens de nos rêves les plus fous ??? En tout cas dans un récent sondage 80% de la population ne veulent pas de la facture d’un tramway…

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    • François Magellan

      27 février 2010 à 13 h 14

      Un tramway enlève des voies de circulation, c’est certain, si il est en site propre, mais c’est justement là l’objectif. Sinon, il n’y a aucune raison de changer des autobus au tramway si c’est seulement pour un changement esthétique. Il faut qu’il ait la priorité. Quant au boulevard René Lévesque, qu’on retranche du stationnement, mais qu’on augmente la fréquentation de l’artère grâce au tramway, l’amélioration des transports collectifs, les commerçants y trouveront leur profit. Mais tramway ou non, il faut avoir une vision plus large du transport. Le transport, c’est avant tout l’aménagement du territoire. Et l’aménagement du territoire, ça demande de la cohérence

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    • Pier Luc

      27 février 2010 à 14 h 07

      Un Tramway dans les rues c’est idio et inutile. L’idée du tramway avec des pneus qui roule dans les rues au travers du trafic me semble complètement farfelue. C’est quoi l’avantage par rapport à l’autobus hybride? Je suis certain que ça coûte plus chère de mettre des fils au dessus de la rue que le supplément à payer pour avoir des bus hybrides. En plus les fils, ça vas déguiser la vue. Quand le monde vas voir des maquettes du centre-ville avec des fils qui pendent au dessus de la rue et ils vont se lever en bloc contre ça. Selon moi il faut, comme le dit François, construire des voies pour le tramway hors des rues. Mais là, il faut savoir où on le fait passer. On pourrait creuser des tunnels mais on dirait que la population est contre ça. Notez que le tunnel n’a pas à suivre la dénivellation du sol, on ajuste simplement les escalier roulants des station en fonction de la profondeur. Puis, maintenant il y a des entreprises qui louent des foreuses géantes démontables pour creuser des tunnels efficacement et rapidement. On a un port à Québec, on peut la faire venir par bateau et la décharger là. Je me demande pourquoi le maire ne pense pas à cette option pour la haute-ville. Rien n’oblige que le tramway passe sous-terre partout, il peut sortir et couvrir le reste de la ville sur des voies centrales au milieu des boulevards et couper en diagonale à travers les zones boisées. Pour pour le câblage, je pense qu’il faudrait que ce soit intégré au rails. Les gens demandent que le câblage soit enfoui, ils ne voudront jamais voir des fils pendre au dessus des routes.

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    • Léo Roy

      27 février 2010 à 14 h 46

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    • Léo Roy

      27 février 2010 à 14 h 55

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      • fernand Utilisateur de Québec Urbain

        27 février 2010 à 16 h 51

        Le SNCP en France a une population fortement densifiée à desservir et est en déficit annuellement, donc pas rentable. Comment pensez-vous rentabiliser un tel engin en sol québécois où l’étalement est roi ?

        Un kilomètre de rail à construire en France ou au Québec n’a pas de différence significative dans le coût. Mais le nombre de kilomètres de différence entre la France et le Québec pour desservir autant de passagers est énorme…

        Faisons attention de ne pas importer des choses de pays densément peuplés. Ils ne sont pas aussi étendu que le nôtre et le ratio Coût\ population n’est pas le même…

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      • Yvan Dutil

        28 février 2010 à 09 h 45

        @Fernand Je suis un peu tanné que vosu répétez sans cesse que la SNCF est en déficit. Voici les états financiers de la compagnies.

        http://medias.sncf.com/resources/fr_FR/medias/MD0006_20090807/file_pdf.pdf

        Le groupe SNCF est une entreprise profitable. Même un vieux comptable comme vous le reconnaitra.

        Quand à la question de la densité de population, dans la partie habité du Québec, on est à un facteur 2 de la France.

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    • Manu

      27 février 2010 à 20 h 03

      Ce n’est effectivement pas une bonne idée de mettre un tramway au même endroit que plusieurs autres autobus. Ils se gêneraient mutuellement (et il serait ridicule de devoir faire une correspondance trawmay-express matin et soir, de quoi décourager les utilisateurs). Comme d’autres l’ont déjà dit, on peut très bien donner la priorité à des autobus (ou un « train d’autobus » comme c’est déjà souvent le cas en pratique) autant qu’à un tramway. Là-dessus on est d’accord.

      Pour les construction LEED et autres, il faut voir les retombées dans 50 ou 100 ans, lorsque le coût de l’énergie, du traitement des eaux usées, etc. aura probablement augmenté beaucoup plus vite que le reste. Mais c’est un tout autre débat, comme celui de savoir si vous vous préoccupez de ce qui se passera dans plus de 10 ans…

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  6. Pierre-Luc Auclair Utilisateur de Québec Urbain

    27 février 2010 à 16 h 19

    Je commence à être tanné là.. On voit clairement que le maire n’a aucune idée de ce dont il parle et qu’il nous sort des nouvelles affaires dès qu’il en entend parler. Quand est-ce que c’est des experts qui vont travailler sur la ville de Québec ? Imaginez, vous avez étudié et travaillé des années et des années en urbanisme, en planification des transports, etc, et là vous avez beau vous forcer le cul à développer des projets qui vont dans le sens des « belles idées » que tout le monde prêche (densification, mixité des usages, TOC) mais auxquelles personne n’est vraiment prêt à se mouiller et vous savez que tout ce beau travail là servira à rien et qu’ultimement, même si vous avez le go à l’interne pour pousser ça, il reste quand même un grand tata qui aime micro-manager et qui change de chapeau à toutes les deux secondes qui peut vous faire fouarrer des années de travail sur un coup de tête. Moi c’est l’impression que ça me donne.

    On a ben beau parler des transports autres que l’automobile mais est-ce qu’on voit des gestes concrets dans les plans d’aménagement pour permettre des nouveaux corridors de développement ? Pantoute. On n’a qu’à regarder le dernier des gros développements, les alentours de l’extension de Du Vallon. On nous a promis un «boulevard urbain» et tout ce qu’on a c’est une autoroute avec des trottoirs et une piste cyclable sur le côté. Pas de mixité des usages, tous les commerces sont concentrés dans un noeud. La trame viaire c’est encore du zigouillage de banlieue typique. C’est un territoire ÉNORME qui va être gâché pour au moins les 30-50 prochaines années.

    Moi j’ai bien hâte d’avoir dans mes mains le plan de transports pour voir si finalement on va se réveiller. À moment donné faut faire des choix. Mais à force de me déprimer sur des affaires demême, je songe de plus en plus à l’europe où j’ai bien envie d’aller faire une maitrise et peut-être plus…

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  7. fernand Utilisateur de Québec Urbain

    27 février 2010 à 16 h 44

    Comme pelleteux de nuages on ne fait pas mieux quand on dit :
    « Quant au boulevard René Lévesque, qu’on retranche du stationnement, mais qu’on augmente la fréquentation de l’artère grâce au tramway, l’amélioration des transports collectifs, les commerçants y trouveront leur profit.  »

    Justement vous expliquerez ça au vétérinaire qui a sa place d’affaires là que ses clients peuvent avoir accès à son commerce en tramway… À l’heure actuelle , le maire a lancé l’idée d’une piste cyclable mais entre Des Érables et le grand Théatre, l’espace est restreint et à moins de démolir un coté de rue et fermer ces commerces, onm ne peut avoir assez large pour accommoder les autobus, les vélos et les autos. L’accès à un commerce se trouve réduit par l’absence de stationnement adéquat à proximité esyàt la difficulté premièere. Pourquoi pensez-vous que les centres d’achats sont si achalandés? Parce qu’on y a du stationnement à profusion et près des commerces. Restreignez l’automobile et vous sécherez debout comme le mail St-Roch. 20 ans après on réalise qu’omàn a fairt fausse route et les commercants du nouvo St- réclament davantage du stationnement proche de leur commerce, pas un tramway. Étrange n’est ce pas !!!

    La pensée magique est de s’imaginer que l’avènement d’un tramway va régler tout et que les automobilistes vont troquer leur voiture pour prendre ce moyen collectif à un prix de construction et d’entretien exhorbitant. À Bordeaux pour montrer la disparition des autos au centre ville, ce que j’appelle du maquillage esthétique dispendieux, ils ont construit autour des arrêts de tramway 2,100 places stationnements souterrains et malgré tout il circule encore des autos au centre-ville de Bordeaux…

    Les verts ont des idées mais le peuple réalise qu’ils n’en ont pas pour leur argent. « Sky is the limit » est leur marotte et ne représente que 10#À% de la population. Le 90% du peuple dit plutôt mon porte-feuille a ses limites, c’est beau mais en avons nous les moyens et encore…

    Faire des choix ne se font pas avec des rêves mais avec des décisions éclairées et rentables à long terme. Ça vous ne l’avez pas prouvé surtout quand la àe RTC a besoin des 30% par immatriculation, des taxes sur le litre d’essence et de 90 millions par année transférés des taxes percues par la ville pour survivre actuellement sans compter les subventions de autres paliers de gouvernement. Je pnses qu’on va en discuter longtemps…

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    • François Magellan

      27 février 2010 à 17 h 10

      Ce n’est pas pelleter des nuages, ni de la pensée magique, mais le tramway n’est pas une fin en soi : il s’inscrit dans une refonte complète des transport à Québec. Donner la priorité au transport collectif dans les investissements. Quant au au médecin de Fernand qui a pignon sur rue sur le boulevard René Lévesque, j’aimerais bien connaître quel pourcentage de sa clientèle se stationne sur René Lévesque, et non sur les rues environnantes. Et si lui ferme, n’y trouve plus son profit, un autre prendra sa place. Mais pour revenir au tramway, les automobilistes ont assez de terrains de jeux pour s’amuser. Et si l’un d’eux préfère l’habitacle de sa voiture à l’efficacité du transport en commun, le jour où on lui donnera priorité, il n’aura qu’à patienter dans la file. Je l’écris à nouveau pour Fernand : changer pour changer, préférer le tramway au bus parce que ça fait sexy, c’est condamner à l’échec. Il faut qu’il y ait une véritable volonté politique d’accès aux principaux axes de transports centraux en transport en commun. Ça ne veut pas dire bannir la voiture.
      Quant aux moyens mon cher Fernand, la capacité de payer, chaque fois qu’il est question d’investissements autoroutiers, personne ne rechigne. De l’autoroute dans le parc des Laurentides, le milliard n’a pas soulevé de hauts cris. Du prétexte de la sécurité, on a conclu rapidement qu’il faille une autoroute.

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      • Carl Utilisateur de Québec Urbain

        27 février 2010 à 17 h 55

        C’est que Fernand a ben ben ben de la misère à comprendre que remplacer une voie de circulation qui permet, au maximum, de faire transiter 1200 individus à l’heure par une autre qui en fait circuler 2400, c’est du progrès.

        « Que voulez-vous? » comme avait l’habitude de dire un énergumène politique tout autant badabeaumien que Badabeaume lui-même.

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  8. Manu

    27 février 2010 à 22 h 07

    Voici un très long commentaire… je résume ma pensée dans le prochain commentaire si vous ne souhaitez pas tout lire (que je me sente ainsi seulement à moitié coupable d’alourdir ce billet).

    ————————

    Ce n’est pas ce qu’il y a de plus important quand on veut repenser le transport des gens : Est-ouest, nord-sud, haute-ville, basse-ville, skytrain, busway, tramway… ce sont des détails auxquels on peut réfléchir une fois qu’on a une idée de la raison pour laquelle on fait tout ça.

    En effet, pourquoi le transport en commun? dans quelques décennies, l’argument écologique ne sera pas aussi pertinent puisque l’énergie utilisée pour le transport « pas en commun » sera probablement aussi propre que celle (moindre par passager), utilisée pour le transport en commun. Il n’y aura que la quantité d’énergie en jeu. Pour des raisons économiques (implantation, entretien, etc.)? pour des raison urbanistiques, e.g. développer la ville en fonction du transport, comme on le faisait avec le rivières depuis des siècles par exemple, plutôt que d’ajuster le transport après coup? Pour des raisons d’efficacité (fluidité, nombre de personne par voie par heure, etc.)?

    Il y a sûrement plusieurs raisons, mais il faudrait d’abord y penser, et surtout, décider pour quelles raisons. Une autre qui risque de revenir, évidemment, c’est « déplacer des gens ».

    D’accord… la mobilité, c’est quelque part entre « besoin » (nécessité pour la santé physique et psychologique) et « désir » (parce qu’on le veut, parce que ça nous arrange, etc.). Là encore, pourquoi est-ce qu’on se déplace? ok, travail, études, épicerie, etc. besoins ou désirs? Veut-on adapter le transport en fonction de cela ou repenser ce qui cause nos « besoins-désirs » en mobilité? Et de quels parle-t-on? ceux d’aujourd’hui? ceux qu’on prévoit dans 20 ans? et ceux de qui? les plus jeunes, les plus vieux? les étudiants, travailleurs, retraités?

    Bref, c’est quoi le problème qu’on souhaite régler avec le transport en commun? (déjà là, on pose une partie de solution, « transport en commun », avant d’avoir analysé le problème). Est-ce un problème actuel ou anticipé?

    Il y en a des questions….

    Supposons qu’on ne veut pas d’un comité qui va discuter pendant deux ans de questions fondamentales pour en arriver à « ben euh… pour le transport en commun, on a établi plusieurs scénario, mais à la base, ça dépend du sens de la vie. Alors dites-le nous et on va vous donner le plus approprié des 134 scénarios envisagés ». Exercice phiolosophique ou métaphysique s’il en est un mais probablement sans issue réaliste.

    Donc, supposons qu’on encadre le problème : dison qu’on veut « réduire le trafic » (c’est le sujet ici, désolé de m’en être éloigné un peu ci-haut) en « améliorant le transport en commun pour augmenter sa part modale, et par le fait même son efficacité, autant en temps de déplacement qu’en coût par utilisateur ». Ajoutons la réalité : les quartiers de haute, moyenne, basse densité d’aujourd’hui y sont pour encore quelques siècles (c’est une autre définition du mot « durable »), et pour les années ou décennies à venir on a encore des enfants à transporter à la gardrie, des épiceries à 2-3 km des gens, des couples dont chacun travaille à 10 ou 25km de l’autre, etc.

    Maintenant, juste pour la « part modale ». Considérant la réalité, quels sont ceux qu’on peut attirer vers le transport en commun? Dans l’ordre, je dirais :

    1. Les enfants, et ceux qui ne sont pas encore nés. Bien sûr, c’est à plus long terme (2020 à 2050 ans, supposant qu’on se limite à 2050 pour demeurer pratique). Plus ils considèrent cela comme « normal » étant jeunes (tout comme n’importe quel jeune aujourd’hui trouve la présence du bac de recyclage aussi « normale » que celle du bac à vidanges), plus ils l’utiliseront plus tard, i.e. ils verront cela comme le moyen de transport « normal » à utiliser, sauf pendant quelques années de leur vie peut-être, où une voiture leur serait possiblement incontournable.

    2. Les jeunes actuels de 13-25 ans, encore chez leurs parents, qui n’ont pas encore d’automobile ou difficilement accès à une, et qui seraient enclins à utiliser à long terme le transport en commun, comme le groupe 1 ci-haut.

    3. Les personnes agées en perte de moyens, soit « physiques » et qui ne souhaitent plus conduire, soit « financiers » et qui préfèrent utiliser ce qui leur reste à d’autres types de conforts.

    4. Les couples avec emplois stables (ou à la retraite) qui n’ont pas ou qui n’ont plus d’enfants (donc beaucoup moins de déplacements « nécessaires », prévus et imprévus) à la maison, et qui pourraient garder une voiture plutôt que deux.

    Évidemment, dans ces groupes, j’exclus la clientèle captive qui utilise déjà les TEC, notamment chez les étudiants ou les personnes agées. En dehors de ces quatre groupes (mais j’en oublie peut-être), les gains seront marginaux, à cause de la réalité qu’on ne peut changer en criant lapin. Alors disons qu’on veut attirer ces quatre groupes.

    Leurs besoins en transport? (je simplifie…)

    1. Futurs… besoins complets en transport (tout mobile de déplacement), selon le mode de vie qui prévaudra à ce moment.

    2. Études (principalement certains lieux bien connus, mais à des heures parfois très variables), travail (surtout temps partiel, dans des lieux très divers et surtout, à des heures totalement atypiques), sorties (surtout en soirée et dans les quartiers plus urbain, ou chez des individus un peu partout sur le territoire)

    3. Besoins courants (épicerie, pharmacie, etc.), loisirs (centre d’achats, rue marchandes, musées, cinéma, parcs, bingos, etc.), santé (visites régulières en cliniques, CLSC, hôpitaux)

    4. Aller-retour au travail pour la moitié du couple (ou les deux) utilisant les TEC, le reste se faisant en voiture.

    On peut difficilement prévoir une solution pour le groupe 1 sans errer dans des prévisions douteuses. Mais à très long terme, on peut envisager que la réalité change (elle changera, on ne sait juste pas comment) de manière à ce que ces gens ne se retrouvent pas dans le « reste de gens », ce gros groupe en dehors des quatre ci-haut, pour lesquels la voiture est incontournable. C’est le groupe le plus rentable à cibler pour résoudre le problème. Le groupe 4 semble le plus facile à régler à court terme. Les deux autres groupes se situent graduellement entre les deux (pour la « difficulté » et le « terme »).

    Il me semble que ça fait une bonne base de réflexion. Visons à satisfaire le groupe 1, mais arrêtons notre réflexion au groupe 2 ou 3 (au pire des cas, mais n’arrêtons pas à 4, de grâce) si cela semble être dans les limites humaines de difficulté de problème (notamment pour la prévision du futur). Ensuite on verra s’il est moins cher d’adapter la ville ou ses transports pour cet horizon dans le temps, puis on pensera aux moyens de transport.

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  9. Manu

    27 février 2010 à 22 h 09

    Le résumé (du genre conclusion) du commentaire précédent

    Le maire n’a pas d’idée précise sur le tramway… mon avis : ouin, pis? Le maire n’est pas un expert dans le domaine, et tant mieux s’il peut changer d’idée car il sera plus enclin à accepter des solutions proposées ceux qui semble-t-il s’y connaissnt.

    La réalité fait en sorte qu’à Québec, il n’y a qu’une petite partie des gens qu’on peut « convertir » au TEC, alors vaut mieux viser ceux-ci dans l’évaluation des besoins. À très long terme (25, 50 ans), il est souhaitable que la réalité change pour qu’il y ait de plus en plus de gens dans cette catégiorie, i.e. de moins en moins de gens pour qui la voiture est indispensable. Qu’on adapte la ville en fonction des transports existants (comme on utilisait les « voies naturelles de transport » jadis, ce qui est logiquement économique et sensé), ou qu’on adapte les transports en fonction de l’évolution de la ville est une question qu’il faudra aussi régler.

    Toutefois, toujours considérant la réalité, ces « conversions aux TEC » chez les gens ne s’opéreront probablement pas tant par des gens qui se convertissent que par des « non-utilisateurs » qui meurent et qui sont remplacés par des « utilisateurs » qui naissent. Tout comme les mentalités, ce sont des changements qui s’opèrent lentement. Toute solution visant des besoins à court et moyen terme (10 prochaines années) est vouée à un remplacement dont le coût sera probablement proportionnel à l’investissement initial.

    Étant donné la propension chez les êtres humains à très mal estimer les modes de vie du futur, nous sommes peut-être contraints de nous limiter à un horizon 10 ans (ou 20 ans dans le meilleur des cas) et de ne pas se perdre dans un solution onéreuse qui sera supposément encore bonne dans 50 ans.

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    • Erick Utilisateur de Québec Urbain

      1er mars 2010 à 14 h 44

      Je suis tout à fait d’accord avec toi Manu sauf sur le chapitre où tant qu’à moi tu sous-évalue la capacité de conversion des actuels utilisateurs de l’auto. Si bien sur certains « mordus » sont inflexibles sur ce sujet, ils ne font pas la majorité, bien souvent s’ils utilisent leur auto c’est par absence d’alternative. On tend a tort à dire que l’offre est absente faute de clientèle potentielle, c’est plutôt le contraire, la clientèle est non seulement « potentielle » mais même en « attente » de l’offre.

      C’est comme l’histoire des 2 vendeurs de souliers qui débarquent dans un village d’afrique où tout le monde sont nu-pieds. Le premier s’en retourne chez lui furieux pendant l’autre est heureux de découvrir une si grande opportunité d’affaire!

      Tant que l’offre en TEC sera absente ce sera facile de reprocher aux gens de prendre leur char.

      Moi même un X qui prend le bus pour aller travailler mais qui est contraint d’utiliser l’auto pour tous les autres déplacements j’espère un jour pouvoir faire un certain nombre de commissions en bus, même si je m’attends à toujours avoir une auto pour mes loisirs en dehors de la ville.

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  10. Goldoche Utilisateur de Québec Urbain

    28 février 2010 à 13 h 41

    Tramway ou pas, il faut admettre une chose, beaucoup de gens restent dans des endroits qui de toute façon ne seront pas desservis par le tramway.

    Même pour les lieux de travail, le technoparc n’est pas desservi par le tramway non plus (le service d’autobus n,est pas à tout casser non plus).

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    • Francis L

      28 février 2010 à 15 h 45

      Ben c’est un peu normal, le service en transport va avec la demande. Si quelques habitent dans un lieux moins peuplé, il ne doit pas s’attendre à avoir une station de métro tout prêt. Par contre, il peux s’attendre à avoir des parcours d’autobus qui vont ensuite l’amener au Tramway. Sont trajet va rester long, mais il sera quand même amélioré, alors il est gagnant.

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      • Erick Utilisateur de Québec Urbain

        1er mars 2010 à 16 h 01

        Avec le tracé de tramway qu’on connait, c’est la totalité de basse-ville et de la couronne-nord, sauf Limoilou et Charlesbourg (si ces derniers ne se trouvent pas exclus à leur tour d’un parcours pourraient n’être que le 800 est-ouest) qui n’ont rien à foutre d’un tramway car il ne passera pas chez eux et ne constituera pas non plus une alternative de rabattement rentable. Sans compter que comme le dit Manu, un tramway ne faisant pas bon ménage avec des autobus dans le même corridor, plusieurs d’entre eux risquent fort de voir leur scénario de TEC rempirer plutôt qu’amélioré, ce qui représente un incitatif à prendre l’auto ou trouver une job ailleurs.

        Des scénarios appliquant la théorie des noeuds où des bus rabattent sur un réseau structurant nécessitent que le dit réseau structurant soit suffisamment efficace et central géographiquement pour que la perte de temps due à la correspondance soit amplement compensée par la vitesse. Ce n’est pas le cas d’un tramway ni de son trajet proposé, quand même ce serait un métro.

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  11. Sam_uel

    28 février 2010 à 15 h 18

    Je ne suis aucunement un expert en la matière, mais habitant sur René-Lévesque, je crois qu’on doit faire plus que d’ajouter des autobus articulés qui ne font en fait qu’alonger le temps de parcours (véhicule plus lent, plus de gens qui entre = plus de temps arrêté, …)
    Pour la question du stationnement, je crois qu’il y en a déjà assez dans les rues secondaires, par contre, il faudrait peut-être enlevé le système de vignette d’un côté de la rue (je n’ai pas d’auto, mais quand j’ai de la visite, c’est tanant!)

    Il m’apparaît tout à fait plausible de construire une ligne de tramway sur René-Lévesque.. qui partirait de place d’youville et qui pourrait aller.. jusqu’à la Rive-Sud? Ou au pire à un terminus à Ste-Foy ou les autobus de banlieue pourraient se rencontrer, ça éliminerait une bonne partie du traffic de transition! Par contre il faudrait une excellente coordination entre les différents services pour ne pas décourager les gens avec les transferts.

    Et pour le maire.. il dit n’importe quoi et n’importe comment pour plaire à une majorité de la population qui « haissent » les gens de la haute ville et ceux de la rive-sud.. de toute manière c’est un millionaire vendue à l’automobile! Vivement les conseillers..

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  12. Patrick

    28 février 2010 à 21 h 55

    Avec 75% des gens de Québec qui sont attachés à leurs chars et une population vieillisante, ça va prendre du temps avant d’avoir un politicien qui construit un tramway et des pistes cyclables.

    Alors je suggère aux jeunes de faire comme moi – déménagez à Montréal et laissez Québec aux croutons conservateurs et aux X. Le métro est superbe et ils ont construit de magnifiques pistes cyclables ici dans les 2-3 dernières années. De plus, les 3 partis politiques à la mairie sont axés sur le développement durable avec un plan concret pour étendre le réseau.

    En 2010, c’est pas vargeux un maire qui dit «Moi, si j’avais pas de chauffeur, je prendrais ma voiture et il n’y a personne qui va me faire changer d’idée.»

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    • Francis L

      28 février 2010 à 23 h 01

      Vous avez tout à fait raison. C’est fou de voir la différence de penser entre Montréal et Québec. Et je dois vous donner raison sur un autre point, Montréal n’est pas Vancouver, mais est bien plus en avance sur Québec en terme de transport.

      Mais probablement que la mentalité de Québec nous provient des centaines de kilomètres d’autoroute qui ont été construire à une époque où l’auto était reine (pendant ce temps on construisait le métro de Montréal, de l’argent bien mieux investi). Mais au moins, on commence à voir maintenant les limites et bientôt Québec n’aura pas le choix de suivre la voix que Montréal a prise il y a plus de 40 ans. Les Québécois devront comprendre que l’auto c’est bien pour les transports à l’extérieur de la ville, mais que pour leur transport urbain, les TEC sont bien mieux adaptés.

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    • Léo Roy

      1er mars 2010 à 08 h 22

      J’ai vécu personnellement le phénomène à Montréal, avant et après le métro. Sur Saint-Laurent à l’heure de pointe il y avait des files d’autobus à la queue leu leu et à perte de vue, pleines de gens debout jusqu’à la porte. J’àttendais et il passait des dizaines d’autobus avant qu’une ouvrait enfin la porte pour laisser entrer quelques personnes et moi sur le marche-pied juste où la porte ferme. C’était horriblement long et frustrant.

      Quand le métro est entré en opération, on a tous ressenti une sorte de libération. Tout le monde prenait le métro avec une joie qu’ils ne pouvaient dissimuler.

      Peut-être devrons nous attendre que le même phénomène se passe à Québec et passer directement au métro ?

      Peut-être devrons nous attendre aussi que les gens supplient les politiciens pour qu’ils agissent ou qu’ils aillent en référendum. Car cela coûte très très très cher…

      À l’heure actuelle, les premiers concernés ( les usagers de la CTC ) n’ont pas l’air de trop se plaindre. Il ne semble pas y avoir péril en la demeure. Prenons donc le temps d’y penser et attendons le rapport du comité d’étude du maire Labeaume.

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      • Max Utilisateur de Québec Urbain

        1er mars 2010 à 12 h 10

        Même si c’est triste, Patrick a raison. Québec offre une expérience urbaine très fade pour la génération Y. On est la génération des voyages en sac-à-dos, des cyclistes et des pro-environnement. Bref, on a déjà voyagé pour comprendre que Québec, au fond, c’est une ville de 100,000 personnes avec 600,000 banlieusards tout autour qui contrôlent la scène politique et qui ne changeront jamais ou très peu d’idée par rapport au mode de vie urbain (densification, ouverture face à l’immigration et à la diversité culturelle et sexuelle, transports en commun).
        N’étant pas de Québec, j’y ai pourtant bien cru mais les Sylvain Bouchard de ce monde auront eu raison de moi. Ma femme et moi avons décidé d’aller vivre de son côté de l’Atlantique à Lyon, une ville qui est loin de se demander si on veut un tramway ou un busway ou des trolleybus ou des trains de banlieue ou un métro ou des pistes cyclables: elle a déjà tout ça!
        Et nous avons convenus que si nous revenions au Québec nous opterons pour Montréal.
        Cependant j’imagine qu’avec le temps Québec s’urbanisera et n’aura d’autre choix que de s’enligner sur le reste du monde occidental! Mais bon, je serai trop vieux pour en profiter.

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    • Manu

      1er mars 2010 à 12 h 45

      Que le maire veuille prendre sa voiture est un choix personnel, et on s’en fout. Ce n’est pas pour cela qu’il a été élu, et il n’est pas là non plus pour donner « l’exemple » de quoi que ce soit. Imaginez que le maire vante la qualité de vie à Québec, et que le temps passé au travail et sur la route (cas typique, avec une heure de dîner) ne dépasse guère 50 heures pour personne… est-ce qu’il devrait cesser de travailler 60 ou 75 heure par semaine pour donner « l’exemple »? Il a été élu pour être maire, et attendons de voir ce qu’il va proposer pour les TEC.

      Et la comparaison avec Montréal… ben voyons! l a fallu attendre d’avoir plus de 2 millions d’habitants dans l’agglomération urbaine de Montréal ainsi qu’un événement d’envergure, l’Expo 67, pour catalyser l’apparition du métro (en 1966). Cela a par ailleurs été développé à un moment où les dépenses gouvernementales étaient littéralement exagérées, comme en témoigne la dette publique.

      Aujourd’hui, en 2010, Québec est loin d’avoir le bassin de population pour un système de TEC aussi efficace qu’à Montréal, et loin d’en avoir les moyens. Alors il ne faut pas s’attendre à grand chose qui s’en approche, à moins bien sûr qu’on prétende faire vraiment mieux à Québec qu’à Montréal, considérant ces différences.

      Par ailleurs, Montréal a atteint un imposant bassin de population (de l’ordre du million d’habitants) avant la réelle démocratisation de l’automobile (après la seconde guerre), et s’est donc lancée depuis longtemps dans le transport en commun. Sa situation d’île a aussi toujours favorisé sa densité, même avant l’avènement de l’automobile. Québec, par contre, n’a toujours pas (et n’aura peut-être pas avant longtemps) cette masse critique nécessaire pour que les TEC soient réellements concurrentiels à l’automobile. Son développement géographique s’est donc fait en conséquence.

      Maintenant, considérant justement la réalité, même s’il y avait la même proportion de gens à Québec qu’à Montréal qui considèrent que les TEC sont mieux que l’automobile en milieu urbain (et en théorie, ça peut très bien être le cas), ça ne changerait rien. Du moins, pas avant une génération ou deux.

      Autrement dit, disons que les TEC sont mieux. Jusque là j’achète l’idée. On arrive en pratique : nah, impossible pour la majorité des gens. Les commerces de « proximité », les services publics, les garderies (celles dans lesquelles on trouve des places), les écoles (les services de garde après l’école…), denstiste, médecin, les loisirs de soirs et de fin de semaine pour jeunes et moins jeunes, etc. sont bien souvent à des kilomètres des lieux de résidence des gens. Par ailleurs, les horaires de travail sont de plus en plus atypique (plus de temps partiel notamment). C’est ainsi maintenant, c’est la réalité.

      Alors, on ne peut pas de manière réaliste raser ce qu’il y a déjà et refaire ça autrement. Le mieux qu’on puisse faire c’est de changer la manière donc on fait les nouvelles choses (le développement des quartiers par exemple). Et avant que la somme des petits changements puisse faire une différence marquante sur les TEC, il va probablement s’écouler quelques décennies.

      Bref, ce n’est pas qu’une question de mentalité (et il est plutôt naïf de croire que c’est ce qui fait qu’à Québec on n’a pas de TEC comme à Montréal), mais plutôt de « depuis 25, 50, 100 ans, quelles ont été les solutions de transport les plus pratiques et réalistes pour la quantité de population à ces moments ».

      Québec a 100 ans de « retard » sur sa population par rapport à celle de Montréal. Alors si Québec a seulement 40 ou 50 ans de « retard » en transport, c’est pas si mal non?

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      • Francis L

        1er mars 2010 à 14 h 14

        Votre scénario est triste, mais il fait du sens. Ça fait des années qu’on parle d’un tramway et rien ne se passe. Par contre, j’espère qu’il arrivera d’ici les prochaines années quand même. Je fonde mes espoirs sur les différents facteurs qui semble s’aligner pour nous amener enfin à un système de TEC plus avancé :
        1. On commence à se rendre compte de l’étalement urbain et à ses conséquences, on cherche d’ailleur à densifier la ville, il faudra donc nécessairement changer aussi la façon de se déplacer.

        2. Le métrobus est saturé, victime de son succès. En effet, le nombre de passagers est constamment en hausse.

        3. Le ministère des transports n’a plus la folie du bétume, particulièrement à cause de son budget de plus en plus serré. Il commence à intégrer les TEC dans ses projets futurs.

        4. Le gouvernement du Québec souhaite diminuer ses gaz à effet de serre. Mais comme l’électricité du Québec est propre, le secteur des transports semble être tout désigné pour être celui qui va recevoir le plus de subvention.

        5. Québec souhaite obtenir les JO, mais la ville va bien finir par voir qu’on ne peux obtenir un tel évènement sans offrir des moyens de déplacements efficaces. D’ailleurs, Québec accueille de grands évènements de plus en plus souvent, et à chaque fois c’est un casse tête pour y accéder.

        Bien entendu, je ne crois pas que Québec va se payer un métro comme à Montréal. Pourtant, ça serait tout à fait possible économiquement. Bien entendu, on ne pourrait pas s’offrir 68 stations et 4 lignes, mais Québec aurait certainement la population nécessaire pour s’offrir 20 stations sur une ligne. Mais j’ai plus l’impression que l’option d’un tramway se promenant parfois dans des tunnels serait plus réaliste.

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      • Manu

        1er mars 2010 à 20 h 24

        Pour les JO, ce serait évidemment un excellent catalyseur, i.e. un bon prétexte pour se doter de nouvelles infrastructures de transport (petite note au passage : on en a construit des kilomètres d’autoroute, même en région « naturellement fragile », pour les JO de Vancouver, alors espérons que les JO de Québec ne feraient pas que transformer la 138 en autoroute jusqu’au Massif…).

        Pour le MTQ, il n’est pas encore rendu à proposer des TEC dans ses plans, mais au moins il intègre les requêtes des villes. Dans la bonne direction…

        Dans l’ensemble, je crois aussi que les choses vont s’améliorer à Québec en termes de TEC, mais probablement pas aussi vite que plusieurs le prétendent, et vraiment pas aussi vite qu’on le souhaiterait.

        Finalement, je suis en faveur d’une mesure qui est peut-être impopulaire mais qui donnerait un petit « boost » (qui suit ce que je disais dans mes longs commentaires de ce billet) pour accélérer les choses : le transport en commun gratuit aux moins de 18 ans, avec une offre de service améliorée du coup dans toute la ville. Rien de mieux que de donner l’habitude dès le départ (avec un meilleur service par surcroît!) pour que ces gens la conserve par la suite. Pour payer cela, une hausse de 10% de mon compte de taxe ne me dérangerait pas, sachant que c’est un investissement à long terme.

        En autant qu’on demeure réaliste et qu’on apporte des solutions pratiques, qui répondent aux besoins de mobilité et non aux fantasmes, et à moindre coût puisqu’on doit s’attendre à devoir revoir les TEC d’ici 20 ans puisque la réalité aura changé. Si on pense faire quelque chose de cher sous prétexte que ça peut durer 50 ou 100 ans, je n’achète pas. Ce sera probablement encore en fonction dans 50 ou 100 ans, mais cela ne correspondra probablement plus aux besoins à ce moment et sera probablement un encombrement urbanistique et un boulet financier.

        Bref, pratique, réaliste, et ne pensons pas plus loin que 20 ans en avant, l’expérience démontre que le risque de se tromper est pratiquement assuré.

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      • Manu

        1er mars 2010 à 23 h 06

        oups, je voulais dire à la fin : pas plus que 20 ans, SINON le risque de se tromper…

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      • Erick Utilisateur de Québec Urbain

        2 mars 2010 à 04 h 32

        Remarques Manu qu’à Montréal, ce qui a créé le métro ce ne sont pas les olympiques mais plutôt Expo 67. Tout ce que les olympiques ont apporté c’est la foutu stade avec lequel toute la province s’est ruinée.

        Pour ce qui est du massif c’est très probable que des investissements majeurs seraient fait sur la 138 vu que c’est le seul moyen d’y accéder. Oui je sais il y en a qui vont dire « la voie ferrée…. » pensez-y même pas!

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      • Manu

        2 mars 2010 à 08 h 01

        Expo 67… c’est bien ce que je disais deux-trois commentaires plus haut :)

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    • christian

      2 mars 2010 à 16 h 08

      Mais c’est la ville parfaite que vous nous décrivez là!! Des pistes cyclables 12 mois par années, les partis politiques qui sont main dans la main, une ville où on a à coeur la consommation d’eau des citoyennes et citoyens, des autoroutes désertes, une ville sécuritaire, l’air pur, et tout et tout…

      Mais qu’est-ce qu’on fait à Québec, je vous le demande??

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  13. Rick Utilisateur de Québec Urbain

    10 mars 2010 à 18 h 24

    Petite suggestion simple pour diminuer le trafic, la pollution et l’étalement urbain. Pourquoi le gouvernement donnerait il pas un crédit d impôt a tous ceux qui habite a moins de 1km de leur lieux de travail et en même temps pénaliser ceux qui habite a plus de 1km et d avantage si vous êtes a des dizaines de km.

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