Convaincre les automobilistes, et non pas partir en guerre contre eux, est l’objectif de la Semaine des transports collectifs et alternatifs qui se tient à compter de lundi. Il faut être capable de modifier les habitudes de transport sans que le couperet tombe, de dire Ann Bourget.
Convaincre les automobilistes, et non pas partir en guerre contre eux, est l’objectif de la Semaine des transports collectifs et alternatifs qui se tient à compter de lundi. Il faut être capable de modifier les habitudes de transport sans que le couperet tombe, de dire Ann Bourget.
Le couperet dont parle la conseillère municipale responsable des dossiers de l’environnement pourrait être par exemple une taxe sur le stationnement. Pas question pour l’instant, mais ce sujet devra faire partie un jour de la réflexion sur les modes de déplacement à Québec, dit-elle.
Pour l’instant, la Ville de Québec prend d’autres moyens pour limiter les déplacements en auto, comme l’adoucissement des règles sur le nombre de cases de stationnement. Ce sera le cas au futur édifice de la SSQ, actuellement en construction sur le boulevard Laurier.
L’ancien règlement de Sainte-Foy prévoyait une case de stationnement par 40 mètres carrés. Québec a permis une case par 55 mètres carrés. En échange, la SSQ construira un abribus chauffé pour permettre à ses employés d’utiliser le transport en commun en tout confort.
Mettre un frein à l’étalement urbain est une autre mesure qui limitera les déplacements en automobile, de préciser la conseillère municipale.
Le mercredi 22 septembre sera la journée la plus importante de cette semaine. Québec participera pour la première fois à la journée internationale « En ville sans ma voiture ».
La Ville et l’organisme Accès transports viables espèrent convaincre les gens de délaisser l’auto et de se rendre au travail en autobus, à pied ou à vélo. Ce jour-là, la population est invitée à ce qui se veut une fête urbaine dans les rues du Vieux-Québec fermées à la circulation. Il s’agit surtout de la rue Saint-Jean à partir de la place D’Youville, et de la côte de la Fabrique.
Les rues seront fermées de 10 h à 15 h, donc en dehors des heures de pointe, encore une fois pour ne pas offenser les automobilistes. Dans plusieurs villes européennes, la journée sans voiture est devenue une tradition et les heures de fermeture des rues sont beaucoup plus longues. Québec y viendra, selon Ann Bourget.
Les rues fermées permettront d’aménager des stands pour faire découvrir des véhicules hybrides moins polluants, obtenir de l’information sur les services du Réseau de transport de la Capitale et pour faire l’essai d’un vélo électrique.
La semaine de sensibilisation commencera par une course
« vél-auto-bus ». Il s’agit d’une course entre un vélo, une voiture et un autobus pour entrer au centre-ville à l’heure de pointe. Il y aura en fait trois courses, dont les points de départ seront Beauport, Sainte-Foy et Lévis. Qui arrivera le premier à la place D’Youville ?
Cette semaine du transport alternatif est aussi une belle occasion de discuter du projet de doter Québec d’un tramway. Deux experts en débattront à compter de 17 h, jeudi prochain, au centre Lucien-Borne.
La semaine se terminera par une randonnée, le dimanche 26, qui conduira les cyclistes sur les deux rives du fleuve, sur une distance de 31 km. L’activité est gratuite, mais l’inscription est obligatoire, au 648-1242.
L’automobile prend de plus en plus de place à Québec, qui en 10 ans a vu le nombre de véhicules immatriculés passer de 210 000 à 240 000. Pendant la même période, la part des transports collectifs est passée de 12 à 7 %. Le Réseau de transport de la Capitale a tout de même enregistré une hausse de son achalandage, qui a atteint 38,8 millions de passages en 2003, comparativement à 32,7 millions en 1995.

17 septembre 2004. Reproduit avec autorisation
Jean a déjà réagit dans le forum



17 septembre 2004 à 13 h 12
Enfin quelqu’un qui pense à construire un abribus chauffé! En espérant que cette idée puisse être imitée ailleurs, pour qu’il y en ait plus que deux ou trois à Québec.
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17 septembre 2004 à 15 h 34
Par contre, prétendre que le nombre d’automobilistes va diminuer en mettant un frein à l’étalement urbain est un leurre.
Le service du RTC actuel est pourri pour la ville qu’on connait en ce moment, comme il était pourri en 1990, en 1980, en 1970 et en 1960, alors que la ville était beaucoup plus petite.
Peu importe la taille de Québec, le service de bus est pourri parce qu’il n’y a personne d’assez audacieux pour prendre les devants en matière d’innnovation.
Québec, avec le climat qu’elle connait, ne possèdant aucun abribus chauffé en 2004, ça en dit long sur l’inertie coupable des décideurs.
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17 septembre 2004 à 15 h 50
Il y a deux abribus chauffés (du moins, avec une porte et un système d’appoint) à Québec: à la station du terminus d’autobus Ste-Foy et sur Honoré-Mercier, annexé à l’hôtel, mais il en faudrait plus. Il y aurait pu en avoir un au centre mère-enfant….Mais on a préféré les stationnements souterrains pour automobiles…
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