La Ville de Québec abandonne l’idée d’éliminer ses 800 doublons de noms de rue. Aucun citoyen ne changera donc d’adresse, du moins pas d’ici plusieurs années.
Oubliez les rue René-Gabriel-Belleau et côte George-Benson-Hall. LE SOLEIL a appris que, après avoir travaillé durant deux ans à l’harmonisation des noms de rue, l’administration L’Allier recule et remettra l’épineux dossier entre les mains du prochain conseil municipal.
Pour éviter toute confusion, les citoyens continueront donc d’utiliser le nom de leur ancienne ville (Saint-Émile, Val-Bélair, etc.) dans leur adresse, même si Québec est devenu le nom officiel pour tout le territoire.
Selon nos informations, la décision émane directement du maire de Québec, Jean-Paul L’Allier. Postes Canada et Bell en ont été informés la semaine dernière.
« C’est un dossier complexe au sujet duquel beaucoup de citoyens ont une hypersensibilité, explique Jacques Joli-Coeur, le conseiller municipal président du Comité de toponymie. On ne cherche pas les irritants », ajoute-t-il, en précisant que l’élection prévue dans un an constitue l’un des éléments qui a pesé dans la balance.
L’opération toponymie, dont le coût était évalué au départ à environ un million de dollars – dont 600 000 $ en plaques de rue – , n’a pas coûté très cher jusqu’à maintenant, selon la Ville.
Quand même, au moins quatre fonctionnaires ont travaillé à temps plein durant un an à faire des recherches et à monter un système pour déterminer quelles rues devaient changer de nom.
Une série de soirées de consultation, souvent très houleuses, ont permis aux citoyens d’exprimer leur mécontentement. Certains ajouteront que ces consultations ont aussi fouetté l’ardeur des troupes défusionnistes !
Au total, 922 voies de circulation étaient touchées par les changements. Les modifications auraient concerné plus de 27 000 adresses résidentielles et 1890 adresses commerciales et institutionnelles.
Un élément central de toute la démarche d’harmonisation était l’amélioration du service 9-1-1. En rayant sept des huit rues des Érables, on s’assurait en effet d’une plus grande fiabilité dans l’envoi des ambulances, des camions incendie et des véhicules de police.
Le directeur adjoint aux affaires administratives de la police, Michel Racine, n’était pas au courant de la décision de
l’administration lorsqu’il a été contacté hier par LE SOLEIL. Il n’a pas voulu commenter dans l’immédiat.
« Le service 9-1-1 reste moins performant qu’il pourrait l’être, concède le conseiller Jacques Joli-Coeur. Il leur est toujours possible de faire des ajouts dans leur banque de données, mais ils devront le faire à la mitaine. »
Postes Canada est satisfaite de la décision de la Ville, qui lui évite plusieurs coûts supplémentaires. « Pour nous, il n’y a pas d’ajustement à faire, indique Line Brien, porte-parole de Postes Canada. Les gens vont pouvoir continuer à écrire le nom de leur ancienne ville et il n’y a pas de problème avec nos lecteurs optiques. »
Du côté de Bell Canada, on affirme que rien ne changera dans les bottins ni dans les bases de données. « On va reprendre le projet avec la nouvelle équipe », dit France Poulin, du service des communications.
La décision de la Ville de Québec diffère de celle prise par les villes de Gatineau, Saint-Hyacinthe et Saint-Jean-sur-Richelieu, qui ont déjà complété l’harmonisation des noms de rue. Ce sera chose faite à Trois-Rivières dès lundi.
L’harmonisation des noms de rue se fera un jour ou l’autre, nous dit-on à la Ville de Québec, probablement lorsque les frontières des anciennes municipalités se seront un peu estompées dans l’esprit des gens. En attendant, les deux tiers des citoyens n’ont pas d’adresse à Québec…
17 septembre 2004. Reproduit avec autorisation
Eh bien! Il semble que nous allons continuer de parler, pour la même rue, de 1ere avenue/Isaac-Bédard/Henri-Bourassa/Du Jardin/Notre-Dame ou de Rochette/80e Rue/St-Joseph/Bastien/Des Étudiants!
17 septembre 2004 à 09 h 40
Wow! Quelle beau travail ! Et moi qui me demandait à quoi servait ces milliers de dollars versés en taxes à la grande ville…
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17 septembre 2004 à 09 h 40
quel….
désolée ;)
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17 septembre 2004 à 10 h 42
Bon, ben moi qui attendait ces changements avant de m’acheter une nouvelle carte MapArt de la ville de Québec, ma carte actuelle étant défraîchie… En passant, les cartes de cette compagnie surpassent toutes les autres, à ma connaissance: routes, zônes vertes et industrielles clairement identifiées par des couleurs, localisation des parcs urbains, noms de quartiers, illustration et identification d’édifices publics, de centres commerciaux, etc. On indique même à l’aide d’une flèche le sens d’une rue à sens unique!!!
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17 septembre 2004 à 11 h 24
Les spambots sont de plus en plus subtil !!
:p
K
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17 septembre 2004 à 11 h 47
Gnan! Gnan! Gnan!
Non, c’est seulement que lorsqu’un produit se démarque des autres pour le mieux et que c’est une carte (j’ai toujours adoré les cartes!), je le mentionne, simplement…
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17 septembre 2004 à 12 h 39
Décidément, c’est le temps des reculades pour l’administration L’Allier.
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17 septembre 2004 à 21 h 03
Plutôt pathétique comme décision. À Gatinôpolis (près de chez moi), on a fait ça il y a déjà un an et le tout s’est effectué sans trop de problèmes. Où donc se cache la colonne vertébrale du RP?
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17 septembre 2004 à 23 h 49
Comment dirais-je… C’t’une vraie joke!
Sérieusement, si jamais vous me voyez passer dans la rue, ne vous gênez pas pour vous offrir pour me gratter dans le dos, ici dans le milieu… juste sur le bord de la poignée!
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18 septembre 2004 à 16 h 23
Le débat sur les défusions a laissé bien des traces… Sans la règle du 35%, la majorité des anciennes villes auraient défusionné. Ça me semble sage de laisser la poussière retomber et que les gens fassent pleinement le deuil de leur ancienne municipalité. Le travail fait par le comité de toponymie va servir… plus tard que prévu tout simplement : )
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