Le projet de restaurer une partie du couvent des Dominicains de la Grande Allée pour construire des maisons de ville ou condos haut de gamme dans un décor unique avance rapidement et sûrement.
Le promoteur, l’Industrielle-Alliance, parle maintenant de 10 unités d’habitation au lieu de huit et pense pouvoir dire bientôt si le marché local reçoit bien ce projet immobilier sensible dans ce quartier si représentatif de la haute ville de Québec.
Selon le vice-président des placements immobiliers à l’Industrielle-Alliance, Claude Tessier, les coûts de l’investissement et les prix à l’unité des condos pourront être annoncés d’ici une dizaine de jours.
Rappelons que le projet a été bien accueilli par le conseil de quartier Montcalm et par le conseil de fabrique de la paroisse. Les pères Dominicains ont signé, cet été, une entente contractuelle avec l’Industrielle-Alliance.
Il reste à obtenir le feu vert de la Ville quant au zonage et au permis de construire, ce qui serait une simple formalité, selon nos sources.
Le père François Pouliot, prieur des Dominicains de Québec, a déjà déclaré au SOLEIL que la vente d’une partie du couvent était la seule façon pour sa communauté de continuer sa mission à Québec.
« Les Dominicains de Québec, précisait le père Pouliot, connaissent des problèmes financiers qui ont rendu nécessaire cette vente ». Il ajoute que l’église de la Grande Allée demeure plus vivante que jamais, de même que le centre communautaire et que sa communauté continue de desservir les fidèles de la paroisse et de la ville.
Une restauration
Du côté de l’Industrielle-Alliance, on précise qu’il s’agit bel et bien d’une restauration de l’enveloppe extérieure des bâtiments. Le style d’inspiration néo-gothique du cloître sera respecté, comme tout le reste. Le gros des travaux consistera à aménager l’intérieur des unités de logement selon le goût des clients et à offrir les services connexes comme les garages.
« Notre première préoccupation, dit M. Tessier, est de conserver l’intégrité architecturale de l’ensemble du domaine des Dominicains de la Grande Allée et de restaurer notre partie dans les règles de l’art ».
Rappelons que le bras immobilier de l’Industrielle-Alliance a été partenaire dans le développement du Quartier Krieghoff, en haut de l’avenue Cartier et près des Plaines. Ses architectes ont aussi signé, entre autres, la rue du Campanile et l’édifice du ministère du Revenu, rue Marly, à Sainte-Foy.

Louis-Guy Lemieux, 21 septembre 2004. Reproduit avec autorisation



24 septembre 2004 à 16 h 53
héhé…
Je peux tout de suite vous dire que le projet est conforme au schéma d’aménagement de l’ancienne CUQ ;-)
Signaler ce commentaire
12 janvier 2008 à 23 h 56
Bien évidemment que le projet est bien accueilli. Après tout on va transformer un immense terrain avec sa résidence en un lieu totalement exclusif pour ceux qui en ont les moyens. Tout ça c’est du tape-à-l’œil. Ce sera bien beau. Mais toute cette ville est bien belle, parfaite et inabordable, au point où la vie en est de plus en plus désincarnée. Ce lieu aurait dû être conservé à des fins communes. Au moins aurai-je eu une fois l’occasion d’y passer du temps, il y a fort longtemps. Ça me désole ce genre d’article promotionnel sans aucun esprit critique.
Signaler ce commentaire
28 octobre 2008 à 03 h 05
Très d’accord avec toi EmKa. Il existe de plus en plus de cas comme celui : Se débarasser d’un primoine pour y faire entrer de l’argent.
Bien sûr que le patrimoine n’apporte rien dans les portes-feuilles, mais pour un Québec se disant « Historique et patrimonial », je veux dire, ce n’est sûrement pas la bonne tactique de le conserver (sans penser à des « Oui mais… ».
D’un autre part, le gouvernement ne veut plus investir sur le patrimoine et d’un autre côté, les propriétaires des lieux ne veulent pas vendre (sauf si nous parlons dans les millions, contrairement dans le temps qui était vendu pour une valeur symbolique).
D’un autre côté bien sûr, peut-être plus radical celui-ci, il y en a qui vont même jusqu’à payer quelqu’un (ou couvrir ses arrières) pour y mettre le feu afin de procéder à la démolition que pour avoir le terrain et commencer leurs projets lucratifs.
Je ne suis pas une sainte loin de là, mais je suis gothique et pacifique, j’aime la culture, littérature, tenues vestimentaires de l’époque (1700-1800), l’histoire et surtout promouvoir
les architectures médiévaux, gothiques, néo-gothiques (conservatoires, couvents, églises, presbitères, forteresses, prisons, asiles).
Quand je vois à la télévision et dans les journaux raconter une histoire abérente « Ce feu aurait été allumé par des squaters ou des gothiques errants (dans le pire des cas des no-life par initiation).
Inutile de dire que je ris de ce genre de commentaires mais pour pouvoir me faire changer d’idée il me faut vraiment des preuves en béton armé sinon qu’ils me coupent les membres et qu’un saint sauf mon âme.
Si je prend exemple de l’Abbaye de Saint-Romualde, qui a passé « mystérieusement » au feu le 25 octobre dernier. Peut-être qui aurait été allumé par un jeune (ou des jeunes) comme il se pourrait avoir été allumé par une personne qui s’aurait fait également payé et qu’Ultramar commence ses projets sur ce terrain.
Je ne dis pas qu’Ultramr a payé cette personne (ou ces personnes) mais n’empêche que logiquement, il faut avoir quel âge pour pouvoir penser que « pourquoi une compagnie de pétrole aurait besoin d’un immeuble patrimonial si ce n’est que pour avoir le terrain.
Peut-être selon des enquêtes à droite et gauche disant que « oui des jeunes allait souvent briser des choses sur la propriété privée alors que c’est illégal d’entrer sur une propriété privée » mais bon. N’empêche que cela reste une coïncidance « fluide ».
J’ai des photographies de l’Abbaye avant ce feu-mystère et après le feu. J’avoue que je me pose encore pas mal de question…
À suivre donc…
Signaler ce commentaire