Québec Urbain
L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…
Par Francis Vachon le 14 novembre 2004 16 commentaires
Deux Photos par Jean Cazes du futur centre d’oncologie de l’Hôtel Dieu
Voir aussi : Arrondissement La Cité - Vieux-Québec.
15 novembre 2004 Ã 16 h 19
Les travaux progressent effectivement et on est surpris, en regardant l’imposante structure métallique, que la Ville ait accepté une telle élévation dans son cher quartier historique.
Mais mon commentaire concerne surtout les quatre ruines qu’on a tenu mordicus à préserver «parce que c’est ancien et que dans une ville comme la nôtre, on ne touche à rien qui entre dans la catégorie patrimoine…» Sincèrement, est-ce que Québec aurait perdu de son cachet en foutant à terre le peu qui subsiste de ces maisons centenaires (c’est-à -dire uniquement des devantures de pierre qui s’effritent et qui ont dû coûter une fortune à entretenir pendant toutes ces années!!!) Ce faisant, on aurait pu construire le nouvel édifice quelques pieds plus loin, laisser un passage entre celui-ci et l’édifice voisin sur McMahon, lequel n’aurait donc pas perdu un pan de mur complet de fenêtres…
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16 novembre 2004 Ã 05 h 25
Vous excuserez la taille de mon intervention, mais cette question m’apparaît importante.
D’abord, pour la « fortune à entretenir », j’ai des doutes… La ville n’a que solidifié les murailles existantes avec des structures d’acier… C’est quand même pas de la haute technologie! Pour ce qui est de l’entretien, vous avez vu souvent des employés s’en occuper, vous? Puis, si ça peut vous rassurer, ce n’est pas quatre, mais trois ruines que l’on a préservé. La maison qui était au coin de la rue MacMahon a été démolie: réjouissez-vous!
Pour ce qui est de construire dans ce « cher quartier historique » comme vous dites sans cacher votre ironie, le fait est que la ville a accepté, que vous soyez surpris ou non, de la permettre cette construction… Et ce n’est pas la première fois. Le quartier est protégé, oui bien sûr, mais il n’est pas fermé. Il serait plus juste de dire que son développement est contrôlé.
J’ai déjà écrit sur ce site que le patrimoine et sa protection sont sûrement parmis les phénomènes les moins bien connus et les moins bien compris à Québec. Curieux pour une ville dont le centre historique est inscrit sur la liste du Patrimoine mondial et dont les habitants vantent partout sa beauté et son architecture!
Vous dites, en faisant comme si vous citiez quelqu’un (peut-être Jeff Fillion, mais certainement pas quelqu’un qui a la moindre idée de ce qu’est le patrimoine): « parce que c’est ancien et que dans une ville comme la nôtre, on ne touche à rien qui entre dans la catégorie patrimoine… »
C’est complètement faux. Premièrement, le patrimoine, ce n’est pas une « catégorie », c’est une valeur reconnue à un ensemble cohérent. Autrement dit, peuvent être considérés « patrimonial » un édifice ou un ensemble d’édifices (ou d’ailleurs un site naturel, un document, une langue, un type de danse ou de théâtre, etc.) pour leur signification dans un contexte cohérent donné, contexte qui dépasse largement le monument individuel et qui dépasse largement le niveau local. Deuxièmement, le patrimoine n’est pas nécessairement ancien. Cette vision du patrimoine est un autre cliché couramment répété, mais qui est faux. Je vous invite, par exemple, à visiter les superbes sites internet de l’organisation DoCoMoMo qui se consacre au patrimoine moderne (http://www.docomomo.com ou le site américain: http://www.docomomo-us.org). Troisièmement, le fait même que le centre d’oncologie soit construit contredit entièrement votre affirmation selon laquelle « on ne touche à rien »! Vous conviendrez donc avec moi que le problème se situe au niveau du « comment on y touche ». Enfin, vous dites: « dans une ville comme la nôtre ». Il faut, je crois, comprendre que vous faites ici référence au statut de ville du Patrimoine mondial de l’UNESCO (Québec est d’ailleurs le siège de l’Organisation des villes du Patrimoine mondial, le saviez-vous?).
Quoi que vous en pensiez, ce statut est un privilège. Juste en Russie, où je vis et travaille présentement, au moins 5 villes font la queue et font un lobbying intense auprès de l’UNESCO pour obtenir ce que Québec a obtenu dès 1985. Il n’y a que chez nous que l’on se permet de regarder ce Statut avec dédain. Certains pensent que Québec se porterait mieux sans cette protection et que la ville serait fleurie de monuments audacieux d’architecture contemporaineÂ… Il s’agit là d’une vision bien optimiste qui tient plus d’un fantasme idéalisé que d’une possibilité réaliste. D’ailleurs, la partie protégée de la ville est minuscule en proportion du territoire de Québec. Voyez-vous beaucoup d’œuvres contemporaines de génie ailleurs? Qu’est-ce qui vous fait croire que raser les vieilles rues et laisser le champ libre aux promoteurs permettrait l’éclosion d’une architecture audacieuse? À mon avis, en voyant ce qui se construit présentement ailleurs, c’est une foutue chance que le développement du Vieux-Québec soit contrôlé! Sinon, bonjour la brique brune!
La « mauvaise réputation » du patrimoine à Québec vient certainement de ce que certains gestes urbains passés ont été très malheureux. J’avais d’ailleurs été de ceux qui sur ce site disaient de Place Royale que c’était une intervention ratée de sauvegarde du patrimoine et je m’étais fait dire que je n’étais pas un bon défenseur du patrimoine et un anti-québécois!!Â… Je reconnais donc que plusieurs personnes ont, d’un côté comme de l’autre, une vision erronée de ce qu’est le patrimoine et que cela fausse le débat. Disons-le une fois pour toutes: la protection patrimoniale, ce n’est pas une joyeuse carte postale, ni un village de Disneyland avec des touristes souriants, des maisons trop propres et peu d’habitantsÂ… mais ce n’est surtout pas non plus une apocalyptique prison des architectes, un « joyau » immuable qu’on paye à coup de millions « avec nos taxes de contribuables », comme dirait la mairesse Boucher.
Reprenons l’exemple concret du Centre d’oncologie. Ce qu’il faut comprendre est que ce ne sont pas tant les murailles ou les « ruines » elles-mêmes que l’on a tenu à preserver, ni un quelconque « cachet historique » (je déteste cette expression qui ne veut plus rien dire et qui n’est utilisée quasiment nulle part ailleurs qu’au QuébecÂ…on l’utilise même pour le village du Mont Tremblant, c’est pour dire!), mais bien une partie d’un ensemble harmonieux, une trame urbaine. C’est pourtant élémentaire, non seulement en patrimoine, mais en urbanisme. À moins de chercher à dessein, par un monument particulier, à briser un rythme urbain ou une trame cohérente (le Centre Georges-Pompidou à Paris reste le meilleur exemple de ce type d’intervention), c’est toujours l’harmonie et l’intégration qui priment, en particulier quand on parle d’un tissu urbain sensible et fragile, ce qui est le cas du Vieux-Québec. Cela n’empêche pas la construction et pas même la construction en hauteur. Dans la ville de Québec, le cas de l’édifice Price (années 1930) est certainement le meilleur exemple d’un édifice moderne, en hauteur, parfaitement intégré à l’environnement urbain existant (et pas à cause de son toit qui rappelle celui des vieilles maisons, mais bien par son emplacement, son volume et son orientation – sa facade, entre autres, est plus étroite que ses côtés, ce qui lui permet d’amoindrir sa lourdeur à côté des maisons voisines).
Dans le cas qui nous intéresse, ce n’est donc pas les murs eux-mêmes que l’on met des efforts à préserver, mais la cohérence du quartier, cohérence qui est déjà fragile, surtout autour de l’Hôtel-Dieu. De ce côté-là de la Côte du Palais, il y a un ensemble bâti qui est continu, harmonieux et cohérent. En partant du bas il y a les « Nouvelles Casernes » récemment restaurées, la petite maison blanche qui fait le coin et des maisons XIXe siècle à partir de MacMahon jusqu’à la rue Saint-Jean. En conservation du patrimoine c’est l’ensemble qui importe, c’est la cohérence de la trame urbaine et très rarement le monument individuel. Ce n’est pas mon opinion ni celle de la ville de Québec, ce n’est pour plaire au maire, ni aux élus et ni à vous ni à moi. C’est comme ça partout dans le monde.
D’ailleurs, savez-vous bien pourquoi Québec a été inscrite par l’UNESCO sur la liste du Patrimoine mondial? Elle a été classée comme l’un des meilleurs exemples de ville coloniale fortifiée. C’est tout. Le rapport d’experts qui a mené à son classement est majoritairement consacré aux ouvrages défensifs de la ville (pour le lire: http://whc.unesco.org/archive/advisory_body_evaluation/300.pdf). N’en déplaise au maire L’Allier qui utilise toujours cette expression, nulle part on retrouve le mot « joyau », nulle part ne fait-on mention de la « beauté » de la ville (qui est indéniable, mais qui n’est pas, comme l’ancienneté d’ailleurs, un argument de sa désignation patrimoniale).
Ce que l’UNESCO a reconnu cependant, c’est l’importance de l’ensemble cohérent qui forme l’arrondissement historique. Cela comprend la tour Price des années 1930, le Château Frontenac (construction 1892 – 1998), même le centre d’oncologie en construction et quantité de maisons et d’édifices qui, pris séparément, n’ont parfois que peu de valeur intrinsèque, mais qui ensemble, par contre, contribuent à former ce tissu urbain caractéristique, reconnaissable au premier coup d’œil et qui pour nous tous, représente Québec.
C’est ça qui est protégé et que l’on doit protéger.
16 novembre 2004 Ã 13 h 07
Mon cher monsieur, Tout d’abord, merci pour ce cours « Patrimoine 101 ». Quelle belle occasion que ce forum pour étaler son savoir! Quant à l’ironie de mon message, vous avez vu juste. Mais vous ne semblez pas savoir que ce procédé linguistique consiste à dire le contraire de ce qu’on veut faire entendre. Je ne voulais que manifester mon agréable susprise de constater que la Ville, justement, se soit montrée ouverte en permettant la construction de cet immeuble dans le Vieux-Québec.
En ce qui concerne les trois (et non plus quatre, Dieu merci!) ruines qu’on a voulu préserver, vous conviendrez, Monsieur Unesco, que leur intégration au nouveau bâtiment représente un véritable casse-tête pour les architectes, ingénieurs et travailleurs de chantier. Elle risque même de causer la prolongation des travaux (qui sont d’ailleurs déjà en retard) et par le fait même une augmentation des coûts. C’est souvent ce qui arrive quand on travaille avec de l’aussi vieux! Et c’est à ce titre que je ne comprends pas l’entêtement de la ville à les faire tenir debout. Surtout qu’il ne s’agit quand même pas de chef-d’oeuvres architecturaux!
En bref, je suis entièrement d’accord pour que Québec intervienne et protège son patrimoine et je suis d’autant plus fier d’habiter dans une ville de l’Unesco. Mais que ce statut dont jouit ma ville n’empêche plus la réalisation de grands projets… comme celui-ci! Qu’elle continue d’aller de l’avant et qu’elle ose mêler les époques!
16 novembre 2004 Ã 13 h 11
Merci David. Tes rares mais toujours long et documentés commentaires sont toujours très appréciés!
16 novembre 2004 Ã 13 h 21
Je ne crois pas que les « ruines » sont intégrées au nouveau batiment… elles vont rester dans cet état lamentable à moins que quelqu’un puisse me contredire !
16 novembre 2004 Ã 16 h 42
D’abord deux mises au point:
1 – Je ne me nomme pas monsieur UNESCO. Mon vrai nom complet est pourtant dans le message. Je vous prie de le respecter.
2 – Si vous avez compris que mon but était d’étaler mon savoir, vous n’avez rien compris.
Quant au fond, je ne peux que répéter que l’objectif n’était pas de maintenir à tout prix ces facades, mais l’unité architecturale de l’ensemble. Voilà l’essentiel!
Pour ce qui est des problèmes que cela peut causer aux architectes et aux travailleurs du chantier, je crois plutôt qu’il s’agit d’un beau défi, d’un « challenge » intéressant.
Quant aux coûts, je maintiens que sur le coût global d’un tel projet, la portion consacrée au fait de maintenir ces facades doit être minime. Il serait par contre intéressant d’obtenir les chiffres exacts.
16 novembre 2004 Ã 22 h 35
Merci David pour cette information. C’est de l’excellente lecture!
Et sans aucun égard aux ruines, au Vieux-Québec, au patrimoine, etc. je ne m’opposerai sûrement pas à la construction d’un pavillon d’hôpital! On doit le faire près des gens autant que possible et c’est évidemment mieux à mon avis de construire un peu en hauteur que de raser plus grand. D’ailleurs, cela ne me semble pas plus haut que les édifices juste à l’est, et moins haut que l’Hôpital de l’autre côté de la rue.
17 novembre 2004 Ã 07 h 47
Monsieur Marcil,
Les « ruines » seront effectivement intégrées dans le nouveau bâtiment et logeront des bureaux (on peut voir le résultat projeté en suivant ce lien: https://www.quebecurbain.qc.ca/archives/000352.html. Les maisons ainsi reconstruites seront reliées au nouveau bâtiment par une passerelle à deux niveaux.
16 janvier 2005 Ã 17 h 21
Félicitations à monsieur Saint-Pierre pour l’à -propos de son message du 16 novembre. Je partage l’essentiel de son point de vue. Néanmoins, personnellement, je ne crois pas que la construction d’un centre de cancerologie (plus parlant que son synonyme « oncologie ») en plein coeur du Vieux-Québec soit une bonne idée. Imaginez déjà les problèmes d’accès vers ce bâtiment. Est-ce que la Côte-du-Palais pourra suffire à la tâche? J’en doute. Et le stationnement? De plus, ce bâtiment ne s’intègre absolument pas au quartier. C’est une architecture digne des pavillons universitaires nord-américains, ce qui n’est pas une tare en soi, mais crée un énorme problème d’harmonisation de la trame urbaine dans ce secteur. Par ailleurs, en tant qu’amateur de vieilles pierres, je trouve désolant chaque acte de destruction du patrimoine bâti datant des 18e et 19e siècles. Qu’on se rappelle la démolition inconsidérée de la maison Chassegros de Léry à cet endroit il y a environ une vingtaine d’années. Bref, l’Hôtel-Dieu continue à se développer dans le Vieux-Québec de façon peu harmonieuse pour ce quartier (qui n’est d’ailleurs si central que ça pour le gros de la population de Québec). Cela dit, je ne connais pas tous les arguments en faveur de ce projet tel qu’il est actuellement réalisé. J’imagine que certains de ces arguments sont très solides, du moins, je l’espère.
11 mai 2006 Ã 17 h 33
C’est pour un nom dun hotel
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Par arrondissement -- Choisir -- Arrondissement Beauport Arrondissement Charlesbourg Arrondissement Haute-St-Charles Arrondissement La Cité - Champlain / Vieux-port Arrondissement La Cité - Haute-ville Arrondissement La Cité - St-Roch Arrondissement La Cité - St-Sauveur Arrondissement La Cité - Vieux-Québec Arrondissement Laurentien Arrondissement Les Rivières Arrondissement Limoilou Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge
Par auteur -- Choisir -- Francis Vachon Gérald Gobeil Jean Cazes Serge Alain Carol Proulx Carl-Frédéric De Celles Martin Otis David Beauchesne Stéphane Groleau jpdumont Jean-François Gilbert Nicolas Roberge David Beaulieu Simon Bastien Jonathan Houle Jean-Philippe Bélanger NoemieLadouceur ixmedia
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15 novembre 2004 Ã 16 h 19
Les travaux progressent effectivement et on est surpris, en regardant l’imposante structure métallique, que la Ville ait accepté une telle élévation dans son cher quartier historique.
Mais mon commentaire concerne surtout les quatre ruines qu’on a tenu mordicus à préserver «parce que c’est ancien et que dans une ville comme la nôtre, on ne touche à rien qui entre dans la catégorie patrimoine…» Sincèrement, est-ce que Québec aurait perdu de son cachet en foutant à terre le peu qui subsiste de ces maisons centenaires (c’est-à -dire uniquement des devantures de pierre qui s’effritent et qui ont dû coûter une fortune à entretenir pendant toutes ces années!!!) Ce faisant, on aurait pu construire le nouvel édifice quelques pieds plus loin, laisser un passage entre celui-ci et l’édifice voisin sur McMahon, lequel n’aurait donc pas perdu un pan de mur complet de fenêtres…
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16 novembre 2004 Ã 05 h 25
Vous excuserez la taille de mon intervention, mais cette question m’apparaît importante.
D’abord, pour la « fortune à entretenir », j’ai des doutes… La ville n’a que solidifié les murailles existantes avec des structures d’acier… C’est quand même pas de la haute technologie! Pour ce qui est de l’entretien, vous avez vu souvent des employés s’en occuper, vous? Puis, si ça peut vous rassurer, ce n’est pas quatre, mais trois ruines que l’on a préservé. La maison qui était au coin de la rue MacMahon a été démolie: réjouissez-vous!
Pour ce qui est de construire dans ce « cher quartier historique » comme vous dites sans cacher votre ironie, le fait est que la ville a accepté, que vous soyez surpris ou non, de la permettre cette construction… Et ce n’est pas la première fois. Le quartier est protégé, oui bien sûr, mais il n’est pas fermé. Il serait plus juste de dire que son développement est contrôlé.
J’ai déjà écrit sur ce site que le patrimoine et sa protection sont sûrement parmis les phénomènes les moins bien connus et les moins bien compris à Québec. Curieux pour une ville dont le centre historique est inscrit sur la liste du Patrimoine mondial et dont les habitants vantent partout sa beauté et son architecture!
Vous dites, en faisant comme si vous citiez quelqu’un (peut-être Jeff Fillion, mais certainement pas quelqu’un qui a la moindre idée de ce qu’est le patrimoine): « parce que c’est ancien et que dans une ville comme la nôtre, on ne touche à rien qui entre dans la catégorie patrimoine… »
C’est complètement faux. Premièrement, le patrimoine, ce n’est pas une « catégorie », c’est une valeur reconnue à un ensemble cohérent. Autrement dit, peuvent être considérés « patrimonial » un édifice ou un ensemble d’édifices (ou d’ailleurs un site naturel, un document, une langue, un type de danse ou de théâtre, etc.) pour leur signification dans un contexte cohérent donné, contexte qui dépasse largement le monument individuel et qui dépasse largement le niveau local. Deuxièmement, le patrimoine n’est pas nécessairement ancien. Cette vision du patrimoine est un autre cliché couramment répété, mais qui est faux. Je vous invite, par exemple, à visiter les superbes sites internet de l’organisation DoCoMoMo qui se consacre au patrimoine moderne (http://www.docomomo.com ou le site américain: http://www.docomomo-us.org). Troisièmement, le fait même que le centre d’oncologie soit construit contredit entièrement votre affirmation selon laquelle « on ne touche à rien »! Vous conviendrez donc avec moi que le problème se situe au niveau du « comment on y touche ». Enfin, vous dites: « dans une ville comme la nôtre ». Il faut, je crois, comprendre que vous faites ici référence au statut de ville du Patrimoine mondial de l’UNESCO (Québec est d’ailleurs le siège de l’Organisation des villes du Patrimoine mondial, le saviez-vous?).
Quoi que vous en pensiez, ce statut est un privilège. Juste en Russie, où je vis et travaille présentement, au moins 5 villes font la queue et font un lobbying intense auprès de l’UNESCO pour obtenir ce que Québec a obtenu dès 1985. Il n’y a que chez nous que l’on se permet de regarder ce Statut avec dédain. Certains pensent que Québec se porterait mieux sans cette protection et que la ville serait fleurie de monuments audacieux d’architecture contemporaineÂ… Il s’agit là d’une vision bien optimiste qui tient plus d’un fantasme idéalisé que d’une possibilité réaliste. D’ailleurs, la partie protégée de la ville est minuscule en proportion du territoire de Québec. Voyez-vous beaucoup d’œuvres contemporaines de génie ailleurs? Qu’est-ce qui vous fait croire que raser les vieilles rues et laisser le champ libre aux promoteurs permettrait l’éclosion d’une architecture audacieuse? À mon avis, en voyant ce qui se construit présentement ailleurs, c’est une foutue chance que le développement du Vieux-Québec soit contrôlé! Sinon, bonjour la brique brune!
La « mauvaise réputation » du patrimoine à Québec vient certainement de ce que certains gestes urbains passés ont été très malheureux. J’avais d’ailleurs été de ceux qui sur ce site disaient de Place Royale que c’était une intervention ratée de sauvegarde du patrimoine et je m’étais fait dire que je n’étais pas un bon défenseur du patrimoine et un anti-québécois!!Â… Je reconnais donc que plusieurs personnes ont, d’un côté comme de l’autre, une vision erronée de ce qu’est le patrimoine et que cela fausse le débat. Disons-le une fois pour toutes: la protection patrimoniale, ce n’est pas une joyeuse carte postale, ni un village de Disneyland avec des touristes souriants, des maisons trop propres et peu d’habitantsÂ… mais ce n’est surtout pas non plus une apocalyptique prison des architectes, un « joyau » immuable qu’on paye à coup de millions « avec nos taxes de contribuables », comme dirait la mairesse Boucher.
Reprenons l’exemple concret du Centre d’oncologie. Ce qu’il faut comprendre est que ce ne sont pas tant les murailles ou les « ruines » elles-mêmes que l’on a tenu à preserver, ni un quelconque « cachet historique » (je déteste cette expression qui ne veut plus rien dire et qui n’est utilisée quasiment nulle part ailleurs qu’au QuébecÂ…on l’utilise même pour le village du Mont Tremblant, c’est pour dire!), mais bien une partie d’un ensemble harmonieux, une trame urbaine. C’est pourtant élémentaire, non seulement en patrimoine, mais en urbanisme. À moins de chercher à dessein, par un monument particulier, à briser un rythme urbain ou une trame cohérente (le Centre Georges-Pompidou à Paris reste le meilleur exemple de ce type d’intervention), c’est toujours l’harmonie et l’intégration qui priment, en particulier quand on parle d’un tissu urbain sensible et fragile, ce qui est le cas du Vieux-Québec. Cela n’empêche pas la construction et pas même la construction en hauteur. Dans la ville de Québec, le cas de l’édifice Price (années 1930) est certainement le meilleur exemple d’un édifice moderne, en hauteur, parfaitement intégré à l’environnement urbain existant (et pas à cause de son toit qui rappelle celui des vieilles maisons, mais bien par son emplacement, son volume et son orientation – sa facade, entre autres, est plus étroite que ses côtés, ce qui lui permet d’amoindrir sa lourdeur à côté des maisons voisines).
Dans le cas qui nous intéresse, ce n’est donc pas les murs eux-mêmes que l’on met des efforts à préserver, mais la cohérence du quartier, cohérence qui est déjà fragile, surtout autour de l’Hôtel-Dieu. De ce côté-là de la Côte du Palais, il y a un ensemble bâti qui est continu, harmonieux et cohérent. En partant du bas il y a les « Nouvelles Casernes » récemment restaurées, la petite maison blanche qui fait le coin et des maisons XIXe siècle à partir de MacMahon jusqu’à la rue Saint-Jean. En conservation du patrimoine c’est l’ensemble qui importe, c’est la cohérence de la trame urbaine et très rarement le monument individuel. Ce n’est pas mon opinion ni celle de la ville de Québec, ce n’est pour plaire au maire, ni aux élus et ni à vous ni à moi. C’est comme ça partout dans le monde.
D’ailleurs, savez-vous bien pourquoi Québec a été inscrite par l’UNESCO sur la liste du Patrimoine mondial? Elle a été classée comme l’un des meilleurs exemples de ville coloniale fortifiée. C’est tout. Le rapport d’experts qui a mené à son classement est majoritairement consacré aux ouvrages défensifs de la ville (pour le lire: http://whc.unesco.org/archive/advisory_body_evaluation/300.pdf). N’en déplaise au maire L’Allier qui utilise toujours cette expression, nulle part on retrouve le mot « joyau », nulle part ne fait-on mention de la « beauté » de la ville (qui est indéniable, mais qui n’est pas, comme l’ancienneté d’ailleurs, un argument de sa désignation patrimoniale).
Ce que l’UNESCO a reconnu cependant, c’est l’importance de l’ensemble cohérent qui forme l’arrondissement historique. Cela comprend la tour Price des années 1930, le Château Frontenac (construction 1892 – 1998), même le centre d’oncologie en construction et quantité de maisons et d’édifices qui, pris séparément, n’ont parfois que peu de valeur intrinsèque, mais qui ensemble, par contre, contribuent à former ce tissu urbain caractéristique, reconnaissable au premier coup d’œil et qui pour nous tous, représente Québec.
C’est ça qui est protégé et que l’on doit protéger.
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16 novembre 2004 Ã 13 h 07
Mon cher monsieur,
Tout d’abord, merci pour ce cours « Patrimoine 101 ». Quelle belle occasion que ce forum pour étaler son savoir! Quant à l’ironie de mon message, vous avez vu juste. Mais vous ne semblez pas savoir que ce procédé linguistique consiste à dire le contraire de ce qu’on veut faire entendre. Je ne voulais que manifester mon agréable susprise de constater que la Ville, justement, se soit montrée ouverte en permettant la construction de cet immeuble dans le Vieux-Québec.
En ce qui concerne les trois (et non plus quatre, Dieu merci!) ruines qu’on a voulu préserver, vous conviendrez, Monsieur Unesco, que leur intégration au nouveau bâtiment représente un véritable casse-tête pour les architectes, ingénieurs et travailleurs de chantier. Elle risque même de causer la prolongation des travaux (qui sont d’ailleurs déjà en retard) et par le fait même une augmentation des coûts. C’est souvent ce qui arrive quand on travaille avec de l’aussi vieux! Et c’est à ce titre que je ne comprends pas l’entêtement de la ville à les faire tenir debout. Surtout qu’il ne s’agit quand même pas de chef-d’oeuvres architecturaux!
En bref, je suis entièrement d’accord pour que Québec intervienne et protège son patrimoine et je suis d’autant plus fier d’habiter dans une ville de l’Unesco. Mais que ce statut dont jouit ma ville n’empêche plus la réalisation de grands projets… comme celui-ci! Qu’elle continue d’aller de l’avant et qu’elle ose mêler les époques!
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16 novembre 2004 Ã 13 h 11
Merci David. Tes rares mais toujours long et documentés commentaires sont toujours très appréciés!
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16 novembre 2004 Ã 13 h 21
Je ne crois pas que les « ruines » sont intégrées au nouveau batiment… elles vont rester dans cet état lamentable à moins que quelqu’un puisse me contredire !
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16 novembre 2004 Ã 13 h 21
Je ne crois pas que les « ruines » sont intégrées au nouveau batiment… elles vont rester dans cet état lamentable à moins que quelqu’un puisse me contredire !
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16 novembre 2004 Ã 16 h 42
D’abord deux mises au point:
1 – Je ne me nomme pas monsieur UNESCO. Mon vrai nom complet est pourtant dans le message. Je vous prie de le respecter.
2 – Si vous avez compris que mon but était d’étaler mon savoir, vous n’avez rien compris.
Quant au fond, je ne peux que répéter que l’objectif n’était pas de maintenir à tout prix ces facades, mais l’unité architecturale de l’ensemble. Voilà l’essentiel!
Pour ce qui est des problèmes que cela peut causer aux architectes et aux travailleurs du chantier, je crois plutôt qu’il s’agit d’un beau défi, d’un « challenge » intéressant.
Quant aux coûts, je maintiens que sur le coût global d’un tel projet, la portion consacrée au fait de maintenir ces facades doit être minime. Il serait par contre intéressant d’obtenir les chiffres exacts.
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16 novembre 2004 Ã 16 h 42
D’abord deux mises au point:
1 – Je ne me nomme pas monsieur UNESCO. Mon vrai nom complet est pourtant dans le message. Je vous prie de le respecter.
2 – Si vous avez compris que mon but était d’étaler mon savoir, vous n’avez rien compris.
Quant au fond, je ne peux que répéter que l’objectif n’était pas de maintenir à tout prix ces facades, mais l’unité architecturale de l’ensemble. Voilà l’essentiel!
Pour ce qui est des problèmes que cela peut causer aux architectes et aux travailleurs du chantier, je crois plutôt qu’il s’agit d’un beau défi, d’un « challenge » intéressant.
Quant aux coûts, je maintiens que sur le coût global d’un tel projet, la portion consacrée au fait de maintenir ces facades doit être minime. Il serait par contre intéressant d’obtenir les chiffres exacts.
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16 novembre 2004 Ã 22 h 35
Merci David pour cette information. C’est de l’excellente lecture!
Et sans aucun égard aux ruines, au Vieux-Québec, au patrimoine, etc. je ne m’opposerai sûrement pas à la construction d’un pavillon d’hôpital! On doit le faire près des gens autant que possible et c’est évidemment mieux à mon avis de construire un peu en hauteur que de raser plus grand. D’ailleurs, cela ne me semble pas plus haut que les édifices juste à l’est, et moins haut que l’Hôpital de l’autre côté de la rue.
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16 novembre 2004 Ã 22 h 35
Merci David pour cette information. C’est de l’excellente lecture!
Et sans aucun égard aux ruines, au Vieux-Québec, au patrimoine, etc. je ne m’opposerai sûrement pas à la construction d’un pavillon d’hôpital! On doit le faire près des gens autant que possible et c’est évidemment mieux à mon avis de construire un peu en hauteur que de raser plus grand. D’ailleurs, cela ne me semble pas plus haut que les édifices juste à l’est, et moins haut que l’Hôpital de l’autre côté de la rue.
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17 novembre 2004 Ã 07 h 47
Monsieur Marcil,
Les « ruines » seront effectivement intégrées dans le nouveau bâtiment et logeront des bureaux (on peut voir le résultat projeté en suivant ce lien: https://www.quebecurbain.qc.ca/archives/000352.html. Les maisons ainsi reconstruites seront reliées au nouveau bâtiment par une passerelle à deux niveaux.
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17 novembre 2004 Ã 07 h 47
Monsieur Marcil,
Les « ruines » seront effectivement intégrées dans le nouveau bâtiment et logeront des bureaux (on peut voir le résultat projeté en suivant ce lien: https://www.quebecurbain.qc.ca/archives/000352.html. Les maisons ainsi reconstruites seront reliées au nouveau bâtiment par une passerelle à deux niveaux.
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16 janvier 2005 Ã 17 h 21
Félicitations à monsieur Saint-Pierre pour l’à -propos de son message du 16 novembre. Je partage l’essentiel de son point de vue. Néanmoins, personnellement, je ne crois pas que la construction d’un centre de cancerologie (plus parlant que son synonyme « oncologie ») en plein coeur du Vieux-Québec soit une bonne idée. Imaginez déjà les problèmes d’accès vers ce bâtiment. Est-ce que la Côte-du-Palais pourra suffire à la tâche? J’en doute. Et le stationnement? De plus, ce bâtiment ne s’intègre absolument pas au quartier. C’est une architecture digne des pavillons universitaires nord-américains, ce qui n’est pas une tare en soi, mais crée un énorme problème d’harmonisation de la trame urbaine dans ce secteur. Par ailleurs, en tant qu’amateur de vieilles pierres, je trouve désolant chaque acte de destruction du patrimoine bâti datant des 18e et 19e siècles. Qu’on se rappelle la démolition inconsidérée de la maison Chassegros de Léry à cet endroit il y a environ une vingtaine d’années.
Bref, l’Hôtel-Dieu continue à se développer dans le Vieux-Québec de façon peu harmonieuse pour ce quartier (qui n’est d’ailleurs si central que ça pour le gros de la population de Québec). Cela dit, je ne connais pas tous les arguments en faveur de ce projet tel qu’il est actuellement réalisé. J’imagine que certains de ces arguments sont très solides, du moins, je l’espère.
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16 janvier 2005 Ã 17 h 21
Félicitations à monsieur Saint-Pierre pour l’à -propos de son message du 16 novembre. Je partage l’essentiel de son point de vue. Néanmoins, personnellement, je ne crois pas que la construction d’un centre de cancerologie (plus parlant que son synonyme « oncologie ») en plein coeur du Vieux-Québec soit une bonne idée. Imaginez déjà les problèmes d’accès vers ce bâtiment. Est-ce que la Côte-du-Palais pourra suffire à la tâche? J’en doute. Et le stationnement? De plus, ce bâtiment ne s’intègre absolument pas au quartier. C’est une architecture digne des pavillons universitaires nord-américains, ce qui n’est pas une tare en soi, mais crée un énorme problème d’harmonisation de la trame urbaine dans ce secteur. Par ailleurs, en tant qu’amateur de vieilles pierres, je trouve désolant chaque acte de destruction du patrimoine bâti datant des 18e et 19e siècles. Qu’on se rappelle la démolition inconsidérée de la maison Chassegros de Léry à cet endroit il y a environ une vingtaine d’années.
Bref, l’Hôtel-Dieu continue à se développer dans le Vieux-Québec de façon peu harmonieuse pour ce quartier (qui n’est d’ailleurs si central que ça pour le gros de la population de Québec). Cela dit, je ne connais pas tous les arguments en faveur de ce projet tel qu’il est actuellement réalisé. J’imagine que certains de ces arguments sont très solides, du moins, je l’espère.
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11 mai 2006 Ã 17 h 33
C’est pour un nom dun hotel
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