Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Répertoire des milieux humides; Québec s’associe à Canards illimités dans une perspective de développement durable

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 15 décembre 2004 8 commentaires

Québec s’est associée à Canards illimités pour répertorier les milieux humides sur son territoire. Le projet de conservation sera ensuite étendu à toute la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ) afin de développer le territoire en respectant l’environnement et en évitant les conséquences fâcheuses sur ceux qui l’habitent.

Au-delà de la préservation des écosystèmes, et donc de la faune et de la flore qui les composent, il s’agit d’applications pratico-pratiques pour contrer l’érosion, les inondations, etc., dont les résidants de la région sont de plus en plus fréquemment victimes.

A chaque action, une réaction : la disparition d’un étang ou d’un marais peut parfois entraîner un affluent à sortir de son lit lors d’une crue subite des eaux… Pas évident de se lever les pieds dans l’eau.

« Les problématiques d’inondation et de pollution sont liées à la conservation des milieux humides », explique Judith Kirby, aménagiste du territoire à la société de conservation Canards illimités.

Car en plus d’absorber les surplus d’eau comme une éponge, le rôle premier des milieux humides est de filtrer l’eau, la débarrassant de jusqu’à 90 % de ses bactéries. Qui plus est, ils ont la capacité d’absorber et d’emmagasiner les gaz à effet de serre.

Il n’y a pas meilleur exemple, dans la région de Québec, des effets dévastateurs du développement sur un plan d’eau que celui du lac Saint-Augustin, qui étouffe. Les effets sont les mêmes à plus petite échelle.

C’est pourquoi on répertorie les milieux humides, des plus petits (0,1 hectare) aux plus grands (50 hectares). On veut les conserver, bien sûr, mais aussi se demander, quand on connaît leur existence, s’il est bien rentable, dans une optique de développement durable, de construire à ces endroits.

Subvention de 150 000 $

Canards illimités a obtenu une subvention de 150 000 $ du gouvernement du Québec, par l’entremise du Fonds d’action québécois sur le développement durable. Le ministère de l’Environnement veut d’ailleurs cartographier les milieux humides dans l’ensemble des parties habitées du Québec, dans le cadre de sa stratégie triennale sur la diversité biologique.

La contribution de la Ville de Québec est de 70 000 $, pour l’embauche du personnel spécialisé.

Une fois le territoire de Québec passé au crible, on élargira le processus à l’ensemble du territoire de la CMQ, qui comprend Lévis ainsi que les 24 petites municipalités réunies dans les trois MRC de la Jacques-Cartier, de la Côte-de-Beaupré et de l’Ile-d’Orléans.

Cette cartographie du milieu humide sera prise en considération pour le dépôt du schéma d’aménagement de la CMQ, prévu pour 2006. Le schéma guide les interventions d’une ville sur son territoire en matière de logement, d’agriculture, de diversification économique, de transport, etc.


Éric Moreault, 15 décembre 2004. Reproduit avec autorisation

Voir aussi : Environnement.


8 commentaires

  1. Maxime L.

    15 décembre 2004 à 12 h 26

    Première bonne nouvelle depuis un certain temps…

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  2. Benoît

    15 décembre 2004 à 12 h 28

    En s’associant à Canards illimités pour répertorier les milieux humides sur son territoire, je me demande si la ville de Québec leur a parlé du projet de développement du Domaine Marigot? Je ne me souviens plus où j’ai lu ça mais il semble que le secteur comportait quelques espèces typiques vivant près des marais.

    Ceux qui s’installeront dans ce secteur sont inconscients des dommages causés à l’environnement, et ce, à plusieurs niveaux : étalement urbain grotesque, utilisation démesurée de l’automobile et destruction de milieux naturels. C’est dégoûtant…

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  3. Sébastien

    15 décembre 2004 à 13 h 16

    Maudite belle hypocrisie après avoir complètement asséché le plus gros milieu humide de la nouvelle ville de Québec!

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  4. JT

    15 décembre 2004 à 13 h 19

    Le plus gros milieu humide de la ville de Québec, c’est celui ou se construit le domaine Marigot ?

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  5. Sébastien

    15 décembre 2004 à 18 h 59

    yep… du moins je pense…

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  6. Serge Alain

    15 décembre 2004 à 19 h 50

    Concrètement, j’espère que les autorités concernées tiendront leur bout face aux promoteurs. Sinon, ce sera encore un… canard boiteux.

    Concernant le Lac Saint-Augustin, on m’a dit que le développement des Bocages avait eu pour effet de détruire des sources qui se déversaient dans le lac, et par conséquent, l’alimentaient en eau nouvelle. Ce qui constituerait l’une des raisons principales de son état moribond. Les autres raisons majeures étant le sel déversé sur la 40, les fosses septiques non-conformes des riverains et l’utilisation de pesticides pour les pelouses environnantes, qui contribuent à la prolifération des algues.

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  7. jean-marc girard

    14 juin 2008 à 07 h 08

    je travaille à st sofie sur une ligne en construction pour hydro quebec la ligne passe au cÔtÉ du milieu humide.il y a un entrepos au cÔté et le proprietaire est en train de faire du remblaie dans le milieu humide et malheureusement je n`ai pas son adresse j`aimerais loger une plainte au prÈs de canard illimite.

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  8. louiselle

    25 juin 2008 à 16 h 20

    j’aimerais savoir quelles sont les régions les plus humide au Québec
    merci de me transmettre l’info pour mon père qui fait de l’arthrite rhumatoide

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