Le maire Jean-Paul L’Allier fait volte-face et souhaite maintenant régler le dossier des doublons de noms de rue avant de partir.
Le maire avait décidé en septembre de laisser le dossier des changements des 800 noms de rue à la prochaine administration. Mais après avoir regardé attentivement le volumineux rapport sur la toponymie, le maire a préféré refaire la réflexion et ramener le sujet au conseil municipal dans deux semaines.
« L’aspect de la sécurité ne m’était pas apparu aussi clairement jusque-là, a dit Jean-Paul L’Allier hier soir, lors d’un point de presse. On ne jouera pas avec la sécurité des gens sous prétexte de garder la nostalgie de M. Shoiry pour des choses qui n’existent plus. »
Au total, 922 voies de circulation sont touchées par les changements. L’élimination des 800 doublons concerne plus de 27 000 adresses résidentielles et 1890 adresses commerciales et institutionnelles.
Parmi les arguments invoqués, la direction du 9-1-1 plaide que la disparition de sept des huit rues de l’Église, par exemple, améliorera la fiabilité de la réponse des services d’urgence, surtout dans le cas des appels faits à partir d’un cellulaire.
D’après les rapports de consultation publique, 700 des 800 changements de noms de rue ne posaient pas problème. Des centaines de cas restent très irritants pour les citoyens concernés.
Le maire L’Allier se demande si ce n’est pas à lui de porter sur ses épaules le courroux populaire. « Est-ce que ce serait correct pour moi de laisser une patate chaude à mon successeur ? s’interroge le maire. Qui est-ce qui les a commencées, les fusions ? Dans la mesure où c’est dans l’intérêt de la sécurité, je vais finir mon travail. » La fusion étant réelle et confirmée par les référendums, l’harmonisation des noms des rues et des villes est obligatoire, croit le maire. « A un moment ou à un autre, ça devra se faire, dit Jean-Paul L’Allier. On ne pourra pas dans 10 ans avoir des entreprises de Québec qui ont encore des adresses à Beauport, à Charlesbourg. »
Shoiry outré
Le chef de l’opposition et candidat à la mairie Paul Shoiry était très mécontent de voir le dossier ressurgir, à l’aube de la campagne électorale. « C’est totalement inacceptable d’aller à l’encontre de la volonté des citoyens dans ce dossier-là, dit M. Shoiry. J’ai l’impression que ça va susciter énormément de grogne chez les citoyens. »
Le conseiller de Sillery estime que des moyens technologiques permettent de répondre aux impératifs de sécurité. Des moyens beaucoup plus simples que de changer les plaques des noms de rue, ajoute-t-il.
« De toute façon, c’est un faux débat ! Ce n’est pas l’endroit où les pompiers doivent aller qui pose problème, c’est le temps de réponse, fait remarquer Paul Shoiry. Il n’y a rien qui garantit que parce qu’on va changer un nom de rue, les gens vont arriver plus rapidement. »
La candidate à la direction du RMQ Ann Bourget est d’accord avec les changements dans la mesure où l’on commence par harmoniser les cas déjà acceptés par les citoyens et que pour les plus litigieux, on trouve des arrangements. Son adversaire au RMQ Claude Larose se dit prêt à agir sans hésiter si la sécurité des gens peut être compromise.
1 million $
La Ville de Québec avait évalué au départ que toute l’opération de toponymie coûterait environ 1 million $. Les travaux du comité ont duré deux ans et ont été suspendus le temps des consultations sur les défusions.
Les villes de Gatineau, Saint-Hyacinthe, Saint-Jean-sur-Richelieu et Trois-Rivières ont déjà complété l’harmonisation des noms de rue.
Isabelle Mathieu, 18 janvier 2004. Reproduit avec autorisation
18 janvier 2005 à 10 h 22
Alors M. Shoiry? Vous allez réclamer un référendum sur la reconstitution des anciens noms de rue? C’est ça? Vous aimez l’intersection chemin Saint-Louis et chemin Saint-Louis sur votre ancien territoire?
Vous voudriez obtenir le poste de patron à l’hôtel de ville et vous manquez de vision à ce point? Vous pensez sérieusement que vous avez des chances de remporter les élections avec une vision des choses si étroite qu’elle ne franchit pas le bout de votre rue? JAMAIS je ne voterai pour vous.
C’est hallucinant de voir qu’il y ait autant de petits politiciens de bourgades à Québec! Si un politicien comme M. Sillery dépense autant de temps et d’énergie à lutter pour la survie d’un nom de rue, comment voulez-vous qu’il fasse avancer des projets essentiels au développement d’une ville?
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18 janvier 2005 à 11 h 13
Il faut se méfier de ses impressions; c’est trompeur souvent!
Mais effectivement , il me semble que le discours de monsieur Shoiry fait « passé date » , has been ,non pas d’avant le déluge , mais d’avant la fusion.
Si vous voulez commprendre le débat sur les doublons, allez voir les « DENIS DROLET » … ils sont 2 à porter le même nom et ils souffrent d’un problème identitaire non-résolue…(d’ou leur comportement étrange)
Pourquoi pas les Denis Drolet ,comme candidats pour l’action Civique?? Ils ont tout un programme!
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18 janvier 2005 à 12 h 54
J’ai rien contre la refonte des noms par contre j’aimerais qu’elle ce fasse avec logique. J’avais vue des changement de nom qui n’avaient aucun sens genre prendre la rue de la rivière à l’ancienne-Lorette et la rabatiser avec un nom a coucher dehors et prendre la rue des erables pour la rabatiser rue de la riviere lorette. Pourquoi pas ajouter lorette à la rue de la rivière question d’être moins dépaysant.
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18 janvier 2005 à 13 h 49
De toute façon, pour L’Ancienne-Lorette, c’est réglé, ses citoyens ayant prévilégié un retour… à l’ancienne. Avec la défusion, la question des doublons disparait. Patience gens de L’Ancienne-Lorette, 2006 approche! Émile va vous Loranger ça!
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18 janvier 2005 à 13 h 58
Je sais très bien que le problème ne ce pose plus pour l’Ancienne-Lorette mais il devait sûrement y avoir des exemples aussi intelligents ailleurs. D’ailleurs je me demande si ce n’est pas uniquement pour graisser la patte à des amis avant son départ si le projet refait surface…
J’ai pas peur de ce que Émile va faire puisqu’il est un des rares politicien à travailler pour ses citoyens. Il est arrivé dans une Ancienne-Lorette dans le troue et n’a pas promis de miracle mais de corriger la situations ce qu’il a fait avec succès et c’est la raisons pour la quelle il a ma confiance contrairement à ceux qui nous promettaient la lunes avec des fusions, sachant que c’était impossible, par peur de devoir expliquer la vérité.
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18 janvier 2005 à 23 h 09
Moi je comprends pas pourquoi on ne se limite pas simplement à éliminer les doublons à l’intérieur des arrondissements. Je sais que Postes Canada ne veut pas voir les arrondissements dans les adresses postales, mais je continue de croire que c’est la bonne voie quand même: mettre le nom de l’arrondissement dans l’adresse, soit dans le nom de ville ou avec le nom de rue.
Comme ça on pourrait s’attarder aux deux ou trois rues des Érables dans l’arrondissement Haute-St-Charles pour s’en choisir une là et renommer les autres, tout en laissant tranquille la bonne vieille rue du même nom dans le quartier Montcalm.
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20 janvier 2005 à 11 h 35
Au nom des écureuils, des églises, des érables et de tous les êtres vivants ou non qui ont trouvé un statut dans les anciennes municipalités, je m’insurge et je cris haro à ce nouveau viol de la démocratie et de notre patrimoine…
Ne riez pas trop rapidement, vous risquez bien de l’entendre dans les médias et dans la rue… dénommée. ;c)
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20 janvier 2005 à 12 h 25
Rue des érables : je crie ton nom partout!
Rue de l’Église : que l’on continue!
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20 janvier 2005 à 13 h 32
Je ne peux m’empêcher d’en ajouter un dernier :
Rue des Fleurs : je me souviendrai de ta disparition forcée!
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