Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Faut-il éclairer la ville tous azimuts ?

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 27 janvier 2005 21 commentaires

A la suite de la mise en lumière récente de nombreux monuments et édifices dans la capitale nationale, dont les églises Saint-Michel de Sillery et Saint-Félix de Cap-Rouge, des questions se posent. Faut-il vraiment déguiser nos églises en icônes touristiques porteuses d’une modernité de pacotille ? Faut-il vraiment faire le déballage complet de nos monuments religieux ou institutionnels en les trafiquant pour en faire un produit gonflé artificiellement par des kilowatts de lumière ? Est-ce bien utile pour les résidants-contribuables de mettre en valeur une culture du « m’as-tu-vu » en gratifiant de nombreux édifices gouvernementaux, commerciaux, touristiques, religieux d’une pluie de paillettes pour créer de toutes pièces dans notre ville un tel tapage lumineux et une pollution en plus ? En avons-nous besoin ? Au fait, pour qui et pourquoi un tel déploiement, voire un acharnement à éclairer tous azimuts la nuit sans avoir auparavant jaugé les conséquences d’un tel « vaste programme de mise en lumière » ?

Aujourd’hui, il est convenu par plusieurs de souligner la pollution visuelle croissante occasionnée par le trop-plein de lumière dans notre cité. Faisons une distinction entre l’éclairage public urbain de nos rues et l’éclairage décoratif ajouté sur les monuments à des fins touristiques. L’un est redevable au citoyen-contribuable pour son confort, l’autre est destiné au visiteur pour éventuellement l’éblouir !

Disons que l’éclairage public des rues est parfois assez décevant. Les lampadaires dont la tête est enfouie ou camouflée dans le feuillage des arbres n’éclairent pas toujours le bon endroit, c’est-à-dire le sol, le trottoir. A cela s’ajoute le luminaire à boule qui échappe une partie de son intensité vers le ciel. S’agissant d’un service public, il serait de bon aloi que la boule de verre soit couverte par un chapeau opaque, réfléchissant ainsi la lumière vers le sol, car la population vieillissante demande plus de sécurité par un éclairage plus clair et dirigé vers le bas.

La mise en lumière

Il faut faire une sérieuse réflexion quant au bien-fondé des plans lumière qui couvrent une grande partie de la planète. Comme pour l’émission Tout le monde en parle, c’est une pratique empruntée à d’autres qui ont fait croire que c’est ça la modernité ! Je pense tout le contraire.

Si l’on peut comprendre que, dans certaines régions du monde, l’horaire journalier habituel s’étend fort tard, ce n’est pas le cas dans l’univers québécois, alors que les gens rentrent chez eux vers 18 h ou 19 h. La magie de l’illumination n’est donc pas utile aux citoyens. Elle devient coutumière et on ne la remarque plus. Illuminer la ville, les clochers, les toitures, les façades des monuments comme une veillée de Noël à longueur d’année n’est pas une solution acceptable. Il faut donc se rabattre sur le touriste qui vient d’ailleurs où la mode est aussi à l’illumination et qui ne voit rien de spécial dans la nôtre.

L’architecture déformée

Les structures construites, oeuvres d’art ou constructions plus modestes, se déploient de toute éternité sous une lumière naturelle qui, du haut, se projette vers le bas. Jamais le contraire. Le Corbusier nous a appris que « l’architecture est le jeu savant et correct des volumes dans la lumière ». C’est le jeu des ombres portées sur les bâtiments qui façonne le grain des façades, expose les reliefs, fait ressortir les creux en créant par des pleins et des vides une composition architecturale, le soleil en étant la source. Il projette sa lumière d’en haut.

Or, que voit-on dans les illuminations spectaculaires ? Rien d’autre que le déferlement des flux lumineux projetés du bas vers le haut, ce qui est une erreur grossière. La lecture de l’architecture est déformée, défigurée par cette pratique. Elle est donc à repenser avec autant d’empressement qu’à certains endroits, l’orgie lumineuse est colorée, ce qui a pour résultat que notre ville disneylandisée se rapproche de Las Vegas, comme l’ont exprimé des touristes en regardant la falaise, les fortifications et le château-hôtel au sommet. Le gadget lumineux est à son apogée.

Le respect du ciel nocturne

Bien que le phénomène de l’éclairage dit architectural soit mondial, la concertation a commencé à se mettre en place en France, en Suisse, en Italie et en République tchèque, entre autres. On peut voir des exemples fort subtils à l’étranger par l’éclairage d’un détail d’architecture. On peut faire appel à plus de sensibilité dans le choix de l’éclairage, de son intensité, de sa luminosité, de sa brillance. On peut être plus délicat en montrant avec raffinement un attrait particulier du patrimoine monumental, quel qu’il soit. A Québec, la mise en lumière du clocheton-lanterne central du Séminaire est en soi une valeur ajoutée pour autant que le concepteur fasse l’effort de ne pas projeter les faisceaux lumineux vers la voûte céleste.

Des réflexions comme celles-ci se font ailleurs. En Suisse, c’est le Canton des Grisons, pourtant le moins touché par la pollution lumineuse, qui a été le premier à prendre des mesures politiques. Le député Marco Biancotti a déposé un postulat au Grand Conseil qui stipule que « 30 % des lumières nocturnes sont inutiles et que ce sont des architectes qui abusent des halogènes pour promouvoir leurs oeuvres ».

A Toronto, une association locale a lancé le chiffre de 10 000 pertes annuelles de volatiles et a proposé la seule solution envisageable, ne plus illuminer les édifices en hauteur, surtout pendant les périodes de migration. C’est aussi ce que veut faire Chicago, qui négocie avec les administrateurs d’immeubles pour tenter de réduire, voire d’éteindre les lumières, à partir de critères environnementaux.

En France, l’Académie des sciences étudie ce phénomène depuis 1984. Puis, le commandant Jacques-Yves Cousteau et l’astrophysicien Hubert Reeves lancent cet appel, rapporté par le magazine Astronomie : « La vie sur terre est réglée par l’alternance du jour et de la nuit ; or, en quelques dizaines d’années, cet équilibre a été rompu par la prolifération anarchique d’un éclairage trop agressif et mal disposé. »

Corriger le tir

Nous pensons que si l’on veut vraiment créer de toutes pièces un décor de lumière, il faudrait le faire avec beaucoup plus de modestie, une plus grande retenue qui favoriserait l’intelligence par des touches lumineuses bien ciblées sur les façades et que l’on procède à la révélation douce et discrète des détails d’architecture souvent invisibles. Mais, de grâce, cessons d’éclairer le ciel et d’illuminer nos monuments du bas vers le haut !

Faisons, si vraiment cette pratique s’impose comme étant un outil de développement économique ou culturel, un effort gigantesque pour respecter la nuit, qui est un patrimoine universel de l’humanité.

Québec est une sculpture urbaine géante, on en convient, sa mise en valeur doit respecter les mêmes exigences que pour une architecture. Il n’en va pas ainsi à la porte Kent. L’éclairage est si violent et d’une luminosité si puissante que la belle pierre grise qui, par son appareillage et sa tonalité douce, donne à la porte son intérêt, a été détournée dans une blancheur à faire peur. La pierre est devenue telle une pâte dentifrice. Désastreux.

Le projet d’illumination, s’il doit se poursuivre, doit être amélioré, repensé, modifié, imaginé dans la vision de la qualité d’un art public, repris avec des mains de velours, recomposé avec la profondeur d’une vision urbanistique pour ne pas dénaturer la ville et être redessiné avec le doigté d’un pianiste de grand talent. Québec vaut bien un autre effort.

La stratégie de la mise en forme respectueuse de quatre siècles d’histoire, de patience et de volonté pour faire de la petite bourgade une si belle ville s’emploiera à faire appel à la subtilité, à la surprise, mais surtout à la douceur du traitement en respectant le ciel nocturne. C’est une question d’environnement.

Québec n’est pas n’importe quelle ville, elle et un lieu mythique par la grandeur de son histoire et de son rayonnement, mais elle reste mystérieuse par le dessin de ses rues, de ses places, de ses côtes. Exagérons à peine, elle est une « cité » au sens où l’entendait saint Augustin en parlant de la cité de Dieu. Ville unique, elle doit se recentrer, situer ses enjeux, faire appel à ses valeurs humanistes, rejeter le goût commercial trop facile de « l’attrape-touriste » et revoir son plan lumière.

Marcel Junius

Ancien président du Conseil consultatif de l’environnement, l’auteur est récipiendaire du prix Gérard-Morisset 2003 pour le patrimoine. Il habite Québec.


27 janvier 2005. Reproduit avec autorisation

Voir aussi : Message d'intérêt public.


21 commentaires

  1. Gwido

    27 janvier 2005 à 18 h 09

    Certains bâtiments méritent d’être éclairés. Je pense entre autres au Musée national des beaux-arts, dont la mise en lumière est selon moi la mieux réussie. Il faut aussi admettre que le Château Frontenac est assez impressionnant à voir la nuit venue, ainsi que l’édifice Price.

    Ce qui me chicotte dans tout ça, c’est la dépense énergétique bien plus que la pollution lumineuse. Actuellement, Hydro nous casse les oreilles avec les risques de manquer d’énergie dans un avenir rapproché afin de justifier d’autres hausses de tarif. Je pense qu’il serait temps de couper là où l’utilisation de l’électricité n’est pas absolument nécessaire. En même temps, on ralentirait peut-être les profits immondes qu’elle réalise et qu’elle nous présente sans honte dans les journaux.

    Arrêtons de remplir les poches à Cailler et pensons donc intelligemment… Surtout, que le projet d’illuminer les cinq édifices en hauteur de la ville ne se réalise jamais!! Non mais sérieux, le complexe G et le Delta peut très bien rester dans l’ombre… Qu’on leur donne donc une cure de rajeunissement comme pour le 200 Ch. Ste-Foy au lieu d’en faire des chandelles pour le 400e de Québec!

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  2. Serge Alain

    27 janvier 2005 à 20 h 33

    Ah! Non! Je crois rêver. Réveillez-moi, quelqu’un: allumez les lumières(!)… et dites-moi que c’est un cauchemar. Encore un individu qui demande: « En avons-nous besoin ? » Et Gwido de renchérir: « Je pense qu’il serait temps de couper là où l’utilisation de l’électricité n’est pas absolument nécessaire. » Alors, soyons consistants et débarrassons-nous de tous nos lave-vaisselle, bordel! (je n’en possède pas, soit dit en passant et ne m’en porte pas plus mal).

    Je regrette mais cet éclairage ne plait pas seulement aux touristes, d’autant qu’on projette d’illuminer des lieux dans d’autres arrondissements peu sollicités par les touristes. Je ne me lasse pas de marcher auprès d’une église superbement mise en valeur par son éclairage. Même et surtout si cette église serait en haut d’une côte à Val-Bélair.

    D’accord pour quelques réajustements. Je suis bien conscient aussi de cette pollution par la lumière. Qu’il faut peut-être moins éclairer le ciel. Mais coudon, une ville est une ville et non pas une cité-dortoir où le couvre-feu doit prévaloir. La nuit, un « patrimoine universel de l’humanité »: oh la la.

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  3. Gwido

    28 janvier 2005 à 10 h 33

    Mon dieu!!! Un lave-vaisselle!! Je rêve d’en avoir un!!! Les heures que l’on perd devant l’évier! Quelle tâche ingrate! Pour moi, un lave-vaisselle est tout aussi essentiel qu’une laveuse ou une sécheuse!

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  4. Christine

    28 janvier 2005 à 13 h 22

    Les éclairages architecturaux agrémentent énormément le paysage urbain. (Ils sont même capables de rendre jolies des choses qui, en plein jour, ne le seraient pas.) Or vivre dans un paysage urbain agréable est à mon avis essentiel à la qualité de vie.

    Les éclairages architecturaux sont d’autant plus nécessaires en hiver. Ils ajoutent un peu de douceur et de joie de vivre dans le climat particulièrement rigoureux de Québec.

    L’amélioration du paysage devrait être une priorité et cesser d’apparaître comme un luxe. La beauté du paysage, c’est aussi vital que la culture. Tous admettent que ça prend des bibliothèques publiques et des musées et qu’il faut démocratiser l’accès à la culture au maximum. La beauté du paysage est une autre manière de nourrir l’esprit. C’est une responsabilité collective et, à ce titre, il est normal que les pouvoirs publics s’en mêlent.

    Cela dit, une débauche d’illuminations n’est pas désirable et il faut savoir éclairer avec doigté. Bref, on peut choisir d’acheter un lave-vaiselle « energy concious »…

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  5. Simon Bastien

    28 janvier 2005 à 14 h 34

    Je suis d’accord avec le commentaire de Christine sur l’apport positif que ça procure à notre paysage urbain, surtout à des périodes de l’année ou la nuit s’étire longuement comme en hiver.

    Je trouve irritant qu’on mélange toujours la mise en valeur de nos édifices et monuments par l’éclairage avec le problème de la pollution lumineuse. Regardez du haut des airs la région de Québec et dites-moi d’ou vient le halo de lumière diffuse qui éclaire le ciel au point d’en oublier qu’il fait nuit? Du Château Frontenac et de la terrasse Dufferin? Des environs du Parlement? Non! Elle vient de ces immenses stationnements de grandes surfaces et des cours de concessionnaires automobiles qui pullulent autour de l’autoroute de la Capitale. Ce coin éclaire plus que tout le centre-ville au complet. C’est d’abord à ces endroits qu’on doit appliquer des solutions.

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  6. Patrick

    28 janvier 2005 à 17 h 57

    Effectivement, l’eclairage ponctuel de certains edifices patrimoniaux n’est pas une grande cause de pollution lumineuse. On devrait plutot éliminer l’éclairage inutile qui ne vient pas mettre en valeur nos espaces urbaines: les autoroutes, les stationnements, les concessionaires d’autos–voilà la source de 98% de notre pollution lumineuse.

    Il est faux de dire que l’éclairage d’édifices patrimoniaux sert seulement aux touristes. C’est un moyen d’embellir l’espace urbain est créer une qualité de vie pour les gens qui habitent la ville, comme moi.

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  7. elem

    28 janvier 2005 à 21 h 00

    Avant de critiquer la  »pollution lumineuse »provoquée par l’éclairage de certains edifices et beautes architecturales! que dire des bureaux gouvernementaux qui restent éclairés toutes les nuits et ce 7 jours sur 7 !!!Exemple:
    l’édifice administratif J.A. Tardif, sur Saint-Amable .. Je vous le dis:des étages au complet!
    Je vois ca tous les soirs et ca m’énerve…

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  8. Lisette

    29 janvier 2005 à 10 h 01

    Une belle ville comme Québec, avec monuments et édifices éclairés un peu partout dans la ville mets celle-ci en évidence. Lorsque je suis allée à Los Angeles et qu’un soir nous sommes allés voir le gros HOLLYWOOD dans les collines et que cela n’était pas éclairé pour économiser, j’ai franchement trouvé cela cheap, vraiment cheap… Un des principaux attraits touristique n’était pas visible le soir, qu’elle tristesse.

    En revanche, Hydro Québec nous vente les mérites d’une bonne utilisation de cette ressource énergétique qu’est l’électricité et de la bonne façon, intelligente et sage de l’utiliser.

    Je crois qu’entre les 2 mondes il y a place à la logique. En effet, tout ne doit pas être éclairé mais certaines choses le doivent ça c’est certain.

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  9. Yvan Dutil

    29 janvier 2005 à 10 h 03

    Le plan lumière contribue sensiblement à la pollution lumineuse dans la région de Québec. Il y a 10 ans, j’ai fait les calculs et cà donnait 10% de la pollution totale seulement pour les sites visés à l’époque. Depuis, les nombres de sites à augmenté, Il faut voir aussi que cà incite bien du monde à faire de même avec sa batisse ou sa maison. Les lumières de rues utilisée dans certaines arrondissment polluent très peu (Ex: Ste-Foy) alors que Québec pour des raisons architecturales utilisent des lumières qui sont interdites dans bien des pays pour des raisons de sécurité routière!

    À lui seul, l’éclairage du pont de Québec pollue comme la moitié des lumières de rues de Sainte-Foy. Depuis quelques temps le ministère des transport travaille à réduire la pollution lumineuse.

    Si la comission de la capitale nationale fait tant le promotion du plan lumière c’est parce que c’est:

    -très visible
    -Peu couteux
    -Et que leur copain recoivent les chèques.

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  10. Lisette

    29 janvier 2005 à 10 h 17

    Bonjour Monsieur Alain,

    Je voudrais simplement vous faire part des conclusions obtenues suite à quelques lectures entourant l’économie d’énergie que j’ai eu l’occasion de faire et ce dans plusieurs revues, journeaux, Internet et également à différentes émissions télévisée où l’on discutait d’économie d’énergie. Les lave-vaisselles d’aujourd’hui, comme celui que je possède par exemple, ont non seulement un économiseur d’énergie mais un économiseur d’eau à la consommation. Il a été prouvé que de laver la vaisselle à la main 3 fois par jour revient plus dispendieux que de partir le lave-vaisselle une fois aux 2 jours.

    Lorsque je fut seule durant une période de 3 semaines durant le temps de fêtes car mon mari était hospitalisé, je n’ai mis en marche mon lave-vaisselle qu’une seule fois par semaine. En autre temps, il m’aurait fallu remplir l’évier au moins à la demi 3 fois par jour pour laver la même quantité de vaisselle. Vous pouvez en faire l’acquisition en toute tranquilité. Non seulement vous économiserez sur le temps perdu à laver cette fichue vaisselle, mais vous économiserez sur les frais d’électricité et de consommation d’eau. Il vous suffit de bien vous informez auprès de votre vendeur comme j’ai pris la peine de faire pour acheter le bon lave-vaisselle qui offre tous ces avantages.

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  11. Mimi

    29 janvier 2005 à 16 h 36

    J’aime bien que le sujet initial de la mise en lumière des édifices de Québec ait glissé vers les lave-vaisselles ;-)

    Pendant que H-Q fait passer des publicités pour que le citoyen ne laisse pas ses lumières de Noël allumées toute l’année, quelqu’un ici nous dit d’être consistant et de se débarasser de nos lave-vaisselle sous prétexte que lui s’en sort très bien sans.

    Je DÉTESTE faire la vaisselle. Je HAIS faire la vaisselle. Je passerais l’aspirateur 10 fois au lieu de faire la vaisselle. C’est ennuyant et désagréable. J’aspire donc un jour au lave-vaisselle.

    Pire encore, je sèche mes vêtements à la sécheuse. Oui, oui, vous avez bien lu, à la sécheuse. Quelle matérialiste je fais, c’est donc terrible d’apprécier des jeans souples et non pas raides d’avoir séché au vent!

    Que je sois maudite!

    D’ailleurs, les gens qui se positionnent contre les lave-vaisselles ne seraient-ils pas de la même trempe que ceux qui sont anti-véhicule, quelle que soit la raison d’en posséder un?

    À suivre…

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  12. LOOKA

    29 janvier 2005 à 20 h 31

    J’aime la lumière et l’absence de lumière.
    Naturelle ou artificielle.
    Elle est essentielle pour créer une ambiance.
    Également elle peut détruire, son concept premier de mettre en valeur, avec un mauvais éclairage.
    J’aime la ville de jour comme de nuit, pour son ambiance et l’opportunité que j’ai d’avoir une impression d’elle de jour comme de nuit.
    Pour les mêmes raisons j’aime la campagne et le bois pour sa lumière et son absence de lumière qui me permet d’apercevoir les étoiles et de me laisser bercer par sa tranquillité.
    J’habite la ville pour son énergie et sa lumière, source de vie, dont j’ai besoin de jour comme de nuit. J’aime y marcher, je veux dire ici comme un marcheur et non comme un piéton, prendre le temps d’admirer ce qui m’entoure et me laissez imprégner de cette ville.
    J’ai toujours le choix de rentrer chez moi et d’y controler mon intimité en feutrant mon intérieur en diminuant l’éclairage sinon pour faire le vide et me reposer, j’éteins le tout.
    Je suis pour la mise en valeur urbaine par l’éclairage nocturne artificiel en autant qu’il soit aménagé et intégré ( esthétique et fonctionnel)qu’il soit de haut en bas ou de bas en haut

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  13. |KeKuN|

    30 janvier 2005 à 14 h 23

    Commentaire de elem; 28 janvier 2005 à 21:00

    Avant de critiquer la  »pollution lumineuse »provoquée par l’éclairage de certains edifices et beautes architecturales! que dire des bureaux gouvernementaux qui restent éclairés toutes les nuits et ce 7 jours sur 7 !!!Exemple:
    l’édifice administratif J.A. Tardif, sur Saint-Amable .. Je vous le dis:des étages au complet!
    Je vois ca tous les soirs et ca m’énerve.

    L’énergie utilisée pour allumer un néon est de beaucoup supérieure à l’énergie nécessaire pour le laisser allumé. Il est donc moins coûteux de les laisser allumés toute la nuit, que des éteindre et rallumer à chaque jour.

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  14. Serge Alain

    30 janvier 2005 à 18 h 51

    Oh la la, Mimi! J’ai donné l’exemple du lave-vaisselle, pour susciter des réactions… et il semble bien que j’aie réussi! C’est parce que Gwido écrivait qu’il faut utiliser l’électricité là où c’est absolument nécessaire et à ce compte-là, s’il fallait qu’on élimine l’usage de l’électricité seulement là où c’est « nécessaire », le débat pourrait s’étendre drôlement!

    Je déteste laver la vaisselle, moi-aussi, et du temps que nous étions quatre à la maison, je le trouvais le lave-vaisselle bien utile… sauf que le temps qu’il fallait pour le remplir, le vider et surtout, se taper une vaisselle au lavabo pour les chaudrons et autres trucs qui ne vont pas au lave-vaisselle, je trouvais qu’en bout de ligne, on y gagnait pas un temps fou. Enfin, c’est mon opinion, et en passant, je ne suis pas « anti-véhicule », loin de là.

    Finalement, Lisette, je ne suis pas convaincu que laver la vaisselle 3 fois par jour au lavabo coûte plus cher que de partir un lave-vaisselle, qui consomme l’électricité de l’appareil et l’eau chaude nécessaire pour le remplir, ne serait-ce qu’aux deux jours?

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  15. Marc-André

    30 janvier 2005 à 21 h 22

    Les fluorescents consomment 2X plus d’énergie pour l’allumage, mais c’est pour seulement 1 ou 2 secondes. Il est donc rentable de fermer le néon, si c’est pour plus de 4 secondes.

    Les fluorescents de ces édifices sont-ils vraiment allumés toutes la nuit? Peut-être que vous passez au moment où l’entretien ménager fait sa tournée.

    Il ne faut pas non plus oublier qu’une partie de l’énergie consommée par le fluorescent va être réutilisée en réchauffant l’air ambiant. C’est donc un problème moins important pendant l’hiver.

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  16. Yvan Dutil

    30 janvier 2005 à 21 h 44

    POur répondre à KéKun. Il semble qu’à une certaine époque on étaignait les lumières dans les édifices publiques. Jusqu’à ce qu’un groupe d’architectes avec une visio suggère au gouvernement de laisser les lumières allumées toute la nuit pour faire plus beau!

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  17. Yvan Dutil

    7 février 2005 à 22 h 05

    Ciel! La Commission de la Capitale Nationale voit la lumière:

    http://www.cyberpresse.ca/actualites/article/article_complet.php path=/actualites/article/05/2,721,0,022005,909821.php

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  18. David Saint-Pierre

    8 février 2005 à 04 h 04

    Monsieur Dutil, j’aurais bien aimé lire l’article auquel vous faites référence, mais le lien ne fonctionne pas.

    Un autre moyen d’y accéder?

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  19. Yvan Dutil

    8 février 2005 à 11 h 06

    Voici le texte du site web

    Le samedi 05 février 2005

    Gaspillage d’énergie à Québec

    Vers une révision de l’éclairage

    Simon Boivin

    Le Soleil

    Québec

    Il y a de la lumière qui se perd à Québec. Le Comité de révision de l’éclairage public (CREP) étudiera sous peu un secteur du quartier Lebourgneuf pour identifier des pistes de solution au gaspillage d’énergie.

    « On a choisi ce quadrilatère parce qu’il y a des exemples frappants de pollution lumineuse, indique le président de la Commission de la capitale nationale (CCNQ), Pierre Boulanger. Les autoroutes sont bordées par des dessertes chaque côté, il y a de nombreux commerces et centres d’achat. Ça fait un ensemble absolument éblouissant. »

    Créé à l’initiative de la CCNQ, le CREP est aussi composé de représentants d’Hydro-Québec, de la Ville de Québec, du ministère des Transports du Québec et des agences énergétiques fédérale et provinciale. Le comité doit présenter un plan global de révision de l’éclairage public avant l’été.

    Plus de détails dans la version papier du journal Le Soleil.

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