À entendre certains discours alarmistes, on croirait que l’étalement urbain nous entraîne tout droit vers une apocalypse environnementale, sociale et économique. Et si cette inquiétude était fondée — mais mal ciblée? Car pendant qu’on crie à l’inaction, la ville agit. Discrètement, mais résolument.
Les plus récentes données sur les mises en chantier sur le territoire de Québec révèlent une diminution marquée des constructions de maisons unifamiliales. Ce n’est pas un accident. C’est un virage.
Ce ralentissement du modèle pavillonnaire est la conséquence directe de politiques de densification en marche, appuyées par un autre facteur décisif : la raréfaction des terrains disponibles. Dans ce contexte, construire plus dense devient non seulement plus écologique, mais plus logique.
Alors oui, certains diront : « À quoi bon, si les municipalités voisines gardent les vannes ouvertes? »
Mais ce raisonnement ignore plusieurs réalités fondamentales :
La ville-centre a un rôle d’exemple. En consolidant ses quartiers, en favorisant le transport en commun, en investissant dans des milieux de vie complets, elle établit une norme régionale. Ce que Québec fait aujourd’hui, les autres devront l’imiter demain.
Les villes de la couronne peuvent encore s’étaler, mais pour combien de temps? Le coût des infrastructures, les enjeux de mobilité, la crise climatique et les pressions sur les terres agricoles vont tôt ou tard freiner cette expansion.
La densification n’est pas un slogan — c’est une trajectoire. Elle est lente, parfois frustrante. Mais elle avance. Elle se mesure dans les chantiers de logements collectifs, dans les projets de mobilité, dans les nouvelles règles d’urbanisme, et même dans l’effondrement tranquille de la maison unifamiliale un peu partout sur notre territoire.
On avait un projet de 6500 résidences sur les Terres de la Charité. Le projet prévoyait l’urbanisation des terres avec la construction de 6,500 résidences accueillant une nouvelle population estimée entre 15 000 à 20 000 personnes.
Ce n’est pas être anti-écologique que de construire de façon intelligente. Le problème, c’est l’hypocrisie de certains groupes qui bloquent presque toute forme de développement, puis blâment le « marché » pour les conséquences. Un gros merci à Québec Solidaire et Catherine Dorion pour ce leg! (1) De la grosse démagogie gauchiste (2).
Le capitalisme a ses défauts, mais il ne peut pas résoudre une crise quand on l’entrave systématiquement par des règlements, des moratoires, et une vision utopique de la croissance zéro.
C’est une chute vertigineuse. Mais, il manque un portrait global pour pouvoir se faire une opinion complète. On n’a que le chiffre pour les unifamiliales, mais est-ce qu’il y a eu un transfert vers les condos et les logements (incluant les condos locatifs)? Et au total, le nombre de logis pourrait être similaire ou (espérons) plus élevés? Ce qu’on voit pousser à Québec, ce sont des tours de logement locatifs, ça bâtit partout dans tous les arrondissements, et des gros projets, du 200 et plus unités. Peut-être que les jeunes n’ont plus le rêve du bungalow en banlieue? Peut-être que de posséder son logis n’est plus une priorité? Je connais beaucoup de gens (quarantenaires) dans mon entourage qui ont choisis d’avoir un condo et un chalet, au lieu de la maison en banlieue, et même certains préfère louer un pied à terre en ville, et d’acheter un chalet. Ils ne possèdent plus leur maison principale. On n’est plus dans le »one size fit all », il y a plusieurs modèles de vie.
12 juin 2025 à 09 h 25
Hummm… serait-ce parce que les territoires à construire commencent à manquer? Si c’est le cas, bel argument en faveur de la densification…
Sinon, Laurier-Station devra s’attendre à un gros boom résidentiel.
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12 juin 2025 à 17 h 26
À entendre certains discours alarmistes, on croirait que l’étalement urbain nous entraîne tout droit vers une apocalypse environnementale, sociale et économique. Et si cette inquiétude était fondée — mais mal ciblée? Car pendant qu’on crie à l’inaction, la ville agit. Discrètement, mais résolument.
Les plus récentes données sur les mises en chantier sur le territoire de Québec révèlent une diminution marquée des constructions de maisons unifamiliales. Ce n’est pas un accident. C’est un virage.
Ce ralentissement du modèle pavillonnaire est la conséquence directe de politiques de densification en marche, appuyées par un autre facteur décisif : la raréfaction des terrains disponibles. Dans ce contexte, construire plus dense devient non seulement plus écologique, mais plus logique.
Alors oui, certains diront : « À quoi bon, si les municipalités voisines gardent les vannes ouvertes? »
Mais ce raisonnement ignore plusieurs réalités fondamentales :
La ville-centre a un rôle d’exemple. En consolidant ses quartiers, en favorisant le transport en commun, en investissant dans des milieux de vie complets, elle établit une norme régionale. Ce que Québec fait aujourd’hui, les autres devront l’imiter demain.
Les villes de la couronne peuvent encore s’étaler, mais pour combien de temps? Le coût des infrastructures, les enjeux de mobilité, la crise climatique et les pressions sur les terres agricoles vont tôt ou tard freiner cette expansion.
La densification n’est pas un slogan — c’est une trajectoire. Elle est lente, parfois frustrante. Mais elle avance. Elle se mesure dans les chantiers de logements collectifs, dans les projets de mobilité, dans les nouvelles règles d’urbanisme, et même dans l’effondrement tranquille de la maison unifamiliale un peu partout sur notre territoire.
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13 juin 2025 à 08 h 39
On avait un projet de 6500 résidences sur les Terres de la Charité. Le projet prévoyait l’urbanisation des terres avec la construction de 6,500 résidences accueillant une nouvelle population estimée entre 15 000 à 20 000 personnes.
Ce n’est pas être anti-écologique que de construire de façon intelligente. Le problème, c’est l’hypocrisie de certains groupes qui bloquent presque toute forme de développement, puis blâment le « marché » pour les conséquences. Un gros merci à Québec Solidaire et Catherine Dorion pour ce leg! (1) De la grosse démagogie gauchiste (2).
Le capitalisme a ses défauts, mais il ne peut pas résoudre une crise quand on l’entrave systématiquement par des règlements, des moratoires, et une vision utopique de la croissance zéro.
(1) https://quebecsolidaire.net/nouvelle/plus-de-100-personnes-presentes-a-lassemblee-publique-contre-contre-le-dezonage-des-terres-des-soeurs-de-la-charite
(2) https://atquebec.org/evenements/lancement-de-la-brochure-les-terres-des-soeurs-de-la-charite-une-histoire-tournee-vers-lavenir/
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13 juin 2025 à 11 h 54
C’est une chute vertigineuse. Mais, il manque un portrait global pour pouvoir se faire une opinion complète. On n’a que le chiffre pour les unifamiliales, mais est-ce qu’il y a eu un transfert vers les condos et les logements (incluant les condos locatifs)? Et au total, le nombre de logis pourrait être similaire ou (espérons) plus élevés? Ce qu’on voit pousser à Québec, ce sont des tours de logement locatifs, ça bâtit partout dans tous les arrondissements, et des gros projets, du 200 et plus unités. Peut-être que les jeunes n’ont plus le rêve du bungalow en banlieue? Peut-être que de posséder son logis n’est plus une priorité? Je connais beaucoup de gens (quarantenaires) dans mon entourage qui ont choisis d’avoir un condo et un chalet, au lieu de la maison en banlieue, et même certains préfère louer un pied à terre en ville, et d’acheter un chalet. Ils ne possèdent plus leur maison principale. On n’est plus dans le »one size fit all », il y a plusieurs modèles de vie.
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17 juin 2025 à 17 h 16
Ça aurait été plus intéressant d’avoir les données de la RMR au complet. Ca donnerait une lecteur peut être différente
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