Québec, le 9 juillet 2025 – Dans le cadre de la grève en cours au RTC, la Ville de Québec souligne l’engouement des citoyennes et des citoyens envers les déplacements à vélo, qui contribuent à améliorer la fluidité de la circulation et à faciliter l’accès au Festival d’été de Québec (FEQ) pour l’ensemble des festivalières et des festivaliers.
Les données d’achalandage des principales voies cyclables menant au FEQ témoignent de l’utilisation accrue de ce mode de transport actif au cours de la dernière semaine. Un record de passages sur le corridor VivaCité (CVC) du chemin Sainte-Foy a d’ailleurs été établi lors de la journée du 8 juillet.
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Sur la Grande Allée, l’aménagement d’une piste cyclable balisée a permis le passage quotidien de milliers de cyclistes :
3 juillet – 1 946 vélos
4 juillet – 4 214 vélos
5 juillet – 4 032 vélos
6 juillet – 1 715 vélos
7 juillet – 1 221 vélos
8 juillet – 3 010 vélos (avec le tronçon additionnel)
Par ailleurs, des compteurs permanents répartis sur le territoire de la ville de Québec permettent de consulter les statistiques de déplacements en temps réel et sur une base quotidienne.
C’est notamment le cas pour le CVC du chemin Sainte-Foy :
3 juillet – 2 089 vélos
4 juillet – 3 692 vélos
5 juillet – 3 029 vélos
6 juillet – 1 473 vélos
7 juillet – 1 679 vélos
8 juillet – 4 307 vélos (record de fréquentation journalière)
9 juillet 2025 à 21 h 40
À vélo pendant la grève : bonne nouvelle ou mauvais signal?
Depuis le début de la grève au RTC, plusieurs se réjouissent de voir le vélo gagner en popularité. Et à juste titre : c’est un mode de transport efficace, économique, sain et peu polluant. Mais attention à ne pas tirer de conclusion trop rapide. Cette hausse de l’usage du vélo dit aussi autre chose : le transport en commun à Québec est perçu comme un service accessoire qu’on délaisse dès qu’il cesse d’être commode.
Dans une ville comme Québec, où une bonne partie de la population a les moyens de posséder une voiture, l’autobus n’est pas valorisée. Ce n’est pas un service que l’on défend, quelle que soit la vision de la mobilité ou du développement urbain qu’on affirme soutenir.
Le réflexe individuel auquel on assiste est révélateur : le transport en commun n’est pas perçu ici comme un projet collectif. Il ne fait pas partie de l’identité urbaine, du tissu social auquel on tient. Contrairement à d’autres grandes villes où le transport collectif est devenu un pilier incontournable du développement urbain, il est difficile, dans le contexte actuel, d’imaginer Québec suivre cette voie à court terme.
La question n’est donc pas de savoir si le vélo est une bonne chose (il l’est), mais plutôt pourquoi le RTC lui-même n’en fait pas assez pour inspirer confiance : les efforts intermédiaires pour améliorer concrètement la performance du service se font attendre. Dans ce contexte, il est difficile d’imaginer que le transport collectif devienne rapidement le moteur de notre développement urbain.
Cette grève, au fond, met en lumière une faille : le transport collectif est encore vu comme une solution pour les autres, ces mal pris qui n’ont pas le choix. Tant que ce regard ne changera pas, aucune relance, aucun réseau structurant, aucun projet d’envergure ne pourra véritablement transformer notre mobilité.
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10 juillet 2025 à 09 h 11
Vos conclusions sont bien tranchées sur le service du RTC, et par extension, sur la pertinence d’un réseau structurant
L’aménagement du territoire a un impact énorme sur l’efficience du service. Les quartiers centraux sont déjà aménagé de manière plus optimale. Ça se gâte dès qu’on s’éloigne du centre.
Québec est physiquement divisé de plusieurs façon, mais son réseau d’autoroutes est particulièrement contraignant. Ça oblige à faire des « run de lait » dans des racoins. Combiné à une faible densité, il est certain qu’on ne lui laisse peu de chances.
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