Source: Radio-Canada (Québec), 6 août 2008.
Le fort achalandage à Québec cet été et la pénurie de main-d’oeuvre donnent des maux de tête à plusieurs restaurateurs. Le personnel en place est débordé et peine à suffire à la tâche.
La pénurie de main-d’oeuvre touche tous les types de restaurants, du simple casse-croûte au restaurant haut de gamme. Elle concerne tous les métiers, soit ceux de chef cuisinier, de gérant, de serveur, de livreur et de plongeur. Le recrutement de personnel est devenu un casse-tête extrêmement difficile pour les restaurateurs de la région. (…)
6 août 2008 à 21 h 44
C’est ce qui arrive quand on paye 8.50$ de l’heure pour un emploi aussi exigeant que cuisiner ou plongeur. Ceux qui ont travaillé dans le domaine comme moi savent que travailler dans une cuisine est un des emplois les plus pénible, surtout l’été à cause de la chaleur.
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6 août 2008 à 22 h 03
Il n’y a pas si longtemps (genre 1996) il y avait tellement peu de jobs à Québec qu’on demandait trois ans d’expérience pour être pizzaman (oui, oui, j’ai déjà vu une annonce avec ces exigences!)
Le résultat est qu’une bonne partie de la population active en âge de travailler dans la restauration a foutu le camp ailleurs… Un exode dont les effets sont maintenant amplifiés par la dénatalité.
Mais on peut se consoler en se disant que Calgary a les mêmes problèmes. Après avoir passé toutes les années 80-90 à repousser délibérément les pauvres et les B.S. vers la Colombie-Britannique, l’Alberta manque de main d’oeuvre elle aussi.
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6 août 2008 à 22 h 11
Si les salaires suivaient vraiment l’offre et la demande, un comme comme ça s’est fait à Fort McMurray (évidemment, en moins extrême à Québec), ils seraient en effet pas mal plus élevés. Je dirais au pif qu’à 12-13$ de l’heure, la moitié des restaurateurs réussiraient à attirer tout le personnel nécessaire des autres établissements qui n’ont pas les reins assez solides. Le problème c’est qu’une fois le « rush 2008 » passé, on serait pris avec des salaires élevés pour très longtemps sans qu’ils ne puissent nécessairement être justifiés par la clientèle qui ne serait plus (autant) au rendez-vous.
On peut aussi imaginer que les petits endroits seraient les premiers touchés, au profit des « très petits » (ou c’est purement familial et qu’il n’y a pas d’employé) mais surtout, au profit des gros et des chaînes qui possèdent la marge de manoeuvre nécessaire.
Donc pour l’instant, j’ai l’impression que presque tous les restaurateurs se tiennent les coudes serrés et jouent la même carte : éviter la surenchère en espérant que les employés survivent au rush 2008, et s’il y a lieu, réparer les pots cassés l’an prochain.
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7 août 2008 à 06 h 13
Je possède moi-même un restaurant de service rapide. Présentement je touche du bois parce que j’ai assez de main-d’oeuvre, mais la réalité est que je dois embaucher de plus en plus jeune. Mes 2 dernières employées embauchées ont 14 et 15 ans, alors je me dois de jouer au père assez souvent. Mais bon, on fait avec.
Et concernant le salaire, sûr que ça serait plus facile de recruter si on payait 12$ de l’heure, mais avec les coûts qu’on doit absorber, c’est impossible…
Et autrement, si on a de bons employés, il faut être doublement reconnaissant avec eux pour les garder.
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7 août 2008 à 07 h 38
Ca me fais toujours rire de voir des restaurateurs qui se plaignent du manque de main d’œuvre…
Comme cela a été dit plus haut à 8,50$ faut vraiment être cruchon, sans expérience, profondément dans la merde et ayant besoin d’un salaire ou aimer vraiment la job pour coller là. Et c’est sans parler des horaires de minables qu’offre les employeurs!
Ne vous surprenez pas que vous en soyez rendus à engager des enfants, y a pas un chat de plus vieux avec un minimum d’expérience qui va accepter de travailler dans ses conditions médiocres.
Malgré tous mes critiques face aux employeurs du milieu je dois dire que je lève mon chapeau a tous ceux dont c’est le métier, que ce soit par choix, en attendant, ou pour payer vos études, c’est loin d’être un job facile et encore moins un job valorisant et pour la plupart vous le faites avec brio.
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7 août 2008 à 07 h 47
« faut vraiment être cruchon [sic], sans expérience, profondément dans la merde et ayant besoin d’un salaire ou aimer vraiment la job pour coller là. »
VS
2(…) je dois dire que je lève mon chapeau a tous ceux dont c’est le métier, que ce soit par choix, en attendant, ou pour payer vos études… »
Y’a comme une contradiction, là! ;-)
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7 août 2008 à 07 h 50
hahahaha en effet !!
Pour la pénurie ne vous en faites pas, le salaire va monter, la loi de l’offre et de la demande, mais ça sera refilé sur la factures des clients
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7 août 2008 à 09 h 27
Il y a plus de 25 ans, j’ai payé mes études en travaillant dans la restauration. Ma fille fait de même présentement, pas de bourse pas de prêt. Il y a toujours un restaurateur prêt a embaucher et si tu es moindrement débrouillard tu va faire le service et les pourboires sont excellents.
Donc, ça peut-être dégradant pour certain comme travail mais la restauration pour un jeune demeure toujours une excellente façon de garnir le portefeuille. Quand tu étudie, tu n’a pas de disponibilité, mais avec la restauration tu trouve toujours un employeur qui va te donner quelques heures de travail qui correspondent à ton horaire.
Pas plus facile de vendre des souliers ou des encyclopédies.
Pour les cuisiniers, c’est un métier (je ne parle pas de chez McDo), Ils méritent définitivement plus de considération selon leurs compétences.
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7 août 2008 à 11 h 50
Pour moi le travail dans la restauration devrait être obligatoire :) au moins une fois dans sa vie, pour apprendre a gérer la pression, le public, le travail sous pression mais aussi le travail d’équipe et être capable de progresser…
Ce ne sont pas des jobs faciles, loin de là, et c’est loin des 25$ l’heure payés a passer le balais dans certaines entreprises trop syndiquées…
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7 août 2008 à 22 h 40
« Je n’ai pas d’argent pour payer mes employés plus que 9$ de l’heure » a commenté le restaurateur au volant de son 4×4 plaqué F de 60 000$…
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7 août 2008 à 23 h 48
@Guill: :p
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8 août 2008 à 07 h 14
@ guill… Excuse-moi, mais c’est très généralisateur comme commentaire… En passant, les marges dans la restauration sont très minces, les pertes élevées et la compétition féroce. Et avec le coût des aliments qui vient de monter, laisse-moi te dire que très peu de restaurateurs se promènent dans une auto de 60 000$. À moins d’avoir 7-8 McDo ou des Tim Hortons, on ne roule pas sur l’or…
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8 août 2008 à 09 h 57
@ Jocelyn,
Je ne suis pas restaurateur mais je vous crois sur parole. Avec la quantite de restos qu’on trouve, les marges ne peuvent en effet etre que tres minces. Ca me fait bien rire, ces gens qui vous critiquent car vous ne payez pas suffisamment vos employes. Ces memes vierges offensees seraient les premieres personnes a se plaindre de l’augmentation de leur facture si vous augmentiez le salaire des employes. Ca prend pas le chef Jean Soulard pour comprendre de telles evidences.
Vous (les restaurateurs) etre pris dans ce qu’on appelle en anglais un catch 22. Si vous augmentez les salaires vous aurez plus de facilite a attirer du personnel et a le retenir. L’envers de la medaille c’est que vos frais d’operations augmenteront, ce qui entrainera une hausse du prix des repas et consequemment une baisse de l’achalandage.
Cet individu Guill qui vous a ecrit un message que je trouve fort insultant, voir blessant est le genre d’individu qui s’imagine que si vous etes proprietaires d’un commerce, vous etes necessairement un millionnaire et un exploiteur. Des gens qui pensent qu’aussitot qu’on a une enseigne commerciale devant sa porte on est millionnaire, il y’en a plein au Quebec, le royaume de illetteres economiques.
Aie, un proprietaire de station-service, ca doit tu etre riche avec le prix du gaz ? C’est de cette facon que ces gens raisonnent. Ils vous paient $ 50 pour avoir manger a votre restaurant et il vous disent regarde Jocelyn, je viens de te donner $ 50. Comme si tu te mettais $ 50 dans les poches. Ces gens ne comprennent pas ce que sont les frais d’operations d’une entreprise.
Incroyable. Bon je viens de faire ma monter de lait quotidienne alors je peux maintenant reprendre le travail en toute quietude.
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8 août 2008 à 22 h 16
@ sebastien… quel pensée logique et réaliste… Bravo!!! Et si un restaurateur, ou n’importe quelle personne en affaires vous disait qu’il gagnait bien sa vie, je suis certain que vous seriez heureux pour lui en sachant les heures investies pour arriver à ses fins… Moi, je suis personnellement aucunement jaloux des gens qui réussissent parce que je sais que rien n’est acquis facilement, peu importe le domaine. Alors bravo à ceux qui gagnent bien leur vie, je suis certain qu’ils le méritent pour la plupart. Et à ceux qui pensent le contraire, ben au fond je me fous bien d’eux!!
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9 août 2008 à 21 h 07
Quant aux restaurateurs, vous remarquerez que dans bien des restaurants, le/la/les proprio(s) sont souvent sur le plancher à travailler, parfois à gérer le personnel, mais aussi dans la cuisine ou au service, et ils font plus d’heures par semaine que leurs employés. C’est encore plus vrai dans les petits restaurants.
À titre d’exemple, je me souviens du proprio du Cosmos sur Grande-Allée qui était obligé de travailler 60h par semaine sur le plancher à gérer le monde et à faire le barman, sans quoi il avait de la misère à arriver, surtout dans les mois plus creux. Bon, c’était il y a 10 ans et ça a peut-être changé, mais je me souviens qu’à cette époque, c’était toujours plein le Cosmos et j’étais convaincu que le boss roulait sur l’or…
Autre exemple, les Délices de Pattaya (chemin Ste-Foy, près de Duplessis, le meilleur restaurant thaï que je connaisse à Québec. Beaucoup de tables dans peu d’espace, mais quand même souvent plein, alors réservez). La dame propriétaire est TOUJOURS là à servir aux tables, c’est inmanquable. Et il me semble qu’une bonne partie des profits qu’elle peut dégager va à sa famille en Thaïlande (et je dirais que l’autre partie de sa famille travaille au resto ici). Il me semble même qu’elle est infirmière en plus pour arrondir les fins de mois.
Puis là où j’ai jadis travaillé, un resto + bar + motel, le proprio qui était aussi gérant étant non seulement là souvent du matin au soir, mais il passait en fin soirée, parfois à minuit pour s’assurer que tout allait bien et que rien ne se perdait (ni la bouffe, ni le temps). Il était gratteux, certes, mais c’était nécessaire.
Je pourrais donner d’autres exemples, et je suis certain qu’à peu près tout le monde pourrait aussi en donner.
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30 août 2008 à 23 h 21
Je suis un jeune Chef de de la région de Qc qui a eu mare des resto de Québec et les environs et maintenant je suis parti travail dans la magnifique région de Charlevoix Sois dis en passant très jolie mes manque aussi de main d’oeuvre !! Je suis dans un endroit ou on dois apprendre beaucoup par sois même , car je suis dans une magnifique pourvoirie de luxe !!!
JE suis chef et sommelier de formation mes tout en fessant mon métier je dois faire mille et une chose pour rentabiliser mon temps oui c’est vrai que j’ai pas besoin de 10 cuisto mes juste en trouver un compétent c’Est pas très facile de plus dois aimé la nature et vouloir non seulement faire à manger mes toucher à peu prêt tous !!!
JE vous dirais que je suis très bien, car c’Est le genre d’endroit ou que le service , l entre gens le travail d’équipe est important !!!
Je fais se métier comme plusieurs par passion et j’adore se que je travail que de magnifique pièce de viande de gibier, des produits que l’on trouve rarement et une clientel exceptionnelles !!
Alors je sais je compatis avec mes amis de Québec qui s’arrache le coeur à l’ouvrage et pour que se sois un jour considérer comme un vrai métier !!!
Oui un salaire serait fortement recommander mes à une juste valeur pas à n’importe qui !! À ceux qui on étudier se métier,obliger une formation en cuisine peu importe le restaurant et la par la suite il restera que ceux qui veulent travail de meilleurs salaire et que des meilleurs restaurants . Fini les petites chaînes ou qui exploite les employer, fini les boss qui fond chier pour un rien et fini le gnaisage !!! Aboutissez à de quoi et vous verrez la différence !!!
Merci et sur se bonne soirée et bonne chance à tous !!!
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30 septembre 2008 à 13 h 35
Je suis français et je travaille dans le domaine de la restauration, je suis un bon commis. Je souhaiterai rejoindre ma copine au Québec. Et vu la pénurie de main d’oeuvre dans ce domaine, je voudrais savoir s’il me serait possible d’après vous d’obtenir un travail au Québec juste en appelant de la France. Sachant qu’il faudrait que l’employeur s’occupe du visa?
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30 septembre 2008 à 18 h 22
@ Anthony
Des démarches à faire
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15 janvier 2009 à 09 h 30
moi je suis tunisien et je désire immigrer au Québec mon domaine est la cuisine
je suis très débrouillard mais le problème c’est le cout élevé des frais d’immigration 1500$ O_o
ce serait bien d’organiser une entente pour faire venir des tunisiens au Québec
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