Voici cette fois l’opinion et l’analyse d’un intellectuel chevronné qui je le pense, ralliera les multiples tendances d’opinions qu’on retrouve fréquemment sur Québec Urbain…
Le mystère de Québec pour les nuls. (Source: Denis Vaugeois – éditeur, ancien parlementaire et ministre dans le gouvernement de René Lévesque, Le Devoir, 5 avril 2007.)
Les médias montréalais, parfois très doués pour fabriquer des raccourcis, ont décrété que la population de la région de Québec avait un comportement politique inexplicable. (…)
Québec est un petit milieu où les injustices sont faciles à observer. Les écarts de salaires et de conditions de travail se vivent au quotidien. Les fonctionnaires provinciaux savent qu’ils gagnent beaucoup moins que leurs homologues municipaux. Les travailleurs du privé n’osent se comparer ni aux uns ni aux autres. Un bon jour, ils constatent tout simplement que leur voisin vient de prendre sa retraite à l’âge de 50 ans et qu’il pourra dorénavant jouer au golf à plein temps. (…)
À Québec, la cerise sur le gâteau, ce furent les fusions municipales. Pour un parti dont la démarche devrait être essentiellement identitaire, le mépris pour l’attachement des gens à leur ville dépasse l’entendement. Le PQ avait-il vraiment besoin de rayer de la carte autant de villes chargées d’histoire? (…)
C’est un mauvais moment à passer. Dans l’immédiat, la balle est dans le camp syndical. Si on ne se bat pas pour une vraie solidarité, une meilleure productivité, si on n’accepte pas de petits sacrifices dans l’intérêt commun, on peut faire une croix sur l’avenir du Québec, faire une croix dans la mesure, bien sûr, où les musulmans et les juifs l’autorisent.



10 avril 2007 à 11 h 14
On sent évidemment, dans les propos de M. Vaugeois, un biais en faveur l’avenir du PQ, mais je crois dans l’ensemble que c’est en effet assez objectif comme réflexion, bien qu’un peu simpliste (probablement qu’avec un article beaucoup plus long, M. Vaugeois aurait pris le temps de d’insérer plus de facteurs et d’éléments de réflexion)
Personnellement, j’aurais mis un peu moins d’emphase sur les (dé)fusions municipales à Québec. Loin d’en faire la cerise sur le gâteau (ou « sur le sundae » comme on dit), je crois plutôt que cela n’a que légèrement alimenté le mécontentement d’une partie de la population qui était déjà prête à changer de camp. Mais bon… mes impressions ne représentent nécéssairement pas l’avis d’un demi-million de citoyens.
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10 avril 2007 à 14 h 40
C’est bien écrit,clair et articulé…
Ca ajoute un peu, ca recoupe les autres interprétations déja faites(Dubuc, Bombardier etc etc)
Mais , comme Manu, je ne crois pas que les fusions-défusions ont été le moteur du mouvement ADQ
Quant on recoupe les divers opinions, on voit bien que tout tourne autour du Québec-Identitaire
Un tres gros facteur qui a été maintes fois décrite pourrait aussi expliquer la « vague » ;
C,est l’effondrement de la chaine pyramidale ou du « modele québécois » vers l’an 2000 (les fonds sont a sec)
Comme l’explique M Vaugeois, il y a des catégories sociales qui ont bénificiés d’avantages acquis pour eux mais interdites aux autres…
Comme toute les chaines pyramidales, ca a finit par casser…(désolé et meilleur chance pour la prochaine fois pour les autres!)
Le calcul stratégique du mouvement souveraineté était: « Quand, ils vont se rendre compte qu’on a plus une maudite cenne , ils vont se révolter contre Ottawa… et l’affaire sera Ketchup.. »
je crois que cette stratégie a été trop longue….et les gens ont fini par se lasser apres y avoir cru…ils ont fini par se démobiliser!
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10 avril 2007 à 18 h 29
Intéressant, mais je dirais comme Manu. Il accorde trop d’importance aux réformes municipales. Plus personne ne parle de ça aujourd’hui!!! Comment conclure que cela a guidé le comportement électoral en faveur de l’ADQ???
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