Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Couvent des Dominicains: La conseillère de Montcalm garde espoir

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 29 avril 2008 20 commentaires

Couvent des Dominicains sur la Grande-Allée. Souce: Radio-Canada.

Source: Radio-Canada (Québec), 29 avril 2008.

La conseillère municipale de Montcalm, Anne Guérette, souhaite que soit évitée la démolition du couvent des Dominicains sur la Grande Allée.

Le couvent doit être rasé pour faire place à l’agrandissement du Musée national des beaux-arts du Québec. Elle interpelle la ministre de la Culture et la présidente du Conseil du Trésor. Anne Guérette souhaite que le concours d’architecture pour le projet, qui devra être lancé dans les prochaines semaines, ne soit pas limité au couvent des Dominicains. Elle croit qu’il faut évaluer toutes les solutions de rechange, tel exploiter le terrain derrière le Musée, avant de penser à la destruction du couvent qui, selon elle, a une valeur patrimoniale.

Elle rappelle que des étudiants de l’Université Laval ont déjà fait des propositions et que les projets n’ont pu être rendus publics. (…)

La suite. À consulter aussi, ce billet: Agrandissement du MNBAQ, pour ou contre?.

Voir aussi : Architecture urbaine, Arrondissement La Cité - Haute-ville, Patrimoine et lieux historiques.


20 commentaires

  1. jaco

    29 avril 2008 à 23 h 58

    Selon le texte , un « fond de cour » conviendrait parfaitement au Musée national des beaux-arts…,

    Au moins , on peut dire que Madame Guérette a une position claire et bien tranchée:
     » Le devenir (demain) est insignifiant ; c’est une insignifiance qui dérange le passé sacré… »
    ——————————————————-

    Les gens de Montcalm se demandent bien qui va s’occuper du dossier d’amnénagement du coin Catier/René-Levesque qui est le devenir et le présent….
    Visiblement Madame Guérette semble ailleurs dans le passé….pendant que ce lieu ressemble a un fond de cour!

    Au titre de radio-cananada: « La conseillère de Montcalm garde espoir… »
    on pourrait rajouter ;
     » Pendant que les gens de Montcalm perdent espoir en leur conseillere pour régler les dossiers ,d’avenir …

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  2. Matrix

    30 avril 2008 à 07 h 16

    « avant de penser à la destruction du couvent qui, selon elle, a une valeur patrimoniale. »

    Des experts se sont déjà prononcé en sens inverse, mais je présume que Anne Guérett est plus crédible.

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  3. Sebastien Gauthier

    30 avril 2008 à 08 h 14

    Encore des scenes de dechirages de chemises a propos d’un batiment a caractere religieux. Je me demande si cette feroce opposition que certains ont a l’egard de la disparition de certains immeubles religieux, ne cacherait pas une peur, ou un refus du changement. Je suis d’accord pour dire que si on veut savoir ou on va, on doit savoir d’ou on vient mais il y’a des limites a vivre dans le passe. A un certain stade, ca devient pathologique. On pourrait tenir le meme genre d’arguments a l’egard de ceux qui s’opposent systematiquement au moindre projet de developpement au centre-ville.

    Je crois avoir perce le mystere Quebec. C’est que Quebec est un peu comme une immense tribu indienne du nord du Quebec qui ne veux pas renoncer a ces traditions ancestrales pour entrer dans l’ere moderne, ceci dit dis en tout respect des autochtones dont j’apprecis la contribution a la societe quebecoise. Or y’a-t-il moyen de trouver un equilibre entre la preservation de notre histoire, de nos traditions etc et les imperatifs de la vie en l’an 2008? Car dire que Quebec est une ville de l’an 2008 est un oxymoron, Quebec est une ville des annees 70.

    Bon allez, tirez moi des oeufs, mon parapluie est bien ouvert !!!

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  4. André Roberge

    30 avril 2008 à 09 h 35

    Vous nous invitez à vous lancer des oeufs, alors en voilà quelques uns : vous plaidez pour l’équilibre. Or, il n’y a pas d’équilibre actuellement, puisque la balance penche complètement du côté de la modernité. Pensons à tout ce qui a été démoli sur la Grande-Allée ou dans les environs dans les dernières décennies :
    -les maisons victoriennes à la place du H, ainsi que toutes les magnifiques demeures qui se trouvaient à la place du Pigeonnier et sur la colline parlementaire (Il suffit de jeter un coup d’oeil au livre Quatre siècles d’une capitale pour avoir la nausée devant tant de liquidation du passé.)
    -Les superbes maisons à la place du Concorde
    -le «club des employés civils», dans le même style que le Manège militaire (dont les vandales post-modernes veulent raser toute trace!)
    -l’Église et le Presbytère Saint-Patrick
    -plus près des champs de bataille : toutes les belles demeures démolies pour faire place au Louisbourg et au Saint-Laurent.

    Les espèces menacées :
    -l’Église Saint-Coeur de Marie, avec son bulbe oriental, est à l’abandon
    -la chapelle des Franciscaines, menacée de démolition
    Et le couvent des Dominicains.

    Cependant, on a conservé le Lady’s protestant home au bout de Cartier et on l’a converti de belle façon. On n’a pas trop de patrimoine à Québec.

    Certaines des démolitions mentionnées ci-haut étaient peut-être justifiées, mais admettez qu’il n’y a pas d’équilibre. La modernité a eu assez de place. Porter n’a qu’à agrandir son Musée par l’arrière. Guérette a raison : qu’on utilise le couvent pour une fonction qui rappelle celle qu’il a eue depuis longtemps : un hôtel, des résidences, etc.

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  5. Sebastien Gauthier

    30 avril 2008 à 10 h 48

    @ Andre Roberge

    J’ai lu votre message attentivement. Ce que vous mentionnez est rigoureusement vrai et il est dommage qu’on ait eu a demolir de belles demeures pour faire place au Loews le Concorde. Par contre, comme on dit si bien, on ne fait pas d’omelette sans casser d’oeufs. Donc, bien que je trouve la perte de ces belles demeures dommages, je ne m’en scandalise aucunement. Il ne faut pas oublier que Quebec est une ville, pas un villa du genre Lac Memphre Magog ou les gens riches viennent passes leurs fins de semaines dans leur residence de campagne, On ne gagne rien a s’opposer au developpemment. Mon grand-pere avait cultive des terres sur le boul des Sources a Dollard des Ormeaux un peu a l’ouest de Montreal et aller essayer d’y trouver quelques signes que ce fut jadis un milieu agricole, vous n’y parviendrez pas.

    C’est la meme chose a Quebec. Les choses ne peuvent eternellement demeurer pareils, nous vivons dans un monde en constante evolution. Maintenant c’est le temps de se donner un veritable centre-ville moderne. Venez pas me dire que la balance a penche pour la modernite au cours des dernieres decenies, c’est completement faux. Il y’a eu une periode de developpement majeur au debut des annees 70 (je n’etais meme pas ne) sous le maire Lamontagne et c’est tout. La revitalisation de St-Roch, c’est bien beau mais ce n’est rien a comparer a ce que l’administration Lamontagne a realise. Avez vous remarque que la seule chose qui se construit a Quebec, ce sont des hotels? Apres ca, des gens comme vous vont aller se plaindre de phenomenes comme la Montrealisation des medias. Pas surprenant, il se passe rien a Quebec, cette ville est figee dans le temps.

    Bref, si vous pensez que Quebec est une ville moderne, avant-gardiste, c’est certainement pas a moi que vous aller faire avaler cette couleuvre la. Et certainement pas a tous ces jeunes instruits, doues et ambitieux qui foutent le camp a Montreal. Sans rancune bien sur.

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  6. ArtByte

    30 avril 2008 à 12 h 26

    Moi-même étant déchiré entre la préservation du patrimoine et la modernité, je lis vos commentaires et je les trouve pertinents. Mais il y a lieu quand même de se poser certaines questions :

    – Le musée a-t’il tant besoin d’un accès direct de la Grande-Allée, ayant déjà une entrée visible de cette artère et une facade monumentale sur les Plaines?
    – Pouquoi encore une fois démolir nos vieux édifices qui, même s’ils ne sont pas classés patrimoniaux, contribuent à la trame urbaine originale de Québec et lui donne son caractère historique unique?

    Il y a effectivement un grand terrain à l’arrière du musée, on pourrait construire une aile en refaisant l’entrée vitrée d’une façon monumentale pour qu’elle soit davantage visible de la Grande-Allée et éviter la démolition. Par contre, un symbole moderne et fort pour la culture à Québec serait bienvenue, et c’est là l’idée de construire un agrandissement visible.

    Je ne crois pas qu’insérer le couvent dans un nouvel édifice donne quelque chose de satisfaisant. Ne cherchons pas de demi-solutions dans ce cas-ci, et ainsi répéter la crainte du «facadisme» engendrée par la sauvegarde de la facade de l’église Saint-Vincent-de-Paul.

    Ouf, un choix déchirant sera à faire !

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  7. André Roberge

    30 avril 2008 à 12 h 56

    À M. Gauthier : qu’est-ce qu’un «véritable centre-ville moderne»? Il y a toute sorte de centre-ville! Ce chantage à la modernité nous a conduit à des erreurs terribles comme la construction de l’Université Laval dans des champs à Sainte-Foy au lieu du choix d’une université urbaine et enracinée dans une quartier latin, comme McGill.
    Ce type de chantage à la modernité aurait empêché les citoyens de San Francisco de garder leur vieux tramways, toujours en fonction et qui fait l’envie de nombreuses villes qui se sont développées par et pour l’automobile (détruisant les centre-ville, anciens ou modernes, en passant!). Ce chantage à la modernité était celui des «barbares» des mains desquelles Lord Dufferin a sauvé les fortifications, lesquelles font de Québec une ville attrayante. (Comment pensez-vous que Paris attirent des touristes ET des résidents? en détruisant le patrimoine?)
    Détruisons notre patrimoine et construisons un «centre-ville» moderne comme à Seattle (ou quelque ville à la mode de ce genre, qui a démoli trois fois sa bilbiothèque pour en faire une nouvelle!), les «jeunes instruits, doues et ambitieux» quitteront quand même Québec. Ils quitteront la copie pour aller vivre dans l’original. Faire le complexe G en démolissant un quartier où des gens vivaient depuis 100 ans, est-ce que ça nous a permis de conserver à Québec des «jeunes cadres prometteurs»? (Non, ils sont allés dans les banlieues «modernes» dortoir.) Est-ce qu’on construit une ville pour faire plaisir aux jeunes cadres prometteurs? Chose certaine ils la quitteront en plus grand nombre encore si on lui enlève son âme, M. Gauthier.

    À M. Artbyte: vous avez raison, le Musée n’a vraiment pas besoin d’une entrée majestueuse sur Grande-Allée.

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  8. Sebastien Gauthier

    30 avril 2008 à 14 h 00

    @ M. Roberge

    Je suis d’accord avec vous sur certains points. Votre exemple utilisant l’Universite Laval est tout a fait approprie (desole pour les accents j’ecris sur un clavier anglais) et sur ce point je suis entierement d’accord avec vous. Pour le tramway a San-Francisco, je suis aussi d’accord avec vous.

    La ou je differe d’opinion c’est lorsque vous mentionnez le complexe G. Pour moi cet edifice ce trouve dans le centre-ville de Quebec. Ma definition du centre-ville comprend le secteur de la colline parlementaire, SJB, St-Roch et St-Sauveur. Quand je parle de centre-ville moderne, je parle de construire de l’infrastructure digne d’un vrai centre-ville dans ces zones dans le but de densifier le centre-ville et l’activite economique et culturelle. Evidemment, pas question de rien construire a l’interieur des murs, site ayant une VERITABLE valeur patrimoniale et non pas seulement une valeur sentimentale chere aux esprits nostalgiques. Pour moi, l’erreur c’est de construire des tours a bureaux en banlieue sur le Boul Laurier quand on pourrait concentrer ca dans le centre-ville et en faire un endroit vivant et dynamique.

    D’autre-part, c’est plutot cette mentalite de defaitisme, cette culture de l’immobilisme que je denonce. Oh, cela est present a Montreal, n’ayez crainte mais a Quebec, cela depasse l’entendement. Il ne s’est pas construit rien de majeur a Quebec depuis le complexe G!!! Cette ville n’attire pas de compagnies etrangeres. Moi, je refuse que MA capitale nationale ne soit qu’un vulgaire parc thematique visant a attirer les touristes americains et europeens. Cela a souvent ete dis, Quebec est comme un Disneyland a ciel ouvert. Je n’ai rien contre le tourisme mais moi je veux que Quebec soit plus que cela. Pour moi, ce qui symbolise le mieux mes propos c’est lorsqu’en pleine course a la mairie, le maire Labeaume a publiquement dit que sa fille Catherine etait partie pour Montreal car il n’y avait pas d’avenir pour elle a Quebec. Avouons que ce n’etait pas tres rentable politiquement de faire une declaration de la sorte mais M. Labeaume a parle avec son coeur et ses trippes. A Toronto, j’ai aussi rencontre ma copine, une fille de Levis…

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  9. André Roberge

    30 avril 2008 à 16 h 21

    Je crois que la «mentalité de défaitisme» soit de votre côté. Il y a chez vous une sorte de complexe de modernité doublé d’un complexe d’infériorité face aux grandes villes, complexes qui conduisent à la table rase et à la désaffection injuste envers cette ville (pour ma part, je l’ai quittée et j’y suis revenu).

    «Quebec est comme un Disneyland a ciel ouvert» : je ne suis pas d’accord. Et c’est beaucoup trop flatteur pour Dysneyland…

    Je trouve que même le quartier de la Place Royale vieillit très bien. Rétrospectivement, c’est une excellente chose que de l’avoir construit ainsi. Ça participait d’un désir très légitime de retrouver nos racines de la Nouvelle-France. J’y ai travaillé quelques années. L’été, c’est très touristique, mais il y a là une vie très intéressante, de plus en plus de résidants. Et de grands restos de classe mondiale : L’Initiale, le Laurie-Raphael, le Panache. Des hôtels magnifiques, des antiquaires, un port «ouvert sur le monde» (ça doit vous faire plaisir), et un grand Musée original, situé près d’une Caserne unique et très moderne (que des créateurs du monde entier visitent), celle de Robert Lepage, qui a conservé une belle façade.
    «Densifier le centre-ville et l’activite economique et culturelle», écrivez-vous : Mais il y a plusieurs façon de concevoir un centre-ville. Il n’y a pas que le modèle new-yorkais ou torontois! Regardez Paris, avec son quartier de la Défense (c’est un peu ce qu’on fait à Sainte-Foy). Et je crois de toute façon qu’on pratique une densification intéressante à Saint-Roch.

    «Il ne s’est pas construit rien de majeur a Quebec depuis le complexe G!» Si c’est votre exemple de quelque chose de «majeur», je préfère en effet ne pas avoir de ces choses «majeures» dans ma ville. Cet édifice est l’illustration de la non-prise en compte du passé, de la table rase et de l’erreur moderniste tout-au-béton. Je le sais pour travailler près de là. Avez-vous déjà marché le long de ces murs de béton? Son incroyable cours intérieure soviétique est faite pour chasser les êtres humains. Les grosses interventions du genre chassent aussi les résidants. Heureusement, le maire L’Allier et la Commission de la capitale nationale ont retissé le tissu urbain balafré par le modernisme des «autoroutes urbaines» construites dans l’ivresse des projections démographiques délirantes des années 60.

    Regardez tous ces exemples que je vous donne : Québec a bougé, n’est pas immobile, mais elle réussit lorsqu’elle ne démolit pas son passé, mais tente de le conjuguer avec l’avenir. En plus, il y a de l’emploi à Québec : le taux de chômage est si bas qu’on peut parler de plein emploi. Elle se classe deuxième derrière Calgary comme endroit pour faire des affaires.

    Quant à Toronto, je crois pour bien la connaître qu’elle est obsédée par New York. Elle imite beaucoup, compulsivement. Le chroniqueur du Globe and Mail Ray Conlogue écrivait un jour que la ville-reine manque de «personnalité» : «J’y suis né. J’y ai passé toute ma vie à l’exception de sept ans à Montréal, et je peux vous dire: je ne vois pas l’originalité de ma ville.» L’affirmation fait écho à une célèbre boutade du comédien Peter Ustinov: «Toronto, c’est New York géré par des Suisses.» Elle se donne certes de grandes institutions culturelles (Conlogue dit que c’est du ratrapage) : la nouvelle aile du ROM (Royal Ontario Museum) est absolument spectaculaire. Mais pourquoi faudrait-il à notre tour imiter, mimer ce qui se fait ailleurs en démolissant par dessus le marché un couvent à l’architecture rare à Québec (le gothique anglais, ça ne court pas les rues à Québec) pour imiter Toronto? Même au ROM, on n’a pas démoli l’ancienne aile ! Si Porter tient tant à une architecture «pétée», «punk» (genre HEC à Montréal), il a amplement de la place pour le faire à l’arrière.

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  10. Frédéric

    30 avril 2008 à 16 h 48

    Les terrains derrière le Musée ne lui appartiennent pas. Cette avenue a déjà été envisagée dans le passé mais Parcs Canada, propriétaire du terrain, refuse de céder un pouce.

    Donc si l’on juge l’agrandissement nécessaire (et je crois que c’est le cas), il ne peut se faire par l’arrière. Les contre-arguments au projet actuel doivent donc venir d’ailleurs.

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  11. Sébastien Gauthier

    30 avril 2008 à 20 h 02

    @ André Roberge

    Je ne m’inscrit pas en faut avec toutes vos affrimations loin de la. Pour ce qui est de Toronto, j’y habite pour encore quelques mois et je déteste cette ville au plus haut point. Vous avez raison, c’est une ville sans personalité qui cherche à imiter New York, le plus bel exemple en est l’affreux Dundas Square. Pour ce qui est de Place Royale, je suis d’accord aussi.

    Pour ce qui est du complexe G, j’ai utilisé ce exemple car c’est le seul exemple possible. Je ne conteste pas votre affirmation sur la cour du style soviétique. Ce bâtiment est d’une laideur absolue. Mais aussi laid soit-il, le G est un exemple de densification urbaine. Tant qu’à construire ce genre de bâtiment, assurons nous d’avoir une architecture de qualité. On peut dire la même chose de l’édifice de la SAAQ, près de la gare du palais, qui est lui aussi d’une laideur phénoménale même s’il ne s’agit pas d’un édifice en hauteurs. Même chose pour certains des nouveaux bâtiments de St-Roch dont certain manquent carrément d’originalité notamment celui de l’ÉNAP.

    Jamais je n’ai suggéré Toronto ou New York comme modèle de développement pour Québec. Mon modèle, je ne m’en cache pas pas c’est Boston. Boston tout comme Québec est une ville dont le patrimoine historique est immense. Mais contrairement à Québec, Boston a su se développer comme une ville moderne tout en préservent soigneusement sont patrimoine. Quant à imiter Paris et faire un autre quartier  » La Défense » soyons sérieux. Québec est une agglomération de 700K, on n’a nullement besoin de s’éparpiller à Ste-Foy. Il Y’a dans les zones que j’ai énumérés tout l’espace voulu pour bâtir un petit centre-ville moderne répondant aux besoins de Québec. Il n’y a nul besoin d’aller sacager la banlieue de Ste-Foy.

    Pour ce qui est de l’emploi à Québec, tout n’est pas noir mais ne vous laissez pas berner par les belles statistiques. Il y’a là, quantité d’emplois saisonniers reliés au tourisme. Aller voir sur le site de Québec Hebdo, la liste des 500 plus importants employeurs de Québec et vous verrai que ce n’est pas particulièrement impressionnant notamment en ce qui concerne le secteur privé. Saviez vous également que le gvmt du Québec emploi plus de personnes à Montréal que dans la capitale? Personnellement, je connais beaucoup plus de gens qui ont quittés Québec pour d’autre cieux que de gens qui ce sont établis à Québec. N’allez pas croire que cela me réjoui, au contraire cela m’attriste énormément.

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  12. Fernand Trudel

    1er mai 2008 à 10 h 48

    Agrandir le Musée est une bonne chose mais il fautr éviter l’erreur de l’église St-Vincent-de-Paul et sa facade.

    On doit avoir un concours d,architecture avant de démolir quoique ce soit. Tout d’un coup que certains architectes peuvent sauver quelques immebles qu’ils peuvent intégrer à leur concept. Après on démoklira ce qui n’est pas retenu…

    Je crois réfléter la pensée de la conseillère Guérette dans ce dossier.

    Quand à moi, j’ai mis en boite John Porter quand je lui ai fait dire lors de la soirée d’information qu’il devait préserver au moins l’édifice en facade de la Grande-Allée…

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  13. Gérald Gobeil Utilisateur de Québec Urbain

    1er mai 2008 à 14 h 43

    « Les terrains derrière le Musée ne lui appartiennent pas. Cette avenue a déjà été envisagée dans le passé mais Parcs Canada, propriétaire du terrain, refuse de céder un pouce. » (Frédéric)

    En présumant que ce soit vrai, je serais surpris que la conseillère ne soit pas au courant. Alors…pourquoi insister ? J’comprends pas….

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  14. Fernand Trudel

    1er mai 2008 à 15 h 25

    Le musée a acheté le couvent des dominicain par le biais de son mécène Lassonde. On discute d’une propriété privée actuellement car aucun fond public n’est investi actuellement…

    Tout ce qui est à souhaiter c’est que notre cher Jacques Joli-Coeur et le président du conseil Bussières les deux memebres du comioté durbanisme ne fassent pas comme à l’église St-Vincent de Paul de donner le permis de démolition trop tôt…

    Faudrait pas que l’histoire se répète surtout dans l’emprise de protection de la Maison Kriegoff.

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  15. Jean Pierre Bouchard

    1er mai 2008 à 18 h 24

    Le couvent des Dominicains s’inscrit dans une architecture à visage humain.

    La Grande Allée ne gagnera rien à se donner une image absolument moderniste. Faire de Québec Centre une ville standard nord américaine c’est aussi l’erreur d’aveugler ou d’écraser son paysage unique qui serait défigurée par un assemblage (imaginons) de tours.

    Et considérant maintenant les nouveaux édifices de taille basse qui sont lisses, parfaitement rectangulaires ou carrées pénétrés de partout par des surfaces vitrées qui n’ont plus de limites dont la fonction est de s’ouvrir sur l’extérieur et la lumière. Soit! Mais cet excès de transparence du lieu moderne n’exprime plus rien, ne reflète plus rien si ce n’est celui des espaces de circulation entre le dedans et le dehors.

    L’édifice de la Grande Bibliothèque du Québec construit à Montréal pas loin de la Rue Saint Denis aussi fonctionnelle soit t’elle peut servir d’exemple à ce qui est affirmé. Comme ça été dit plus haut, on peut alimenter une extraordinaire densité urbaine mais à quel prix. Circuler dans une ville par le biais du travail, des grands événements, du magasinage sur fond de restauration en ignorant le passé dans l’ici et le maintenant encourage les états dépressifs. C’est trop souvent l’expérience vécue des métropoles.

    Le point de vue patrimonial est bien différent de celui de l’accélération urbaine.

    L’espace de la première ville historique de Québec n’est pas illimité et la Grande Allée selon plusieurs en fait partie. C’est pourquoi il y a conflit entre les deux courants urbains sur l’avenir du centre ville.

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  16. Frédéric

    1er mai 2008 à 19 h 40

    En présumant que ce soit vrai, je serais surpris que la conseillère ne soit pas au courant. Alors…pourquoi insister ? J’comprends pas….(Gérald Gobeil)

    Votre bonne nature vous fait peut-être présumer trop rapidement de la bonne foi des gens, ou de leur empressement à rassembler toutes les informations disponibles avant de se forger une opinion?

    Mme Guérette continue d’insister sur une valeur patrimoniale qu’aucun expert n’accorde au couvent.

    Elle choisit un bien mauvais cheval de bataille. Le sort de l’édifice Loyola sur D’Auteuil m’apparait bien plus urgent, et il est en plein coeur du périmètre de l’arrondissement historique. J’aimerais bien voir Mme Guérette déployer autant d’énergie sur ce dossier.

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  17. Gérald Gobeil Utilisateur de Québec Urbain

    1er mai 2008 à 21 h 06

    @ Frédéric

    Merci pour la réponse. Je vais personnellement prendre d’autres informations et les partager ici.
    Si la CCBN a opposé un refus, je ne vois pas comment la conseillère peut continuer à prétendre ce qu’elle avance. Perso, je ne souhaite pas l’installation d’autres édifices sur les Plaines d’Abraham. Un parc, c’est un parc.
    Je me rappelerai toujours quand le député Sam Hamad avait évoqué l’idée, dans le cadre d’un PPP, de construire des immeubles dans le Parc du Bois de Coulonge…

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  18. ArtByte

    1er mai 2008 à 21 h 49

    On s’entend-tu que l’espace gazonné derrière le musée n’est certainement pas l’endroit le plus utilisé sur les Plaines? Ça serait surement pas un gros sacrifice de la part de la CCBN…

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  19. Marc-André Lapointe

    1er mai 2008 à 22 h 02

    Je suis pour l’agrandissement du musée et de tout coeur contre la démolition du couvent. Je ne suis jamais passé près de lui sans admirer ses formes que vous jugez si imparfaites, sans sentir combien son style et ses couleurs s’harmonisaient avec le pittoresque des plaines, de la Grande-Allée, du Musée lui-même…
    Apparemment sa beauté ne le sauvera pas. On croit qu’il n’a plus rien à nous offrir, pourtant on y donnait des concerts classiques, et Rémi Boucher, immense guitariste québécois, ne s’est jamais plaint de l’acoustique.

    Le Vieux Bureau de Poste de Saint-Romuald, ville voisine de Lévis, a été sauvé de cette façon. C’est un bel édifice (quoique beaucoup moins que notre futur feu-couvent des dominicains) ajoutant beaucoup au charme du Chemin du fleuve. On ne savait qu’en faire après la cessation de ses fonctions originelles ; c’est aujourd’hui une salle de spectacle fort agréable, qui a offert un public à beaucoup de nouveaux artistes (Polémil Bazar, par exemple, à leurs débuts; le violoniste Sergei Trofanov), et d’excellents artistes à beaucoup de mélomanes. C’est également un lieu de théâtre. Voici ce qu’en dit le site Internet de la ville de Lévis, que je vous invite à consulter http://www.ville.levis.qc.ca/arts_culture/lieux/site.html :

    «Le Vieux Bureau de poste est l’endroit idéal pour découvrir des artistes émergents de la région oeuvrant dans le milieu des arts de la scène. La programmation musicale du Vieux Bureau de Poste est reconnue pour sa variété et sa qualité tandis que le théâtre d’été est réputé pour sa fraîcheur, sa proximité de la ville et pour mettre en vedette les finissants du Conservatoire d’art dramatique de Québec. Charmante et intime, cette salle de cent places est aussi dotée d’équipements techniques permettant de rencontrer les plus hautes exigences.»

    Voici un autre exemple de réutilisation profitable :

    Les élus de la rive-sud aimaient fort à raser nos plus beaux édifices, du moins à en former le projet, jusqu’à ce que d’honnêtes citoyens ne s’insurgent. On prévoyait donc se débarrasser de l’hôtel de ville de Saint-Romuald, qui est superbe mais qui, disait-on, ne valait pas sa préservation. Les membres bénévoles de la GIRAM (Groupe d’Initiatives et de Recherches Appliquées au Milieu), organisme de Québec, s’y sont opposés, ont présenté un mémoire, et ont fini par triompher. Eh bien figurez-vous donc qu’aujourd’hui, maintenant que Saint-Romuald est fusionnée à Lévis, c’est justement dans cet édifice qu’on a établi l’Hôtel de ville de Lévis!

    Le plus étonnant, c’est que la ville de Lévis elle-même, qui voulait démolir cette précieuse architecture, en fait désormais la promotion dans sa publicité touristique. Lisez vous-mêmes ce qu’elle en dit:
    «Le Parc de l’Hôtel de Ville est un véritable jardin. L’hôtel de ville, s’inspirant de l’architecture victorienne occupe ces lieux. La bibliothèque municipale jouit de cet environnement paisible, propice à la détente, à la lecture et à la culture. » (rendez-vous au même site Internet mentionné ci-dessus)

    Et c’est vrai. Ils ne mentent absolument pas. C’est par ailleurs un plaisir que d’entrer dans cet édifice municipal et de voir combien l’intérieur, tout à fait moderne et fonctionnel, complète judicieusement le cachet ancien de l’extérieur.

    A-t-on donc tellement de beaux édifices à Québec, et au Québec, pour se permettre ainsi de les abattre?

    Les arguments pour s’en défaire sont tout simplement insuffisants:

    «Il a été incendié dans les années 20, et rebâti dans les années 30».
    Alors quoi, il n’est pas assez vieux?

    Et l’autre argument de M. Porter: «Sa mauvaise disposition ne permet pas l’éclairage naturel des vitraux»!
    Non mais vraiment, tu parles d’une imperfection, vite, rasez-moi ça!

    Un des propos (très brefs et non argumentés) qui m’ont précédé sur ce site, dit: «Je suis pour, le passé n’a pas le monopole du futur». (Mathieu Laroche Casavant)
    C’est donc admettre qu’on ne bâtit pas son présent ni son futur sur le legs des générations précédentes, et que la mémoire collective n’a pas de valeur?

    Quand à ceux disant : «Je suis pour!» sans même chercher à se justifier, je regrette, mais de telles prises de position devraient être considérées irrecevables.

    Qu’on ne se méprenne pas, j’adore le Musée des Beaux-arts de Québec, je me rends à toutes ses expositions, et je n’ai rien de plus pressé que d’admirer les oeuvres qui poirotent en ce moment dans l’arrière-boutique. Cependant je ne donnerai jamais en échange le couvent des dominicains. Il doit y avoir une autre solution, il faut qu’il y en ait une. Pour moi ce couvent est une oeuvre d’art, malgré les petits défauts qu’on lui prête, et je ne tolèrerai pas de détruire une oeuvre (surtout pas de cette envergure) pour en montrer d’autres.

    Je veux croire que la nouvelle portion du Musée sera assez imposante, par sa nouveauté, par sa stature, par son contenu, pour attirer de toute façon une quantité nettement accrue de visiteurs. Il n’est aucunement besoin de couper un membre au corps de notre ville pour cela.

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  20. Sam

    5 mai 2008 à 09 h 31

    En arriere, en arriere, en arriere…toit gazonné, perspective entierement vitree sur le parc et le fleuve (peut-etre en hiver?)

    Soyons original dans le modernisme…Je sais, c’est difficile et bien peu de ville y arrive avec succès. Il y a des dizaines et des dizaines de villes avec des buildings modernes qui sont mornes, inadaptés et qui ne passe pas l’épreuve du temps. Quelques exemples de villes ou il y a de la modernité et que le monde entier ignore totalement….Omaha, Tucson, Salt Lake City, Hartford, Cincinnati…est-ce que je continue ?

    Il a plein de villes, notamment européennes, qui n’on aucune  »gêne » a ne pas avoir (ou tres peu) de  »buildings »et qui sont très appréciées, Vilnius, Geneve, Nice, Amsterdam (centre), Copenhague (centre), Oslo (Centre), Stockholm (centre), Paris (centre),…est-ce que je continue?

    Lisez-moi bien, je suis pour le modernisme et un esprit de vision. C’est l’habilité à conserver le vieux et y ajouter le nouveau qui font le succès de la trame urabine d’une ville. Détruire est une solution très simpliste et stupide. Un autre exemple comparable: Lausanne, c’est une ville ou s’est contruit des monstruosités avec les memes arguments de modernisme que l’on lit ici mais dans les années 70….la ville a été saccagée.

    Montréal, ah Montréal…Elle aussi a été saccagée apr un développement rapide et très mal planifié. C’était nettement une plus belle ville au début du siecle que maintenant, mais ca on s’en souvient plus n’est-ce pas?

    Bon, en guise de conclusion et pour etre positif, personne parle du Musée de la Civilisation qui est une reussite d’intégration et qui est LA derniere construction majeure de Québec…

    Autre petit point pour les complexés. J’ai un cousin qui habite a Los Angeles pres de Century City. Tout le monde, la-bas, s’en fout royalement de Century City, c’est plate a mourir Century City. A chaque fois qu’il vient a Quebec, il me dit que c’est une des plus belles villes au monde, donc tachons de la garder ainsi…

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