Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Et si on imitait les Irlandais?

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 1er avril 2004 24 commentaires

Chronique de Normand Provencher dans le Soleil de ce matin…

Vous savez comment ils sont, les Irlandais. Un peuple fier, avec le sang bouillant et le caractère primesautier. Il faut se lever de bonne heure pour leur en imposer, parlez-en aux Anglais. D’ailleurs, les mauvaises langues racontent que la meilleure façon de savoir si un Irlandais a de la classe, c’est de vérifier si ses tatouages ne contiennent pas de fautes d’orthographe. Ce qu’il peut s’en dire des énormités. Et s’en écrire. Ils ont beau être coriaces, les Irlandais, ils viennent de frapper encore plus coriace qu’eux. Leur Waterloo a pour nom Michael Martin. C’est leur ministre de la Santé. Le bonhomme ne semble pas être une mitaine, encore moins une moumoune, puisqu’il a décidé d’imposer à ce peuple si fier, au sang si bouillant et au caractère si primesautier la loi antitabagisme la plus sévère d’Europe. On ne rigole plus.

Depuis trois jours, il est en effet interdit de fumer dans les endroits publics au royaume des farfadets. Partout, dans les 10 000 pubs du pays, dans les restaurants, les hôtels, les lieux de travail. Pour vous montrer à quel point la législation a des dents, même les camionneurs, derrière leur volant, ne pourront plus en griller une. Reste seulement à voir comment la police irlandaise du tabac va s’y prendre pour pincer les hors-la-loi, surtout s’ils conduisent aussi vite que les nôtres, les vitres baissées en plus.

On dira ce qu’on voudra, mais il en faut des couilles à un politicien pour dire à des millions d’Irlandais qu’ils ne pourront plus fumer dans les pubs. Surtout lorsqu’on connaît leur attachement pour cette vénérable institution gaillarde, lieu de tant d’affrontements virils sur fond de boucane et d’effluves de Guinness. Or, malgré ce qu’on pourrait croire, les sondages donnent raison au gouvernement. La majorité des Irlandais sont d’accord avec cette mesure.

« Non, vraiment, pas de problème. Les gens s’habitueront et si on veut fumer, on sort, voilà tout », a déclaré cette semaine un dénommé Noel Molloy à l’Agence France-Presse.

Approchez-vous, je vais vous faire jouer une seconde fois cette phrase, c’est trop jouissif, surtout qu’elle sort de la bouche d’un fumeur. « Les gens s’habitueront et si on veut fumer, on sort, voilà tout. » J’aime particulièrement le « voilà tout ». Dans le sens, il est où le problème ? Cette chronique, toujours à l’affût du gros bon sens dans un monde en pleine tourmente, est fière de décerner à cet Irlandais de Dublin le prix de la déclaration la plus intelligente de la semaine. Le monsieur ne gagne rien, sinon l’insigne honneur de voir son nom publié dans cette gazette, le jour du poisson d’avril de surcroît, ce qui n’est quand même pas rien, surtout lorsqu’on sait le nombre de vaniteux en ville qui m’achalent pour que je parle d’eux.

* * * * *

Un sondage Léger Marketing indiquait cette semaine que 75 % de la population de Québec et de Lévis est d’accord pour interdire la fumée dans tous les lieux publics. Trois personnes sur quatre, c’est pas mal de monde. Remarquez, la tendance est amorcée depuis un moment. Québec est la ville de la province qui compte le plus grand nombre de restaurants sans fumée. Que Pierre Falardeau se prépare à son pire cauchemar, mon petit doigt me dit que le jour n’est pas loin où la capitale deviendra une ville où la cigarette sera bannie partout. Comme Vancouver, Toronto, Ottawa et New York. La cigarette dans les restaurants, c’est déjà plus ou moins réglé. Fumeur ou non fumeur ? la demande est entrée dans les moeurs. Sauf que d’ici cinq ans, les propriétaires vont avoir un choix à faire. Soit ils bannissent complètement la cigarette de leur établissement, soit ils aménagent une section fermée, dotée d’un système de ventilation, où les fumeurs vont pouvoir s’emboucaner les uns les autres, dans un festival de spirales de fumée que les scientifiques appellent, soit dit en passant, les tourbillons de Kelvin-Helmoltz. Après ça, bande de béotiens, allez dire que cette chronique ne vous apprend jamais rien et se complaît dans la facilité, lorsque ce n’est pas l’ignorance crasse.

* * * * *

Il reste la fumée dans les bars. Un peu plus compliqué, la fumée dans les bars. Depuis toujours, les non-fumeurs ont pris l’habitude d’endurer. Ils se disent qu’ils n’ont pas le choix, que c’est le prix à payer pour sortir et voir du monde. Ils passent donc la soirée à se faire souffler de la fumée dans la figure. Leurs vêtements empestent la boucane. Ils ont mal à la gorge, ils toussent. Mais ils endurent.

Et si c’était le contraire qui devenait normal ? Et si les non-fumeurs décidaient de ne plus endurer ? Et si, comme les Irlandais, les fumeurs québécois étaient obligés de sortir à l’extérieur du bar pour en griller une?

Il disait quoi encore, mon ami Molloy ?

Pour l’instant, les propriétaires de bar de Québec ont la chienne. Ils craignent une diminution de leur chiffre d’affaires s’ils décident de bannir la cigarette de leur établissement. Hier, dans Le Journal de Québec, l’ex-coureur cycliste Yvan Waddell, du Pub Saint-Alexandre, avançait cette crainte. Il préfère attendre que les autres propriétaires de bar bougent. Et si c’était vous, monsieur Waddell, qui bougiez le premier, vous, un sportif de haut niveau ? La santé, la bonne forme physique, les poumons roses et en santé, ça vous connaît, non ? Les Irlandais sont en train de le faire, pourquoi votre pub irlandais ne montrerait pas le chemin pour les autres bars de la rue Saint-Jean ?

Toujours la peur d’avoir peur. Les études démontrent que le chiffre d’affaires est identique ou augmente dans un restaurant à la suite de la mise en place d’une politique sans fumée de cigarettes. Rien n’interdit de croire qu’il en serait autrement pour les bars. A l’Aviatic Club, par exemple, la cigarette est interdite depuis quelques semaines et la direction ne regrette pas son choix. De quoi donner le goût au non-fumeur que je suis d’aller prendre un verre à cet endroit la prochaine fois, histoire d’encourager les propriétaires de bar qui ont à coeur la santé de leur clientèle.

Et puis, si les Irlandais, réputés pour avoir la tête dure, sont capables de sortir des pubs pour en griller une à l’extérieur, il n’y a aucune raison que les fumeurs québécois ne puissent en faire autant. Voilà tout.


Normand Provencher, 1er avril 2004. Reproduit avec autorisation

Voir aussi : Message d'intérêt public.


24 commentaires

  1. M.Joly

    1er avril 2004 à 10 h 57

    Je concède, il est intéressant que les endroits de travail soient non-fumeurs.
    Mais je m’excuse, il y a des endroits qui sont FAITS pour fumer boire et manger.
    Aller dans un bar et ne pas avoir le droit de fumer est une aberration des plus totales.
    Et ce, venant d’un EX_FUMEUR!
    Les « drinking holes » sont toujopurs enfumés, c’est dans leur nature.
    Ceux qui ne peuvent pas le supporter n’ont qu’à
    aller ailleurs!
    Des systèmes de ventilation, ça existe…
    Aller voir un concert rock, ne pas avoir le droit de fumer??? Ben oui, surement, et dire qu’à Woodstock on n’avait pas le droit de fumer de la Marie-Jeanne…

    Vas-tu proposer bientôt qu’on copie tout de l’Ontario et que nos bars ferment à minuit?
    Non-merci.

    Protéger la population OUI.

    Imposer un style de vie à nos bars, et lieux de fête,
    RIDICULE!!!

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  2. Samuel Rousseau

    1er avril 2004 à 12 h 23

    Ah ! puritanisme, quand tu nous tiens…

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  3. Manu

    2 avril 2004 à 01 h 25

    J’ai passé plusieurs années à veiller dans des endroits non-fumeurs… Notre ligne ne pue pas quand on rentre à la maison, on n’a pas les verres de contact qui s’encroutent, et les personnes qu’on rencontre, surtout si on les rencontre de près, n’ont pas une haleine de cendrier… et s’il y a de la nourriture, comme dans un pub (aussi les resto, mais j’considère ici les endroits où « boire » est une improtante activité), quoi de plus dégueulasse qu’une odeur de cigarette qui flotte quand on mange! un bac pour vomir avec ça?

    Vivement le moment où il fera bon aller veiller et socialiser, sans se faire empester par « une fille de 25 ans qui en fait 35 » tellement elle a la peau maganée.

    Quant aux employés, ils en seront tout aussi contents!

    De plus, ce sera sûrement un incitatif à arrêter de fumer pour les plus jeunes, d’autant plus qu’il y a une recrudescence du taux de fumeurs chez ces derniers depuis plusieurs années et qu’il est important d’y voir!

    Et petit à côté pour M. Joly, je concède que Marie-Jeanne, n’ayant pas d’additif (en temps normal), cause probablement moins la dépendance que la cigarette, et a un parfum incomparablement plus délectable. Toutefois, étant malheureusement déjà interdite, ça ne changera pas grand chose…

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  4. Jean Richard

    2 avril 2004 à 10 h 06

    Autant vous le dire avant que vous ne sautiez aux conclusions : je ne suis pas fumeur et je n’aime pas particulièrement la fumée de cigarette.

    Toutefois, puisque ce n’est plus permis dans l’édifice où je travaille, puisque ce n’est plus permis dans les transports et la plupart des endroits publics, je crois qu’on a atteint un certain équilibre et qu’on doive remettre en question la nécessité d’aller plus loin avec de nouvelles interdictions.

    Connaissant des conducteurs de gros VUS qui ne se privent pas de faire un généreux usage de leur démarreur à distance en pleine ville, l’hiver pour ne pas geler leurs petites fefesses et l’été pour éviter tout risque de voir suinter une petite goutte de sueur sous leurs zézelles, et ayant entendu de ces mêmes gens prôner la vertu pure des lieux sans fumée de cigarette, je ne peux m’empêcher, comme certains d’entre vous, d’y voir beaucoup plus de religion que de vertu véritable. Dieu créa le char et Satan la cigarette…

    Je connais d’autres très purs fidèles de la non-boucane de cigarette qui prônent les vertus romantiques d’un bon feu de foyer (au bois, bien sûr, car ce n’est pas comme le tabac : c’est naturel au moins) dans la chaleur de leur condo de Saint-Jean-Baptiste ou de Limoilou – comme si le chauffage au bois, le feu de foyer étant au sommet des pires, n’était pas une importante source de pollution atmosphérique.

    Trop de petite boucane cache la grosse boucane : on voudrait interdire la cigarette dans les bars, mais on ne réagit même pas à la réduction des pouvoirs et des ressources (déjà très minces) de nos ministères fédéral et provincial de l’environnement.

    En matière d’environnement atmosphérique, le Québec est très à la traîne derrière la majorité des provinces canadiennes et des états américains. C’est d’autant plus navrant que parmi les pollueurs, le secteur public se trouve bien représenté. Pour produire un nuage de fumée aussi imposant que celui observé derrière un autobus Classic du RTC à chaque départ, il faudrait réunir cinq fois plus de fumeurs que l’autobus ne peut en contenir. On veut bien des bars purs et sans fumée, mais on ne voudrait pas payer un sou de taxe de plus pour que la société de transport de la caaaaapitale se départisse ou remotorise ses épaves fumantes à roulettes. Ce qui vaut pour les minounes du RTC vaut aussi pour les camions de la ville – on se demande s’ils sont alimentés au charbon.

    Et si on imitait les Irlandais ? Je propose plutôt de regarder la Californie, l’Allemagne, le Danemark, tous états ou pays qui s’affichent en leaders environnementaux face aux USA d’une part, à l’Europe d’autre part, plutôt que traîne-la-patte qui se complaît avec la tête dans le sable.

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  5. Martin Paré

    2 avril 2004 à 13 h 25

    Je suis bien d’accord avec vous Jean : vivement l’emboîtement des mesures écologiques de l’Allemagne, du Danemark et de la Californie (?!?) ! Mais j’opte aussi pour la démarche de l’Irlande qui prend la défense de la majorité. Après tout, 75% de la population serait d’accord avec l’imposition d’une telle loi anti-fumée. Peut-être que « les « drinking holes » sont toujours enfumés, et que c’est dans leur nature, » mais pourquoi pas progresser un peu. Moi, j’en peux plus des bars enfummés, ça m’écoeure. Pourquoi une minorité serait-elle libre de tuer à petit feu la majorité ? En moins d’endroits vachement bien aérés, je suis pour l’interdiction de fumée de tabec dans les bars. Mais j’avoue que la question des gaz à effet de serre est un problème à régler avant tout.

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  6. Francis Vachon

    2 avril 2004 à 13 h 33

    Moi, ça me fait rire les gens qui disent « avant de s’occuper de cela, on devrait s’occuper de ceci »

    Je me souvient de Jean Charest. Un journaliste lui avait demandé s’il devait y avoir une résidence officiel à Québec pour le PM. Il avait répondu « Peut-être. Mais il y a d’autre problème plus urgent. Comme la santé ». Et là, il a mis la cassette pour radoter encore et encore que la priorité était la santé.

    Les gaz à effet de serre et la cigarette sont deux dossiers totalement différents. On peu s’occuper des deux EN MÊME TEMPS. Ce n’est pas parce qu’on s’occupe d’un des dossiers qu’automatiquement l’autre ne sera pas analysé.

    Pour moi, ce n’est pas une affaire de cancer ou non. Que les gens fument, c’est leur maudite affaire. Et ce n’est même pas une affaire de « fumée secondaire qui peu tuer ».

    Moi, je ne vais jamais dans les bars car je termine la soirée malade. J’aimerais bien allez voir un jazz band ou un jam sessios. Mais je ne peux pas.

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  7. Jean Richard

    2 avril 2004 à 17 h 02

    Non, une loi anti-tabac dans les bars ne va pas changer quoi que ce soit aux capacités et à la volonté des ministères de l’environnement de s’attaquer à l’assainissement de l’air que nous respirons. Ce n’était pas ce que je voulais le moins du monde démontrer.

    J’ai spécifié que j’avais rencontré des gens qui affichaient ostensiblement leurs vertus de non fumeur et leur engagement à appuyer des lois anti-tabac alors qu’ils conduisaient des VUS en pleine ville, qu’ils ne se privaient jamais de faire un usage excessif de leur démarreur à distance, qu’ils se vantaient de leurs soirées romantiques passées devant un foyer au bois en pleine ville – autrement dit, des gens qui voyaient bien gros leurs propres vertus, mais qui s’abstenaient bien de toute prise de conscience face à des excès dans leur mode de vie, excès qui sont pourtant urbainement plus nocifs que la fumée de cigarette dans les bars.

    Il y a aussi le petit côté moralo-religieux de la chose qui en agace plus d’un, y compris moi-même. Je n’irai pas jusqu’à dire que les anti-boucane le soient tous pour des motifs néo-religieux, mais il y en a un trop grand nombre.

    Enfin, je soutiens qu’on doit se garder quelques bastions où la chose peut rester sous la responsabilité de l’exploitant de l’endroit concerné, et les bars sont les derniers qui nous restent (après les chambres à coucher). Si un exploitant de bar croit vraiment qu’un bar sans fumeur puisse attirer une clientèle abondante, il a toujours la liberté de s’afficher ainsi et de faire lui-même respecter la règle.

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  8. LHR

    3 avril 2004 à 21 h 15

    « sortir et en griller une, voilà tout »
    Voilà tout?!? Et à moins 1000 en plein mois de janvier ?!? Que fait-on ?

    Moi je suis une fumeuse qui aime fumer. C’est mon choix et je suis tout à fait confortable avec ça. Il m’est tout à fait égal qu’un restaurateur décide d’ouvrir un établissement totalement sans fumée, MAIS, pourquoi n’y aurait-t-il pas de restaurant 100% fumeur ????

    D’accord pour les droits des non-fumeurs, mais nous les fumeurs, en avons-nous ?

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  9. Colonel Chabert

    4 avril 2004 à 21 h 03

    La majorité est libre de créer des endroits sans fumée…

    Elle n’a pas besoin de bannir les endroits où les fumeurs se retrouvent.

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  10. KmaX

    6 avril 2004 à 15 h 37

    LHR: NON!

    J’ai vu ma grand-mère crever du cancer du poumon et ma mère vient de recevoir la bonne nouvelle également.

    Si le fumeur est trop cave pour prendre soin de sa propre santé, santé prise en charge par mes taxes et impôts, qu’il s’exile dans une jungle quelconque (s’il il en trouve une).

    Les lieux publics doivent limiter la liberté de ceux qui dérangent, point! Si ma mauvaise habitude était de vomir une fois à l’heure, est-ce que les fumeux seraient d’accord pour manger ou boire à côté de moi, et est-ce que ma liberté d’individu aurait préséance sur celle du groupe.

    Faut être un sacré individualiste corrompu pour trouver normal de faire subir aux autres sa faiblesse crasse…

    M’enfin…

    C’est à ça que doit servir un gouvernement, décider pour ceux qui n’ont pas la capacité intellectuelle de le faire soi-même.

    Et aux fumeurs qui m’en veulent: allez au diable, lui il aime sûrement votre vice…

    K

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  11. Aristobule

    6 avril 2004 à 17 h 14

    Mussolini également croyait dur comme fer que la sphère privée devait disparaître au profit d’une emprise totale de l’État sur l’individu. En accord avec lui-même, le célèbre dictateur italien n’hésitait pas à couvrir certaines grandes places de Rome de cette célébrissime et percutante formule : « Mussolini a toujours raison ! » C’était à la fin des années 30, en pleine ébullition fasciste…

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  12. KmaX

    6 avril 2004 à 19 h 36

    Avoir le cerveau « emboucané » au point de comparer un mouvement du peuple « non-fumeur » contre le peuple « fumeur » à une dictature fasciste…

    Un argument qui démontre une rhétorique irréprochable… au primaire du moins…

    Mais je m’y attendais un peu, une dépendance à la drogue implique une détresse émotionnelle très puissante, difficile d’être rationel dans ces cas là.

    Je compatis, Aristobule…

    ;)

    K

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  13. Aristobule

    7 avril 2004 à 19 h 02

    Monsieur, vos gasconnades dissimulent une insatiable soif d’avoir toujours le dernier mot. Votre langage vous trahit : de même voudriez-vous toujours avoir raison, pour paraphraser une citation que vous avez apprise hier ? Sachez que ce n’est pas en réduisant autrui au silence que vous apprendrez à le connaître et à l’apprécier : c’est élémentaire, ce me semble. Quelle communauté morne et stalinienne ce serait si l’État exauçait votre vœu et pensait à la place de chaque individu… Vous-même n’échapperiez pas à la censure, à moins que vous ne vous trouviez à la tête de ce même État, ce qui ne serait pas à notre avantage… Néanmoins, je vous décourage d’opter pour cette vocation : les dictateurs, vous le savez sans doute, s’endorment rarement dans leur lit.

    Et surtout, quittez cette incroyable prétention qui consiste à affirmer que tous les non-fumeurs sont du même avis que vous… En fait, il n’y a que vous de manichéen. L’humanité n’est pas platement divisée en deux camps, celui des purs et celui des damnés : la preuve est que moi-même suis non-fumeur. Mais contrairement à vous, je crois qu’il est possible de trouver un compromis qui puissent satisfaire tous ceux qui se préoccupent de la question du tabagisme. Et vous pouvez me vouer au diable et autres gémonies si cela vous chante : vous ne feriez que confirmer l’accusation de puritanisme qui a été évoquée plus haut.

    Cela dit, je me retire en vous concédant d’avance la victoire que vous suscitera assurément votre prochaine réplique.

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  14. LHR

    7 avril 2004 à 19 h 16

    Holà! On ne s’emballe pas ;)

    Premièrement j’aimerais savoir comment on peut affirmer qu’un cancer du poumon est imputable à la cigarette ? Et non, par exemple, au smog, à l’air bactérien d’un bureau mal ventilé, à la génétique ou à la malchance, tout simplement…

    Côté monnaie, j’aimerais beaucoup que pour une semaine, un mois, TOUS les fumeurs cessent d’acheter des cigarettes… On verra bien ce que l’argent de vos impôts (et des miens aussi, parce que oui oui, les fumeurs aussi paient des impôts) réussira à payer une fois cette large contribution taxale retirée.

    Et si vous relisez un peu mon intervention, ma question était : « pourquoi n’y aurait-t-il pas de restaurant 100% fumeur ? »

    ciao

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  15. JacintheDubé

    2 mai 2004 à 12 h 50

    Je suis une non-fumeuse de 18 ans et j’ai beaucoup d’amis qui fument. Je sort avec eux et dans les bar je respire malgré moi beaucoup de fumée de cigarettes, mes vêtements et mes cheveux sentent mauvais. Je n’ai pas le choix d’endurer si je veux être avec eux. La plupart de ceux-ci sont conscients des méfaits de la cigarettes, mais dans un bar la tentation est encore plus forte qu’ailleurs pour en griller une car ça sent partout! Si la cigarette était interdite dans les bars, plusieurs fumeurs fumeraient probablement moins de cigarettes dans leur soirée et les non-fumeur pourrions respirer. Ce n’est pas tout le monde qui a le gout de fumer une cigarette dans un bar. Faire le party ne signifie pas fumer une cigarette. Il est grand temps que les fumeurs se mettent dans la peau des non-fumeurs! Les bars ne sont pas juste à eux! On a le droit de vouloir rester en santé! Ne vous inquiéter pas, j’ai déjà fait ce discour à mes amis fumeurs!

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  16. Charles Magne

    6 juillet 2004 à 01 h 34

    Je me demande quand notre gouvernement aura assez de couilles pour imposer une loi comme celle qui a été adoptée en Ontario, en Nouvelle-Écosse et dans d’autres provinces, pour interdire totalement la fumée de cigarettes, de cigares, de pipes ou de n’importe quoi d’autre dans tous les lieux publics, intérieurs ou EXTÉRIEURS.

    On est en 2004. Combien de siècles ça va prendre encore à tous et à toutes ces imbéciles pour comprendre que la fumée, la nicotine, le goudron, ça ETOUFFE, ça empoisonne, et ça nuit à la liberté et à la santé de ceux qui ne veulent pas inhaler cette merde!

    Et j’ai spécifié « sites EXTÉRIEURS », parce que les non-fumeurs ont aussi le droit de profiter des terrasses, du soleil et du grand air, sans se faire empoisonner.

    J’enrage de voir notre société de moumounes tolérantes tergiverser ad nauseam autour de la question de l’interdiction totale (parce que le concept de « zones FUMEURS et NON-FUMEURS » est tellement ridicule et mal appliqué).

    Le respect de tout et de rien… Peuple de pleutres et de larves…

    La liberté de l’un prend fin là où celle de l’autre commence. Il faut juste comprendre laquelle est vraiment justifiée…

    Quand des fumeurs m’empestent et m’empoisonnent, ils briment mon droit de respirer et de me divertir en paix et en santé.

    Le droit d’empoisonner ne devrait pas en être un.

    Je me demande encore pourquoi c’est si dur à comprendre pour certains, et certaines…

    Pauvre petit Québec, tolérant à en crever…

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  17. Charles Magne

    6 juillet 2004 à 02 h 06

    A « LHR » qui a écrit « D’accord pour les droits des non-fumeurs, mais nous les fumeurs, en avons-nous ? »:

    Oui. Vous avez le droit d’arrêter.

    Est-ce assez clair? Vous étouffez et empestez les autres!!!

    Et ça, ça ne devrait pas être un droit, dans notre société.

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  18. Charles Magne

    6 juillet 2004 à 02 h 18

    Jean Richard,

    Vous me semblez bien articulé, mais vous mélangez tout!

    Un petit « crime » n’en est pas moins un qu’un « grand ». Il n’y a pas de « petit » empoisonnement.

    On ne peut certainement pas laisser les « exploitants », comme vous dites, gérer les lois à leur guise!

    Et la liberté a des limites, dans une société. Je confinerais effectivement les fumeurs à leur chambre à coucher, bien isolée, portes et fenêtres fermées et scellées en plus!…

    Vous déviez le propos et le débat avec la même mauvaise foi qu’un fumeur endurci et entêté.

    Vous êtes vraiment non-fumeur?

    Alors, votre problème est peut-être encore plus difficile à résoudre…

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  19. Deejay de Clubs

    1er juin 2005 à 17 h 45

    Enfin,
    y a des gens qui comprennent que les bars appartiennent pas aux fumeurs à merde… si tu veux fumer eh bien, avale là ta cigarette à poubelle si t’as rien d’autre à faire… un fumeur c’est un problème, car il fume ses émotions pour oublier qu’il y a des problèmes… tu n’as pas à mes transmettent car ta boucane pu et je ne suis pas intéressé à fumer ta nicotine…aimerais-tu que je te pette et rotte dans ta face en mangeant ? NON! eh bien, c’est la même chose quand un crisse de fumeur m’empeste avec sa cochonnerie…j’espère que le Gouvernement va mettre ses culottes et abolir cette merde dans notre société…la santé si ça t’intéresse pas eh bien, vas au diable, il t’acceuillera dans son royaume des losers…
    moi je respire la nature des forêts et j’aimerais concerver mes poumons pour mieux respirer cette beauté… Que Dieu bénisse les non-fumeurs et que la loi soit appliquée dès que possible…

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  20. Serge Alain

    1er juin 2005 à 20 h 30

    Tu « respires la nature des forêts »? Dans quel coin habites-tu?

    Tu as bien raison mais ta rancoeur et toute l’émotion que tu y mets a quelque chose de suspect: j’espère seulement que tu mets la même énergie, ou du moins la même véhémence, à dénoncer les autres formes de pollution mortelle qui t’entourent… et ce, même si tu habites loin de la ville et des bars.

    Bref, tu me rappeles un certain animateur pour qui la cigarette représentait toutes les Forces du Mal!

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  21. Patricia Diane Murray

    25 juillet 2005 à 20 h 34

    Moi,je suis tout a fais dacord avec cette nouvelle politique je trouve que ce une bonne initiative et je suis extremement contente pour mon pays!bravo ce uin bon pas vers l’avant.

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  22. Antoine Créchin

    26 décembre 2005 à 09 h 29

    « Charles Magne », qui êtes vous?
    Est-ce votre vrai nom ou un pseudonyme?
    Quelle est votre adresse e-mail?
    Je m’appelle Antoine Créchin, artiste peintre de mon métier, passionné d’informatique, habitant Chartres (en France) au 14, rue Jean-Moulin, et mon adresse e-mail est antoinecrechin@hotmail.fr.
    Voila, vous savez tout sur moi, parlez-moi de vous!!!

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  23. Paul

    26 décembre 2005 à 10 h 57

    « Charles Magne », qui êtes vous ?
    Est-ce votre vrai nom ou un pseudonyme  » ?

    Si Charles Magne est son vrai nom et bien moi je m’appelle Paul Morand-Voyer LOL…

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  24. Gilles

    1er juin 2006 à 01 h 25

    Si chaque fumeur connaissait « sa vrai » raison de s’adonner au tabagisme, il saurait c’est « quoi » son vrai problème.

    Car fumer est un « besoin réactionnaire » qui au début n’a pas vraiment de goût mais c’est devenu une habitude.

    Parler de droit, le droit de ci, le droit de ça, est une insipidité. On a tous les droits, mais celui de nuire à la santé des autres, il faut passer.
    Il est facile de dire aux non-fumerues d’allers ailleurs. Mais où chez d’autres fumeurs.

    Quand un non-fumeur se plaint, ce n’est pas pour attaquer le droit du fumeur, mais pour se plaindre
    des effets résultant du tabagisme.

    Pourquoi ne pourrait t’on pas se pisser dessus?
    Dégeulasse!
    La fumée qui encrasse? Mais non! Pourquoi?
    Les dégâts ne se voient pas… pour l’instant.

    Quels discours pourrait-on tenir, sans fin.

    Quand on ne sait pas respecter le naturel de la vie. Il est temps que quelqu’un nous ramène à l’ordre.
    Bon, pas de morale. Le bons sens, voilà tout!

    Sauf, que l’un de mes beaux-frères, qui fréquentait une taverne, est décédé dans de piètres conditions. On a pas vu beaucoup de ses compagnons de taverne venir à ses obsèques.
    Il toussait très souvent à en devenir bleu. Jamais lui a-t’on dit de cesser de fumer dans ce milieu.
    Il en était « réduit » à griller des légères qui ont eu sa peau ou ses poumons.
    Bleu, je vous dis.
    Un suicide à petit feu.
    Si fumer avait déjà été interdit, il aurait sans doute bu moins et fumé moins.
    Merci aux fumeurs qui acceptent de bon gré cette loi qui leur procure un outil pour cesser de fumer. L’interdiction et la limitation des lieux pour se faire.
    Les garde-fous existent et l’on est bien content.
    Avec la loi protège-poumons, on peut respirer mieux. Non?

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