Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Élus et transports collectifs: de la parole aux actes…

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 15 avril 2008 12 commentaires

Le maire Tremblay devrait-il prendre le métro? (Source: François Cardinal, La Presse, 14 avril 2008.)

Les chefs d’entreprise le savent bien : pour s’assurer de la qualité de leurs produits, ils doivent les tester eux-mêmes. Ils doivent se mettre dans la peau du client, expérimenter le service à la clientèle, vérifier la fiabilité de leur marchandise.

De la même manière, les conseillers municipaux doivent se mêler à la foule pour tâter le pouls de leurs concitoyens, arpenter les trottoirs pour constater leur étroitesse, déambuler au centre-ville pour évaluer sa propreté.

Pourquoi, dans ce cas, ne croise-t-on à peu près jamais d’élus dans le métro, l’autobus et le train de banlieue ? (…)

Le maire de Londres, dont on soupçonne l’horaire plutôt chargé, prend fréquemment le « tube ». La mairesse d’Hambourg, une ville ayant la même population que Montréal, monte quotidiennement dans l’autobus. Le maire de New York se fait un devoir de prendre le métro une fois par semaine.

Plus près de nous, Robert Perreault croisait chaque jour ses « clients » lorsqu’il était président de la STCUM, l’ancêtre de la STM. Le chef du NPD, Jack Layton, se déplaçait en tramway ou en vélo lorsqu’il était conseiller municipal à Toronto. (…)

Prêcher par l’exemple, vous dites ?
> En mai 2002, le maire Tremblay a participé au jour V (pour vélo) en enfourchant une bicyclette pour se rendre au travail. Mais là s’est arrêté son volontarisme. Le vélo, loué, a été aussitôt retourné. Le maire est rentré à la maison en Mercedes.
> Lorsqu’il était président de la société de transport en commun de Québec, Gilles Marcotte ne prenait jamais l’autobus. Il a expliqué pourquoi en avril 2007 : pas assez fiable, pas assez confortable, a-t-il dit. (…)

La suite

Voir aussi : Environnement, Qualité et milieu de vie, S'inspirer d'ailleurs, Transport en commun.


12 commentaires

  1. Fernand Trudel

    15 avril 2008 à 09 h 29

    Labonté n’est pas pressé de rendre la rue Saint-Paul aux piétons
    Le Devoir, Édition du mardi 15 avril 2008

    La piétonnisation de la rue Saint-Paul, dans le Vieux-Montréal, suscite inquiétude et appréhension chez les commerçants et les résidants du quartier historique. À l’occasion d’une soirée de consultation tenue hier soir, ils ont fait savoir aux élus qu’il vaudrait mieux être prudent avant de réaliser le projet.

    Louis-Georges L’Écuyer a dit craindre que la piétonnisation de Saint-Paul chasse les boutiques au profit des terrasses de restaurants, comme ce fut le cas rue Prince-Arthur.
    Cette consultation faisait suite au plan de transport du Vieux-Montréal présenté il y a un mois par l’administration Tremblay-Zampino. On y proposait la piétonnisation, dès cet été, de la rue Saint-Paul entre le marché Bonsecours et le boulevard Saint-Laurent, et ce, entre le 15 juin et le 15 septembre de 11h à 6h.

    Le plan comportait également une série de mesures afin de réduire la circulation automobile dans le Vieux-Montréal: signalisation améliorée pour informer les automobilistes des places de stationnement disponibles dans le quartier, circulation à double sens sur le boulevard Saint-Laurent, entre les rues Notre-Dame et Viger, et implantation d’un circuit d’autobus de la Société de transport de Montréal sur la rue de la Commune.
    Ce dernier projet, qui prévoit le passage d’autobus toutes les dix minutes sur une voie réservée, a d’ailleurs soulevé l’indignation de nombreux participants qui estiment que cette mesure menace sérieusement le statut de «rue d’ambiance» de cette artère.
    Responsable de l’aménagement urbain au comité exécutif, André Lavallée, a pris bonne note des préoccupations des participants, leur assurant que la Ville était disposée à considérer certaines modifications au projet initial. Le comité exécutif entend donc, au cours des prochaines semaines, peaufiner le projet.

    Alors mes amis, respirez par le nez ici à Québec…

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  2. Charles

    15 avril 2008 à 09 h 37

    «Quiconque ne possède pas d’automobile passé l’âge de 26 ans peut considérer sa vie comme un échec»

    -Attribué à Margaret Thatcher

    Dans ce contexte, il est difficile pour un employé travaillant en banlieue à être surpris à marcher pour se rendre au travail, sans raison valable.

    Le vélo; un jouet pour enfants et adolescents, moyen de transport alternatif pour itinérants et marginaux.

    L’autobus; transport pour élèves et étudiants (suspect si plus de 16 ans), ou pour plus de 65 ans ayant un handicap; pour assistés sociaux, immigrants et employés payés au salaire minimum.

    Tramway, trains légers, métros; un caprice pour les rêveurs qui sont pas capables de s’acheter d’auto comme tout le monde.

    Avez-vous déjà surpris Labeaume ou Andrée Boucher dans un 800?

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  3. Erick

    15 avril 2008 à 10 h 19

    « Avez-vous déjà surpris Labeaume ou Andrée Boucher dans un 800? »

    Non, mais Larose, oui.

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  4. Charles

    15 avril 2008 à 10 h 23

    Larose a été président du RTC, c’est tout en son honneur.

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  5. Jean Cazes Utilisateur de Québec Urbain

    15 avril 2008 à 10 h 24

    « «Quiconque ne possède pas d’automobile passé l’âge de 26 ans peut considérer sa vie comme un échec»

    Merci de me faire découvrir cette autre ânerie de Margaret Thatcher!

    Ma vie est donc un échec… et depuis longtemps! ;-)

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  6. Francois

    15 avril 2008 à 11 h 33

    «Alors mes amis, respirez par le nez ici à Québec… »
    Ça veut dire quoi ce truc ?

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  7. Fernand Trudel

    15 avril 2008 à 15 h 33

    Effectivement Monsieur Cazes, les distances de la banlieue manque à votre éducation…

    Quand j’allais à l’université Laval en autobus Fournier de la rue D’aiguillon au campus et que je n’avais pas les moyens de reprendre l’autobus pour revenir, je marchais à pied et je demeurais dans Limoilou.

    Sur la rue St-Jean devenue piétonnière, n’a t’on pas vu disparaitre l’épicier Métro pour un autre resto ??? C’est drôle c’est ce que craignent les gens de Montréal aussi…

    «Louis-Georges L’Écuyer a dit craindre que la piétonnisation de Saint-Paul chasse les boutiques au profit des terrasses de restaurants, comme ce fut le cas rue Prince-Arthur.»

    Puis il y a eu une marche en fin de semaine d’une centaine d’écolos contre le projet de la rue Notre-Dame. Eux ont eu plus de couverture télé que les 150,000 mexicains qui ont marché dans la rue en janvier dernier car le maïs sert au biocarburant plutôt qu’aux tortillas. Ils ont pris plus d’exposure que les gens de la cote d’ivoire, D’haïti, d’égypte, de mauritanie, etc… qui manifestent violemment car ils sont affamés par la pensée unique des écolos à luttr contre les méchantes pétrolières…

    On est rendu à protéger les ours polaires, les phoques mais on laisse mourir les humains de faim, de manque d’eau que l’on ne veut pas partager, etc…

    L’hystérie verte fait des ravages pires que le film de Gore en annoncait. On devrait déposséder Gore de son nobel de la paix car ses gestes conduisent à la guerre civile mondiale entre ceux qui sont bien nantis et les affamés. à moins que c’est ce genre de décroissance auquels les groupes écolos travaillent à réaliser. (réf: site des AmiEs de la terre- comité de décroissance).

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  8. jb

    15 avril 2008 à 15 h 43

    Vous avez les idées courtes M. Trudel. Vous qui semblez sensible à la faim dans le monde ne serez pas sans savoir qu’en occident, l’étalement urbain s’est fait au détriment de terres agricoles des plus fertiles…

    De plus, renseignez-vous un peu sur la question de la faim dans le monde, dont on parle effectivement trop peu je vous l’accorde, celle-ce est grandement due à la production grandissante d’éthanol et à l’assèchement climatique vécu dans différentes régions du monde. Les « écolos », comme vous le dites, ne font pas forcément l’apologie de l’éthanol… mais surtout d’une utilisation plus responsable de l’automobile.

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  9. Maxime L.

    15 avril 2008 à 16 h 44

    M. trudel,

    Votre commentaire est un tel raccourci idéologique mettant dans le même panier toutes sortes d’entrecroisements de théories et/ou de faits divers…

    ne me parlez pas de rues piétonières et de chasse aux phoques dans le même argumentaire.

    L’urbanisme est multidisciplinaire et doit donc s’efforcer d’assimiler diverses notions. L’environnement en est certainement une des principales, et visiblement vous en avez une perception complètement fausse.

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  10. Francois

    15 avril 2008 à 16 h 59

    «Sur la rue St-Jean devenue piétonnière, n’a t’on pas vu disparaitre l’épicier Métro pour un autre resto ???»
    Voilà qui est très simpliste comme diagnostic et ne tient pas compte de la dynamique résidentielle du secteur. La rue St-Jean compte deux secteurs : celui compris dans le quartier St-Jean-Baptiste qui se caractérise par de petits établissements composés en grande partie à la fois de commerces de détail (accessoires, vêtements et restauration principalement) et de commerces de proximité pour la population résidente. Dans la portion de la rue St-Jean comprise entre la Place d’Youville et la côte de la Fabrique, on peut noter la forte présence de commerces à saveur touristique, de même que de restauration.

    Les résultats d’une enquête-terrain que j’avais menée à l’été 1999, alors que j’étais stagiaire en urbanisme à la ville de Québec, montraient un nombre relativement peu élevé de logements (4,7 %) et de commerces (9,9 %) vacants sur la partie de la rue extra-muros, alors que ces taux étaient plus élevés intra-muros, soit 14,2% pour les locaux commerciaux et le double pour les logements (9,3 %).

    Et si l’on en croit la tendance actuelle qui veut que beaucoup d’Américains achètent intra-muros, que ceux-ci n’habitent pas en permanence leur logement, donc ne sont pas des consommateurs réguliers en produits quotidiens (pain, lait, viande, etc.), il est évident que les commerces qui les offrent seront déficitaires. De plus, le poids des résidents permanents a grandement diminué, et c’est sans compter sur le degré d’attraction qu’exercent les grandes chaînes alimentaires et la variété des produits qu’ils offrent. Pour le propriétaire d’un édifice commercial, il est plus rentable de louer à un commerce à saveur touristique, car les chances qu’il soit là l’année prochaine sont plus grandes. Cela vaut aussi pour celui ou celle qui veut s’établir en affaires sur cette rue : la vocation touristique génère plus d’avantages pour lui, qu’offrir des produits et des services aux résidents.

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  11. Gérald Gobeil

    15 avril 2008 à 17 h 10

    @ Francois

    Merci pour le commentaire. Il m’éclaire bcp.

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  12. Max

    16 avril 2008 à 11 h 28

    «Sur la rue St-Jean devenue piétonnière»
    Elle n’est pas si piétone que ça, cette rue. Que les soirs et les fins de semaine l’été.

    Prince-Arthur a perdu ses boutiques, mais en s’en fou tellement. C’est beaucoup plus beau comme c’est là. Ça relie St-Laurent au Carré St-Louis (et par conséquent St-Denis), c’est très conviale et c’est une richesse pour Montréal. C’est quoi le problème? Les résidents du secteur ne perdent pas de services, c’est une toute petite rue en plus.

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