Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


La pénurie de logements n’est pas près de se résorber dans la région de Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 23 novembre 2024 7 commentaires

Diane Tremblay
Journal de Québec

Malgré plus de 12 projets majeurs en cours de réalisation, qui permettront d’ajouter plus de 3000 unités en 2025 dans le secteur du logement locatif dans la RMR de Québec, le nombre d’unités mises en marché est loin d’être suffisant pour combler tous les besoins.

«Les promoteurs ont l’intention de construire, mais ils ne peuvent pas parce que ça coûte encore trop cher. La capacité de payer des gens pour le loyer est difficile à atteindre présentement», a affirmé Christian-Pierre Côté de la frime Côté Mercier Service de données (CMSD) qui est spécialisée dans le domaine immobilier.

En tenant compte de différents facteurs comme le flot d’immigrants et les investissements nécessaires au maintien du parc immobilier actuel, il faudrait ajouter pas moins de 14 000 logements par année dans la région de Québec pour répondre à la demande, estime le conseiller en recherche et analyse de données chez CMSD.

Selon la dernière étude économique régionale de Desjardins, il y a eu 3976 mises en chantier de logements locatifs dans la RMR de Québec en 2023 comparativement à 6353 l’année précédente. La hausse des taux d’intérêt a rendu les projets plus coûteux à réaliser, a ajouté M. Côté. Pourtant, ce n’est pas l’envie qui manque du côté des promoteurs, car pas moins de 35 projets sont en attente d’une première pelletée de terre, d’après la firme CMSD.

«Si rien ne bouge au niveau de l’offre, il y aura toujours une pression grandissante sur les prix des loyers», a poursuivi M. Côté.

Prix des loyers

D’après la SCHL, le loyer moyen des logements de deux chambres à coucher s’élevait à 1040$ en 2023, soit une hausse de 4,8% par rapport à l’année précédente, ce qui représente la croissance la plus élevée jamais observée depuis 1990. Toutefois, dans le marché des logements neufs, dépendamment des inclusions offertes par les promoteurs, le prix peut facilement dépasser les 2200$ par mois, comme a pu le constater Le Journal en faisant un recensement des offres disponibles.

La suite

Voir aussi : 0 - Revue de presse, Logement locatif ou social.


7 commentaires

  1. daloudii Utilisateur de Québec Urbain

    24 novembre 2024 à 00 h 25

    Est-ce que j’ai bien lu ?
    Il faudrait ajouter pas moins de 14 000 logements par année dans la région de Québec pour répondre à la demande, alors que seulement 3 976 unités ont été mises en chantier en 2023… Nous allons droit dans le mur !

    Il serait peut-être temps de parler sérieusement de densification. À ce que je constate, les nouveaux projets semblent majoritairement étalés en grande banlieue. Pourtant, si les plans directeurs de la ville visent à ralentir l’étalement urbain et à promouvoir le transport collectif, augmenter la densité est une solution incontournable dans les quartier centre-ville. Ajouter un peu plus de hauteur dans les projets aiderait également les promoteurs à rentabiliser leurs constructions. Certes, c’est un sujet très polémique à Québec, mais c’est une approche qui reste, en toute logique, essentielle.

    Je pense particulièrement aux personnes en situation précaire, aux jeunes familles et aux aînés. La pression locative risque d’être énorme dans les prochaines années. il faut agir maintenant!

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  2. marc

    25 novembre 2024 à 13 h 30

    Le rêve des urbanistes d’édifice en hauteur au centre ville risque de faire du logement vide dans un centre ville vide
    Le rêve des citoyens d’Amérique du nord c’est le bungalow de banlieue avec le stationnement pour 2 autos , on peut donc voir une hausse des prix des maison seul et des banlieue de plus en plus grosse et éloigner
    Les entreprise vont suivre les clients et travailleur

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    • Roger

      26 novembre 2024 à 10 h 17

      Excellent point.

      La Ville nous force du àVélo et des retraits de stationnements alors que le centre-ville est de moins en moins attirant. Pourquoi payer pour me stationner en ville (ou faire 1 heure de bus) pour accéder à des commerces et restaurants qu’on retrouve partout en banlieue et ce, avec du stationnement gratiiiis.

      Il faut vraiment que la Ville pense à ça. Merci aux commerçant de la 3ième qui ont refusé une vision cyclable au détriment des clients. Ce n’est pas que le déplacement actif est une mauvaise chose, mais il faut mesurer les impacts.

      Quelques fois je me dis, une chance qu’il nous reste le Vieux-Québec et le Château car sinon, plus personne ne viendrait au centre-ville.

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      • BenoitG

        26 novembre 2024 à 13 h 25

        J’ai bien hâte qu’on arrête avec le communisme automobile et qu’on charge le vrai coût aux automobilistes et aux banlieusards. Que ce soit par une taxe sur l’immatriculation, une taxe kilométrique, des péages, les automobilistes devraient payer selon leur choix.

        *Ça éliminerait l’illusion de gratuité de la route. Terminées les subventions aux gens qui ont besoin de prendre leur char pour faire quelconque activités/sortie (comme moi!).

        *Ça éliminerait une couple de pleurines, comme certain ici, pour qui la gratuité du stationnement (ex. 10$) est un critère lors de leur sortie. Sniff snif l’élimination du stationnement… Combien? 0,02% du stationnement à Québec? Come on… j’ai jamais eu de la difficulté de stationner à Québec.

        *Ça éliminerait pas mal de chars sur la route. Je pourrais enfin profiter d’un réseau pour lequel je paye sans les autres profiteurs subventionnés.

        Je gagne bien ma vie, je paye beaucoup d’impôts, j’habite une belle grosse maison au Lac Beauport et je pourrais amplement payer le vrai coût de mes propres choix (3 autos, 1 côte à côte, 34 km de mon lieu de travail, etc.).

        Mon auto mon communisme comme on dit…

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  3. PPDaoust

    26 novembre 2024 à 15 h 57

    Benoît. De votre commentaire trahit chez vous une cécité sélective très remarquable, jalonnée de raccourcis typique de l’étroitesse de votre cadre théorique idéologisé selon une vision paranoïaque de la civilisation occidentale.

    Je crois que je peux vous aider à construire un argumentaire axée sur la réalité plutôt que sur le mépris de l’autre. Je parle de 80% des adultes au Québec possédant une voiture, dont fait probablement partie beaucoup de vos proches.

    Taxe sur l’immatriculation :
    La SAAQ collecte environ plus de 2 milliards de dollars annuellement en taxes liées aux immatriculations et aux permis de conduire.

    Cette taxe, j’en conviens, se doit d’être majorée pour les gens ayant accès à du bon transport en commun.

    Taxe kilométrique :
    Le gouvernement du Québec perçoit environ 1,5 à 2 milliards de dollars par an de la taxe sur l’essence. Le gouvernement fédéral, 2,5.
    C’est aussi une taxe kilométrique dans le sens où plus tu fais de millage, plus tu payes de taxe.

    En passant, ça coûte environ 2,5 milliards s’occuper de nos routes par années au Québec.

    On continue? Ok!

    En 2024, le coûts du véhicule neuf s’établit à environ 67 000$. 36 000$ pour les voitures d’occasion, taxable à chaque revente d’ailleurs.

    Total de taxes perçus (TVQ) pour vos 5,5 millions d’obsessions roulantes? 4,6 milliards.

    4,6 sur les 27 milliards de TVQ perçus annuellement par la province. J’ajoute les 500M de TVQ perçus en taxes pour l’entretien et les assurances.

    Donc, 1/5 des dépenses taxables au Québec tournent autour de l’auto. je ne compte pas les réparations Un gros, gros chunk de l’économie. Un gros chunk qui retourne à le bas de laine collectif.

    Maudite gang de profiteurs subventionnés? Très fort en café Benoît. Très fort.

    Ceci-dit, moi aussi je prône un déplacement de la part modale vers des alternatives plus, vertes, plus collectives. Moi aussi j’aimerais que ces millions soient dépensés autrement. Mais là, on est en 2024. Le monde n’a très généralement PAS LE CHOIX. C’est l’aménagement passé du territoire qui est le coupable principal. Et de loin.

    En attendant une densification suffisante et justifiant autre chose, l’auto reste encore un mal nécessaire. Avec le boom démographique à venir, ça s’en vient! Notre tour va venir. Ainsi, nous aurons le choix.

    * Je me dois dénoncer enfin un certain degré de violence de vos qualificatifs envers vos concitoyens motorisés. Vous faites ainsi régresser la cause d’une intense manière.

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  4. laéR

    27 novembre 2024 à 07 h 49

    Cher PPdaoust,

    Je comprends tout à fait ton attachement à l’automobile et les arguments que tu avances. Il est vrai que la voiture a longtemps été et continue d’être un élément central de notre mobilité, et je ne sous-estime pas son importance dans notre quotidien.

    Cependant, je crois qu’il est essentiel d’avoir une vision plus nuancée et de considérer les enjeux plus larges liés à notre dépendance à la voiture.

    Coûts cachés: Bien que les taxes sur les véhicules génèrent des revenus importants, il ne faut pas oublier les coûts indirects liés à la congestion, à la pollution, aux accidents et à l’entretien des infrastructures routières. Ces coûts ont un impact sur nous tous, tant sur le plan économique qu’environnemental et sanitaire.
    Environnement: Notre mode de transport a un impact direct sur le climat. L’automobile étant un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre, il est urgent de réduire notre dépendance aux énergies fossiles.
    Qualité de vie: Encourager des modes de transport actifs comme la marche et le vélo, et en développant des transports en commun efficaces, nous pouvons améliorer notre qualité de vie en réduisant la pollution, le bruit et le stress liés à la congestion.
    Je suis d’accord avec toi qu’il est difficile de changer rapidement les habitudes et que l’aménagement du territoire actuel favorise l’automobile. Cependant, il est important de penser à long terme et d’investir dans des solutions durables. En développant des infrastructures adaptées aux différents modes de transport et en mettant en place des politiques incitatives, nous pouvons progressivement réduire notre dépendance à la voiture.

    Je ne souhaite pas te convaincre que la voiture est mauvaise en soi, mais plutôt te proposer de réfléchir à une mobilité plus équilibrée, qui prend en compte les besoins de tous et les enjeux environnementaux.

    En somme, je crois que nous pouvons concilier notre besoin de mobilité avec notre désir de vivre dans un environnement plus sain et plus durable.

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  5. PPDaoust

    27 novembre 2024 à 10 h 32

    Bonjour Laer,

    Je paye pour 3 passes RTC et j’ai 700 décrochages de ÀVélo cet été. J’habite le Vieux-Limoilou dans un appart avec mes 2 ados. J’ai toujours milité ici pour limiter au maximum ce que j’appelle « la pénétration de la voiture en ville ». J’ai à mon actif plusieurs billets ouverts à la ville concernant le phénomène.

    On a les mêmes valeurs. Les mêmes préoccupations. Je suis certes plus patient. J’ai certes un faible pour les chiffres. J’ai aussi adopté un certain optimisme quant au futur. Je préfère vivre dans ce « mind set ».

    Le post Laer, c’est juste pour prouver que de traiter les automobilistes de tous les noms pour défendre la cause, ce n’est pas correct.

    Après, ceux qu’on veut convaincre se défendent en nous traitant tous d’extrémistes infréquentables. Ce penchant agressif du mouvement anti-auto est extrêmement improductif. Je constate que votre commentaire n’entre pas dans cette catégorie. Je vous en félicite.

    Bonne journée à vous!

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