Metro Report International 23 June 2025
CANADA: Public infrastructure developer CDPQ Infra has appointed RATP Dev Canada as the early operator for the TramCité project in Québec City.
RATP Dev Canada will provide CDPQ Infra and the future designated operator, Réseau de Transport de la Capitale, with technical assistance to support planning for the operation and maintenance of the future line. This will include co-development of the final designs and managing interfaces.
The first line of the tramway would run 19 km from Le Gendre to Charlesbourg, via Sainte-Foy, Université Laval, Parliament Hill and Saint-Roch with 29 stops and a 2 km underground section. A fleet of low-floor trams 35 to 40 m long using overhead and battery power is planned.
Opening is planned for 2033, with a capacity of 75 000 journeys/day by 2041.
23 juin 2025 à 14 h 37
C’est une bonne nouvelle, mais comme toujours, je me permets d’y ajouter un « mais ».
Dans les grands projets d’infrastructure au Québec, une tendance se confirme : des firmes étrangères, souvent européennes, prennent une place de plus en plus centrale dans la planification, la gestion ou même l’exploitation de nos réseaux publics. C’est particulièrement vrai dans le domaine du transport collectif, où la France joue un rôle de premier plan à travers des groupes comme RATP Dev et Transdev.
RATP Dev, filiale de l’exploitant du métro de Paris, est aujourd’hui partenaire du projet de tramway de Québec. Officiellement, elle agit comme « opérateur amont » : elle conseille, structure, évalue. Elle n’est pas encore l’exploitant officiel, mais elle participe déjà aux décisions techniques qui orienteront le fonctionnement du réseau. Son expertise est réelle, mais sa présence pose une question légitime : comment une société publique étrangère — appartenant à l’État français — se retrouve-t-elle à planifier un service public payé par les contribuables québécois?
Transdev, autre géant français, est encore plus enraciné. Elle opère déjà des centaines d’autobus scolaires et interurbains à travers la province, et elle s’apprête à gérer des lignes de tramway et de train léger à l’échelle canadienne. Avec le rachat de First Transit, elle devient un acteur incontournable dans l’exploitation du transport collectif au pays.
Faire appel à ces firmes peut faire grimper la facture. Non seulement leurs services incluent des frais d’expertise, d’encadrement, et parfois des redevances à la maison-mère, mais leurs modèles d’affaires sont souvent adaptés à des marchés à forte marge. En important des standards européens dans un contexte nord-américain, on augmente parfois la complexité des projets, et donc les coûts. L’expertise locale, quand elle existe, est souvent reléguée à un rôle secondaire.
De plus, les contrats octroyés à ces géants incluent parfois peu de leviers de contrôle public, ce qui limite la marge de manœuvre des villes ou des sociétés de transport une fois les projets lancés. Et ces ententes sont rarement accompagnées d’un véritable transfert de savoir-faire vers des équipes locales.
Ce phénomène n’est pas unique au Québec. Dans plusieurs pays, des entreprises publiques étrangères gèrent des pans entiers de services locaux. Mais ici, cela cohabite avec un discours politique qui valorise l’autonomie régionale et la relance locale. Alors, comment expliquer ce paradoxe?
La question n’est pas de rejeter l’international. Mais il est peut-être temps d’exiger que nos grands projets, surtout ceux financés par des fonds publics, soient pensés, pilotés et exploités d’abord en fonction des réalités et des talents d’ici, et non au bénéfice de groupes étrangers, aussi compétents soient-ils.
En misant sur des expertises et entreprises internationales pour piloter nos projets publics, on freine le développement d’un véritable marché local compétitif. Sans ce marché, difficile de stimuler l’innovation technique, réduire les coûts et bâtir une expertise fiable.
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23 juin 2025 à 16 h 14
La pire chose est l’absence de concurrence dans des appels d’offre. Et les services publics peuvent être mis en concurrence. On a l’habitude de faire ça dans le privé, mais ca ne leur est pas exclusif.
recourir systématiquement aux firmes locales, c’est une arme à double tranchant. Ca peut nous aider autant que ça peut nous nuire si c’est pour récompenser des organisations inefficaces.
Le pire qu’on a vu recemment, c’est du recours au privé sans concurrence. C’est l’exemple de SAAQclic. Ça se transforme facilement en détournement de fonds avec l’initiative de un ou quelques individus à des positions clés dans l’organigramme.
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23 juin 2025 à 20 h 38
Dit en quelques mots:
Non nous n’avons pas trop d’expertise au Québec pour ce genre de projet et infrastructure. Il me semble donc normal que les consortiums choisis aient une bonne part de contenu Européen qui eux ont une grande expertise dans les tramways. Me semble que c’est la meilleure façon de diminuer les coûts que d’importer de l’expertise que l’on n’a pas.
À l’ère ou on essaie de se rapprocher de l’Europe dans nos échanges commerciaux, il me semble juste qu’ils fassent partie intégrante de ces grands projets au lieu que ce soit les américains qui en fassent partie. Dans le domaine militaire, nous bénéficierons beaucoup de ce maillage avec les européens.
En conclusion, je ne vois pas d’enjeu à ce que les européens nous accompagnent dans ces projets ou ils disposent d’une expertise dont nous pourrions bénéficier dans le long terme.
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23 juin 2025 à 16 h 18
En passant, Maurais de Radio X a commencé aussi à se servir de ChatGPT dans ses commentaires et ça donne des choses assez bizarres.
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24 juin 2025 à 00 h 18
Ce qui est intéressant, c’est que mes critiques ne s’attaquent pas tant à ce que je dis qu’à comment je le dis.
Vous utilisez Maurais comme paravent, comme si critiquer son usage de l’IA suffisait à discréditer toute réflexion issue de cet outil. Pourtant, ce que ça révèle surtout, c’est un malaise plus profond : celui de devoir réfléchir autrement.
Parce que oui, l’intelligence artificielle, quand elle est bien utilisée, a le pouvoir de bousculer des idées reçues, de mettre en tension des dogmes bien ancrés. Et c’est là que le bât blesse : ce n’est pas tant l’IA qui dérange, c’est ce qu’elle provoque chez ceux qui n’aiment pas se faire confronter.
En fin de compte, ils préfèrent tourner en dérision l’outil plutôt que d’admettre qu’il les pousse à sortir de leur confort idéologique.
L’ironie, c’est que derrière leurs critiques de surface, c’est peut-être eux qui ressentent le plus fortement le potentiel transformateur de l’outil. Ce n’est pas tant Maurais qu’ils craignent, c’est ce que l’IA pourrait les forcer à remettre en question.
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23 juin 2025 à 16 h 33
🤡 « Coudon »…
🤢 « Papa, Papa, cé tu moé qui comprend tout croche ou bedon si on s’enligne pour être le dindon de la farce❓
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23 juin 2025 à 18 h 38
Tous les contrats reliés au tramway de Québec sont signés (CDPQ, Ville de Québec, Gouvernement provincial, Gouvernement fédéral) et en exécution. Quant au financement, les ententes diverses sont également signées. Il va de soi qu’un citoyen peut quand même être favorable à l’idée du SRB+ malgré tout.
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