Nicolas Lefebvre Legault
l’Infobourg
Plusieurs personnes opposées au projet de l’îlot Irving accusent le Comité populaire à mots à peine couverts de s’être fait acheter dans ce dossier. En gros, le Compop aurait accepté de se la fermer en échange d’un nanane, à savoir une coopérative d’habitation. Un intervenant a même accusé le comité de « s’être baissé les culottes ». Alors, compromis ou compromission?
Dans le passé, en 2000 pour être plus précis, le Comité populaire s’était opposé frontalement et radicalement à un projet de condos de six étages sur le site de l’îlot Irving. On disait déjà, à l’époque, que la nouvelle construction allait boucher la vue. La hauteur était un argument, mais ce qui avait vraiment motivé l’opposition du Compop, c’est que le projet s’était fait sans consultation. Celui-ci ne répondait pas aux besoins des gens du quartier (locataires à plus de 80 %) et il allait en plus aggraver l’embourgeoisement du Faubourg. Qu’est-ce qui a changé dix ans plus tard ?
Coops vs condos
Contrairement à ce que certains pourraient penser, la coopérative La face cachée n’a pas qu’une existence virtuelle, il ne s’agit pas seulement d’une idée. Depuis deux ans, le Comité populaire anime un groupe de locataires en chair et en os qui veut fonder une nouvelle coopérative d’habitation. C’est l’été dernier, dans le cadre de représentations auprès de la Ville que le Comité a appris que l’îlot Irving avait changé de main et que le nouveau promoteur voulait y construire des condos. Toujours aussi convaincus qu’un immeuble de six étages de condos de luxe serait néfaste pour la trame sociale du quartier, nous avons tenté de voir s’il n’y avait pas une ouverture pour un projet mixte. À notre grande surprise, GM Développement s’est montré ouvert à céder environ le quart du terrain à une coopérative… en échange du droit de construire plus haut que ce que permet le zonage (neuf étages au lieu de six).



11 juillet 2011 à 15 h 06
*Soupir*
Est-ce que quelqu’un est étonné? On sait depuis longtemps que ce comité là s’oppose à presque tout projet dans StJB… Maintenant, on sait que ce n’est pas pour favoriser la mixité mais bien pour faire passer leurs projets personnels.
Devrait-on interdire aux gens impliqués dans des projets de coopératives de s’opposer à des projets de construction? Je ne sais pas, mais il faudrait peut-être y réfléchir…
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11 juillet 2011 à 22 h 32
@Georges Antoine : tu n’as pas lu l’article?
Le Compop a fait une super job : les résidents de SJB auront leur coop, leurs places Communauto et leur toit vert.
Le promoteur pourra quant à lui construire en hauteur et rentabiliser son projet.
Un bel exemple de concertation et un « trou » enfin bouché sur la rue St-Jean.
SVP ne pas confondre le Compop et certains de ses détracteurs.
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11 juillet 2011 à 16 h 23
Nous pourrions aussi affirmer que les prometteurs ne sont pas là
pour favoriser la mixité mais pour faire passer leurs profits
personnels. je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je trouve
que cela balance vos propos pas trop balancer
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11 juillet 2011 à 16 h 48
Tout le monde sait que les promoteurs agissent pour faire un maximum d’argent, c’est le principe même du capitalisme.
Les conseils de quartier sont un mécanisme qui permettent de limiter les abus en permettant aux citoyens de s’opposer à des projets qui ne cadreraient pas avec leurs priorités… Ça ne devrait pas servir d’outil pour bloquer des projets afin que le seul projet qui soit réalisable soit le leur. On parle alors de conflit d’intérêt!
Je n’ai rien contre les conseils de quartier ou le pressions qu’ils veulent exercer (même dans les cas où mon opinion est différent) parce que c’est un outil démocratique indispensable. Mon problème est vraiment au niveau du conflit d’intérêt…
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11 juillet 2011 à 16 h 50
Désolé pour les fautes… l’outil d’édition a planté.
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11 juillet 2011 à 17 h 40
Si vous saviez bien lire, vous auriez compris que l’opposition à ce projet ne vient pas du Comité Populaire mais de personnes habitant la rue Lockwell…. *soupir* ….
Deux consultations publiques ont eut lieu récemment sur une demande de dérogation de zonage pour permettre à GM Développement de construire en hauteur sur le site de l’îlot Irving. Le promoteur demandait de pouvoir monter jusqu’à neuf étages sur une partie du site. Face à une salle divisée, les membres du conseil de quartier n’ont pu faire consensus le 15 juin et ont à toute fin pratique renvoyé la balle aux membres du conseil d’arrondissement dont la séance du 27 juin s’est également penché sur la question.
Les deux consultations publiques se sont passées sensiblement de la même façon. Plusieurs propriétaires et quelques locataires des environs, notamment de la rue Lockwell, se sont mobilisés pour s’opposer à la demande de dérogation au zonage. Plusieurs aspects du projet leur déplaisent à des degrés divers. Le respect de la trame urbaine du quartier, de son patrimoine et de son cachet a été évoqué, mais ce sont surtout la hauteur du projet et la perte d’une percée visuelle sur les Laurentides qui motivent l’opposition.
et j’aimerais comprendre où est le conflit d’intérêt ?
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11 juillet 2011 à 17 h 53
Je sais très bien lire, j’ai présumé qu’il s’agissait du comité StJB parce que l’article stipule seulement Compop. Je ne savais pas qu’il s’agissait du nom d’un autre comité…
Vous qui savez si bien lire, relisez donc mon commentaire; j’explique pourquoi je trouve qu’il y a un conflit d’intérêt.
C’est un opinion personnel et pas une référence à la loi en matière de conflit d’intérêt que je ne connais pas parfaitement.
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11 juillet 2011 à 17 h 42
Le Comité populaire St-Jean-Baptiste a fait un super boulot dans ce dossier. Ce projet deviendra un modèle. Félicitations!
Je ne vois pas le conflit d’intérêt, est-ce que quelqu’un du CPSJ va s’enrichir avec le projet?
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11 juillet 2011 à 19 h 53
Je ferais remarquer, juste une petite parenthèse, que c’est le
CPSJ qui avait proposer il y qq années un projet d’habitation
sur l’îlot Sy-Vincent-de-Paul. Ce qui allait dans le même sens
de la philosophie densificatoire du centre-ville proposé par
l’administration municipale. Malheureusement la ville a fait
opposition allant ainsi à l’encontre de sa propre philosophie
(La densification) préférant un champ délabré. Nous sommes donc
très éloigné de l’idée que peuvent ce faire certains du CPSJ.
Dans ce cas précis, l’administration municipale a raté une belle
occasion de densification.
C Ȏtait juste un petit rappel historique.
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11 juillet 2011 à 19 h 59
Merci pour cette parenthèse. J’aurais également préféré y voir de l’habitation qu’un hôtel de plus… Mais pas du 2-3 étages; c’est un site qui a du potentiel pour plus que ça (sans toutefois exagérer pour ne pas briser le dégradé de la trame de la haute ville).
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11 juillet 2011 à 20 h 16
Cette fois-ci nous sommes tout les deux d’accords.
Bonne soirée…et moi je vais au festival malgré la pluie.
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11 juillet 2011 à 21 h 36
Bazoel, même quand on est pour on nous accuse d’être contre! Ça va mal à shop.
Il serait temps de remettre les choses à l’endroit. Le Comité populaire est un groupe de pression. En tant que tel, il n’a aucun pouvoir sur la municipalité. Il ne peut que proposer, s’opposer, mobiliser l’opinion, ce genre de chose. En dernière instance, c’est la municipalité qui décide (et il lui arrive souvent de faire à sa tête).
Pour ce qui est du conflit d’intérêt, tout le monde est en conflit d’intérêt dans ce genre de dossier. Comme le disait fort à propos la conseillère du district, les gens ont des intérêts particuliers et ils viennent les défendre lors de consultations publiques, c’est l’essence même de la démocratie participative. Le promoteur a des intérêts: il veut vendre ses condos et faire du fric. Les commerçants ont des intérêts: ils veulent avoir plus de clients. Le compop a des intérêts: il veut loger les membres de son comité de requérants de logement social. Les riverains ont des intérêts: ils ne veulent pas perdre leur vue et être dérangé par un chantier… Finalement, il n’y a que les gérants d’estrade qui n’ont pas d’intérêt dans le dossier!
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13 juillet 2011 à 13 h 49
En fait, tout le monde défend ses intérêts, mais personne n’est en « conflit » d’intérêts. Du moins, je ne pense pas. Il faudrait pour cela que des personnes aient des intérêts (personnels par exemple) qui soient en conflit avec les intérêts de l’organisation pour laquelle ils prennent des décision, lorsque vient le temps de prendre ces décisions.
On s’entend quand même que c’est tout à faire normal que chacun ici vienne y défendre ses intérêts.
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12 juillet 2011 à 09 h 34
Hahaha « best quote » de l’article :
« On accuse souvent le Comité populaire d’être radical et intransigeant. Il est clair que le compromis et la négociation ne sont pas inscrits dans notre ADN. »
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