Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


L’embourgeoisement gagne du terrain dans Saint-Sauveur

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 16 décembre 2019 3 commentaires

Marie-Pier Mercier
Radio-Canada

Le quartier Saint-Sauveur fait l’objet d’une popularité grandissante. De plus en plus de jeunes familles et professionnels y emménagent. Au cœur de l’évolution de ce faubourg de Québec : le phénomène de l’embourgeoisement qui suscite l’inquiétude puisqu’il force des résidents moins fortunés à se relocaliser.

Si votre visite remonte à plus de cinq ans, vous allez être surpris, lance le courtier immobilier, Jimmy Doyon, devant une maison ancestrale entièrement rénovée qu’il a vendue il y a quelques années.

Le quartier Saint-Sô, comme certains le surnomment, se refait une beauté. Des promoteurs résidentiels y ont fait leur marque et de nombreux bâtiments d’origine y ont été restaurés. Un total de 766 permis de rénovation ont été délivrés par la Ville de Québec depuis mai 2016.

En comparaison, il y en a eu 361 dans Saint-Roch et 434 dans Saint-Jean-Baptiste au cours de la même période.

Lorsqu’un immeuble est affiché, même s’il est bof, les gens vont le rénover et ils vont créer une maison sur deux étages. On ne voyait pas ça il y a quinze ans, dit Jimmy Doyon.

Avant les gens qui voulaient vivre en ville parlaient de Montcalm, Saint-Jean-Baptiste, Saint-Roch et Limoilou. Saint-Sauveur était toujours en dernier recours. Maintenant, particulièrement cette année, Saint-Sauveur est devenu le premier choix de mes acheteurs, affirme-t-il.

« Les gens voient le potentiel du quartier comme c’était le cas dans Limoilou il y a 20 ans. »
Jimmy Doyon, courtier immobilier

Selon Jimmy Doyon, il y a par contre beaucoup plus de demandes que d’offres dans Saint-Sauveur.

En ce moment, j’ai huit ou neuf acheteurs avec des budgets de 350, 400 000 $ […] Dès qu’une propriété intéressante sort sur le marché, c’est la panique. Dernièrement, j’ai sorti une propriété, il y a eu 14 demandes de visite en 24 heures.

Il explique d’ailleurs qu’il n’est pas rare de voir de la surenchère. À un moment donné, lorsque ça fait deux, trois maisons que tu perds, tu es prêt à sortir l’argent. Même moi [qui habite dans le quartier], j’ai payé ma maison en surenchère.

Karine Saint-Pierre, vice-présidente de Construction Saint-Pierre Roseberry, un promoteur qui a fait de la Basse-Ville de Québec sa spécialité, remarque aussi l’engouement pour le quartier, surtout chez les jeunes familles et les professionnels âgés de 25 et 45 ans.

La suite

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou.


3 commentaires

  1. jeand Utilisateur de Québec Urbain

    16 décembre 2019 à 09 h 57

    L’embourgeoisement, quel mauvais terme péjoratif pour dire qu’un quartier se rénove après un passage dans la pauvreté

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    • Insider

      16 décembre 2019 à 10 h 20

      Le terme m’exaspère moi aussi. Cependant pour avoir vécu dans un quartier où les logements sont moins dispendieux lorsque j’étais étudiant et travailleur sans statut permanent au début de ma carrière, je peux comprendre l’exaspération de ceux qui n’ont pas les moyens d’avoir une voiture et qui se font repousser de plus en plus dans des déserts que ce soit pour les services aux plus démunis, l’alimentation, le transport en commun etc.

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  2. urbanoïd

    16 décembre 2019 à 23 h 38

    Pour raser St-Sauveur et utiliser l’apprentissage automatique pour générer des millions de possibilités de développement et d’optimisation de l’espace.

    https://youtu.be/h7gq7OrbgxY

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