Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


RTC: Tout le réseau remis en question

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 4 juin 2012 38 commentaires

Jean-Nicolas Blanchet
Journal de Québec

QUÉBEC – Six mois après que Régis Labeaume eut suggéré au Réseau de transport de la Capitale (RTC) de « repenser ses affaires », les bus vides sillonnent toujours les rues de Québec. La situation « fatigue » les dirigeants du RTC, qui ont entrepris une révision globale de leurs parcours. (…) Les sièges disponibles sont toujours très nombreux dans les autobus de plusieurs secteurs périphériques en dehors des heures de pointe, a constaté le Journal au cours des dernières semaines. Sur les 17 parcours visités, 13 ne transportaient pas plus de cinq passagers. Pour chaque parcours, le Journal se postait à un emplacement stratégique au milieu du trajet ou suivait le bus durant tout son itinéraire.

La suite

La réponse d’Accès Transports Viables

* Merci à un très fidèle lecteur (André Bernatchez)

Voir aussi : Transport en commun.


38 commentaires

  1. PhilT

    4 juin 2012 à 09 h 56

    Je sais pas si vous étiez au courant, mais les autobus du RTC sont équipés de système de comptage automatique de passagers. Ils possèdent aussi des logiciels d’analyse et de reporting qui leur permettent d’obtenir des statistiques très poussées sur l’achalandage du réseau (par route, par service, par moment de la journée) ainsi que d’autres info connexes (highest peak point, charge moyenne, etc).

    La technique de sondage du JdQ est équivalente à demander à deux trois personnes sur le coin de la rue ce qu’ils pensent d’un sujet X.

    Probablement qu’il y a des choses à améliorer au RTC, mais de là à dire qu’il faut repartir à zéro… j’aime la capacité de Régis de se prétendre expert dans un domaine et de montrer à tous ces intellos-experts « comment ça marche ».

    PS: Je ne travaille pas au RTC

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    • Louis M.

      4 juin 2012 à 10 h 12

      Bien d’accord avec vous! J’ajouterais que la position des gens du RTC est tout à fait logique.

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    • Louis Lamontagne

      4 juin 2012 à 10 h 31

      Le RTC doit, en effet, sûrement être mieux équipé que le J de Q pour récolter des statistiques sur le fonctionnement de son réseau et j’ai tendance à leur faire confiance là-dessus.

      Pour moi le problème en est un d’habitudes d’utilisation plus que de planification de parcours. Quand ta potentielle clientèle utilise sa voiture pour aller chercher une pinte de lait au coin de la rue, il ne faut pas espérer que cette même clientèle utilise les T en C.

      On pourrais peut-être aussi penser à repenser la flotte en y ajoutant des bus plus petits, moins énergivores et coûteux pour les parcours moins achalandés ?

      Pour ce qui est de Me. Labeaume, il est spécialiste en tout mais plus particulièrement en enflure d’ego (complexe du « short guy »). Le bonhomme semble avoir certaines qualités, mais malheureusement les défauts et les lubies commencent à prendre pas mal le dessus sur ses qualités et comme citoyen, je commence à être pas mal écœuré. Il faut le dire.

      S’il continue dans cette voie à vouloir s’imposer comme grand talent dans tout et rien il va finir par perdre des ressources humaines compétentes qui partiront écœurées par cette attitude ou cesserons tout simplement de donner du rendement par perte de motivation.

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      • Pier Luc

        4 juin 2012 à 11 h 51

        Les habitudes d’utilisation ne vont pas changer si le RTC n’améliore pas ses trajets. Les grands saxes ne sont pas tous desservis, certains parcours font beaucoup trop de détours et la fréquence de passage est parfois inadéquate.

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      • PhilT

        4 juin 2012 à 15 h 57

        Réduire la taille des bus ne réglera pas le problème. Voici pourquoi: une notion très importante en planification de transport en commun est la notion de ‘peak planning’ (désolé pour l’anglicisme). Le réseau doit être en mesure d’absorber le nombre d’utilisateurs lorsque l’achalandage est maximal, c’est-à-dire l’heure de pointe. C’est là-dessus qu’on se base quand on planifier l’achat de nouveau véhicules. Le fait d’utiliser des plus petits véhicules hors-pointe ne change pas le fait qu’on ait besoin de gros véhicules à l’heure de pointe. Les véhicules vides qu’on voit hors-pointe sont pleins à l’heure de pointe. Au niveau des chauffeurs, c’est pareil: on doit embaucher un nombre de chauffeurs suffisant pour l’heure de pointe, mais on ne peut donner à tous les employés des chiffres coupés AM/PM (ce sort est souvent reservé aux temporaires)… on se retrouve donc avec des bus et des chauffeurs qu’on peut utiliser à coût marginal pendant les périodes hors-pointe. Ces trajets n’ont pas la même notion de rentabilité qu’un trajet qui monopolise des ressources durant l’heure de pointe.

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      • PhilT

        4 juin 2012 à 16 h 06

        Bémol sur mon intervention précédente: avoir un flotte de bus plus petits peut valoir la peine dans certains cas très précis. Il faut entre autre que le coût de main d’oeuvre soit bas, le coût de l’énergie soit assez élevé et que les frais additionels de maintenance (garage, formation mécaniciens, inventaire de pièces de rechange) soient marginaux. C’est rarement le cas est c’est pourquoi les compagnies de transports sont très frileuses à varier le type de véhicules qu’elles ont dans leur flotte.

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      • Louis Lamontagne

        4 juin 2012 à 17 h 10

        @ PhilT: Merci pour ces éclaircissements !

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      • Manu

        4 juin 2012 à 22 h 19

        Très bons commentaires PhilT. J’aurais pas dit mieux.

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  2. phildebourg Utilisateur de Québec Urbain

    4 juin 2012 à 10 h 10

    Quelqu’un pourrait m’expliquer pourquoi aucun autobus ne traverse le Boulevard Hamel d’un bout à l’autre de la ville? C’est la seule route, autre que les autoroutes, qui traverse la ville en entier et elle n’est même pas déservi par aucun parcours, et ce, même durant les heures de pointes??

    D’un bout à l’autre de la ville, à 7h00:

    https://maps.google.ca/maps?saddr=Route+Jean+Gauvin&daddr=Boulevard+Sainte-Anne&hl=en&ll=46.812984,-71.220846&spn=0.04247,0.10128&sll=46.813255,-71.271305&sspn=0.169878,0.405121&geocode=FY6vyQIdiNG–w%3BFV0vywIdhyXC-w&t=h&dirflg=r&ttype=dep&date=12%2F06%2F04&time=07:00&noexp=0&noal=0&sort=def&mra=ls&z=14&start=0

    De Jean-Gauvin à Robert-Bourrassa, à 7h00:

    https://maps.google.ca/maps?saddr=Route+Jean+Gauvin&daddr=46.805112,-71.27964&hl=en&ll=46.792421,-71.287022&spn=0.084972,0.20256&sll=46.820855,-71.262131&sspn=0.084927,0.20256&geocode=FY6vyQIdiNG–w%3BFTUzygIdSlvA-w&t=h&dirflg=r&ttype=dep&date=12%2F06%2F04&time=07:00&noexp=0&noal=0&sort=def&mra=dme&mrsp=1&sz=13&z=13&start=0

    De Rte de l’Aéroport à St-Sacrement, 7h00:

    https://maps.google.ca/maps?saddr=Boulevard+Wilfrid-Hamel&daddr=46.808138,-71.268525&hl=en&ll=46.796358,-71.279125&spn=0.042483,0.10128&sll=46.802586,-71.271572&sspn=0.021239,0.05064&geocode=FQzxyQIdXja_-w%3BFac7ygIdqIfA-w&t=h&dirflg=r&ttype=dep&date=12%2F06%2F04&time=07:00&noexp=0&noal=0&sort=def&mra=dme&mrsp=1&sz=15&z=14&start=0

    La dernière, mais non la moindre, 18e rue à Henri-IV (parc scientifique):

    https://maps.google.ca/maps?saddr=46.831543,-71.234536&daddr=Boulevard+Wilfrid-Hamel&hl=en&ll=46.808637,-71.292429&spn=0.042473,0.10128&sll=46.827344,-71.226726&sspn=0.021229,0.05064&geocode=%3BFaEnygIdgZC_-w&t=h&dirflg=r&ttype=dep&date=12%2F06%2F04&time=07:00&noexp=0&noal=0&sort=def&mra=dme&mrsp=0&sz=15&z=14&start=0

    Ah pis un petit dernier: Direction futur Collisé à partir des cinémas au bout de Duplessis, 17h00 :

    https://maps.google.ca/maps?saddr=46.787987,+-71.355881&daddr=Boulevard+Wilfrid-Hamel&hl=en&ll=46.805465,-71.259727&spn=0.084951,0.20256&sll=46.798444,-71.247454&sspn=0.021241,0.05064&geocode=%3BFWSFygIdyOLA-w&t=h&dirflg=r&ttype=dep&date=12%2F06%2F04&time=17:00&noexp=0&noal=0&sort=def&mra=ls&z=13&start=0

    Premier autobus à 17h30. 3 transferts. St-Paul et Père-Lelièvre jusqu’à Marie de L’incarnation. 1 heure de transport. Ah oui, la personne tout de même motivé doit marcher de Place Fleur de Lys jusqu’au Collisée… (avec tous les dangers que cela impliquent, c’est-à-dire passer dans des bretelles d’autoroutes…)

    Certain me diront que l’on peut aussi passer par Lebourgneuf… qui est à mon avis tout aussi abberrant.

    https://maps.google.ca/maps?saddr=46.787987,+-71.355881&daddr=46.831103,-71.244793&hl=en&ll=46.832688,-71.240973&spn=0.010614,0.02532&sll=46.824202,-71.24136&sspn=0.02123,0.05064&geocode=%3BFWqWygId9eTA-w&t=h&dirflg=r&ttype=dep&date=12%2F06%2F04&time=17:00&noexp=0&noal=0&sort=def&mra=dme&mrsp=1&sz=15&z=16&start=0

    Sérieusement, chaque fois que je questionne Google pour voir comment me rendre à destination en autobus à Québec, je me questionne sérieusement sur la crédibitlié de ceux qui planifie les parcours à Québec.

    J’en manque certainement une partie, mais est-ce que quelqu’un peut m’expliquer comment on en est arrivé à prioriser le parcours « run de lait » à un bon vieux système de quadrilatère efficace?

    Merci

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    • Frie

      4 juin 2012 à 11 h 49

      C’est n’importe quoi votre commentaire. Qui va de Jean-Gauvin vers le bout du boul. Ste-Anne? Comment les gens dans les quartiers résidentiels vont faire pour prendre vos fameux parcours en quadrilatères? en marchant 2 km? en prenant 3 transferts? Quel quadrilatère? Avez-vous vu des rues en quadrilatère dans les banalieues de Québec?

      Vous donnez des exemples de déplacement que personne ou très peu de gens font = Pas de potentiel.

      « je me questionne sérieusement sur la crédibitlié de ceux qui jouent aux connaisseux sur les forums »

      P.S. moi non plus je ne travaille pas au RTC

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      • Pier Luc

        4 juin 2012 à 11 h 55

        Les parcours en quadrilatère c’est un peu le concept des Métrobus. La plupart des utilisateurs les prennent par correspondance. Quand à dire que personne ne va à tel ou tel endroit, c’est faux. Ils y vont mais ils utilisent leur voiture car l’autobus ne s’y rend pas.

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      • phildebourg Utilisateur de Québec Urbain

        4 juin 2012 à 15 h 50

        Personne ne va de Jean-Gauvin à Ste-Anne, c’est évident, vous avez bien raison, mais personne ne peut facilement se déplacer sur cet axe majeur qui traverse entièrement la ville.

        Voilà le fond de mon commentaire. Si la forme de mon message ne vous as pas rejoint, j’en suis navré, c’était peut être pas clair.

        Votre question sur « mon fameux parcours en quadrilatère » est très pertinente. Je répondrai en demandant ceci : « doit-on tout faire pour déservir le plus de couverture possible ou tout faire pour couvrir les zones denses où se développera une utilisation forte des transports en commun autour de ces dits axes? ».

        Pour ma part, je vote pour des zones denses et efficaces où se développera un tissus urbain. Il semble que vous et le RTC prévilégiez la première optique.

        En voici la preuve :
        http://www.rtcquebec.ca/Portals/0/docs/pdf/ServiceClientele/OutilsInformation/Plan_Reseau_RTC_2011-12_39x27.pdf

        Il y a des quadrilatères à Québec (autoroutes, Laurier, Hamel, Ste-Foy, Lebourgneug, Chauveau, Masson, etc…), mais il n’y en a pas à l’intérieur des banlieues, vous avez raison. Mais bon, on revient au débat précédant : « devrait-on déservir à tout prix l’intérieur des banlieues? ».

        Mon avis est peut être radicale, mais je crois que choisir de s’établir en banlieue dans un lieu où la densité est extrêmement faible et vouloir être desservie aussi bien que dans un axe urbain (ne pas marcher 2 km, ne pas faire 3 transferts), c’est exagéré et utopique, mais je suis peut être dans le tort.

        Pour ce qui est de ma crédibilité, à vous de me le dire. On se connait? Ne pouvez-vous pas poser vos questions et votre scepticisme sans m’insulter? En effet, un forum, c’est simplement un lieu public où l’on peut émettre une opinion. J’ai toujours espoir d’y voir germer des débats constructifs et modérés, mais bon… je surestime les gens qui parait.

        Mon opinion : Hamel est mal déservi et l’on devrait utiliser des quadrilatères pour les TC.
        Votre opinion : Je suis un cave.

        Je vais tout de même répondre à votre question. Je travaillais pour GIRO sur le produit HASTUS, le logiciel d’optimisation des parcours de … la RTC, pour ne nommer qu’un exemple. Mon regard critique provient de cette expérience.

        Sincèrement

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    • FierUrbain Utilisateur de Québec Urbain

      4 juin 2012 à 15 h 47

      Le 80 circule déjà sur le boulevard Hamel de Saint-Sacrement au boulevard Masson, desservant ainsi le parc industriel Saint-Malo; le bus est d’ailleurs toujours plein aux heures de pointe. Le 380 y circule également.

      Faire circuler un autobus sur toute la distance du boulevard Hamel est un non-sens puisque la densité de population, une fois que vous avez dépassé Duplessis, est pratiquement nulle.

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    • Francis L Utilisateur de Québec Urbain

      4 juin 2012 à 16 h 57

      Il faut dire aussi que le RTC a fait des efforts incroyables dans les dernières années, et avec très peu d’argent. Le métrobus 800 et 801 sont un beau succès, mais n’oublions pas qu’ils ne sont pas si vieux que ça. On parle de 1992, soit seulement 20 ans, ce qui n’est pas énorme en terme de transport.

      Dans les dernières années, nous avons eux droit au 802, 803, et bientôt au 804. C’est quand même une belle amélioration du réseau.

      Petit à petit, le réseau s’agrandit et devient de plus en plus populaire. Et plus celui-ci devient populaire, plus il y a d’argent pour l’améliorer, plus il devient efficace.

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  3. Frie

    4 juin 2012 à 10 h 20

    Du grand journalisme comme sait le faire le Journal de Québec. De l’écrapou on aime tu ça à Québec! Pourquoi ce sujet en première page? Il n’y a vraiment rien d’autre de plus important qui se passe à Québec et dans le monde?

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  4. phil Utilisateur de Québec Urbain

    4 juin 2012 à 13 h 41

    personnellement,ca fait longtemps que j ai prit le bus mais comme phildebourg dit le boul.hamel qui est un boul.d une importance ou plein de monde y travail n a pas un service adequat et le boul. louis 14 aussi ca fait dur il pourrait y avoir un service de bus tout du long du boul de beauport au village huron et aussi le boul robert bourassa qui a de plus en plus de monde qui va rejoindre le boul.lebourgneuf et le 803,ca devrait etre plus strategique mais bon ,depuis que j ai acheter mon premier char en 2003 ,je doit dire que le service metrobus c est ameliorer mais ils m ont pas encore convaincu de changer pour revenir aux bus et c ca le probleme ils doivent tout faire pour nous convaincre de faire le switch mais si ca continu ca va etre les petrolieres qui va nous convaincre et ca, ca serait pas la meilleur parce que le rtc aurait le controle de ses amelioration et la on pourrait attendre longtemps avant d avoir un meilleur service.je sais que c pas tout le monde qui est pour le tramway meme moi je suis pas sur de l efficacité du tramway mais quand j’étais a vancouver ,le sky train étais quelque chose d intéressant mais notre maire dans un conseil n etais pas d accord.

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  5. Yvan Dutil

    4 juin 2012 à 15 h 29

    Dans le même ordre d’idée, le chantier de voie réservée à l’université Laval va finalement démarrer.

    http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/transports/201206/04/01-4531577-transport-en-commun-le-chantier-peut-debuter-a-luniversite-laval.php

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    • Manu

      4 juin 2012 à 21 h 27

      Ouais… avec les plans des appels d’offres ce printemps j’avais fini par comprendre la presque-boucle Robert-Bourrassa, Foresterie, Médecine, Quatre-Bourgeois, mais j’en étais encore à me demander:

      où est l’arrêt du cégep Ste-Foy? l’article y répond: Il sera maintenant au sud de Quatre-Bourgeois… à 500m du cégep. Pas idéal du tout, mais comme c’est une clientèle passablement captive, on peut dire que c’est « stratégique ».

      On disait aussi récemment qu’on allait rejoindre le cégep Garneau. Je me demandais donc si on allait s’y rendre directement, coupant ainsi la correspondance avec le métrobus au Desjardins, et rendant le seul arrêt à l’université un peu loin de plusieurs pavillons. Mais finalement non, on va revenir sur le chemin habituel… et j’imagine qu’on ira à Garneau après quelques détours. Personnellement, j’aurais laissé faire la correspondance avec le métrobus à cet endroit, puisqu’on aura les autres express qui vont se rendre directement au coin Laurier-Robert-Bourassa. Ce sera d’ailleurs pas plus long de marcher du Vachon aux autres pavillons que de se taper le trajet sur 4-B, Ste-Foy et du Séminaire. Ça rejoint un peu le sujet du billet: quand ça prend le même temps à pied qu’en autobus…

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  6. FierUrbain Utilisateur de Québec Urbain

    4 juin 2012 à 15 h 36

    Du journalisme déficient et de bas étage comme seuls le Journal de Québec et le Journal de Montréal peuvent en faire… C’est de l’ignorance, pure et simple.

    Ferme-t-on des routes ou des parcs de stationnement, financés en grande partie par des fonds publics, lorsqu’ils sont vides ou presque vides?

    Le métro de New York ou les bus de Rio sont aussi un peu plus vides en dehors des heures de pointe.

    La démarche et la logique du RTC sont tout à fait cohérentes. Faut-il rappeler que Québec, depuis les fusions, est essentiellement une ville de banlieues et de périphéries? Faut-il également rappeler qu’elle est exagérément étendue par rapport à sa population? Oui, il y a certainement certains parcours à revoir, quitte à leur faire faire moins de détours dans de petites rues résidentiels. Mais il est aussi vrai de dire que le banlieusard moyen ne voudra pas marcher 1 km pour se rendre à l’arrêt de bus le plus près. Il faut prendre les gens au coin de la rue, sinon ils prendront leur voiture.

    Je pense que le RTC aurait peut-être intérêt à faire des parcours modifiés en dehors des heures de pointe, comme ils le font déjà sur certains parcours. Bref, cet article me fait penser au président de l’association de l’Axe Montcalm qui avait fait la guerre aux métrobus dans la foulée du parcours partagé en se tenant au coin de la rue avec un journaliste de TVA pour démontrer que les métrobus étaient essentiellement vides en dehors des heures de pointe.

    C’est d’une imbécillité.

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  7. logik Utilisateur de Québec Urbain

    4 juin 2012 à 16 h 08

    @ phildebourg

    Vous connaissez les gens du RTC (et non de la RTC) pour affirmer qu’ils ne sont pas crédibles?

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    • phildebourg Utilisateur de Québec Urbain

      4 juin 2012 à 16 h 21

      « Sérieusement, chaque fois que je questionne Google pour voir comment me rendre à destination en autobus à Québec, je me questionne sérieusement sur la crédibitlié de ceux qui planifie les parcours à Québec. »

      Vous avez raison, mon expérience et indignation personnelle à dépassé mon entendement. Je m’en excuse sincèrement, et ce, au près de tous les travailleurs du RTC.

      Sincèrement.

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  8. Francis L Utilisateur de Québec Urbain

    4 juin 2012 à 16 h 48

    La maire n’aime pas voir des autobus vides. On dirait que ça lui donne des boutons, tellement qu’il veut que le RTC réorganise sa stratégie au complet.

    Par contre, ce même maire a proposé un tracé pour le tramway qui n’est absolument pas optimal pour un maximum de passagers. C’est-à-dire qu’avant de voir le tramway plein sur Charest, il faudra attendre au moins une, voir deux décennies. Alors que sur René Lévesque, il serait au moins deux fois plus rempli (et deux fois plus utile).

    D’un côté, on déteste les bus vides, de l’autre, on s’arrange pour construire un tramway vide.

    Où est la logique?

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  9. «Le» lecteur assidu

    4 juin 2012 à 17 h 13

    Avant de donner mon opinion sommaire sur le fond je veux souligner que je n’ai pas l’intention de faire le procès, sur cette tribune, notamment du journaliste qui fait la nouvelle, ou « bedon » de son éditeur, et encore moins de ceux qui, comme moi, expriment, de bonne foi, leur opinion.

    Avec égard, je dirais qu’on risquerait alors de s’égarer !

    Le RTC, comme vous le savez, existe depuis de nombreuses années et l’enveloppe budgétaire a sans cesse progressé, étant entendu qu’un virement majeur s’est produit par l’implantation du Metrobus et ensuite de son extension, et ce sans notamment parler de l’instauration des circuits Express.

    J’applaudis cette orientation.

    Toutefois, il semble évident que le bât blesse pour ce qui concerne de nombreux circuits
    « ordinaires », qu’il s’agisse de la conception de leur parcours ou de leur horaire, quand ce ne sont pas les deux.

    Dans toute organisation, privée ET publique, il convient de s’assurer de la peaufiner de façon constante pour s’assurer d’optimiser l’utilisation des ressources, y compris nécessairement de chaque dollar.

    À cet égard et sommairement, le maire, dont la ville contribue par nos taxes au RTC, semble
    « caller la shote » dans le but que cet organisme atteigne ultimement ce dont je viens de parler dans le paragraphe précédent.

    D’à la fois se regarder tant sur le court terme que sur le long terme, de se remettre sans cesse en question, d’avoir comme but ultime de maximiser le service au meilleur coût possible, tout cela me semble aller de soi.

    Honnêtement, je me refuse à crier au loup; je me refuse à mettre « notre » Maire sur le bûcher, au contraire; bien que je ne sois pas toujours en accord avec lui, il a bien fait de « prendre la parole » ( encore une fois ! ) et exiger que nous en ayons tous pour notre argent.

    P.S. Un contribuable qui est pour le transport en commun, même si je suis propriétaire de 2 véhicules et que je ne suis pas client ( vous aurez remarqué que je n’ai pas utilisé le terme d’usager ! ) du RTC plus d’une fois par année, lors du FEQ.

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    • Yvan Dutil

      4 juin 2012 à 17 h 47

      Au delà de l’efficience, il ne faut pas oublier que le RTC est pris avec des contraintes d’ordre politiques qui limitent ses options. Par exemple, le parcours 25 gagnerait en efficacité à être converti sur l’ensemble de son parcours en 125. Mais, la réduction du nombre d’arrêt ne se ferait pas sans hauts cris.

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    • Manu

      4 juin 2012 à 22 h 54

      Bien d’accord lecteur assidu.

      Il n’y a pas de mal à brasser un peu la cage de temps à autres pour catalyser un changement, mais il ne faut pas oublier que ce qu’on a maintenant, qui a été adapté au fil des ans et des besoins, demeure probablement un rapport « qualité/prix » potable. Faire mieux au même coût ne serait pas facile, du moins, pas sans faire de choix.

      Vaut-il mieux zigonner dans des quartiers résidentiels, ou transférer ces efforts (autobus et chauffeurs) pour développer les parcours sur les grandes artères (mal foutues à Québec) au risque de passer loin de la « demande réelle », à travers des power center, des parcs industriels, etc.

      Il y a de tel choix à faire et il ne sont pas toujours faciles, ni lorsque vient le temps de trouver des solutions possibles et de les évaluer, ni pour les faire accepter par la population au départ. Je dis au départ, car après 10 ans, on peut probablement retrouver une adaptation de la population et un bon équilibre.

      C’est un peu le problème qu’on a. La démographie des utilisateurs est assez mouvante par endroits, surtout en banlieue (c’est ce dont on parle…) et il ne suffit pas toujours de petits ajustements ponctuels pour redresser la situation.

      Par exemple, depuis le début du « banlieue-boom », les nouveaux quartiers sont généralements plus jeunes. Bien que des adultes peuvent s’adonner au transport en commun (c’est plus fréquent aujourd’hui qu’il y a 50 ans…) ce sont surtout les ados et étudiants, souvent capifs des TEC et pas juste aux heures de pointe, qui font en sorte que la demande est suffisante pour justifier un trajet d’autobus.

      D’une part, si le RTC ajuste ses services rapidement aux nouveaux quartiers, c’est « normal » que ça prenne 10-15 ans avant que la demande soit assez forte, mais elle ne le sera jamais s’il n’y pas un service potable dès le départ.

      D’autre part, une fois les jeunes partis, il ne reste plus grand monde qui prend l’autobus, mais plusieurs en dépendent réellement (financièrement par exemple) et ont choisi de vivre là depuis 20 ans en fonction du transport offert. Il peut donc être problématique de réduire cette offre.

      Juste pour compliquer les choses, les parcours traversent généralement des zones de diverses époques et de diverses densités, alors la demande le long des parcours varie beaucoup.

      Et que dire des déplacements qui se font de plus en plus dans toutes les directions, et non seulement de/vers un seul centre. Doit-on couvrir la ville plus ou moins bien, ou avoir des zones avec un super transprot en commun et rien dans le reste? C’est radical, mais la question se pose, et c’est une question de balance… et de choix.

      Toutefois, de ce côté, j’imagine qu’on assisterait à un certain transfert de la valeur des propriétés entre ces zones. Le vieux qui vit de pas grand chose qui se retrouverait dans une zone TEC avec un appartement minable mais coûteux en taxes ne serait pas content. Le couple de 40 ans qui s’est acheté une maison en banlieue à deux pas de l’autobus avec des ados qui s’en vont bientôt au cégep ne seraient pas content de perdre à la fois l’autobus et une partie de la valeur de leur propriété.

      Pour la ville dans son ensemble, ce ne serait probablement qu’un transfert, mais pour les individus, ça serait probablement plus d’inconvénients que de bénéfices, surtout dans l’immédiat. En poussant un peu plus loin, ça veut dire des électeurs pas contents. Alors ne nous attendons pas à des changements aussi radicaux.

      Je crois simplement qu’on va pousser un peu pour catalyser les changements.

      C’est juste que la méthode Labeaume est plutôt, disons, rustre. Plutôt que de demander une action, il sacre une taloche pour forcer une réaction.

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    • Francis L Utilisateur de Québec Urbain

      5 juin 2012 à 13 h 37

      Le problème que j’ai avec l’intervention du maire, ce n’est pas l’effort qui est fait pour essayer d’optimiser le réseau actuel, ou d’explorer des avenues inexplorées. C’est d’ailleurs un processus que j’espère que le RTC fait à l’interne.

      Le problème que j’ai, c’est sur la façon de véhiculer le message. Ce n’est pas la première fois que le maire s’attaque aux « autobus vides » sur la voie publique. Mais pourquoi a t’il besoin de passer par les médias pour le faire? Pourquoi est-ce que ce processus ne pourrait pas rester interne entre la ville et le RTC?

      Le problème c’est que durant ses interventions, il véhicule des préjugées qui font plaisir à une partie de son électorat. Et par le fait même, il égratigne l’image du transport en commun.

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  10. Manu

    4 juin 2012 à 23 h 04

    Après les considérations (de gérant d’estrade, mais des considérations quand même) plus organisationnelles de mon précédent commentaire, en voilà d’autres plus pratiques…

    D’emblée les parcours du RTC souffrent de discontinuités et de détours parce que le réseau routier est ainsi fait! Ça fait 400 ans (ok, disons 300) qu’on agglomère des paroisses, des villages, des villes qui avaient chacun leurs petits bouts de route et qui la moitié avaient un « T » au centre du village. C’est de même à la grandeur du Québec même en campagne (ça a l’air moins pire aujourd’hui car on passe notre temps à rajouter des petits bouts de « contournement » pour niveler les croches). Pire que ça, on a coupé des bouts existant pour faire des autoroutes, et à Québec on a bien du mal à traverser des voies ferrées.

    Des exemples flagrants: autoroute de la Capitale: à part à Charlesbourg/Limoilou où il y avait de nombreuses rues nord-sud, il n’y a presque pas moyen de faire un chemin continu nord-sud de quelques kilomètres de part et d’autres. Même problème avec Hamel et on ne parle même pas de la voie ferrée un peu plus au sud qui coupe la ville en deux.

    Ainsi, déjà l’idée du quadrillage, où on peut aller partout avec deux autobus est très bonne, mais pratiquement cadque à Québec.

    Alors allons-y avec un modèle plus en étoile: de la périphérie vers le centre, et des parcours concentriques qui tournent autour. Encore là, pas facile quand on a deux « centres » au sud, qu’on veut en créer un troisième plus à l’est et qu’un autre se crée de lui-même plus au nord.

    On se ramasse avec du rabouté… prennons les exemples qui n’ont pas toujours bonne figure : le 81 qui relie le Zoo aux Saules. Le gros du monde qu’on y trouve est entre les deux, dans les nouveaux quartiers, et ne veut généralement pas aller ni aux Saules ni au Zoo. C’est un détour obligé dans tous les cas, et les transferts possibles en chemin (sans attendre 25 minutes) sont rares. Juste à côté, le 75 qui relie… Loretteville aux Galeries de la Capitale! super… ensuite? on veut aller plus au sud? ben pour Ste-Foy il faut prendre 803 et 87 (encore là, passer par Les Saules). Pour Québec? on a maintenant déplacé le 82 pour qu’il y passe. Pas étonnant qu’il soit rendu le plus utilisé! C’est le seul parcours régulier entre le centre-ville et Lebourgneuf (les autres parcours servent surtout aux parcs industriels, et n’ont que quelques départs par jour). On pourrait même améliorer son cas en le poursuivant jusqu’en haute-ville plutôt que d’arrêter à Gabrielle-Roy.

    Mais là avec le détour par les Galeries, on vient de rallonger le temps de déplacement de ceux qui prennaient avant le 82, dans l’est de Lebourgneuf et à St-Émile. On fait pas d’omelette sans casser les oeufs. Pourquoi pas alors dans la même logique poursuivre le 75 directement jusqu’à Ste-Foy? J’en conviens, il faudrait prendre l’autoroute, car il n’y a pas de route qui mène à Ste-Foy… et pourtant, tout ce que je dis sur le 75, 81, 82, ce n’est pas la périphérie, c’est en plein dans la « grosse banlieue », et juste à côté de ce nouveau « genre de centre » de Lebourgneuf. Il y a sûrement place à amélioration.

    J’imagine qu’on peut faire un exercice semblable avec des parcours qui zigonnent ailleurs en banlieue, je ne les connais pas. Néanmoins, plusieurs se rabattent sur les 800 et 801, ce qui satisfait quand même bien des déplacements.

    Mais encore là, je vais me contredire: il y a un paquet de bureaux à côté du bois de Coulonge. Si vous travaillez là et que vous voulez prendre des express puis un métrobus, ça passe encore… ça prend une heure porte à porte (pour quelqu’un au milieu d’un trajet d’express) incluant un 5-8 minutes de marche à la fin car les arrêts du métrobus ne sont pas « vis-à-vis ». Mais pour revenir, essayez donc de coordoner un métrobus à l’horaire aléatoire (c’est généralement 2-3 bus aux 10-15 minutes, et non un aux 5 minutes) avec un express aux 30 minutes. On part 10 minutes plus tôt pour être sûr et ça prend 1h10 pour revenir… C’est le problème inhérent aux transferts: à moins d’être synchronisés (comme aux Saules), ça ne se fait bien que vers un parcours à haute fréquence (10 minutes ou moins), pas l’inverse.

    Ok… c’était un paquet d’exemples. En résumé, on a des cas qui pourraient se régler assez facilement (adapter quelques parcours), mais en même temps, on a un problème structurel, intrinsèque au réseau routier et à moins de faire des brèches dans des autorotues, des voies ferrées, des parcs ou des cimetières, ou encore exproprier deux vieilles constructions autour d’une intersection stratégique de vieux centre de village, on reste pogné avec ce qu’on a.

    À québec c’est l’autouroute qui complète (ou qui fait) le quadrillage. On est probablement un des villes avec le moins de kilomètre de boulevard par tête de pipe. À part pour les express, l’autoroute c’est pas pratique pour l’autobus, à moins de dépenser beaucoup pour faire des infrastructures avec des correspondances rapides un peu partout le long des autoroutes (pas juste à quelques endroits).

    Il y a probablement de meilleures solutions que ce qu’on a (et peut-être à peine meilleures), mais il n’y a pas de solution optimale.

    Fin de la dissertation…. je me demande combien sont arrivés directement à cette ligne après une écoeurite à mi-chemin :)

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  11. Manu

    5 juin 2012 à 00 h 43

    Encore moi! au moins on ne m’accusera pas de ne pas réfléchir à la question… celui-ci sera peut-être plus intéressant que mes précédents commentaires.

    Un autre point de vue maintenant, plus cartésien.

    Imaginez qu’on puisse donner un pointage global au réseau du RTC. Peu importe le modèle utilisé (un mélange des temps de parcours, la satisfaction des gens, la part modale, les coûts, etc.) on arrive à un chiffre à la fin. C’est le rêve des gestionnaires car peu importe ce qu’on change, il suffit de recalculer le pointage pour savoir si c’est mieux ou pire qu’avant. Les décisions sont faciles. Pas nécessairement bonnes (ça dépend du modèle! et de ce qui suit…), mais faciles.

    Pour faire un parallèle, disons que vous connaissez bien les limites de la Ville de Québec et que vous avez une vague idée, sans plus, de sa topographie (haut-ville, basse-ville, des montagnes au nord…) On vous amène Place Fleur de Lys et on vous demande, en utilisant uniquement vos connaissances présentes et ce que vous voyez autour de vous de vous rendre en vélo au point le plus haut de la ville. Vous avez toute la journée.

    Facile… suffit de regarder autour de soi et de se diriger dans le sens où ça monte. Alors en gossant dans les rues, vous aboutissez sur le corridor des Cheminots que vous suivez facilement en montant… jusqu’au golf à Loretteville/Montchâtel. Vous arrêtez. Peu importe la direction que vous prennez vous devez descendre. Vous êtes au point le plus haut…

    localement, mais pas globalement.

    Je reviens au RTC. On a un modèle à, disons, 2350 paramètres, qui donne un seul chiffre comme réponse. Il suffit d’y entrer toutes les données (comme je disais, les temps de parcours, le taux de satisfaction, etc.) et ça donne la « valeur » de ce réseau.

    On prend alors chacun des parcours, on les ajuste un peu, on recalcule, et on taponne ainsi jusqu’à obtenir la « valeur » qui semble maximale. Voilà! on ne peut pas faire mieux…. non? En fait si, on pourrait faire mieux si on prennait la moitié des parcours en même temps et non pas un à la fois.

    Quand on ajuste un parcours, le reste demeure invariable. C’est donc assez limité comme ajustement car il n’en faut pas beaucoup pour que les inconvénients globaux (foutre en l’air la synchro des correspondance par exemple) viennent contrebalancer les améliorations locales.

    Ainsi, si on se permet de tout reprendre à neuf, on trouvera peut-être une meilleure solution. Dans mon exemple de tantôt, si on part plutôt de la base de plein air de Ste-Foy, on risque d’arriver au Mont Bélair, ce qui est pas mal plus haut que Montchâtel.

    Est-ce que la théorie s’applique à la pratique? Oui… en théorie.

    En pratique, il y a deux « ennuis » pour le cas du RTC: un modèle moindrement complet tiendra compte de variables sociales qui ne peuvent pas être vérifiées sur papier ou par simulation, mais simplement après coup, par exemple après 5 ans d’utilisation sur le terrain d’un nouveau réseau du RTC. On ne peut quand même pas refaire le réseau aux 10 ans (bien qu’on fasse justement cela avec l’education primaire et secondaire, mais bon, c’est un autre sujet…).

    D’autre part, même si on repart de rien pour se laisser toute la latitude possible, on n’a toujours pas carte blanche. Il y a les infrastructures à respecter (sinon les coûts deviennent prohibitifs), et tout le bâti finalement, incluant les corridors déjà adaptés au TEC (pas tant les lignes au sol que les densités de points d’origines et de destination). Autrement dit, puisque la ville ne change pas, on risque de se retrouver avec quelque chose qui ressemble à ce qu’on a déjà.

    En fait, il y a un autre problème majeur, même si on reste dans la théorie: encore faille-t-il être en mesure d’élaborer le « modèle » qui sert à calculer la « valeur » d’une solution possible.

    Ainsi, pour se prêter à un tel exercice, il faudrait d’abord que la ville (ou le RTC) fasse comme les économistes et suppose que non seulement elle dispose d’un modèle mais aussi que celui-ci est bon. Ensuite, je sais pas…

    On a encore un autre problème encore plus majeur: le nombre de réseau possibles à « tester » est pratiquement infini! Bon, on peut partir des endroits où les trajets semblent naturels et évients puis essayer diverses extensions possibles, au risque de se retrouver dans un « maximum local ». On peut aussi générer des réseaux au hasard puis arriver à une solution à peine acceptable après 5785 ans de simulations et de tests sur le terrain.

    Pas facile? Non pas facile. Trouver une solution « assez optimale » (par exemple la moitié du pointage maximal théorique) et on ne parle pas de LA solution, fait partie des problèmes classifiés comme trop complexes pour qu’on puisse les résoudres dans un temps raisonnable (disons l’âge de certains commentateurs ici, ou encore l’âge de l’univers, peu importe). Pour le fun:
    http://fr.wikipedia.org/wiki/NP-complet

    C’est généralement là que se crée un fossé, un schisme, que dis-je, une dérive des continents, entre le rêve des gestionnaires (que le modèle et la solution se trouvent et se mesurent) et le cauchemar de ceux qui doivent fournir la réponse.

    Là on a parlé de Labeaume, du RTC, et du Journal de Québec (et aussi Accès Transport Viable qui a bien ciblé une facette pratico-pratique), mais je serais curieux d’entendre le bras droit (pour ne pas dire le cerveau gauche) du maire. Il a probablement déjà réfléchi à ce genre de problème…

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    • Francis L Utilisateur de Québec Urbain

      5 juin 2012 à 13 h 53

      Seriez-vous informaticien Manu? ;) On dirait un algorithme pour trouver la solution optimale. Le problème, c’est que sur un ordinateur, cet algorithme peut tester énormément de solutions à la seconde. Dans la vraie vie, on ne peut qu’en tester une pendant 10 ans!

      Il faut donc se fier aux connaissances dans le domaine pour tenter de réaliser le réseau optimal. Le sera t’il? Sûrement pas, mais souvent il faut être capable de vivre avec une approximation, même en informatique ;)

      Quelle est donc la solution? D’abord, elle n’est pas unique. Mais très souvent (et c’est le cas de Québec), on tente de créer une épine dorsale du réseau. Cette (ces) ligne(s) rejoint le plus de gens que possible. Ensuite, on crée des lignes secondaires pour rabattre le trafic sur les lignes principales.

      Et en passant, oui j’ai lu tous vos commentaires aux complets ;)

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      • Manu

        5 juin 2012 à 21 h 25

        Moi en informatique? pas le moins du monde! Nah… ou plutôt, oui bien sûr :)

        À y repenser, et à résumer un peu tout ce que j’ai dit hier, pour arriver à une solution différente, il faudra avoir des buts différents.

        Il y a quelques années, j’ai essayé quelques fois l’exercice de tracer différemment l’ensemble des parcours réguliers dans de grands secteurs de banlieue. J’essayais de conserver à peu près la même flotte de véhicules et le même temps de travail des chauffeurs. J’essayais « simplement » de réduire le temps de trajets « vraisemblables » incluant les temps d’attente.

        En priorisant certaines artères et en laissant de côté bien des bouts de quartiers, j’arrivais à quelque chose qui semblait un peu (pas beaucoup) plus efficace pour la majorité, mais beaucoup moins bon pour les autres. Dans certains cas, c’était même inutile de s’entêter à suivre les artères car le temps aditionnel de marche était pire que celui imposé à l’autobus par le viraillage (sauf pour ceux en début de parcours qui sauveraient un peu de temps).

        Bref, je ne suis jamais arrivé à une solution qui me satisfasse vraiment pour la désserte des banlieues avec les parcours réguliers.

        En fait, j’en arrivait pratiquement à me dire que la seule chose qui importait, c’était l’argent qu’on était prêt à y mettre par passager transporté. Autrement dit, avec des parcours réguliers on peut pas vraiment faire mieux que ce qu’on fait la pour le même montant, du moins, pas « en moyenne ».

        Évidement, il y a moyen de faire mieux, mais cela nécessite de forts investissements de départ: par exemple des points d’échanges bien situés entre des parcours locaux et un réseau structurant « rapide », empruntant notamment les autoroutes, en pljus d’un réseau structurant en boulevards. Demandez au MTQ, c’est pas gratuit ce genre d’aménagement, et il faut que la distance à parcourir soit assez grande pour que cela en vaille la peine.

        Sinon, il faut que le développement urbain soit pensé en conséquence, avec des corridors dédiés à l’autobus par exemple. Imaginez le projet Alpha, entre Henri IV et l’Ormière, avec un corridor central nord-sud de résidences haute densité (jusqu’à rejoindre celles existantes) longeant un parc linéaire et une rue au centre réservée aux autobus. Les autres rues « normales » seraient de part et d’autres.

        Toutefois, bien que ça vaille la peine d’y réfléchir, ce n’est pas le problème actuel qui est celui la desserte de la grande banlieue existante.

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      • Manu

        5 juin 2012 à 21 h 30

        J’oubliais… parmi mes constats dans mes essais était celui qu’un autobus ça dessert un parcours linéaire, pas une aire. Alors à moins que la banlieue soit organisée en collection de parcours linéaires, ce qui n’est visiblement pas le cas, il est difficile d’y être efficace.

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    • Yvan Dutil

      5 juin 2012 à 15 h 11

      C’est un beau problème a traiter avec un recuit simulé et partant du réseau actuel comme première itération. Je suis pas mal certain que les algorithmes de conception de parcours fonctionnent de cette façon.

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    • PhilT

      5 juin 2012 à 16 h 06

      Un métrique très utilisé par les gestionnaires pour vérifier l’achalandage du réseau est le « passenger miles ». Cette métrique est à ce point importante qu’aux États-Unis on donne des subventions aux sociétés de transport en ce basant sur ce chiffre (les compagnies sont tenues de le raporter au National Transit Database).

      Le « passenger miles » est la somme des distances parcourues par tous les utilisateurs du réseau pour une période.

      Ainsi, si on essaie d’optimiser le réseau de manière « cartésienne » (minimiser temps et distance), ironiquement le « passenger miles » diminue et les subventions s’en trouvent réduites.

      Heureusement, cette méthode n’est pas utilisée au Canada.

      De plus, on parle ici de topologie mais il ne faut pas oublier que cela est intimement relié à l’horaire. À chaque fois qu’on raccourci/allonge un parcours, cela a de l’impact sur tous les autres parcours. Des fois on peut même plier/déplier des parcours (e.g. on leur fait faire un détour volontaire) car les contraintes d’horaire fait que de tout façon l’autobus attendrait trop longtemps au terminus.

      Je sais que beaucoup de systèmes de décisions existent pour certaines composantes de la planification: assignations des véhicules au garage, création des blocks (quarts de travail)… mais on est loin d’un système intelligent qui planifie le réseau de transport au complet de manière optimale. Mais évidemment ça intéresse bien du monde et il y a certains progrès dans le domaine. Par exemple, on vient de se rendre compte que les systèmes de métros dans le monde convergeraient vers une solution optimale et ce peu importe la structure de la ville:

      http://gizmodo.com/5910764/all-the-worlds-subways-are-converging-to-a-single-optimal-layout

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      • PhilT

        5 juin 2012 à 18 h 55

        Wow desolé pour le tas de fautes…. à partir de maintenant je vais me relire avant de poster :)

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      • Yvan Dutil

        5 juin 2012 à 21 h 00

        C’est normal, des systèmes comme les villes tendent à suivent certaines lois d’évolution communes. Les réseaux de transport ne font pas exception.

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      • Manu

        5 juin 2012 à 21 h 37

        Très intéressant, et j’aime bien l’absurde du « passenger miles ».

        De manière générale, je n’ai pas de misère à croire que ça se ramasse toujours à être une solution assez optimale. Un genre de principe d’entropie minimum, tout naturellement appliqué à des constructions de bien plus haut niveau. Ça rejoint un peu ce que je disais précédemment, à savoir que si on vise les mêmes buts (i.e. qu’on garde la même définition de « optimal »), on risque de se retrouver avec une solution semblable à celle qu’on a même si on repart entièrement en neuf.

        Il y a aussi les causes et les effets mutuels: on privilégie les parcours où il y a le plus de demande, et l’offre de transport en attire davantage. C’est un principe vieux comme le monde (bien avant qu’il soit appliqué aux saucisse Hygrade) et il en a souvent été question ici.

        Pour un métro, l’effet d’entraînement est plus important car on se doute bien que le trajet n’en sera pas changé dans 10, 20 ou 50 ans. Remarquez que ça peut valoir pour tout aménagement qui n’a pas l’air temporaire comme des corridors d’autobus en site propres, à la manière d’une voie ferrée mais pavée.

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