Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


En parlant de densification …

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 6 février 2018 9 commentaires

Taïeb Moalla
Journal de Québec

Il faut combattre l’étalement urbain qui coûte de plus en plus cher aux individus et à la communauté, a affirmé Régis Labeaume.

C’est ce que le maire de Québec a soutenu, mardi midi, à l’Université Laval, en prononçant un discours devant les participants au colloque Réseau immobilier 2018.

«L’étalement urbain contribue à mettre une forte pression sur la mobilité et le réseau routier. Il nuit aussi à nos objectifs de protection des prises d’eau potable dans certains secteurs. De plus, l’étalement a des coûts publics et privés que nous ne pouvons pas nous permettre d’ignorer», a-t-il signalé. D’après lui, «connecter le tuyau [d’égout] de la Ville [à Limoilou], c’est peut-être 10 000 $. Pour le payeur de taxes, c’est une bonne affaire. Amenez le tuyau jusqu’au nord du Lac-Saint-Charles, vous ne verrez jamais la couleur de votre argent», a-t-il illustré.

À titre individuel, le coût de l’étalement est tout sauf négligeable. «Oui, le prix des terrains et des maisons est généralement plus abordable en périphérie, mais, à l’opposé, les coûts de déplacement peuvent être près de deux fois plus élevés», a lâché le maire.

Ce dernier a cité une étude de l’Université d’Ottawa basée sur l’exemple de la Ville de Halifax. «Leur conclusion est qu’il en coûte environ deux fois et demie plus cher à la Ville pour les ménages en périphérie que pour les ménages en milieu urbain», a-t-il ajouté.

C’est d’ailleurs ce qui explique que Québec veuille se développer à l’intérieur de son périmètre urbain, au cours des 20 prochaines années. Dans son Schéma d’aménagement et de développement (SAD), l’agglomération prévoit de loger les nouvelles familles essentiellement du côté des terres agricoles de Beauport (Sœurs de la Charité) et de Saint-Augustin-de-Desmaures.

Édifices en hauteur

Le maire a également insisté pour dire que la construction en hauteur est une des bases du développement durable. Il a donné l’exemple du projet du Groupe immobilier Acero qui prévoit une tour de 18 étages dans le Vieux-Limoilou à la place de l’église Saint-François-d’Assise. Actuellement, le zonage limite la hauteur à cinq étages dans ce secteur.

Évitant de se mouiller sur le nombre précis d’étages qui devraient être permis, M. Labeaume a pris soin de dire que c’est au promoteur d’assurer l’acceptabilité sociale d’autant plus qu’il n’y aura plus de référendums pour ce type de projets. «On a dit au promoteur : travaillez avec le monde, rends-le [le projet) encore plus beau, vends ton affaire, a fait savoir le maire. Généralement, là où il y a des Métrobus et du transport structurant, il va falloir qu’on densifie.»

D’autre part, Régis Labeaume a promis que les consultations publiques de la Ville de Québec pour le projet Phare, à Sainte-Foy, débuteront «avant l’été» 2018.

Voir aussi : Étalement urbain.


9 commentaires

  1. antoine

    6 février 2018 à 19 h 53

    aqueduc, électricité, route, transport collectif, déneigement, services municipaux, tout cela coûte plus cher par citoyen en banlieue. Le jour ou les municipalités vont faire des calculs plus précis la taxation devrait être ajustée à la hausse pour les banlieues. C’est sans compter la pollution automobile générée par les banlieues…les autoroutes à 500 millions pour desservir des banlieues ,etc.. J’ai aucun problème avec ces banlieues bien qu’un jour on devra se questionner profondément sur l’étalement urbain et qu’une taxe d’étalement soit facturée aux gens qui coûtent pas mal plus cher au m2 qu’en ville…

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    • urbanoïd

      6 février 2018 à 23 h 18

      Vous avez absolument raison. Les banlieues vivent aux dépens du centre. Il est grand temps qu’elles paient le coût réel de l’étalement. Citoyens du centre, réveillez-vous!

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    • PPD

      7 février 2018 à 09 h 49

      Il ne payent pas suffisamment de taxes municipales, mais je me console en me disant qu’avec leur style de vie qui tend souvent vers la surconsommation, ils font tourner l’économie en plus de payer beaucoup d’impôts.

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  2. Charles

    7 février 2018 à 07 h 01

    Je commence en a avoir assez de ces discours de densification, et plus particulièrement de densification au centre-ville. Ça fait des années qu’on entend parler de densification, d’étalement urbain, etc. et je trouve que les résultats se font attendre énormément. Je croyais que la cadence serait plus grande, plus rythmée que de voir ici et là des bâtiments qui poussent de peine et de misère.

    À cet effet, le Parc Victoria devrait aussi passé en hauteur avec quelques tours, sans compter le terrain de l’ancienne concession de chars qui appartient maintenant à GM DEV qui tarde aussi….. Fleur de Lys et son surplus de stationnements qui donne sur Hamel pourrait ériger – faire ériger – des résidences de retraités / pour alimenter ce qu’il reste de commerces. L’écoquartier d’Estimauville en vitesse supérieure svp. Le projet de 18 étages (hauteur actuelle du clocher) en face des résidences Jardin Flandre, parfait. À Saint-Roch dans le secteur Charest et Langelier ça prend forme. wow !

    Un bel job a été fait dans le secteur Laurier et route de l’Église en matière de densification. Je ne verse pas dans l’appréciation de l’architecture mais bien dans la densification. Ce secteur « centre-ville d’affaires » se densifie à une bonne cadence au détriment du « centre-ville résidentiel »…..

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  3. Nathan

    7 février 2018 à 08 h 06

    bon, Un jour, on verra le phae partir! Dans l’article du soleil Labeaume ne peut garantir que sa partira cette année, encore! Ste-foy, c’est vrai que ce quartier ce renouvelle merveuilleusement bien. Le champs d’alphate ou le canadien tire j’ai hate que tout ça disparaise, Je verrais bien un jeu de hauteur entre le phare et le Jule dallaire 50 40 35 étages. Au moins la consultation va ce faire et après, reste que la commision d’urbaniste à tranche.
    Gm n’aura jamais les couilles pour faire son projet ou le garage! Limoilou devrait acepter ce projet. C’est comme les terres des soeurs de la charité. On pourrait bâtir un 50 étages au millieu et après on descent

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  4. llap

    7 février 2018 à 09 h 26

    Labeaume a raison!

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  5. Jp-Duval

    8 février 2018 à 12 h 45

    Il est difficile de ne pas donner raison à notre maire….

    Mais n’est-ce pas sous son administration que nous avons pu observer un étalement urbain?

    Et que penser de sa joie lors de la conférence de presse qui nous annoncait la construction d’un gigantesque magasin Ikéa perdu dans un champ de patates!!!

    Notre bon maire n’est pas à une contradiction près!!!!!

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    • Jean-Christophe Utilisateur de Québec Urbain

      8 février 2018 à 13 h 49

      Vous n’avez jamais eu tort? Je préfère un maire qui apprend et évolue que quelqu’un qui reste borné et qui s’entête sans reconnaître qu’il a eu tort.
      Aussi, le futur IKEA est loin d’être dans  »un champ de patates » comme vous dites… En plus, avec le projet résidentiel du Groupe Dallaire à proximité…

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  6. Omer

    8 février 2018 à 13 h 47

    En effet, bien des gens oublient les permis de construction qui ont été délivré à coup de palettes jusqu’en 2012, et ce, dans l’ensemble du nord de la Ville de Québec, de Val-Bélair à Ste-Thérèse en passant par le nord de Charlesbourg et Ste-Émile. Labeaume était déjà en poste à ce moment.

    Tant mieux si nous verrons de la saine densification au cours des prochaines années, mais malgré que ces résidents font partie du territoire de la Ville de Québec et paient des taxes, ils sont souvent visés lorsqu’il est question « d’étalement urbain ». Pourtant, ces gens ne demeurent pas à St-Raymond ou à St-Tite-des-Caps.

    Une question me préoccupe : À partir de quelle hauteur du territoire certains résidents de la Ville de Québec peuvent-ils être considérés comme des « banlieusards » ? Cela revient également à la notion du « centre-ville », mais je serais curieux de connaître l’opinion de citadins…

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