Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Le transport structurant: la chaudière dans le verre d’eau

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 24 mars 2018 4 commentaires

François Bourque
Le Soleil

CHRONIQUE / Partir de la banlieue le matin pour entrer travailler en ville en autobus est souvent plus simple que de revenir à la maison le soir.

Ça n’a rien à voir avec la fatigue du jour ou la tentation des 5 à 7, mais avec la logistique du transport en commun.

Le défi du retour va continuer à se poser avec le futur réseau, surtout pour les 35% de citoyens qui ne seront pas à distance de marche du tramway, du trambus ou des Métrobus.

Pourquoi est-ce différent le soir? Voici ce qu’il faut comprendre.

Le matin, il y aura de nouvelles lignes d’autobus de banlieue transportant vers la ville un nombre accru de voyageurs, d’où la nécessité de collecteurs de forte capacité pour recevoir le flot de voyageurs et compléter la route vers les lieux de travail.

«On ne verse pas une chaudière dans un verre d’eau», a illustré le chargé de projet Benoît Carrier pour expliquer le choix du tramway et du trambus (autobus bi-articulé électrique).

Le temps d’attente pour les correspondances du matin entre l’autobus et le tramway sera au maximum de trois à cinq minutes.

(…)

Le RTC dit vouloir revoir ses circuits d’autobus en périphérie et en augmenter la fréquence. C’est une excellente idée. Un incontournable, même. On en saura davantage lors des consultations de ce printemps.

Ce qui est déjà connu, c’est que des tronçons ou bouts de ligne peu fréquentés seront abandonnés. Les autobus ainsi libérés serviront à augmenter la fréquence sur d’autres circuits.

(…)

J’ai toujours pensé que pour un citoyen pris dans le trafic, le meilleur argument du transport en commun est de battre l’auto de vitesse.

Je le pense encore, mais l’expérience d’ailleurs rappelle que ça se joue aussi sur la fréquence, l’amplitude des horaires et le confort des déplacements.

Ce qu’on a vu du projet de Québec avec des véhicules à forte capacité et haute fréquence semble rassurant, mais le retour à la maison va demeurer un défi de logistique.

Vider une chaudière dans des verres d’eau, demandera de la minutie. Le succès du futur réseau va en dépendre.

La suite

Voir aussi : Tramway à Québec.


4 commentaires

  1. Jean-François Gosselin Utilisateur de Québec Urbain

    24 mars 2018 à 16 h 35

    Je suis content que François Bourque amène le dossier du Rapidbus à Gatineau. C’est réellement le contre exemple en tant « qu’innovation » en transport en commun. J’ose croire que les gens du RTC et de la Ville de Québec saurons apprendre de leurs erreurs.

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  2. Alain Manseau Utilisateur de Québec Urbain

    24 mars 2018 à 17 h 50

    Article très intéressant pour tout ceux qui s’intéressent au transport en commun. À lire.

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  3. Jeff M

    24 mars 2018 à 21 h 17

    C’est intéressant.
    Je dirais quand même que c’est un problème qui doit pouvoir se gérer. Parce qu’on ne se fie pas seulement à la fréquence des lignes principales, mais aussi à leur fiabilité. C’est à dire que le tram qui doit arriver à un point d’échange à 16:58 doit effectivement y arriver à 16:58. Pas une minute de plus. Cela fait en sorte qu’on ne manque pas le transfert prévu à 17:00.

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  4. Insider

    26 mars 2018 à 07 h 54

    Ça illustre encore une fois qu’il faut un cocktails de services complémentaires pour obtenir un succès comme plusieurs experts en ont fait la mention lors du colloque à Québec. Ce n’est pas à tous les jours qu’une réunion ou un imprévu exige que je sois plus tôt au travail ou me retient plus tard. Pour ces exceptions, le taxi, Uber, l’autopartage et un jour les services avec véhicules autonomes permettront d’atténuer les lacunes du TEC conventionnel.

    Certains employeurs offrant l’abonnement au TEC ou subventionnant une partie des frais, offrent aussi des alternatives comme par exemple des coupons pour le taxi afin d’atténuer les inconvénients causés par ces journées exceptionnelles. Ces compagnies croient que les ressources épargnées pour le stationnement et l’attractivité supplémentaire pour le recrutement compensent amplement les frais encourus.

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