Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Pourquoi les cyclistes ne prennent-ils pas les maudites pistes cyclables ?

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 4 mai 2018 17 commentaires

Pier-Luc Ouellet
Urbania

Il y a quelques jours a circulé sur les réseaux sociaux ce vidéo d’un cycliste qui s’est fait frôler par un autobus de la STM. Le cycliste a enregistré son altercation avec le chauffeur, qui soutenait que le principal intéressé n’avait qu’à emprunter la piste cyclable et à laisser la rue aux véhicules motorisés.

Je ne savais pas quoi en penser. Je n’ai fait du vélo qu’une seule fois depuis que je suis à Montréal. Dix minutes en Bixi sur le boulevard Rosemont, dix minutes à être terrifié. Je comprends pourquoi les cyclistes disent que leur moyen de transport est bon pour la santé; la peur de ne pas survivre au trajet m’a fait suer comme jamais. Je ne suis pas un automobiliste non plus, je n’ai pas de voiture.

Ni auto ni vélo. En fait, la plupart du temps, je reste chez nous.

Mais toute cette histoire de pistes cyclables et d’autobus m’a intrigué. J’ai donc contacté Magali Bebronne, de Vélo Québec, pour prendre le pouls du camp des cyclistes sur la question (mais pas son pouls à elle, qui n’est sûrement pas trop rapide, parce qu’elle fait du sport, elle).

Les cyclistes viennent en vélo, les conducteurs viennent en maudit. (…)

«Ce qui me fascine dans le discours selon lequel les cyclistes devraient se limiter à leurs pistes cyclables, c’est que [selon ceux qui le tienne] c’est bien correct si les cyclistes perdent leur temps, si ça leur prend 10 minutes de plus à rejoindre leur destination. Par contre on ne demandera pas aux «vrais professionnels», les « vrais gens » qui travaillent et qui paient des impôts, de prendre 20 secondes pour ralentir un peu et dépasser de façon sécuritaire un cycliste. Les cyclistes devraient se sentir mal de ralentir un autobus avec 50 personnes à bord, mais on ne questionne jamais le fait que ce qui cause de la congestion et qui ralentit les autobus dans notre ville, ce sont les autos! Je ne crois pas qu’il y ait beaucoup de conducteurs dans la vie qui se sentent coupables […] de ralentir les usagers du transport collectif».

La suite

Voir aussi : Vélo.


17 commentaires

  1. marc guy

    4 mai 2018 à 07 h 49

    Désoler pour les automobilistes mais les rues non pas été construite pour eux et sont bien antérieur a l’auto . Les rues sont un endroit publique pour permettre a tout les citoyens de circuler et échanger meme (commerce ambulant) dans la ville.
    A history of how 19th-century cyclists paved the way for modern roads offers clues to how cars could again lose their dominance
    https://www.theguardian.com/environment/bike-blog/2013/apr/16/roads-not-built-for-cars-book

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  2. Che

    4 mai 2018 à 07 h 59

    Question : Est-ce que les automobilistes peuvent uniquement prendre l’autoroute pour tous leurs déplacements ?

    Bien sur, la réponse est non, et voici pourquoi :

    – L’autoroute les oblige parfois à faire un détour;
    – L’autoroute est parfois congestionnée et il est préférable de prendre une alternative (boulevards, rues).
    et sourtout…
    – L’autoroute ne permet pas de se rendre partout.

    C’est exactement les mêmes réponses pour le vélo.

    Pas dur à comprendre, non ?

    Bref, lorsque vous voyez un cycliste, prenez le temps de laisser un peu de place en le dépassant. Ça ne vaut pas la peine de risquer de blesser, mutiler ou tuer quelqu’un pour gagner quelques secondes, ou pour prouver un point.

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    • RS

      6 mai 2018 à 11 h 49

      Les cyclistes devraient pouvoir aussi rouler sur les trottoirs.

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      • PPD

        6 mai 2018 à 22 h 25

        On est une famille qui se promène à vélo dans Limoilou. Sur la 3ème ou partout ailleurs où c’est trop étroit ou trop passant, je dis à mes enfants de rouler doucement sur le trottoir et débarquer s’il y a du monde. Les policiers nous ont souvent vu faire sans jamais intervenir.

        Le vélo sur les trottoirs, ça marche si ça fait du sens.

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  3. Undefined

    4 mai 2018 à 08 h 59

    Pendant plus de 5 ans, je demeurais à moins de 500 mètres d’une piste cyclable. Par contre la piste cyclable étant en site propre séparé par un terre-plein infranchissable en vélo, je devais faire un détour de quelques centaines de mètres pour utiliser la sortie la plus proche de chez moi.

    Systématiquement je me faisais agresser verbalement par un(e) automobiliste parce que je devais circuler dans la rue pour retourner chez moi ou me rendre à la piste cyclable.

    Quelqu’un peut-il m’expliquer comment un(e) débile-léger pense que je devais me rendre ou revenir de la piste cyclable? En hélicoptère? J’aurais dû m’acheter une voiture pour mettre mon vélo sur le « rack » et me rendre faire un loisir car pour un(e) débile-léger le vélo n’est qu’un loisir? J’aurais dû déménager?

    Résultat 10 ans plus tard, j’ai cessé d’utiliser le vélo comme moyen de transport actif. Bravo aux champions qui pensent que leur permis émis par la SAAQ est un permis de chasse aux cyclistes!

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    • PPD

      6 mai 2018 à 22 h 40

      Systématiquement agressé?

      Tant que ça?

      Bon dieu, Vous devriez recommencer à rouler parce que c’est bien moins pire aujourd’hui. Je vous l’assure.

      Un beau contact visuel et un beau sourire = La clé de l’amitié entre cyclistes et automobilistes. Je suis un cycliste 6 jours sur 7 et je me chicane rarement. Ça arrive, surtout au printemps, mais somme toute rarement.

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  4. Pierre Tremblay Utilisateur de Québec Urbain

    7 mai 2018 à 00 h 22

    Il y a des torts des deux côtés mais ce n’est certainement pas en s’insultant mutuellement qu’on fera régner la cohabitation civilisée.

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    • PPD

      7 mai 2018 à 09 h 39

      Exact. Si la qualité d’une personne n’est pas tributaire de sa religion, sa culture, ou sa sa langue, je ne vois pas pourquoi son moyen de transport le serait.

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    • Che

      7 mai 2018 à 11 h 18

      « Il y a des torts des deux côtés »

      C’est juste qu’il y a un des deux côtés qui a en sa possession une machine qui pèse plus d’une tonne et qui peut sérieusement menacer la sécurité de l’autre. Un cycliste qui ne fait pas son stop n’a pas les mêmes conséquences qu’un automobiliste qui ne fait pas son stop.

      D’ailleurs, pourquoi les gens en parlent autant des cyclistes qui ne font pas leur stop, alors que les automobilistes commenttent la même faute en plus grand nombre ? Dans mon quartier, c’est rare qu’un automobiliste fait un arrêt complet.

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      • Undefined

        7 mai 2018 à 12 h 57

        « C’est juste qu’il y a un des deux côtés qui a en sa possession une machine qui pèse plus d’une tonne et qui peut sérieusement menacer la sécurité de l’autre. »

        Tout à fait!

        On appel ça le principe de précaution. Bref si on est le moindrement motivé à prévenir les risques on va se conduire autrement même lorsque l’on croit que la personne la plus vulnérable a tort. Un permis de conduire n’est un permis pour tuer.

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      • Undefined

        7 mai 2018 à 13 h 03

        « D’ailleurs, pourquoi les gens en parlent autant des cyclistes qui ne font pas leur stop, alors que les automobilistes commettent la même faute en plus grand nombre? »

        J’ai bien failli me faire frapper par un « pickup » dans le dernier mois. Probablement un employé qui travaille comme policier ou dans la centrale de police du Parc Victoria a décidé de foncer alorsque j’étais engagé sur la traverse de piétons. Je veux bien croire que les traits hachurés sont passablement effacés à cet endroit, mais ironiquement tous les automobilistes en transit m’ont laissé la priorité sauf celui au volant du gros « pickup ». Un comportement provenant de quelqu’un qui est probablement un policier qui n’est plus en devoir est décevant!

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      • PPD

        7 mai 2018 à 13 h 24

        Je me suis amusé à lire un rapport de la firme SOM sur les Opinions, attitudes, et comportements des automobilistes et des cyclistes en lien avec le partage de la route (2014).

        Un sondage mené auprès des cyclistes révèle que :

        1. Les deux tiers des cyclistes exposés aux risques (66 %) rapportent que devant un feu rouge, ils s’arrêtent complètement et attendent le feu vert pour repartir. Cependant, 30 % des cyclistes exposés aux risques passent au feu rouge s’il n’y a pas de danger.

        2. Pour les panneaux d’arrêt obligatoire, 27 % des cyclistes exposés aux risques s’arrêtent complètement, alors que près des deux tiers (65 %) ralentissent, mais continuent leur chemin s’ils peuvent le faire sans danger.

        3. Selon 62 % des cyclistes exposés aux risques, le risque d’être intercepté par un policier s’ils ne respectent pas les règles de la circulation est faible ou très faible.

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      • Undefined

        7 mai 2018 à 13 h 36

        @ PPD

        Intéressant. Merci!

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  5. Undefined

    7 mai 2018 à 12 h 51

    « Vous devriez recommencer à rouler… »
    Bof, maintenant c’est la marche rapide ou la course. Si je me fais frapper j’ai pas beaucoup plus de chance de survivre mais au moins je n’en rajouterai pas pour la force de l’impact pcq je roule à 30 km/h.

    Mon « systématiquement» se traduisait par une journée sur deux ou trois avec quelqu’un qui m’envoyait paître. Ça circulait pas mal et j’avais le malheur d’être tour près du couloir des cheminots et de la piste qui va vers les Chutes. Bref, c’était une minorité d’automobilistes mais tout de même très désagréable avec l’ampleur de la circulation.

    Même lorsque je roulais avec mes amis qui faisait de la compétition, j’étais de ceux qui faisaient les stops, saluait les automobilistes, les autres cyclistes et les piétons.

    Mes pires cauchemars ont été causés par un(e) automobiliste qui me laissait passer avant lui par courtoisie (alors que c’était à lui(elle) de passer). Malheureusement, le comportement d’un automobiliste gentil et courtois est souvent accompagné par celui d’un(e) imbécile qui circule en direction opposée. Le problème dans la province de Québec c’est que la courtoisie est un art qui est en voire de disparition. En plus les téléphones intelligents n’apportent rien pour sécuriser.

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    • Che

      7 mai 2018 à 20 h 00

      Je dois dire que mon expérience est généralement plus positive. Par contre, j’ai eu des expériences plutôt désagréables.

      L’année dernière, un « cave avec un pick-up » m’a frolé sur Grande-Allée. Il traînait une roulotte et l’effet d’aspiration m’a presque fait chuter.

      Quelques années auparavant, un autre « cave » (mais sans pick-up) m’a carrément renversé en tournant à droite sur 3e avenue à Charlesbourg. C’était pendant la fameuse campagne « honk a cyclist » des radios-poubelles. Qu’on ne vienne pas me dire que ces radios n’ont pas d’influcence, car cette année-là les incidents facheux avec les automobilistes se sont multipliés.

      En général, je trouve les gens courtois, mais malheureusement, il reste beaucoup d’imbéciles ou d’inconscients.

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    • Usager

      7 mai 2018 à 20 h 05

      Je trouve courageux ceux qui emprunte des routes achalendés, telles boul. Charest ou Rene-Levqesque. Je demeure à Cap-Rouge et j’utilise la piste cyclable Samuel de Champlain pour me rendre au travail dans le Nouvo St-Roch. C’est un peu plus long, mais moins stressant. Plusieurs automobilistes sont impatients et presser pour aller/revenir du travail. Je me suis déjà fait klaxonné à quelques reprises le matin dans le secteur de la marina de Cap-Rouge alors que je longeais l’accotement. Ou lorsque à un stop toutes directions achalendé, ne pas me laisser passer et faire semblant que j’existe pas. Ou sur la lumiere en bas dela cote de Cap-Rouge en descendant, des automobilistes qui te coupe en pleine face pour faire un virage à droite alors que je continu tout droit(si j’ose me mettre au mileu de la voie de droite ils sont furieux…). C’est plus plaisant faire du vélo le weekend alors que les automobilistes sont plus relax.

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  6. Jean-Pierre

    20 mai 2018 à 10 h 44

    le jour ou le monde arrêteras de faire du sport dans les rues , le monde seras en sécurité.

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