Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Un jardin sous verre de la part de la France (Pourquoi pas?)

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 15 novembre 2005 10 commentaires

Grand format  800 X 600, édifice Marie-Guyart. Photo: Jean Cazes, 10 août 2005.

Source: Richard Sirois (auteur de Québec), Le Soleil, rubrique Point de vue, 15 novembre 2005.

(…) Pourquoi démolir et refaire le parc de l’Amérique française [billet précédent], qui n’est finalement pas si mal, alors qu’on pourrait utiliser le même montant pour créer un nouveau jardin utilisable même en hiver, ce qui n’est pas le cas du parc qu’on projette de refaire. Cet espace de grande superficie, mais complètement ignoré et inutilisé en raison de son aspect rébarbatif est situé au coeur de la Colline parlementaire : il s’agit de la cour semi-intérieure de l’édifice Marie-Guyart, localisée entre la tour et la partie basse de cet édifice. Cet espace est accessible principalement par la rue De La Chevrotière; il fait plus de 5400 m2 alors que le parc de l’Amérique française est de l’ordre de 8000 m2.

En s’appuyant sur la partie basse de l’édifice Marie-Guyart qui compte quatre étages et sur la tour d’autre part, on pourrait recouvrir cet espace d’un dôme ou d’une pyramide de verre et y aménager un jardin intérieur avec plantes, arbres, fleurs, fontaines, sculptures et peut-être volière et bassin de poissons. De grandes portes coulissantes pourraient être ouvertes lorsque la température extérieure le permet et des volets s’ouvriraient dans la toiture au besoin, à la manière d’une serre. L’atmosphère y serait tempérée et pourrait possiblement être en partie réchauffées en hiver en récupérant la chaleur qu’on évacue du stationnement souterrain par les ventilations qui donnent actuellement sur la rue.

Ce jardin accessible en toute saison, unique à Québec, constituerait un endroit fréquenté, à n’en pas douter, par les très nombreux travailleurs, fonctionnaires et autres, qui peuplent la colline parlementaire le jour. En le reliant au réseau souterrain de la colline, il serait possible de s’y rendre sans sortir à partir des édifices gouvernementaux, de Place Québec et de quelques hôtels du quartier. On pourrait aussi y tenir des événements publics et même privés, en toute saison, et en faire un attrait touristique nouveau, particulièrement en hiver. Illuminé, de par sa hauteur, il serait visible du boulevard René-Lévesque et de plusieurs endroits à Québec, tel un phare sur une lampe. (…)

Voir aussi : Nouvel urbanisme.


10 commentaires

  1. Francois

    15 novembre 2005 à 12 h 35

    Le problème en est un de visibilité comme le suppose ce genre de geste urbain. Le commanditaire veut une forme de publicité, je dirais.

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  2. Bob

    15 novembre 2005 à 16 h 56

    Intéressant!

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  3. Denis Larouche

    15 novembre 2005 à 18 h 19

    Je trouve ce projet tout à fait intéressant, mais logiquement, est-ce que l’on peut comparer les coûts d’un tel projet avec ceux du Parc de l’amérique française?

    Notons que cela requière des formes d’installation totalement différentes.

    Autrement il serait tout à fait logique d’instaurer pareil équipement au coeur d’un milieu élevé de travailleurs avec de bons revenus.

    Cela constitue un projet déjà plus intéressant que celui des promenades samuel de champlain qui ne créeront, sans aucun doute, nul engoument.

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  4. Patrick

    15 novembre 2005 à 18 h 22

    Le projet est certainement plus intéressant que celui de refaire le parc de l’amérique française. Cet espace est appelé à changer–tant de fonctionnaires qui travaillent dans le coin et cet espace est toujours désert.

    Le défi de créer quelque un jardin intérieur intéressant qui s’harmonise avec les édifices modernes aux alentours demeure grand–ça pourrait façilement ressembler à un « food court » de centre d’achats.

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  5. Denis Larouche

    15 novembre 2005 à 18 h 59

    « Le défi de créer quelque un jardin intérieur intéressant qui s’harmonise avec les édifices modernes aux alentours demeure grand–ça pourrait façilement ressembler à un « food court » de centre d’achats. »

    Effectivement, un food court comme celui en dessous de place ville-marie avec une toiture en verre, mais des « haltes bouffes » on en a déjà en masse tout près et qui ne coûte pas très cher (ex: les restaurants sur la grande allée offrent tous un repas du midi très abordable et meilleur que du fast-food!!!

    Je prévilégie le lieu de repos en style jardin comme énuméré plus haut. Au moins les touristes auront eux aussi le goût d’y pénétrer!!!!

    « vive la diversité d’infrastructures »

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  6. Serge Alain

    15 novembre 2005 à 20 h 05

    Coudonc, assisterait-on à une sorte de renaissance de projets du type du Mail Saint-Roch???

    ;-)

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  7. jaco

    15 novembre 2005 à 21 h 58

    Coudonc, assisterait-on à une sorte de renaissance de projets du type du Mail Saint-Roch??? (serge alain)

    Exactement ce que j’ai pensé … mais j’étais trop timide pour l’écrire- Pour ne pas passer pour un rabat-joie! ou un mouton noir!

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  8. Manu

    16 novembre 2005 à 01 h 15

    C’est sûr que l’aspect « publicité » est moins flagrant à cet endroit que pour le Parc de l’Amérique Française. Toutefois, les jardins dans des espaces carrés (ou cubiques finalement) délimités de manière aussi « cartésienne », c’est pas mal le genre d’oeuvre dont on peut s’attendre de la part de la France. Autrement dit. « ça serait leur genre » de faire quelque chose là, en plus d’être au coeur d’un « symbole bureaucratique de la ville », la bureaucratie étant omniprésente en France…

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  9. Sébastien

    17 novembre 2005 à 08 h 45

    Même si on fait quelque chose de superbe avec cet endroit, il ne sera jamais fréquenté que par des fonctionnaires qui travaillent dans le G… Cet endroit est trop cloisonné et le G n’a aucune connotation « publique » au sens « d’endroit public »…

    Même l’observatoire n’est fréquenté que par des touristes….

    Donc à moins de faire quelque chose de grandiose et d’unique, ce qui ne risque pas d’être le cas, on oublie cet emplacement pour poser un geste symbolique pour le 400ième…

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  10. Jean Cazes

    17 novembre 2005 à 09 h 19

    Même si je trouve tes commentaires « urbanistiques » souvent fort pertinents, Sébastien, cette fois, je pense au contraire que ce projet est des plus stimulants.

    Je considère cette idée de jardin semi-intérieur comme une prolongation du réaménagement du boulevard René-Lévesque et, et un attrait touristique complémentaire à l’Observatoire!

    Il serait intéressant que quelqu’un, à quelque part, nous en dessine une esquisse! ;-)

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