Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Un parc plutôt que du béton

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 31 juillet 2008 16 commentaires

Ma suggestion farfelue (ou peut-être pas tant que ça) du jour: on couvre de gazon et de bancs toutes ses plaies urbaines, on fait un suivi de fréquentation pendant un an, puis on évalue leur destinée: parcs, habitations ou commerces!

Source: Pierre-André Normandin, Le Soleil, 26 juillet 2008.

Coin Cartier–René-Lévesque, les blocs de béton ont récemment fait place à un tapis de gazon. Plutôt que de laisser le terrain de cette ancienne station-service à l’abandon, Québec y a aménagé cet été un parc temporaire en attendant de voir un projet y fleurir.

Impressionnée par la soudaine popularité de cet endroit longtemps délaissé, la conseillère de Montcalm, Anne Guérette, espère voir la Ville répéter l’expérience. En convertissant en parcs certains terrains abandonnés, Québec s’assurerait ainsi un meilleur contrôle sur l’utilisation des rares espaces libres au cœur de la capitale.

«Dans Montcalm, les terrains à développer, on peut les compter sur les doigts d’une seule main», évalue cette architecte de formation. Or, les fermetures de stations-service laissent souvent à l’abandon des espaces de qualité. (…)

La suite. À consulter, entre autres billets: Stations-services vacantes (45) à Québec: Des taxes?.

Voir aussi : Arrondissement La Cité - Haute-ville, Parc, Qualité et milieu de vie, Québec La cité.


16 commentaires

  1. Charles

    31 juillet 2008 à 11 h 55

    Si je comprends bien, le propriétaire de l’ancienne station-service est parti avec la cagnotte, laissant le soin aux contribuables de décontaminer ce qu’il a laissé au fil des ans?

    Pour ce qui est du petit parc, ce serait aussi joli qu’une bouche laissant apparaître les gencives ça et là…

    Cet espace doit être construit pour fermer le paté de maisons. Je verrais bien un «petit quartier, phase 2», communiquant avec le Cinéma juste à côté.

    Pour l’espace vert, il y a le coin Grande-Allée/ Cartier, les Plaines, le parc de l’Amérique française a deux pas.

    On peut presque dire que Québec est un parc dans lequel on retrouve quelques maisons autour.

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  2. Matrix

    31 juillet 2008 à 12 h 05

    Charles, il est dit dans l’article qu’il y aura construction mais que en attendant ils ont fait un parc temporaire, il n’est pas question (heureusement) de laisser ce parc de facon permanente. Comme tu le dis si bien, il y a les Plaines à coté mais ca m’étonnerait pas qu’on voit un groupe de citoyens se battre corps et âme pour figer ce parc ad vitam eternam… ;)

    « À l’approche du 400e, la Ville achetait en août 2006 le lot pour 300 000 $ afin d’y aménager un parc cet été. Une solution temporaire, puisque l’espace public fera place d’ici quelques années à un édifice commercial »

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  3. Charles

    31 juillet 2008 à 12 h 32

    @ Matrix

    C’est juste que je doute un peu. Malheureusement, à Québec, les choses traînent en longueur. Croyez-vous vraiment voir une pancarte sur ce site, demain matin, annonçant la construction prochaine d’un édifice commercial? Il y a fort à parier que le parc temporaire sera encore là dans dix ans.

    Et à ce moment, quand la végétation aura grandi, qui aura le courage politique de s’affronter aux «pas-dans-ma-cour» ?

    Cette situation me fait penser au parc que l’on a créé lors de la destruction d’anciennes maisons dans le triangle en face de la gare du Palais (au sud de Saint-Paul).

    C’est dommage car il y avait là deux ruelles étroites, extrêmement pittoresques (ruelle de l’Ancien-Chantier) . Maintenant, c’est un parc où clairement, je n’ai jamais vu personne.

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  4. Marc-Olivier Labrecque

    31 juillet 2008 à 12 h 40

    C’est à la ville de ne pas acheter des terrains contaminés, elle a le répertoire. Et souvent des stations services en font parti. Cependant Charles, si la ville ne fait pas de parc, elle peut toujours revendre au même prix et personne perd au change, sauf que le terrain peut se perdre dans les mains de nimporte qui( pourquoi pas un autre station service). Pour ma part, je trouve plus interressant de faire décontaminer par la ville pour construire un parc qui sera donner à qui….à tous.

    Tu sais moi j’ai pas trop de problème avec les parcs, c’est mieux que le béton hein? Québec est une ville avec une bonne superficie de parcs publics et je m’en réjouis. Desfois c’est curieux de constater qu’un Québec aussi vaste possède si peu de superficie de parcs publics. Et les plus grandes superficie de parcs publics sont dans le grand nord…youpi je crois que je vais y aller en fin de semaine.

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  5. Sebastien Gauthier

    31 juillet 2008 à 13 h 03

    Je partage l’opinion de Charles en ce sens que je suis sceptique quant a la nature temporaire de ces parcs. J’ai bien peur moi aussi qu’a cause des nimbys, que ces parcs garderont leur vocation en permanence.

    D’autre-part, je n’aime pas voir la ville depenser l’argent des contribuables dans des solutions temporaires meme si elle va recuperer les fonds a la revente du terrain. Baisser les taxes maintenant et laissez le secteur prive s’ocupper de la revente de ces sites. Je ne crois pas que la ville devrait s’immiscer dans ce genre de transaction immobiliere de petite echelle. Car si la ville se met a acheter des terrains de proprietaires de stations services, si un proprietaire foncier est incapable de vendre sa propriete, va-t-il se tourner vers la ville pour acheter son terrain? Comment la ville pourrait alors justifier un refus si elle l’a fait pour d’autres ? Il y’a ici un danger de creer un precedent. Il faut eviter que la ville ne devienne un acheteur de dernier recours car la situation pourrait devenir ingerable.

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  6. Marc-Olivier Labrecque

    31 juillet 2008 à 14 h 39

    Bon point Sébastien et je suis assez convaincu. La vocation temporaire est douteuse un peu mais quand même cela peut agir à titre d’étude expérimentale. Et la ville n’a aucune obligation d’acheter des propiété qui ne se vendent pas, elle peut laisser un terrain moisir si elle le veut, ou bien elle peut voir du potentiel et un interêt au site.

    Contiuons. La ville n’est telle pas un acheteur de dernier recours deja? Prenons le Quartier Saint-Rock comme exemple. Est-ce que c’est des promotteurs privés ou bien la ville qui a acheté les terrains et qui en a fait quelquechose de bien? C’est la ville car personne ne croyait au potentiel d’une telle place. Les prommotteurs privés savent très bien gérer leur affaire( ils veulent capitaliser) mais ils manquent d’audace. Sans parler que les promotteurs ne collaborent pas entre eux vers une vision à long terme. La ville a le rôle contraire, précisément, dans cette affaire. Elle peut se ressaisir des épaves du privés(car c’est ce qu’elles sont, des épaves) et en faire des projets à vocation public.

    @Charles: Tu qualifies le coin en face de la gare d’extrêmement pitoresque jadis. Ca parait beau comme tu le dit mais je ne suis pas d’accord. C’était un coin des plus mal propre, laid et mal famé. Je suis plutôt content que les autorités de la ville et du port de Québec aient décidé d’aseptiser et de passer le balai dans le coin. C’est peut-être pas parfait mais c’est rendu promenable au moins car je te jure qu’il y a quelque décénies, tu t’aventurais pas la.

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  7. langlois

    31 juillet 2008 à 15 h 05

    Monsieur Gauthier nous dit : Baisser les taxes maintenant et laissez le secteur prive s’ocupper de la revente de ces sites.

    Eh oui! Ça donne des horreur comme le boulevard des Capucins et le coin Cartier/Ch. Ste-Foy où on va voir encore des blocs de ciment dans dix. La Ville intervient justement parce que le privé n’est pas capable de prendre ses responsabilités…

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  8. Charles

    31 juillet 2008 à 15 h 05

    @ Marc Olivier

    D’accord jusqu’a un certain point pour le rôle mobilisateur de la Ville. Dans le cas du jardin Saint Roch, ce parc a servi de déclencheur et c’est tres bien. Toutefois, je suis d’accord avec Sébastien sur ce point, la Ville ne peut pas, et ne doit pas tout acheter. Faciliter peut-être. Dans le cas de ce petit parc, je persiste a croire qu’il faut faire des batisses dans un coin de rue. Les parcs, je les aime, mais il y en a trop a Québec.

    Si je suis ta logique, nous aurions dû démolir le quartier Petit-Champlain, la Place Royale et le quartier du vieux-port (Saint-Pierre, Sault-au-Matelot, Quai Saint-André, etc..) car l’endroit ne payait pas de mine il y a quelques années…

    La ruelle de l’Ancien-Chantier et la rue des Vaisseaux du Roi sont le lien naturel entre la Haute-Ville (côte du Palais) et la Basse-Ville, au même titre que la côte de la Montagne,.Il y avait la de splendides maisons (j’admets, un peu délabrées)qui fermaient une rue très étroite qui aurait fini par attirer beaucoup de passants et rendre la ville un peu plus attrayante.

    A la place, on a un espace vide avec du gazon, même pas un parc. Personne ne s’y rend jamais.

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  9. Marc-Olivier Labrecque

    1er août 2008 à 07 h 41

    Démolir et renipper sont deux mots. Seulement, quand c’est vraiment délabrer il vaut mieux démolir pour renipper.

    Pis en passant ca coute cher rénover des veilles batisses dans le vieux, ya des normes pis c’est pas nimporte qu’elle entreprise qui fait ca.

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  10. Martin Otis Utilisateur de Québec Urbain

    1er août 2008 à 08 h 17

    tk peu importe la solution j’ai hâte que l’on refasse une beauté au mur de la pharmacie/club vidéo, parce que c’est laid…pour la vocation future je vote pour une belle petite batisse avec passerelle qui la relierait au club vidéo me semble que ça remplirait mieux l’espace mais pour l’instant je suis bien heureux du parc

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  11. Sebastien Gauthier

    1er août 2008 à 11 h 14

    M-O Labrecque a un bon point en ce qui concerne le quartier St-Roch. Il faut se souvenir que l’on parlait ici de la revitalisation complete d’un quartier ou personne ne voulait investir ou habiter. On parle donc d’un projet majeur et dans un cas comme celui-la, je ne vois pas de probleme a ce que la ville assume un role de leadership bien au contraire. La revitalisation de St-Roch a ete faite en collaboration avec le secteur prive notamment GM Developpements toujours tres actif dans le secteur.

    Donc, que la ville offre des subventions, des conges de taxes ou autres afin d’inciter des promoteurs a investir dans un secteur cibler, il n’y a rien de plus normal, cela se fait partout. Par contre, je suis contre le fait que la ville puisse faire des transactions immobilieres au detail. Ce n’est tout simplement pas son role et comme je le disais, cela peut creer des precedents. En effet, si la ville achete le terrain d’un proprietaire de station service, sous quel pretexte pourrait-elle refusee d’acheter le terrain d’un proprietaire d’epicerie par exemple? Il ne peut y avoir deux poids, deux mesures.

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  12. langlois

    1er août 2008 à 18 h 11

    Puisque nous parlons du quartier St-Roch, je vous prédis aujourd’hui un grand flop du développement de la nouvelle rue St-Joseph. Tous les commerces qui ont présentement pignon sur rue demeurent ouvert parce qu’on leur a accordé des locaux pour à peu près rien. À part MEC, et peut-être le Largo, il n’y a rien de rentable dans ce secteur (je parle ici des commerces de luxe et des boutiques de vêtements de surf, etc.) Le quartier a changé, mais pas assez pour attirer la clientèle espérée. IL va falloir repenser la stratégie de GM, accepter que s’installe là des commerces de proximité pour que le quartier devienne un petit plateau… et il n’est pas dit que nous avons la densité de population nécessaire pour ce genre de développement.

    PL

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  13. Manu

    1er août 2008 à 22 h 42

    Je ne crois pas que cela puisse créer un précédent. Ce n’est pas comme si le propriétaire de l’ancienne station-service avait tordu un bras à la ville pour qu’elle achète son terrain. Je crois plutôt que c’est un simple cas d’exception, car c’est en ville, à deux pas de nombreuses activités du 400e, et on ne voulait pas qu’une verrue vienne gâcher la vue. De plus la solution proposée et surtout, sa mise en oeuvre, étaient beaucoup plus simples qu’elles ne peuvent l’être pour d’autres verrues (en haut de la Côte d’Abraham notamment).

    Avec un peu de chance, ça favorisera même la transition avec un futur édifice commercial

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  14. Fernand Trudel

    2 août 2008 à 09 h 03

    Si je me souviens bien c’était une station libre-service ESSO. Impérial Oil est la pétrolière la plus rentable et la moins respectueuse de ses clients et de ses employés.

    Je boycotte ESSO depuis que j’ai mis le pied dans ses bureaux du siège social à Toronto en 1980 avant qu’il ne déménage à Calgary. C’est aussi ESSO qui nous a laissé au fond de l’eau, le Exxon-Valdez avec son dégât environnemental sans en payer un sou. Il préfère engager des avocats pour avoir raison. Il a fait de même de ce terrain que la ville a repris pour la valeur des taxes impayées. C’est un mauvais citoyen depuis des lunes…

    Les deux seules compagnies pétrolières que j’encourage sont Shell et EKO (un indépendant).

    J’ai aussi vérifié les livres de Shell à leur siège social vers 1980. J’ai pu constater que cette compagnie respectait son personnel et ses clients. Je me souviens qu’ils avaient une raffinerie au Vietnam et les employés qui ont fui la guerre se sont réfugiés partout dans le monde. Shell a fait des recherches pour les localiser et payer des primes de réinsertion ainsi que de verser les fonds de pension accumulés. Je me souviens avoir vu des slips de TP4A du ministère du revenu du Québec ayant des noms vietnamiens et des montants dans les six chiffres en avant du point. C’est tout à leur honneur, jamais Esso n’aurait fait ca…

    Quant à EKO, pétrole Dufresne est québécois et est toujours le dernier à remonter ses prix à la pompe.

    Pour votre information, en plus de Shell Canada et Impérial Oil, j’ai aussi vérifié pour le compte du gouvernement du Québec les compagnies suivantes: Suncor (Sunoco), Gulf Canada, Texaco Canada, Pétro Canada, Ultramar, Olco, Champlain Oil(propriété des Trudeau lors de la vente à ESSO), Air Liquide Canada ainsi que plusieurs distributeurs d’huile à chauffage à sous-traitance et petits indépendants.

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  15. Carol

    2 août 2008 à 13 h 15

    Hé que c’Est comique de lire les commentaires concernant les parcs, comme si c’Est une lèpre a ne pas avoir dans notre ville. soupir !

    L’être humain est-il si déconnecté de la nature à ce point ?!

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  16. Sébastien Gauthier

    2 août 2008 à 16 h 30

    Hé que c’est comique de lire les commentaires concernant les parcs, comme si c’Est une lèpre a ne pas avoir dans notre ville. soupir !

    L’être humain est-il si déconnecté de la nature à ce point ?!

    Carol: Tu as les plaines d’Abraham, le domaine des Maizerets, le parc de l’Amérique Française, les montagnes des laurentides à quelques km du centre-ville sans compter que Québec contrairement à Montréal peut bénéficier du fleuve en raison de l’aménagement qui a été fait. Que veux-tu de plus? La proximité avec la nature est justement un des atouts de Québec qui en font une ville verte. Les parcs font partie intégrante de toute ville mais il ne faut pas exagérer non plus. Ce qu’il faut faire à Québec du point de vue environnemental, c’est de mettre un frein à l’injustifiable étalement urbain qui a cours à Québec considérant le faible niveau de la population.

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