Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Mieux exploiter le pont de Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 14 septembre 2010 12 commentaires

Le pont en 1925

Source : Radio-Canada, 13 septembre 2010

La circulation automobile aux abords des ponts constitue l’une des priorités du nouveau président de la Chambre de commerce de Québec, l’avocat Luc Paradis. (…) Il croit que les négociations sur le renouvellement de l’entente entre le CN, le gouvernement du Québec et le gouvernement fédéral sont une occasion unique pour rénover et pour moderniser le rôle du pont de Québec dans le plan de transport de la capitale. (…)

Le président de la chambre de commerce caresse beaucoup de projets, dont celui d’utiliser le pont de Québec comme fer de lance d’un nouveau modèle de transport pour désengorger la circulation aux abords des ponts.

Lire l’article

Article précédents :
La chambre de commerce s’intéressera au pont de Québec
Le pont de Québec, une priorité
Évaluation du pont de Québec

Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Transport en commun.


12 commentaires

  1. Erick Utilisateur de Québec Urbain

    15 septembre 2010 à 08 h 55

    Désolé mais un train qui fait la navette entre nullepart (terrain vague à St-Romuald) et nullepart (dans le clos à Ste-Foy), je n’y crois pas.

    Personne ne pourrait l’utiliser directement, tout le monde serait contraint de se farcir au moins une correspondance (ceux qui stationnent à St-Romuald) ou deux (les utilisateurs du bus de la rive-sud). On sait que les correspondances ca fait fuire la clientèle…

    Ca pourrait être pas si pire le matin à condition que les bus de la rive-sud soient synchronisées pour arriver juste à temps à la gare de St-Romu, et qu’un ensemble de bus du RTC attendent l’arrivée du train à la gare de Ste-Foy avant de décoller. Jusque là ca va, mais pour le retour le soir, c’est beaucoup plus cauchemardesque car avec les problèmes de fluctuation du trafic, c’est littéralement impossible d’arriver pile à l’heure à la gare de Ste-Foy par quelque autobus que ce soit, sans devoir se garder une énorme marge de manoeuvre pour ne pas manquer le train.

    Comme le pont est à voie simple, le service ne pourrait pas être plus fréquent qu’aux 30 minutes. De plus, il faudrait dealer avec les trains de VIA qui utilisent le pont, 2 à l’heure de pointe du matin et 2 à l’heure de pointe du soir dont un qui n’arrive pas de Montréal deux jours de suite à la même heure. Sans compter les trains de marchandises du CN qui tombent souvent en panne sur le pont. Même si ce service était populaire, sa capacité dépasserait difficilement les 500 passagers à l’heure, ce qui est très minime si on compare au trafic du pont.

    Finalement on se ramasserait avec un 2e « traversier » avec les mêmes défauts que le vrai traversier, i.e. la lacune de correspondances avec les réseaux de bus du coté de Québec, mais en version encore pire car le vrai traversier a au moins la qualité de desservir des milieux touristiques même s’il n’est pas pratique pour les travailleurs et étudiants. Le « traversier-rail » relierait vraiment nullepart à nullepart.

    Mais je salue tout de même la préoccupation du président de la chambre de commerce à savoir que c’est bien beau un éventuel tramway mais c’est pas avant 15 ans qu’on va le voir et d’ici là la situation a en masse de temps de se détériorer. Et c’est pas juste le cas des ponts, c’est le même principe partout ailleurs…

    Pour que son train fonctionne il faudrait quand même investir d’assez grosses sommes dans l’infrastructure des gares et stationnements incitatifs, des sommes bien utilisées pour des installations permanentes, mais pour des installations temporaires en attendant un tramway qui n’utiliserait pas nécessairement ces mêmes installations, c’est du gaspillage.

    Il faut aussi se dire qu’à moins d’opérer avec un autorail ou de se faire homologuer par Transport Canada l’usage d’un train-tram comme le O-Train d’Ottawa sur le pont, ca couterait trop cher à opérer, car ca coute une fortune d’opérer des trains tractés (locomotive diésel + wagons) comme à Montréal.

    Et oubliez l’idée de le faire continuer jusqu’à la gare du Palais, le détour autour de la ville via Cap-Rouge et Vanier serait trop long, et ca n’accommoderait qu’une minorité de citoyens qui travaillent dans St-Roch, alors que la majorité qui travaillent sur la Colline Parlementaire, Ste-Foy et ailleurs serait encore pognée pour se farcir une correspondance.

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    • Dominic B.

      15 septembre 2010 à 10 h 12

      excellent commentaire, je suis bien d’accord avec toi.

      Selon moi la solution permanente au problème des ponts passerait par un autre accès, par exemple par un tunnel dans l’Est de la ville.

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      • Yvan Dutil

        15 septembre 2010 à 12 h 18

        Tu aurais le même problème: tu pars de nulle part et tu te ramasses nul part.

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      • Francis L

        15 septembre 2010 à 14 h 22

        Le problème serait encore pire, nous seulement tu relie nul part avec nul part, mais en plus ça ferait une facture d’au moins 2 milliards! Si 2 milliards se libèrent soudainement, ya pas mal de meilleurs façons de le dépenser…

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      • Dominic B.

        15 septembre 2010 à 14 h 37

        Peut-être pas de null part à null part, où dépendant d’où il part et aboutit. Deux milliards, je suis d’accord, c’est très dispendieux…

        J’habite la rive-nord et bien heureux de ne pas avoir à vivre avec cet entenoir vers les ponts à chaque jour.

        La solution ne passe pas par une solution temporaire, mais bien quelquechose de viable à long terme….mais à quel coût?

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    • Francis L

      15 septembre 2010 à 14 h 26

      En effet, je ne vois pas l’utilité de mettre en place un système qui demande trop de transferts, surtout si c’est temporaire! Peux-être que ça serait plus intéressant si le train s’étendait sur l’ensemble de la rive-sud, mais ça demanderait un investissement énorme et je ne pense pas qu’il y a la population pour une telle infrastructure.

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  2. Manu

    15 septembre 2010 à 14 h 44

    Ce serait pas mal plus simple, moins coûteux et plus rapide de mettre des roues de trains escamotables sous les autobus (et oui, ça existe déjà). Cela a déjà été proposé ces dernières années.

    J’imagine ça d’un point au sud de la rivière Chaudière (connexion avec la 132) à un autre au nord de l’échangeur du boulevard Champlain (connexion avec la 175 directement ou sous celle-ci par l’avenue des Hôtels, ou encore avec Henri IV). Vite de même, en comptant les temps de « montée » et « descente », ainsi que les accélérations et décélérations plus faibles que sur l’asphalte, ça doit faire 5 minutes. On peut aussi passer plusieurs autobus en file à 1 ou 2 minutes d’intervalle. Ça devrait donc bien se mélanger aux trains.

    Dans le « un peu plus coûteux mais plus efficace », il serait probablement possible (à vérifier…) d’ajouter des bandes de roulement (béton ou métal « texturé ») de part et d’autre des rails pour l’autobus, avec une bordure de guidage (et des « roues » sur les côtés des autobus) pour guider précisément l’autobus. L’autobus peut y monter et descendre sans pratiquement ralentir. Ça réduirait le temps à environ 2,5 minutes, et permettrait au besoin d’avoir plusieurs autobus un à la suite de l’autre comme sur la route.

    Mais de toute façon, à ce que je sache, une fois rendu sur le pont, on y circule généralement de manière assez fluide en pleine heure de pointe. Le problème est plutôt une question d’approche (et aussi pour en sortir sur la rive-sud, mais ça ira mieux dès qu’on aura complété l’élargissement du pont Dominion). Et pour régler ce problème, des voies réservées de part et d’autres du pont (car pas de place sur le pont et pas nécessaire non plus) peuvent régler le problème. Ça demeure plus rapide pour les usagers que toute autre solution qui utiliserait les rails existants (autre que de construire de nouveaux rails en ville).

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    • Erick Utilisateur de Québec Urbain

      15 septembre 2010 à 15 h 58

      C’est pas demain que Transport Canada vont autoriser des bus à rouler sur les voies ferrées! Ils le feront même pas pour un tramway, encore moins pour des bus.

      Admettons que le MTQ reprend la possession du pont…
      Le CN n’a techniquement pas besoin du pont de Québec car il peut faire passer ses trains par sa ligne qui passe à Donnaconna et St-Marc-des-Carrières (dont il sert déjà sauf 50 km qui sont inactifs), ce qui lui couterait probablement moins cher que d’entretenir le pont de Québec.
      Reste les VIA, mais si tu construit le TGV par la rive-nord tu peux te débarasser des VIA sur le pont de Québec. Ensuite t’as qu’à récupérer ce tablier pour en faire ce que tu veux: élargir la route à 4 voies pour les autos et/ou voies réservées aux bus, ou créer 2 voies pour le tramway indépendante de la chaussée, ou même faire circuler le futur tramway dans un sens sur l’ex-voie ferrée et dans l’autre sens sur une voie de tram aménagée sur le pont, isolée physiquement des 2 autres voies servant au trafic routier.

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  3. Manu

    16 septembre 2010 à 12 h 41

    Je crois qu’on est mieux de garder la voie ferrée. Elle sert, et pourrait encore servir longtemps.

    Mais comme je disais, le problème n’est probablement pas là. Si on veut que le pont soit « mieux utilisé », il « suffit » (idée simple, mais se fera sur une longue période) de remplacer une centaine d’autos par une trentaine d’autobus par heure en période de pointe, ce qui ne changerait pas la fluditié du traffic. Voici ce que ça donnerait en capacité:

    Actuellement, selon une récente étude

    http://www.mtq.gouv.qc.ca/portal/page/portal/Librairie/Publications/fr/regions/chaudiere/rap_etude_circ_ponts_levis200908.pdf

    le matin, les deux voies vers le nord permettent le passage de 3450 véhicules à l’heure. C’est très fluide. Un véhicule aux 2 secondes par voie, pour des voies à largeur réduite d’ailleurs, donc environ 1,5 secondes entre chaque véhicule, et les modèles de capacité théorique exigent probablement au moins 2 secondes entre chaque véhicule. Je ne sais pas combien il y a d’autobus dans le lot. Disons une quinzaine par heure, contenant 500 personnes au total (on n’y voit guère d’autobus vides…). Supposons aussi 1,2 passagers par automobile (je suis peut-être même généreux, ce serait à vérifier). Ça donne en gros 4600 personnes qui traversent à l’heure vers le nord. En remplaçant 30 auto par 100 autobus, on augmente cela à un bon 5600 (si les autobus sont encore remplis aux deux tiers). C’est plus de 20% d’augmentation (selon mes suppositions ci-haut bien sûr… ce pourrait être un peu moins ou pas mal plus si celles-ci sont erronées).

    Reste que pour que cela fonctionne et que le transport par autobus soit compétitif (et donc attrayant), il faut que les autobus puissent circuler librement et à bonne vitesse de part et d’autre du pont, et ils n’auront qu’à intégrer le flot normal de véhicules sur le pont (avec la fluidité et la capacité en véhicules qu’on connaît aujourd’hui)

    On est à compléter les voies réservées du côté sud, reste à faire celles du côté nord, au moins entre le pont et celles existantes sur Laurier.

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    • Manu

      16 septembre 2010 à 12 h 43

      correction : si on remplace 100 autos par 30 autobus.

      Le reste est bon.

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    • Erick Utilisateur de Québec Urbain

      17 septembre 2010 à 12 h 20

      C’est un peu pourquoi j’ai déjà proposé simplement d’éliminer totalement les autos du pont pour y aménager des voies de bus permanentes. Le monde en entendant ce genre de réflexion réagissent mal car ils ne voient que le mauvais coté des choses (l’obstacle aux autos) mais ne réalisent pas qu’en plus d’optimiser le transport en commun, ca simplifierait le système d’échangeurs et optimiserait le trafic aux entrées de l’autre pont.

      Evidemment pour que ce soit viable, faut qu’il y ait assez de bus pour que le pont ne soit pas désert. Autrement dit il faut y implanter un métrobus et augmenter de facon significative la fréquence des autres parcours locaux de la rive-sud (vu que le service de la rive-sud est présentement très poche, ca veut dire quadrupler la flotte de véhicules!), et puis tu fous en l’air le terminus d’échange prévu à St-Romuald, une idée que je trouve d’ailleurs insensée depuis le début d’y faire transférer tout le monde pour rien, car tu fais traverser le pont à tous les bus qui ont d’affaire à Québec (comme actuellement).

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