Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


L’étalement urbain accroît le nombre de jours de canicule

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 10 octobre 2010 12 commentaires

Yves Miserey
Le Figaro

Les agglomérations américaines qui se sont le plus agrandies depuis 1950 ont vu doubler les jours de forte chaleur en été.

Depuis le mois d’août 2003, on sait que les villes sont beaucoup plus exposées aux canicules que les zones rurales. Le béton, le macadam et les toits qui absorbent l’énergie solaire, l’absence de végétation et d’évaporation ainsi que le dégagement de chaleur des moteurs automobiles contribuent à former ce que les spécialistes appellent des «îlots de chaleur urbains». Le phénomène est surtout nocturne: la chaleur emmagasinée durant la journée est restituée au cours de la nuit. Les différences peuvent parfois être de grande ampleur. «Durant la canicule de 2003, la nuit, il y avait 8°C de moins dans le bois de Boulogne qu’au centre de Paris», rappelle Grégoire Pigeon, de Météo France.

Une étude américaine révèle toutefois que ce constat doit être affiné (Environmental Health Perspectives, octobre 2010). En effet, aux États-Unis, les villes ne sont pas toutes bâties sur le même modèle et ne sont donc pas toutes logées à la même enseigne. L’analyse et la comparaison des données de températures effectuées par l’équipe pilotée par Brian Stone, de l’Institut de technologie d’Atlanta, font ressortir de très grands contrastes. Ils ont ainsi découvert que le nombre de jours de très grosses chaleurs est deux fois plus important dans les villes dont les banlieues ont grignoté les zones rurales périphériques que dans celles qui sont restées à l’intérieur de leurs limites géographiques.

La suite

Voir aussi : Étalement urbain.


12 commentaires

  1. Goldoche Utilisateur de Québec Urbain

    10 octobre 2010 à 19 h 23

    La question que je me pose, ça peut être un peu technique mais voici :

    Supposons qu’on a un boisé dans un quartier de banlieue, mais que cette banlieue est sommes toutes, près du centre-ville, près des services.

    1 – Dois-t-on raser une partie de ce boisé pour faire du développement en disant qu’on limite ainsi l’étalement urbain.

    2 – .Ou bien on se dit que les arbres dans ce quartier sont trop rare et on ne peut se permettre d’en couper.Dans cette solution, il est sous-entendu que les gens vont tout simplement se construire plus loin, et fort probablement abattre des arbres, seulement dans une nouveau quartier plus loin.

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  2. Maude G

    10 octobre 2010 à 19 h 40

    Mon avis :

    Raser un boisé pour y construire 20 maisons c’est pas gagnant du tout. Mieux vaut le conserver ou le transformer en petit parc, construire des condos à proximité qui pourront profiter de cet espace de verdure partagé, plutôt qu’avoir chacun leur petit lopin de terre.

    Raser pour se constuire à la limite de la ville, avec un boisé derrière chez soi demeure un principe de développement n’ayant aucun sens. Et la plus grande preuve que ce type de développement ne peut pas tenir, elle vient de la bouche de ceux même qui ont rasé, et maintenant veulent que le développement s’arrête et conserver le boisé derrière chez eux. Ca avait du sens quand ils s’installaient et maintenant, ça n’en a plus, ridicule !!

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    • paradiso Utilisateur de Québec Urbain

      11 octobre 2010 à 11 h 20

      Pour des boisés urbains comme dans le secteur du ministère du Revenu, je densifierais avec des tours comme le Vistal (ile des Sœurs), longilignes, avec une emprise réduite au sol qui conserve une bonne partie du couvert végétal.

      Mais si on construit de manière plus horizontale, le toit vert ne coûte pas si cher à implanter, considérant les bénéfices qu’il apporte à long terme.

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  3. Goldoche Utilisateur de Québec Urbain

    10 octobre 2010 à 20 h 49

    Alors que faire? Densifier? Mais si on regarde la réaction dans un billet plus-haut, il ne semble pas que cette solution soit celle préférée par les citoyens.

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    • Gérald Gobeil Utilisateur de Québec Urbain

      10 octobre 2010 à 21 h 25

      Par certains citoyens, encouragés et supportés par leur représentant élu.

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      • Goldoche Utilisateur de Québec Urbain

        10 octobre 2010 à 22 h 24

        C’est vrai, merci pour la correction.

        Cela dit, à voir la réaction des gens de Sillery (quartier voisin de Saint-Sacrement) à la venue d’un Tim Horton’s, pas sûr qu’un référendum passerait.L’idéal, c’est lorsqu’on réussit à densifier un terrain vague ou vraiment mal utilisé, alors là il y a moins d’opposition.

        D’ailleurs, quelque chose qui pourrait être bien serait de convertir le terrain d’Automobiles Jalbert dans duberger sur le boulevard central. en condos et/ou maisons de villes, je ne crois pas qu’il y aurait beaucoup d’opposants.

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  4. Yvan Dutil

    10 octobre 2010 à 22 h 01

    Je reviens d’une conférence qui portait exactement sur ce sujet. Il y a moyen de minimiser l’effet de l’ilot de chaleur en utilisant des matériaux qui absorbent peu la lumière du soleil et en ajoutant de la végétation. Les toits réfléchissant sont très peu coûteux et très efficaces. De plus, toute la palette de couleurs est maintenant disponible.

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    • Goldoche Utilisateur de Québec Urbain

      10 octobre 2010 à 22 h 24

      Devrait-on changer la couleur des rues? À tout le moins, on pourrait faire certains boulevard en béton clair.

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      • Yvan Dutil

        11 octobre 2010 à 10 h 42

        Pour les revêtements des rues la technologie n’est pas aussi avancée. Il est évident que l’on peut prendre des revêtement plus clair. Il faut dire aussi que les rues se salissent vite, ce qui limite l’efficacité des solutions possibles.. À mon avis, la plantation d’arbres est plus efficace au niveau du sol.

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      • Léonce Naud

        11 octobre 2010 à 11 h 05

        Çà fonctionne combien de jours par année, un « ilot de chaleur » ? Le Québec est un frigo la plupart du temps.

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      • julien

        11 octobre 2010 à 21 h 45

        sur le Plateau Mont-Royal, ils sont supposés avoir peinturé l’asphalté des parcs en vert pour lutter contre les ilots de chaleur.

        PAr contre, je ne suis pas sur du résultat…

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  5. Marc-Antoine

    11 octobre 2010 à 23 h 59

    @ Julien : Ils ont peint certains bouts d’asphalte en vert pour indiquer l’endroit où il y aura des interventions pour réaménager la voie (nouveau revêtement, changement de vocation, etc.).

    C’est, disons, un « en attendant » en l’absence de fonds nécessaires.

    Prenons exemple sur le parc Laurier, où une partie de la voie qui était asphaltée est déjà en réfection, on y trouve maintenant de la pierre concassées, des bancs où il n’y en avait pas, de nouveaux lampadaires, etc..

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