Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Les préjugés contre les cyclistes perdurent à Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 22 novembre 2019 1 commentaire

Gabriel Béland
La Presse

La capitale a un problème sur ses routes. Les préjugés négatifs envers les cyclistes et les piétons perdurent, reconnaît la Ville de Québec elle-même, qui s’apprête à lancer une vaste campagne publicitaire pour changer les mentalités.

Cet aveu se retrouve dans un appel d’offres publié mercredi par Québec. La Ville veut trouver une agence capable de produire une campagne de sensibilisation pour le printemps 2020. L’un des objectifs ? Réduire les préjugés entre usagers de la route.

La Ville précise que la campagne, estimée à 1,9 million de dollars, vise tous les usagers. Pourtant, quand elle précise les préjugés que les publicités devront combattre, elle vise clairement les automobilistes.
La Ville donne seulement trois exemples de « mentalités préconçues à Québec » qui doivent changer :

• « Les cyclistes n’ont pas leur place sur le réseau routier. »
• « Les rues sont conçues pour les automobilistes, tous les autres devraient respecter les automobilistes et se conformer à leur réalité. »
• « Les piétons traversent n’importe où, n’importe comment. Ils sont dangereux. »

Le président de la Table de concertation vélo des conseils de quartier de Québec, Martial Van Neste, constate que les préjugés à l’endroit des cyclistes persistent.

« On le vit à Québec. Moi, je suis cycliste quatre saisons et on la vit, cette perception qui veut que les cyclistes n’aient pas leur place. » Martial Van Neste

Mercredi, par exemple, un cycliste de Québec a relaté sur Facebook un incident qu’il venait de vivre le jour même à Sainte-Foy. Florent Dery a raconté qu’un automobiliste agressif l’avait suivi sur plusieurs centaines de mètres de très près, moins de deux mètres. Il accélérait pour l’effrayer et l’a copieusement insulté. Il refusait de le doubler à des endroits où il aurait facilement pu le faire. « Je roulais autour de 35-40 km/h. Si je tombais, il m’écrasait. »

La suite

Voir aussi : Vélo.


Un commentaire

  1. PPDaoust

    22 novembre 2019 à 08 h 37

    Très bien pour la campagne. Bravo pour la réduction des limites de vitesse.

    Étant pourtant un disciple du cyclisme urbain, je n’aime toutefois pas qu’un gars qui représente nos intérêts passe son message en public à coup d’anecdotes repérées sur Facebook. Mettons que le jupon dépasse, c’est normal, mais là, c’est un peu trop.

    Pour ma part, je touche du bois. Je suis un cycliste 3 saisons et je n’ai jamais (never ever) été la cible d’intimidation. J’ai souvent vu des erreurs de conduites fâchantes, mais de la violence non. Quant à la courtoisie, même chose. Je trouve les automobilistes généralement courtois, du moins dans les quartiers centraux. Oui, on ne respecte pas les passages à piétons, mais le mépris est la dernière raison qui en explique la cause.

    J’ai aussi un truc qui m’aide je pense. À une intersection, j’établis toujours un contact visuel, et lorsque la décision est conclue avec l’autre usager, je lui souris et lu envoie la main. Avec mes enfants, j’ajoute le pouce en l’air. Aussi, je ne roule pas comme un fou furieux.

    Cette attitude positive et communicative sur la route, à mon avis, est un puissant remède contre les préjugés. Elle favorise également la contagion des bonnes pratiques.

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