Québec, le 27 août 2025 – Au cours des quatre dernières années, la Ville de Québec a organisé 1 161 activités de participation citoyenne qui ont permis à 101 293 personnes de donner leur avis sur une multitude de projets touchant la qualité de vie à Québec
Quelques faits saillants du bilan 2021-2024
93 % des projets d’urbanisme ont été soumis à la Politique de participation publique.
La participation citoyenne aux séances d’information a triplé grâce au format en ligne et hybride.
70 962 personnes ont participé à des consultations publiques, soit une hausse de 33,3 % entre 2021 et 2024.
Les conseils de quartier ont tenu 226 consultations publiques, avec un nombre de projets consultés en hausse de 65 %.
77 % des projets ayant fait l’objet d’ateliers participatifs ont été modifiés à la suite des commentaires reçus.
28 août 2025 à 09 h 15
Avec des élections municipales approchant à Québec (2 novembre 2025), le communiqué, vantant 1 161 activités de participation citoyenne et 101 293 participants entre 2021 et 2024, prend une dimension stratégique évidente. Cependant, il présente plusieurs limites typiques des exercices de consultation publique et des communications promotionnelles, amplifiées par le contexte électoral.
D’abord, l’absence de données sur la représentativité des participants (ex. : âge, origine, situation socio-économique) questionne l’inclusivité des consultations, cruciale pour convaincre un électorat diversifié avant les élections du 2 novembre 2025. Dans les quartiers centraux, cela favorise les profils alignés sur l’idéologie progressiste et écologiste, comme les urbanistes de salon ou certains citoyens âgés et éduqués, souvent critiques, marginalisant les voix attachées à des travailleurs ordinaires dont leur contribution sociale dépend de l’automobile et de leur réveille-matin.
Ensuite, bien que 77 % des projets aient été modifiés suite aux commentaires citoyens, le manque de détails sur la nature de ces changements alimente la critique que les consultations pourraient être symboliques, servant à légitimer des décisions préalables alignées sur une vision qu’on peine à affirmer en de tels contextes.
Sur le plan promotionnel, le ton autoproclamatoire (« modèle inspirant de démocratie participative ») et la sélection sélective de données flatteuses (ex. : hausse de 33,3 % de la participation, 226 consultations des conseils de quartier) sans mention des défis ou échecs suggèrent une volonté de valoriser l’administration sortante à l’approche du scrutin, au risque d’apparaître comme une opération de relations publiques.
Malgré des initiatives prometteuses, comme le Conseil municipal des enfants et les commissions consultatives, le communiqué manque de profondeur pour démontrer un impact concret, ce qui pourrait renforcer le scepticisme des électeurs quant à l’authenticité de l’engagement citoyen prôné par la Ville et l’établissement d’un dialogue pluraliste et démocratiquement représentatif.
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