Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Les édifices en hauteur à Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 31 octobre 2008 24 commentaires

Le sujet n’est pas nouveau, du moins sur Québec Urbain. A noter que l’article est accompagné d’un .pdf intéressant.

« L’édifice Price fait aujourd’hui la fierté de Québec, mais on oublie qu’il fut l’objet d’une virulente critique à l’époque de sa construction, au tournant des années 30.

Ses détracteurs lui reprochaient d’être en rupture avec le paysage et les gabarits du Vieux-Québec. Ils dénonçaient aussi l’intrusion de valeurs américaines – on dirait aujourd’hui étasuniennes – dans l’architecture locale.

Voulant projeter une image de modernité et de progrès, la Ville avait résisté aux critiques et autorisé la construction de ce premier gratte-ciel à Québec, un immeuble de 16 étages, siège social de la Price Brothers and Company.

Peu après ce débat, la Ville de Québec créait une commission d’urbanisme qui, aujourd’hui encore, a le mandat de protéger le caractère patrimonial du Vieux-Québec. Elle veille notamment à l’apparence architecturale et à l’intégration des nouveaux immeubles. » (…)

La suite

Source: Le Soleil François Bourque 31 octobre 2008

Voir aussi : Architecture urbaine, Québec La cité.


24 commentaires

  1. Benoît

    31 octobre 2008 à 09 h 48

    Cet article n’apporte rien de neuf pour les habitués de Québec Urbain mais a au moins le mérite de se pencher sur la question pour les autres. Toutefois, j’aurais aimé qu’il prenne vraiment position. C’est son rôle après tout.

    J’aurais aussi aimé qu’il pose la question suivante : avec une activité économique modeste comme celle de Québec, la ville, ses citoyens et toute la population en général, pouvons-nous vraiment nous permettre de refuser un projet de développement important pour 2 ou 3 étages de différence dans sa vision d’ensemble, et ce, peu importe le quartier?

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  2. feuille

    31 octobre 2008 à 10 h 36

    Peut-etre pas de refuser, mais il est raisonable de demander d’apporter des modifications, meme si elles sont majeures, a un projet qui ne colle pas aux edifices autour. Meme si l’activite economique de Quebec est modeste, comme vous dites, est-ce que ce seul fait peut l’emporter sur le prestige de pouvoir construire a un endroit privilegie?

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  3. Denis

    31 octobre 2008 à 12 h 10

    « mais il est raisonable de demander d’apporter des modifications, meme si elles sont majeures, a un projet qui ne colle pas aux edifices autour. »

    Faut ben que ça commence quelque part!

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  4. Matrix

    31 octobre 2008 à 12 h 48

    Ses détracteurs lui reprochaient d’être en rupture avec le paysage et les gabarits du Vieux-Québec. Ils dénonçaient aussi l’intrusion de valeurs américaines – on dirait aujourd’hui étasuniennes – dans l’architecture locale.

    —————-

    Aujourd’hui cet édifice n’aurait jamais pu être construit, on aurait eu un cube de 7 étages

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  5. Benoît

    31 octobre 2008 à 12 h 51

    Au fond c’est comme le « G ». Il est mal aimé car il est laid, pas parce qu’il est le plus haut.

    Mettez-lui un autre revêtement et il ferait peut-être la fierté de Québec.

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  6. Jean Cazes Utilisateur de Québec Urbain

    31 octobre 2008 à 13 h 02

    « Au fond c’est comme le “G�. Il est mal aimé car il est laid, pas parce qu’il est le plus haut.

    Mettez-lui un autre revêtement et il ferait peut-être la fierté de Québec. »

    Benoît, parles-tu du Price? C’est à mes yeux le plus bel édifice en hauteur de Québec…

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  7. Simon

    31 octobre 2008 à 13 h 05

    Le «G» laid? Je dirais simplement « ordinaire ». Et ça ne paraitrait pas tant si il n’était pas si seul.

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  8. Antoine

    31 octobre 2008 à 14 h 22

    Le G est loin d’être laid, seulement c’est un projet d’une époque ou il y avait une certaine exploration de l’architecture. Là la structure est utilisée comme moyen d’expression. J’en ai beaucoup plus contre les projets de $/* » qui se font actuellement et qui ne sont que du façadissme ordinaire…

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  9. Benoît

    31 octobre 2008 à 14 h 46

    @ Jean : je parlais plutôt du « G ».

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  10. Phil

    31 octobre 2008 à 17 h 23

    Une chance que tu parlais du  »G » parce que le Price c’est de loin le plus beau de la région…

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  11. jaco

    31 octobre 2008 à 21 h 05

    Compléments d’informations:

    Si le « G » est ou a été détesté, c’est qu’il a fait partie de l’urbanisme destructeur des années 1970.

    Dans les perceptions (et pt-etre ds les faits aussi)
    on ne peut le séparer du contexte de destruction urbaine planifié par une nouvelle classe de technocrates sortis de la révolution tranquille.

    N’en déplaise cet urbanisme est plus d’essence Européenne qu’américaine (et plus de gauche aussi): Ceaucescu de Roumanie,
    Le Corbusier de Suisse, urbanisme soviétique etc.

    C’est amusant de voir qu’a trop simplifier on aboutit a l’exacte contraire de nos intentions:

    Le rejet du « G » viendrait du rejet d’une Gauche socialiste… et Matrix se fait le défenseur et le promoteur de cette gauche en défandant le G de cette facon.

    Pour défendre ton point Matrix (i.e. , l’anti-américanisme des québécois) il aurait fallu que tu prenne l’édifice Price a la place, car c’est un bon exemple d’édifice contruit par de grands capitalistes…
    Malheureusement pour toi , les québécois ont toujours adoré l’édifice Price!

    mauvais choix d’exemples mais j’imagine que tu pourras te reprendre avec de meilleurs exemples!

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  12. jeff

    31 octobre 2008 à 22 h 55

    d’où viens cette peur maladive des édifice en hauteur dans la région de Québec?
    moi je pense que les grattes-ciel donne l’impression d’une vrai ville! je trouve ce combat contre les tours et les promoteurs qui veulent s’installer injustifié et ça ne fait que nous coller encore plus l’étiquette de gros village arriéré.. un gros chicoutimi..

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  13. Gilbert

    1er novembre 2008 à 01 h 52

    D’où vient cette peur? Bonne question jeff!
    La réponsse est simple, c’est la peur de grandir et devenir une vraie ville de calibre international qui est la vraie destinée de la ville de Québec!
    Édifice Price est très beau et le Complexe G est une horreur qui donne le goût de gerber, une honte pour la ville de Québec. Le problème ce n’est pas la hauteur mais bien une d’intégration architectural au patrimoine bâtit sans pour autant vouloir faire de la reproduction architectural passéiste qui en faite le refus de la réalité contemporaine. 7 étages ou 45 étages ce n’est pas le problèmes mais bien de savoir l’intégrer et ou l’intégrer!
    Québec que j’aime tant, si belle n’est pas peur!

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  14. Matrix

    1er novembre 2008 à 12 h 51

    @jaco

    je parlais du Price, pas du G.
    L’extrait du texte que j’ai repris parlais du Price, c’est pourquoi je n’avais pas pris la peine de le préciser

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  15. Matrix

    1er novembre 2008 à 12 h 52

    « “L’édifice Price fait aujourd’hui la fierté de Québec, mais on oublie qu’il fut l’objet d’une virulente critique à l’époque de sa construction, au tournant des années 30.
    – – – – – –
    Ses détracteurs lui reprochaient d’être en rupture avec le paysage et les gabarits du Vieux-Québec. Ils dénonçaient aussi l’intrusion de valeurs américaines – on dirait aujourd’hui étasuniennes – dans l’architecture locale. »

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  16. Jean Cazes Utilisateur de Québec Urbain

    1er novembre 2008 à 13 h 50

    Il faut reconnaître toutefois, Matrix, que l’architecture du Price, succédant à celle du Château Frontenac, est d’un raffinement peut-être jamais observé, depuis, pour les autres gratte-ciel de Québec! Le Price correspond à ma définition d' »édifice phare », soit un immeuble pas noyé dans une forêt d’autres et d’allure monumentale!

    Mon opinion est connue: au centre-ville, j’approuve l’idée de trois « édifices phares » d’une hauteur maximale de 15-18 étages sur les sites de Place Québec, la Bibliothèque Gabrielle-Roy et près de l’immeuble actuel de La Capitale, au sud du « G ».

    Dans ce dernier cas, le projet d’agrandissement de La Capitale déjà soumis, magnifique, semblait faire l’unanimité: des nouvelles, au fait?

    https://www.quebecurbain.qc.ca/2007/11/16/futur-immeuble-de-la-capitale-sur-la-colline-parlementaire-un-scoop

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  17. jaco

    1er novembre 2008 à 22 h 55

    @Matrix
    bon, j’avoue ne pas avoir lu le texte , je devrais donc refaire mon commentaire; (Désolé mal-entendu)
     » CERTAINS pensent que le « G » déplait par son amrécinatié mais… … (pour la suite relire mon commentaire)

    quant a l’édifice Price, son intégration tres réussie est exceptionnelle et unique
    Je ne crois pas qu’on pourrait reproduire un tel geste architectural sans détruire le vieux-québec.

    Pour tout ce qui touche au vieux-québec, je pense que la critique pointue est saine…
    Imaginons l’inverse ou on construirait un Delta Gris de 40 étages a l’intérieur du vieux-québec dans l’indifférence; ce serait tres décourageant!

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  18. feuille

    2 novembre 2008 à 11 h 19

    jeff: les gratte-ciels ne se construisent pas comme ca par magie juste pour assurer que Quebec ait l’air « vraie ». Les promoteurs sont des hommes d’affaires avant tout, des rapaces certains diront, qui s’approprieraient tout le territoire en ville si on leur donnait, et ce pour y construire des blocs de beton a faible couts et tres laids, mais qui rapportent. Le gouvernement, la ville, le peuple, ont tous la responsabilite de freiner ces gens de construire n’importe quoi en ville.

    Personnellement, j’aime mieux pouvoir dire que Quebec se differentie des autres villes nord-americaines par son charme et sa vieille ville que par la couleur ou hauteur de son plus haut gratte-ciel. Je suis aussi un fan d’urbanisme et de construction en hauteur. Le probleme c’est que Quebec ne verra que deux ou trois constructions majeures en hauteur dans le futur… il vaudrait mieux que l’on assure que ce soit bien fait!

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  19. Sébastien Gauthier

    2 novembre 2008 à 12 h 01

    Hum Hum, encore les constructions en hauteur….. Il n’y a bien qu’à Québec où on a ce genre de débat stérile. Au fait, l’épineux débat autour de la couleur de la margarine, ça origine tu de Québec ça aussi?

    Plutôt que de perdre notre à essayer de limiter les hauteurs des bâtiments, on devrait d’avantage mettre l’accent sur la qualité architecturale. Sur le plan urbanistique, ce qui compte c’est comment un édifice s’harmonise avec son milieu pas sa hauteur. Vaut mieux une tour de 30-40-50 étages qui s’intégre bien à son milieu qu’un édifice peu élevé qui détruit son environnement immédiat.

    Des ordures architecturales de faible hauteur (disons moins de 10 étages), la ville de Québec en compte amplement, les deux pires étant la SAAQ et le bunker.

    L’avantage des édifices à hauteur est incontestable. Il n’y a même pas de débat à y avoir la dessus. Cependant, les citoyens ont légitimement raison de demander certaines garanties. Il faut s’assurer que les promoteurs présentent des projets comportant une architecture de qualité quitte à ce que le coût de construction soit plus élevé.

    À Montréal, ils ont compris ce principe. Prenez par exemple, le 1250 René-Lévesque, le 1000 de la Gauchetière, la tour KPMG, l’hôtel le Crystal etc. Ce sont les constructions les plus récentes et se sont franchement de beaux édifices. À Montréal, on ne laisse plus construire d’horreur comme la Tour de la Bourse ou encore la tour Telus, la tour CIBC ou la tour de la banque nationale à la Place d’Armes. Tout est dans l’Architecture. pas dans la hauteur.

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  20. feuille

    3 novembre 2008 à 06 h 51

    Sebastien Gauthier: ceci est un carnet d’urbanisme… donc il n’y a que la couleur de la margarine qui soit un sujet sterile.

    N’est-il pas vrai que la hauteur des edifices a Montreal est aussi limitee a la cime du Mont-Royal? Allez prendre une marche dans le parc, c’est assez evident. Si oui alors le merite que vous portez a Montreal a construire moins haut mais plus beau est en fait une consequence directe de cette limitation. Perdons-nous vraiment notre temps?

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  21. Dominic

    3 novembre 2008 à 11 h 29

    L’édifice Marie-Guyard (complexe G) peut-il être amélioré? Peut-on retravailler son revêtement ( le couvrir, le sculpter, lui faire des grafitis…), lui foutre une éolienne sur le toit ou lui intégrer d’autres systêmes énergétiques visibles de l’extérieur (panneaux solaires, petites éoliennes à plusieurs endroits)?

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  22. Jean Pierre Bouchard

    3 novembre 2008 à 21 h 18

    Un visiteur.

    Je suis venu ici suite à l’info reçu sur la destruction de la Chapelle des Franciscaines. Que la Grande Allée si proche du Vieux Québec démolisse ses lieux patrimoniaux à de quoi surprendre. Ce qu’on veut faire avec le couvent des Dominicains est du même acabit. La reconstruction différente à l’intérieur du Manège militaire permettrait l’installation de nouvelles ailes du Musée des Beaux arts tout en le rapprochant de la Rue Saint Louis évitant de facto de toucher au couvent.

    Cette idée circule, n y a-t-il pas un mouvement qui défend cette idée?

    Toute la question des buildings à Québec est marquée par le statut historique de la ville qui fête son 400ème anniversaire cette année. Si le centre ville c’est celui en bonne partie d’une ville européenne en Amérique du Nord, comment peut t’on toucher à ce statut sans faire de Québec une ville banale en Amérique?

    Les seuls grattes ciels qui sont pourvus d’une âme sont des édifices gothiques ou art décos qui sont du type du Price à Québec. On en trouve encore un certain nombre à New York même, ce sont ces premières tours qui n’ont pas connus la fausse transparence du verre qui sont perçus comme agréable à l’oeil.

    L’ancienne architecture comprenant les premiers grattes ciels touche les sens parce qu’elle alimente le symbolisme, elle entretient le sens du mystère. De là entres autres, le succès des cathédrales et des basiliques.

    Oui, je rejoins plusieurs ici sur la nécessité de refuser des bâtiments comme le complexe G puisque celui ci est synonyme d’une architecture fonctionnaire faite pour des fonctionnaires.
    Construire des motifs sculpturaux dessus en reproduisant une fleur de lys et un voilier du temps de la Nouvelle France, voilà quelque chose qui procurerait une harmonisation de la tour avec le centre ville qui sait.

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  23. jaco

    3 novembre 2008 à 23 h 37

    « …qu’on démolisse ses lieux patrimoniaux à de quoi surprendre… »

    Pour moi la question patrimoniale est complexe ou subtile:

    Le premier constructeur de patrimoine a québec est Champlain; Il a construit l’HAbitation!
    Le premier destructeur de Patrimoine a Québec est Champlain ; il a démoli l’habitation pour l,agrandir!

    Champlain avait-il le droit de démolir du patrimoine? Sans doute et ca semble facile a répondre.
    Et la chapelle des franciscaines maintenant?

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  24. Jean Pierre Bouchard

    4 novembre 2008 à 00 h 48

    Je ne suis pas contre une certaine dose de « façadisme » qui intègre de vieux éléments architecturaux avec de nouvelles bâtisses. Toutefois il y a des limites à faire cela. Ok pour Saint Vincent de Paul après le coup de force que l’on sait, d’accord forcément pour le Manège après l’incendie, celui ci particulièrement fait partie de l’image centrale de Québec.

    Quant à l’idée de raser totalement des édifices monuments pour les remplacer par les dernières structures de l’architecture contemporaine, plusieurs refusent l’anéantissement de la mémoire des lieux.
    Imaginons le château Frontenac remplacé par une tour futuriste de 70 étages, cela c’est l’apologie de la table rase absurde.

    Champlain lui est parti à partir de rien, raser la première habitation pour la remplacer par une habitation supérieure sur une terre sauvage c’est la condition pionnière ce n’est pas celle d’une société installée.

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