Des tracts dénonçant l’embourgeoisement et incitant au vandalisme ont fait leur apparition dans le quartier Saint-Jean-Baptiste au cours des derniers jours.
Le ou les auteurs dénoncent l’apparition de condos « qui poussent comme une maladie vénérienne [et] aseptisent le quartier ».
« Si on ne nous consulte pas sur l’avenir du quartier, nous nous imposons sur ses murs, nous saisissons pioche et fanal, pour prendre position, pour défendre ses rues et ses habitant-es », peut-on lire.
Des dizaines de tracts ont été affichés sur des poteaux et des devantures de commerces. Le message s’attaque à l’embourgeoisement et interpelle les citoyens du quartier.
« La gentrification, ç’a un prix (socioéconomique) et c’est vous qui allez le payer cette fois-ci. »
Extrait du tract
Incitation à la violence
Le conseiller municipal Jean Rousseau a tenu à condamner ces propos, qu’il juge « inacceptables ».
Selon lui, un appel au vandalisme discrédite les enjeux pour lesquels certains citoyens se sont battus par le passé.
Les citoyens du quartier valent mieux que ça, qu’une bande d’excités ou de gens qui agissent de façon irresponsable.
Le conseiller municipal du district du Cap-aux-Diamants est d’avis qu’un débat sur la mixité sociale est nécessaire et doit se tenir dans le respect.
Plaidant pour la coexistence de plusieurs modes d’habitation, l’ancien président du comité citoyen du Vieux-Québec se dit favorable à l’arrivée de condos à prix abordable.
Le conseiller municipal Jean Rousseau.
« Le quartier Saint-Jean-Baptiste est un lieu magnifique qui mérite d’être découvert et la grande qualité des gens du quartier c’est qu’ils savent accueillir. »
Le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste refuse de condamner ce genre de propos, estimant pour sa part que le quartier a un problème d’accès au logement social.
Selon l’évaluation du comité, près de 1700 ménages ont des besoins « périlleux de logement ».
« Ils paient soit trop cher, soit dans des mauvaises conditions, soit les logements sont trop petits. On peut comprendre que l’arrivée de condos dans le quartier provoque ce genre de situation », explique Marie-Ève Duchesne, porte-parole.






































