Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Les voitures définitivement interdites dans Central Park: à quand sur les Plaines d’Abraham ?

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 26 juin 2018 2 commentaires

Agence France-Presse
TVA

Plus aucun automobiliste ne sera autorisé à rouler dans Central Park à New York dès mercredi, afin de mieux protéger l’environnement et le confort des promeneurs dans la plus célèbre des oasis végétales en milieu urbain.

Sur ordre du maire Bill de Blasio, les dernières voitures ont emprunté mardi soir les voies qui étaient encore ouvertes à la circulation en semaine aux heures de pointe dans la partie sud du parc. En revanche, les quatre axes de circulation traversant le parc d’est en ouest et séparés de la végétation par des murs, ne sont pas concernés par cette réforme.

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Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Patrimoine et lieux historiques.

Appel au vandalisme dans le quartier Saint-Jean-Baptiste

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 26 juin 2018 6 commentaires

Des tracts dénonçant l’embourgeoisement et incitant au vandalisme ont fait leur apparition dans le quartier Saint-Jean-Baptiste au cours des derniers jours.

Le ou les auteurs dénoncent l’apparition de condos « qui poussent comme une maladie vénérienne [et] aseptisent le quartier ».

« Si on ne nous consulte pas sur l’avenir du quartier, nous nous imposons sur ses murs, nous saisissons pioche et fanal, pour prendre position, pour défendre ses rues et ses habitant-es », peut-on lire.

Des dizaines de tracts ont été affichés sur des poteaux et des devantures de commerces. Le message s’attaque à l’embourgeoisement et interpelle les citoyens du quartier.

« La gentrification, ç’a un prix (socioéconomique) et c’est vous qui allez le payer cette fois-ci. »
Extrait du tract

Incitation à la violence

Le conseiller municipal Jean Rousseau a tenu à condamner ces propos, qu’il juge « inacceptables ».

Selon lui, un appel au vandalisme discrédite les enjeux pour lesquels certains citoyens se sont battus par le passé.

Les citoyens du quartier valent mieux que ça, qu’une bande d’excités ou de gens qui agissent de façon irresponsable.

Le conseiller municipal du district du Cap-aux-Diamants est d’avis qu’un débat sur la mixité sociale est nécessaire et doit se tenir dans le respect.

Plaidant pour la coexistence de plusieurs modes d’habitation, l’ancien président du comité citoyen du Vieux-Québec se dit favorable à l’arrivée de condos à prix abordable.

Le conseiller municipal Jean Rousseau.

« Le quartier Saint-Jean-Baptiste est un lieu magnifique qui mérite d’être découvert et la grande qualité des gens du quartier c’est qu’ils savent accueillir. »

Le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste refuse de condamner ce genre de propos, estimant pour sa part que le quartier a un problème d’accès au logement social.

Selon l’évaluation du comité, près de 1700 ménages ont des besoins « périlleux de logement ».

« Ils paient soit trop cher, soit dans des mauvaises conditions, soit les logements sont trop petits. On peut comprendre que l’arrivée de condos dans le quartier provoque ce genre de situation », explique Marie-Ève Duchesne, porte-parole.

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Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Logement locatif ou social.

L’héritage oublié du système seigneurial et le Séminaire de Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 24 juin 2018 1 commentaire

Benoît Grenier, historien
Point de vue
Le Soleil

En réaction à la chronique «Le Séminaire, société secrète», de François Bourque, parue le 19 juin

François Bourque évoque la richesse du Séminaire de Québec et ses fameuses terres forestières de la «Seigneurie de Beaupré». Comme historien, mes recherches portent sur les persistances de la propriété seigneuriale au Québec et j’ai eu l’occasion de réfléchir au cas fascinant de la Seigneurie de Beaupré.

Cette seigneurie, l’une des plus anciennes de l’histoire du Québec (érigée dès 1636), est entrée dans le giron du Séminaire par une donation de l’évêque François de Laval qui avait personnellement acquis ces terres entre 1662 et 1668. Contrairement à d’autres seigneuries appartenant aux ecclésiastiques, elle ne fut pas concédée par le roi. La précision est importante. Mais il y a surtout lieu de constater que F. Bourque omet de contextualiser l’historique en vertu duquel le Séminaire, comme tous les autres propriétaires seigneuriaux en place au moment de l’abolition de ce régime, a été maintenu dans ses droits de propriété.

Les 1600 km carrés de terres forestières sont effectivement un héritage direct du processus d’abolition, une propriété privée qui doit sa légitimité (en ce début de 21e siècle) au législateur qui, en 1854, a laissé la pleine jouissance aux seigneurs de toutes les terres alors non concédées. Certes, ce fut peut-être le plus grand cadeau jamais consenti au privé par l’État canadien (c’est sous le régime de l’Union qu’on a aboli le régime seigneurial), mais ni le Séminaire, ni l’Église catholique en général, n’a alors obtenu plus que les autres seigneurs en place en 1854. À cette époque, l’abolition se réalise dans un contexte très soucieux des droits de propriété privée; on est bien loin de la Révolution française qui mit fin à la féodalité en France.

M. Bourque aurait pu mentionner au passage (mais il l’ignore probablement, comme la majorité des Québécois) que ce processus d’abolition a créé des rentes constituées en remplacement des rentes seigneuriales, lesquelles ne seront complètement éteintes qu’en 1970. D’ailleurs, j’ai montré dans un article que l’Église représente un bien petit joueur en termes de propriété seigneuriale au moment de l’abolition. Mais, surtout, ce processus a maintenu la propriété privée des terres non concédées. Dans certaines seigneuries, comme à Beaupré, cela représentait de vastes étendues foncières dans des zones peu propices à l’agriculture où aucun censitaire n’avait été établi. Ailleurs, c’est parfois la totalité de la seigneurie qui devient un domaine privé.

L’exemple le plus étonnant est sans doute celui de l’île d’Anticosti. Cette île, grande comme la Corse, devint alors la pleine propriété des derniers seigneurs qui la vendront au chocolatier parisien Henri Menier, lequel agira comme un véritable seigneur en y établissant ses fameux chevreuils. C’est la famille Menier qui vendra à son tour cette île privée (pour ne pas dire cette seigneurie) à une compagnie forestière qui l’exploitera jusqu’à ce que, comble de l’ironie, le gouvernement du Québec doive la racheter, en 1972, pour en faire la réserve naturelle qu’on connaît aujourd’hui.

Plusieurs autres cas seraient à documenter (Minganie, Lac Témiscouata, seigneuries du pourtour de la Gaspésie…). Force est de constater que l’abolition du régime seigneurial a laissé une empreinte plus importante que ce que laissent croire nos manuels scolaires. Cette abolition a été, il faut le reconnaître, très favorable aux seigneurs en place, mais combien d’entreprises ou d’individus ont tiré des profits de ces terres privatisées en 1854, sans redonner quoi que ce soit à quiconque, la question reste à éclaircir.

Ces précisions historiques, qui sembleront peut-être un peu pointues, sont essentielles pour éviter de tomber dans la voie facile et trop souvent empruntée des critiques envers des institutions religieuses qui, sans être sans reproches, ont contribué à façonner la société québécoise dont nous sommes héritiers. Comme historien, il ne m’appartient pas de me prononcer sur l’usage que l’institution peut faire de ses ressources, mais force est de constater que le Séminaire de Québec préserve depuis 350 ans l’héritage de François de Laval. Combien de familles ou d’entreprises auraient réussi à conserver sur une telle durée un patrimoine de cette ampleur?

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La réponse du Séminaire de Québec à la chronique de François Bourque

Voir aussi : Histoire.

Ces 27 municipalités formaient la Ville de Québec en 1960

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 24 juin 2018 Commentaires fermés sur Ces 27 municipalités formaient la Ville de Québec en 1960

Jean-François Caron, historien
Société historique de Québec

Journal de Québec

Le 1er janvier 2002, une nouvelle ville de Québec voyait le jour à la suite d’une grande fusion imposée par le gouvernement provincial.

Quatre ans plus tard, à la suite d’un référendum, les citoyens des villes de L’Ancienne-Lorette et de Saint-Augustin-de-Desmaures décidaient de se reconstituer en municipalités autonomes. Comment sont donc apparues toutes ces municipalités autour de la ville-mère de Québec qui les a englobées?

Pour vous donner une idée, voici les 27 municipalités qui, en 1960, formaient l’actuel territoire de la Ville de Québec :

Beauport
Beauport-Ouest
Bélair
Charlesbourg
Charlesbourg-Est
Charlesbourg-Ouest
Château-d’eau
Courville
Giffard
Lac-Saint-Charles
Les Saules
Loretteville
Montmorency
Neufchâtel
Notre-Dame-des-Laurentides
Orsainville
Petite-Rivière
Québec
Québec-Ouest
Saint-Émile
Saint-Félix-du-Cap-Rouge
Saint-Michel-Archange
Sainte-Foy
Sainte-Thérèse-de-Lisieux
Sillery
Val-Saint-Michel
Villeneuve

(…)

C’est avec l’Acte constitutionnel de 1791 qu’on fixe les premières limites de la ville de Québec. Au sud, à l’est et au nord, on retrouve des limites naturelles, soit le fleuve Saint-Laurent et la rivière Saint-Charles. Pour ce qui est de la limite ouest, on trace une ligne droite à partir de l’Hôpital Général, en bordure de la rivière. Cette ligne suit l’axe de la rue Saint-Ours (aujourd’hui le boulevard Langelier) jusqu’à la haute-ville où elle passe en diagonal entre les actuelles avenues De Salaberry et Cartier, puis traverse les plaines jusqu’au fleuve. Au-delà de cette ligne, on était dans ce qu’on appelait alors la banlieue.

(…)

En périphérie, sous le Régime français, on avait distribué des seigneuries qui vont donner naissance à des villages. Ils deviendront la banlieue, au sens où on l’entend aujourd’hui. Ainsi apparaîtront les villages de Beauport, Charlesbourg, Sillery et Sainte-Foy qui seront tous incorporés en 1855. Le même phénomène se produira autour de ces bourgs et plusieurs villages satellites apparaîtront à leur tour, comme par exemple Giffard, Courville ou Loretteville.

(…)

Les fusions avec Québec débuteront en 1889 avec Saint-Sauveur et se poursuivront en 1908 avec Saint-Malo, en 1909 avec Limoilou et en 1913 avec Montcalm. Entre 1970 et 1973, ce sont Duberger, Les Saules, Neufchâtel et Charlesbourg-Ouest qui se joignent à la capitale. Enfin, en 1976 seront créées les grandes villes de Beauport et Charlesbourg qui engloberont les petites municipalités limitrophes. Aujourd’hui, exception faite des villes de Saint-Augustin-de-Desmaures et de L’Ancienne-Lorette, il existe deux municipalités qui ont échappé à la grande fusion de 2002, soit Notre-Dame-des-Anges, qui englobe le territoire de l’Hôpital-Général de Québec, et Wendake, la réserve Huronne-Wendat.

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Généalogie de la Ville

Illustration chronologique des fusions

Voir aussi : Histoire, Québec La cité.

Québec veut s’attaquer à la gentrification

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 23 juin 2018 1 commentaire

Louis Gagné
Radio-Canada (Québec)

Régis Labeaume veut contrer les effets néfastes associés à la gentrification en misant notamment sur le logement social.

Le maire de Québec affirme que la revitalisation de certains secteurs a entraîné un phénomène d’embourgeoisement qui tend à repousser les populations moins favorisées vers les quartiers situés en périphérie.

Il a cité en exemple le quartier Saint-Roch, au centre-ville. L’arrivée de plusieurs entreprises œuvrant dans les nouvelles technologiques a créé un engouement pour ce secteur autrefois en déclin.

« Dans les villes technologiques ou celles qui ont réussi à transformer leur économie, où les techies sont, où les nouveaux riches sont, ç’a crée de la gentrification. Il y a des [gens] qui se déplacent à Duberger, aux Saules [où] les populations sont beaucoup plus pauvres qu’elles l’étaient », a déclaré le maire vendredi.

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Vision sur l’habitation: des groupes communautaires mitigés Henri Ouellette-Vézina, Le Soleil. Une extrait: Trop souvent, selon elle, les intentions du municipal ne se convertissent pas en résultats politiques. «Quand c’est le temps de mettre une pression sur les paliers supérieurs pour que leurs programmes soient mieux financés et pour obtenir plus d’unités [de logements sociaux], on l’entend pas beaucoup le maire Labeaume», illustre-t-elle.

Voir aussi : Logement locatif ou social, Québec La cité.

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